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CC du 20 juin 2016 : Pays de Loiron, liberté de discriminer,vélos électriques...

JC Gruau, le conseil communautaire d'avant-hier soir, lundi 20 juin 2016, s'est ouvert par la lecture d'un texte lu par Jean-Marc Bouhours (élu de L'Huisserie) condamnant votre comportement lors du conseil du 23 mai dernier. Oui et, pour ne rien vous cacher, je m'attendais à ce genre de mise au point concernant la tenue de débats sereins au sein de notre assemblée. J'avais, il est vrai, dépassé les limites de ce qui est acceptable dans une enceinte dite démocratique. Ce que j'ai reconnu bien volontiers. Même si...

Même si quoi ? Comme l'a dit Jacques Martin, "la fin de l'insolence, c'est le début de la vieillesse", citation que j'ai tenu à placer quand j'ai demandé aux élus d'excuser mes deux bras d'honneur tout-à-fait déplacés...

Pourriez-vous revenir sur cette histoire de "bras d'honneur" ? Oui mais avant je tiens à rappeler que j'étudie chaque délibération des conseils municipaux et communautaires à la loupe - en version papier (il paraît que je suis le seul à la recevoir encore !) - et ne laisse passer aucune phrase, aucun paragraphe quand le sujet traité, bien sûr, intéresse en priorité - et dans l'ordre - les impôts du contribuable (Faut pas décourager les entrepreneurs qui restent à Laval !), l'identité mayennaise (Je tiens mordicus à mon mode de vie !) et la langue française (qui est si claire et a donné naissance à tant de belles oeuvres !). C'est un très gros travail que j'effectue... bénévolement. Enfin, pour 26 euros par mois...

Au fait... J'y arrive. J'ai donc étudié la délibération concernant le transfert des compétences de l'eau et de l'assainissement à Laval Agglomération et y ai lu - et bien noté - qu'aucune incidence financière n'était à craindre pour les Lavallois... Donc quand le "frère" Maurin a parlé de 20% d'augmentation, mon sang n'a fait qu'un tour, je me suis senti "couillonné", "trahi", ce que j'ai déjà écrit la dernière fois. Mais je n'ai pas fait de bras d'honneur à ce moment-là et j'étais du reste loin de me douter que j'en ferais un car je juge ce geste déplacé.

Alors pourquoi l'avoir fait ? Parce que ce même "frère" Maurin m'a demandé d'accepter cette augmentation au nom de la solidarité !!!!  Or, comme d'innombrables Français, j'estime en avoir marre de la "solidarité" imposée par des politiques qui gagnent des sommes énormes tous les mois sans que la situation du pays ne s'améliore jamais ! Et qui accueillent chez nous, dans les hôtels notamment, et toujours à nos frais, des étrangers qui, outre le fait qu'ils n'apportent aucune richesse à notre pays, ne payent jamais rien !

C'est alors que vous avez commis vos deux gestes déplacés. Oui. Cela a été plus fort que moi. J'ai vu en une fraction de seconde : les élus qui obéissent systématiquement aux grands groupes industriels du nouvel ordre mondial (genre Veolia), les immigrés qui se la coulent douce chez nous tout en nous détestant (et à nos frais) et... mes factures d'eau qui allaient prendre 20% !

Ce geste a-t-il à voir avec votre situation de chômeur en fin de droits plutôt désargenté ? Bien sûr ! Car nos enfants dépensent beaucoup d'eau à la maison, comme tous les enfants du reste. Je n'ai pas honte de le dire : les factures d'eau, de gaz, d'électricité sont devenues un problème récurrent que la décision de l'avant dernier conseil ne va pas améliorer... Plaie d'argent n'est pas mortelle mais quand même !

Votre geste n'était pas prémédité ? Bien sûr que non ! On ne se pointe pas dans un conseil en se disant : je vais leur faire un bras d'honneur ! C'était, si j'ose dire, un cri du coeur... que je fais régulièrement chez moi, quand je prends connaissance, dans les journaux ou les réseaux sociaux, de telle ou telle nouvelle mesure qui va m'empêcher de vivre librement, de dire ce que je pense publiquement, de témoigner de telle ou telle chose... En matière de restrictions de liberté, ce monde est devenu un enfer ! Mais nous sommes peu en Mayenne à le ressentir ainsi. Hélas...

Dommage que les media n'aient pas évoqué le pourquoi de ces gestes ! Oui, mais, comme on dit vulgairement, "on ne va pas passer le réveillon là-dessus". Sujet suivant...

