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Les coiffeuses

marche.noelLe problème avec les commerçants, c’était de ne pas se planter sur les horaires et les numéros de téléphone ! A chaque fois que cela s'est produit, j’ai senti que ces derniers étaient vexés comme des poux et que mon article revenait à donner un coup d’épée dans l’eau ! C’est pourquoi je vérifiais très attentivement tous les numéros… Idem pour les horaires. Je me souviens une fois avoir eu en ligne une coiffeuse plutôt mal lunée parce que j’avais malencontreusement écrit qu’elle terminait à 17 h au lieu de 19…

La veille bique en question (c’est méchant pour les biques) osa même parler du « préjudice » que je lui portais. Ce mot me fit sursauter : « Comment, Madame !, vous dites que mon article vous porte préjudice alors qu’il vous a fait connaître dans toutes les boîtes aux lettres de la Ville. Choisissez votre vocabulaire, de grâce, et sachez reconnaître que cette erreur n’a rien de catastrophique. » J’ai joué au journaliste outragé de recevoir tant d’ingratitude… Une autre coiffeuse, plus jolie celle-là, m’avait déjà houspillé pour pareille erreur…

Heureusement, la plupart des coiffeuses m’ont laissé d’agréables souvenirs et j’avais l’habitude d’être régulièrement contacté par deux d’entre elles, deux jolies femmes chacune dans un style différent. La première est partie, Mme B., dont le salon, allée du Jeune Saint-Jean, se transformait régulièrement en salle d’exposition pour ses propres peintures (qui en valaient d'autres !) ; la seconde, elle, Valérie Bossin,  est plus que jamais au charbon, dans un nouveau salon qui a ouvert ses portes en 2010…

Cette Valérie eut droit à un article quand elle s’installa dans la rue des Spécialistes et me revit de nombreuses fois car, débordante d’énergie, elle prit des responsabilités au sein de la fédération des Boutiquiers de la cité. A ce titre, elle n’hésitait jamais à me bigophonner pour m’indiquer qu’il y aurait telle animation tel soir, etc. La connaissant suffisamment et sachant qu’elle aimait la blague, je mis plusieurs fois la photo la représentant avec un décolleté faisant honneur à son nom et permettant à mes lecteurs d’envier son conjoint…

Les coups de pouce

bleuAu départ, quand le journal n’était pas encore connu, il y avait peu de coups de fil de commerçants, ce qui fait que certains ont pu avoir droit à une page complète : ce fut le cas de Vas-y Jeannot 53, de la Pizza de la Pasta (rue des Remontées), de TBC (Tricote, Brode et Coud), des Jarulesky quand ils reprirent Aglaë, de la société Finest Ensuite, mais toujours au siècle dernier, certains eurent droit à une demi-page : Aux Douceurs liégeoises, C Mon Livre, Le Nez Grec, Vite, 1 Fleur, la formule Témateux… Je cite ceux qui sont toujours là…

Si les articles des commerçants étaient toujours suivis d’effets, ils n’avaient qu’un défaut pour ces derniers : ils ne passaient qu’une fois dans le magazine ! « C’est à ce prix que les lecteurs dévorent Laval Infos !», devais-je répéter à tous ceux, nombreux, qui téléphonaient quelques mois après pour avoir du rab ! « De plus, ajoutais-je, il faut tenir compte de la passion du journaliste pour ce qu’il fait. Une fois, ça va, deux fois, bonjour le ras-le-bol ! » Néanmoins, devant l’insistance de certaines…

En effet quand une commerçante avait la franchise de m’avouer qu’elle avait du mal à joindre les deux bouts, je trouvais toujours un moyen de la faire repasser. C’est ainsi qu’on revit, plusieurs années après son premier article, la mère de famille – toujours fraîche et avec une nouvelle adresse de son Vas-y Jeannot 53… J’ai aussi écrit quatre articles pour Frédérique Lamerguez, qui commença par vendre ses fringues pour femmes dans la même boutique que sa copine Sabine des Herbiers, Et ta sœur elle bat le beurre !, rue des Poils-de-Marraine...

La suite dans le livre...



Une mégère haineuse

horodateur

Côté jalousie, je n’eus droit qu’à un seul coup de fil haineux, celui d’une mégère qui, avec son mari, tenait une boutique de… Ils avaient très mal pris de voir une jeune concurrente vantée sur une pleine page dans l’un des numéros de l’an... et parlaient de téléphoner à « Monsieur Guy Loiseau » pour « demander réparation ».

Madame insista sur le fait que Monsieur son Epoux avait "le bras long" et qu’on allait voir ce qu’on allait voir ! Piqué par ce coup de fil hargneux (et ayant recueilli de mauvais échos concernant le mari, qui jouissait d’une situation monopolistique dans sa spécialité), je répondis à Madame que la jeune mère de famille qu'elle détestait tirait le diable par la queue…

Insensible à cette situation, la mégère critiqua méchamment ladite jeune femme et refusait d'admettre que chacun devait avoir une chance de pouvoir faire son trou dans une ville comme la nôtre… J’avais l’impression en l'écoutant parler d’avoir la mère Thénardier au téléphone et de négocier les prochaines vacances de Cosette...

La suite dans le livre...


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