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Laval, une ville de gauche (contexte)

 

robert.buron«  En 1993, il y eut un raz-de-marée électoral qui balaya la gauche et porta à l’Assemblée une énorme majorité de droite. Rappelez-vous, c’est cette majorité que Chirac dissoudra en 1997. Bref, autant dire que l’avenir de la municipalité de gauche était compromis à Laval, après plusieurs décennies de pouvoir incontesté. D’autant plus qu’un maire qui a rempli plusieurs mandats, qui est resté longtemps à la tête de la ville, son départ en retraite produit généralement un grand désordre dans son équipe, et un appel d’air pour l’opposition.

 

Pour éviter cela, le maire quitta son siège avant terme et fit élire par sa majorité son premier adjoint. C’était une bonne manœuvre mais les législatives de 1993, malgré tout, n’auguraient rien de bon pour l’avenir de la gauche à Laval.

Peu avant le départ du vieux maire donc, je m’entretenais de cela avec son directeur de cabinet, un jeune militant dynamique et, je crois, lui aussi, franc-maçon (il me proposa un jour d’y entrer, je suppose donc qu’il y appartenait).

Pour dire un mot aimable, je lui dis : « Il faudra trouver un bon maire à Laval. – Non, me répond-il : Un maire de gauche ». Ne comprenant pas, je hasardais : « Un bon maire, n’est-ce pas tout ce dont Laval a besoin ? – Non, insiste-t-il, un maire de gauche. – Mais s’il était mauvais ? – Il sera de gauche, c’est tout. »

Ces propos sont tirés d’un livre d’entretiens épatant, La droite où l’on n’arrive jamais, dans lequel l’ancien directeur de cabinet de Jean Arthuis, Yves-Marie Adeline, répond aux questions du journaliste Soyecourt.

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