Bon revenons au conseil, il paraît que vous avez pointé du doigt trois grosses fautes dans l'un des comptes rendus, celui du conseil du 21 décembre 2015. Oui, trois grosses fautes qui se trouvent en page 81, trois grosses fautes qui traduisent, si vous me permettez cette remarque, le délabrement actuel de la culture littéraire.

Quelles sont-elles ? Je m'adresse, page 81 donc, à Madame Soultani à propos de la situation que connaissent nombre de chômeurs et lui dis "quel dommage qu'il n'y ait pas un Céline qui vous parlerait de cela". Céline, c'est le plus grand écrivain du 20e siècle et le rédacteur ose mettre à sa place l'adjectif - ô combien redouté car il nous guette tous  -  sénile !

Non ? Je n'y crois pas ! C'est la pure vérité ! Plus loin je dis Céline "qui vous parlerait de cela et vous "ferait" deux ou trois pages là-dessus", le rédacteur a écrit "ferez", futur au lieu du conditionnel. Enfin, avant-dernière ligne complète : les chômeurs de longue durée s'en moquent, il faut accorder le verbe se moquer. Et j'ai ajouté, taquin : "Il va de soi que je ne me permettrais pas de demander ces corrections si ces comptes rendus n'étaient pas lus par des dizaines de lecteurs qui les attendent avec la même impatience qu'un match de l'Euro 2016  joué par la France..."

Ensuite, vous vous êtes exprimé sur le projet de fusion de Laval Agglo avec le Pays de Loiron. Oui. J'ai commencé par féliciter le Président Zocchetto...

Tiens donc ? Eh oui ! J'ai tenu à lui rappeler qu'on a longtemps jugé les hommes d'Etat à leur capacité à maintenir ou non la taille du territoire qu'ils gouvernaient...

Oui, et alors ? Eh bien, en ce qui le concerne, il peut, lui ai-je dit, d'ores et déjà bomber le torse puisque il va sans le vouloir - et même au départ contre sa propre volonté - agrandir considérablement notre territoire de Laval Agglo en ajoutant 14 communes aux 20 qu'il a trouvées en arrivant...  

En termes de conquête territoriale ni François d'Aubert ni André Pinson ni aucun de ses prédécesseurs n'ont fait mieux que lui et je vois d'avance la belle place qui lui sera réservée dans l'histoire administrative de la Mayenne.... que j'écrirai moi-même un jour ou l'autre.

Est-ce tout sur ce sujet ? Non. Je lui ai dit aussi que si j'avais été élu à sa place, j'aurais oeuvré, moi, pour supprimer l'agglomération considérant que le mille-feuille administratif est déjà par trop indigeste, et que le département suffit amplement, d'autant qu'il y a maintenant, au sein de ce dernier, des tandems mixtes qui ne savent pas trop comment s'occuper pour justifier leurs émoluments...

Ces choses dites, je lui ai dit que j'avais lu l'avis sur le projet de périmètre du nouvel EPCI (Etablissement Public de Coopération Intercommunale) et que j'allais lui donner brièvement le mien.

Oui, brièvement... Tout d'abord concernant le texte, je lui ai fait la même remarque que pour toutes ses productions : des expressions toutes faites, hyperboliques et auxquelles plus personne ne croit car on les retrouve dans n'importe quelle plaquette publicitaire concernant n'importe quelle société, quelle association, quel projet. Des expressions qui veulent nous faire pleurer de fierté, ai-je ajouté, quand on apprend que, malgré les problèmes de l'heure, 120 000 habitants ont engagé, je le cite, une D.P. "Démarche Positive" témoignant d'une V.C.D.O.  "Vision Commune De l'Organisation" de leur T.R. "Territoire Regroupé" afin de développer une CCR "Culture Commune Renforcée".

Maintenant, concernant le fond... Je lui ai dit que je serais tout-à-fait disposé à penser le plus grand bien de cette fusion si le contribuable allait y trouver son compte, en particulier le chef d'entreprise sur les épaules duquel reposent les richesses de la Nation via les impôts et taxes en tous genres...  

Mais - hélas - je n'en pense rien de bon car cette fusion - j'en mets ma tête à couper - accouchera de nouvelles lourdeurs administratives, de paperasseries supplémentaires avec pléthore de réunions où chacun s'écoutera parler en se disant in petto qu'il a plus de chance que son voisin de recevoir une investiture de son parti pour les législatives à 10 000 € par mois...

Vous croyez ? Oui !  Et comment ne pas penser cela quand on lit qu'il a déjà lancé une "étude de préfiguration" et que, pour ce faire, il a créé un comité de pilotage... Un de plus !

