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Félix et Marie-Jo Buchot

buchotSurvenue quelques mois après celle de sa chère Marie-Jo (54 ans de mariage), la mort de Félix Buchot, le 15 mai 2007, peina nombre de Lavallois C’est pourquoi, dans le Laval Infos qui suivit ce décès (le n°124), j’évoquai ainsi cet homme simple et discret sur lequel on pouvait compter en toutes circonstances….

 

Toujours prêt !

Si certains retraités se contentent de jouir d’un repos bien mérité, tel n’était pas le cas de Félix Buchot dont les casquettes qu’il avait accepté de porter depuis 1991 en faisaient une figure  incontournable de la scène socio-économique locale. Trésorier du service Conseil Logement de la Mayenne, président de la Coop d’HLM Mayenne Logis, trésorier de la section départementale de l’ordre national du Mérite, animateur de l’Amicale des retraités du BTP 53, cet ancien président de  Fedelec 53 et ancien vice-président de la CCI (n’en jetez plus !) n’a jamais rechigné devant les responsabilités-qui-ne-rapportent-pas-un-sou ; celles qui imposent de rédiger des tonnes de paperasserie et de remettre des médailles les soirs où les volontaires ne sont pas légion…  Eh oui, comme les scouts, ce chrétien était “toujours prêt” !

Vieux-Laval

Les “vieux” Lavallois se souviendront également du jeune radio-électricien qui, avec Marie-Jo, s’installa rue du Pin-Doré en 1953 et fut le premier en Mayenne à vendre une télévision couleur (de marque Continental Edison) et, quelques années plus tard, une platine cédé (estampillée  Philips) ! Très attaché à son quartier du Vieux-Laval (qu’il défendit en créant, avec ses amis Lamy et Vanier, l’association des commerçants), Félix Buchot dut  néanmoins, en 1973, installer son entreprise au Bourny, où elle compta jusqu’à 35 salariés. En 1988, il fut aussi l’un des artisans du jumelage officiel des électriciens de la Mayenne avec ceux de la Souabe. En quittant ce monde le 15 mai, ce père de quatre enfants aura séché l’un des rendez-vous auxquels il était le plus attaché : la Foire exposition…

Le coup de la photo

Ce que je n’écrivis point c’est la frayeur que la photo ici représentée me causa quelques jours avant la parution de l’article car icelle mit un temps fou à voyager entre Laval et Paris (où résidait l’agence qui assurait alors le pré-presse de Laval Infos). Je pétochais car celle qui m’avait remis cette photo, la fille aînée de Félix et de Marie-Jo, la très dynamique Jacqueline D., avait tenu à me préciser que c’était la seule que la famille possédât de ses parents… Très attaché à ce genre de souvenir, je téléphonais sans arrêt pour savoir où se trouvait mon enveloppe Chronopost (ça y est, j’ai lâché le nom du transporteur !) Je me souviens d’avoir passé un mauvais ouiquende : postée le jeudi, la fameuse photo arriva à bon port le lundi seulement. Perdre une pareille photo m’aurait réellement attristé…

La mort de Jean-Pierre

L’autre info que je n’ai point révélée dans l'article c’est que les parents Buchot avaient vécu un drame en 1980 : le suicide de leur deuxième fils. Il avait 24 ans et son avenir devant lui. Son départ causa une grande stupeur à Laval (ce chef-scout ne manquait ni d’amis ni de talent). On m'a dit que sa mère, des années durant, mit chez eux, midi et soir, le couvert pour le disparu. Un autre souvenir me revient. Un jour, dix bonnes années après le drame, je tombe en ville sur Marie-Jo qui me dit tout de go : « Tu vois, mon petit Jean-Christophe, je vais mieux : je ne parle plus sans arrêt de Jean-Pierre ! » J’ignore si, au ciel, on retrouve les êtres chers qui nous ont quittés mais si tel est le cas alors Félix et Marie-Jo sont désormais heureux. En attendant - le plus tard possible -  de recevoir le reste de la famille...

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