Autre grief ? Oui. Que dire d'un territoire de 34 communes ! Comment, dans ce cas, parler de l'agglomération lavalloise alors que certaines de ces communes seront situées plus près de la Bretagne ! Je pense à Bourgon qui se trouve à 14 km de Vitré et à 30 de sa future capitale, Laval, cela ne veut pas dire grand chose ! Ce n'est plus de l'agglomération lavalloise !

Conclusion... J'ai dit au Président que je savais qu'il n'avait pas initié ce projet et qu'il n'était pas pire que ses collègues... Mais je déplore qu'il ne soit pas meilleur en réduisant - même de manière modeste-  un système administratif qui nous coûte cher tant en euros qu'en heures perdues et qui, plus grave, tue chez les créateurs et entrepreneurs authentiques l'envie de faire l'amour avec de grands projets qui ont besoin de liberté pour donner du jus d'abord, du fruit ensuite.

On m'a dit que vous aviez terminé par des vers, qu'évidemment aucun media n'a cités, ne cite jamais... Vous avez doublement raison :

Mon modeste avis/Vous l'avez compris,

Est de refuser/Cette nouvelle fusion

Mais sans critiquer/Le Pays de Loiron

Vous avez ensuite dit deux mots concernant le rapport d'activités 2015...  Oui, j'ai tenu à dire que, là encore, on s'extasie presqu'à chaque page dans ce document tant la brosse à reluire tourne à plein régime : tout est bien, tout est beau, il est fortiche l'Président Zocchetto...

Rien n'est donc bon dans ce rapport ? Si, il y a d'excellentes choses comme, par exemple, la mutualisation des services... car elle doit déboucher sur une meilleure maîtrise des dépenses et moins de paperasserie pour tout le monde ! Mais...

Mais quoi ? La hausse du prix de l'eau votée de manière lamentable il y a un mois et qui nous tombera dessus prochainement, m'interdit désormais de m'extasier devant le moindre rapport d'activités qui émane de Laval Agglo, et ce d'autant que la reine du Chabichou du Poitou, la Madone de Guillaume Garot, Ségolène Royal, a décidé d'augmenter également nos factures d'électricité !

Mais Zoc 1er n'y est pour rien pour le coup ! Certes mais les Lavallois, eux, accuseront tôt ou tard les politiques de son niveau qui passent leur temps à leur dire que tout va très bien madame la marquise... sans l'humour et le talent de Ray Ventura et ses collégiens...

Et j'ai ajouté, à l'intention des rédacteurs (afin qu'ils ne se trompent pas comme pour Céline/sénile), la précision orthographique suivante : le mot Ray est un prénom, il s'écrit avec un y et non R.A.I.E. comme Raie publique. 

Vous croyez vraiment que ce genre de vanne d'extrême-droite vous sert ? Non. Mais de toutes façons, je suis grillé de chez Grillé alors... autant s'amuser quand on le peut, la vie est si brève...

Ensuite, vous avez interpellé Samia Soultani sur un point précis du Contrat de Ville... Oui, j'ai préféré pointer du doigt ce qui m'a le plus choqué dans le texte de sa délibération, la partie II, l'impact financier, où il est écrit que nos impôts (20 000 euros en l'occurrence) inscrits au budget de l'agglomération soutiennent, je cite, " la lutte contre les discriminations" !

J'avoue être sidéré qu'on puisse soutenir cette lutte-là - et de surcroît avec notre argent - car je tiens la liberté de discriminer pour l'un des droits de l'homme les plus importants, les plus fondamentaux ! Tout comme le candidat à l'élection présidentielle de 2017 Henry de Lesquen, à qui j'emprunte l'argumentation qui va suivre et que l'on trouve dans son programme consultable sur l'Internet...

De quoi s’agit-il, en effet ? "La liberté, la discrimination, le choix, l’exclusion sont les modalités successives d’un phénomène unique, l’acte par lequel l’individu exerce sa volonté. « Discriminer », nous dit le dictionnaire, c’est distinguer entre les choses ou entre les gens." On ne peut rien faire sans discriminer, pas même sortir d'une salle de conseil comme la nôtre puisqu'il nous faut choisir la porte ! Si je choisis de sortir en face alors et je discrimine la sortie de droite...

Et réciproquement ! Oui. En nous défendant certaines discriminations, qui seraient selon eux illégitimes, l’Etat et les collectivités territoriales "substituent leur jugement au nôtre, ils nous imposent une morale officielle !"

Il n’appartient pas à l’Etat ou à Laval Agglo "de décider à notre place de ce qui est bon pour nous ou de nous empêcher de faire ce que nous trouvons juste. Un propriétaire doit pouvoir choisir un locataire selon ses propres critères, et, s’il préfère un noir à un blanc, ou l’inverse, libre à lui. Un employeur doit pouvoir recruter librement qui il veut et nul ne devrait pouvoir lui interdire de faire acception du sexe, de l’ethnie, de la religion ou de la race, si cela lui paraît conforme à l’intérêt de l’entreprise." Un électeur aussi, doit pouvoir choisir son candidat...   

Quant à vous, Madame, ai-je poursuivi, j'imagine que vous avez été libre de choisir votre mari, et, partant, de mettre de côté tous les autres hommes sans que ces derniers n'y aient trouvé à redire !   

La liberté, ai-je conclu, est la chose la plus importante qui soit, il faut la défendre. Et le verbe discriminer est l'un des plus beaux de la langue française ; à ce titre on ne doit pas lutter contre. Et encore moins avec de l'argent public.

On m'a dit que vous aviez trouvé le moyen d'évoquer la statue de Marianne inaugurée samedi dernier... Oui, j'ai dit qu'on ne pouvait pas, d'un côté, s'extasier devant une statue de Marianne - fort belle au demeurant avant ses gribouillages - une statue de Marianne censée symboliser la liberté, et, de l'autre côté, faire en sorte de nous interdire de discriminer !

Enfin, votre dernière intervention a porté sur la délégation de service public des transports urbains pour six ans à la société TUL. Oui, j'ai voulu revenir sur un service initié par les deux anciens maires de Laval,  Jean-Christophe Boyer et Guillaume Garot, à savoir le Velitul.

Même avec une vue qui baisse, ai-je dit, le bobo lavallois le mieux disposé à vanter les deux élus précités, ne peut nier que cette installation coûteuse est un fiasco qui, par la place qu'il prend, empêche nombre d'automobilistes de stationner.

J'ai pris bonne note que ces vélos allaient disparaître mais qu'ils allaient être remplacés par des vélos électriques !

Et alors, n'est-ce pas un progrès ? Non car si les premiers n'ont pas eu de succès, je suis certain que les seconds n'en auront pas davantage !

Et pourquoi ? Parce que Laval, pour différentes raisons, n'est pas une ville où la bicyclette peut prospérer ! Trop de pluie, trop de chaussées étroites, trop de côtes, trop de sueur aussi quand on pédale, trop de familles nombreuses, trop de paresse aussi, avouons-le, car pourquoi s'échiner à pédaler quand on peut appuyer sur le champignon de son automobile, etc.

Qu'attendez-vous du Président ? Qu'il refuse ce service ou, à tout le moins qu'il prenne l'engagement devant nous ce soir de l'utiliser lors de chacun de ses déplacements à Laval ! Ainsi, peut-être qu'en montrant l'exemple, lui ai-je dit, certains de ses adjoints et vice-présidents le suivront-il comme un seul homme et - qui sait ? - nombre de ses électeurs qui auront alors à coeur de témoigner de leur zocchettisme via quelques coups de pédale...

Une réponse de sa part ? Oui, mais il a fallu que je pleure car Monsieur me snobe la plupart du temps ! Il m'a dit qu'il croyait dur comme fer à ce nouveau service et qu'il fonctionnerait du feu de Dieu... Nous verrons...

Autre chose à dire ? Oui. Le conseiller communiste Aurélien Guillot nous a avoué qu'il aimait le golf !!!, ce qui m'a profondément déçu.

Tout fout le camp ! J'allais le dire. Et moi aussi car j'en ai fini avec mes interventions de ce conseil communautaire qui m'a valu une réprimande dont je saurai tenir compte...

Vous pensez que la sanction, si j'ose dire, aurait pu être plus dure ? Qui sait ? Peut-être que certains conseillers voulaient que je fusse exclu du conseil ? En tout cas, j'ai l'impression qu'un(e) élu(e) de poids a agi pour que je reste... Je n'en ai pas la preuve formelle mais je crois que cet(te) élu(e) a été, une fois de plus, agréable à mon égard... Il ou elle se reconnaîtra en lisant ces lignes...

Vous êtes bien secret ce soir, cher JCG... Oui, cela m'arrive parfois.

Bon, je ne vous questionnerai pas davantage me contentant de vous souhaiter "à la semaine prochaine" car lundi prochain, ce n'est pas ravioli mais...  le conseil municipal. Oui, cher Bois-Renard, à la semaine prochaine...

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