logotype

CM du 30 mars, Zoc, Pillon, Mottier (II)

Alors JC Gruau, après avoir longuement évoqué dans l’entretien précédent les départementales, parlons maintenant du dernier conseil municipal du 30 mars où vous intervîntes dès les premières minutes…  Eh oui, contraint et forcé, si j’ose dire ! Pour déplorer le fait que le maire ait accepté une brève intervention non programmée – et étrangère, si j’ose dire, à l’ordre du jour – du jeune communiste de service, qui aime à se prendre pour Robin des Bois bien que son drapeau représente, il faut le rappeler, une faucille et un marteau de sinistre mémoire ! Je suis persuadé que si j’avais levé la main pour évoquer tel ou tel sujet lié à Laval, eh bien, je n’aurais pas eu le droit de parler…

Cela ne vous ressemble pas de critiquer un élu qui s’exprime « librement ». Vous avez cent fois raison, et je n’ai rien contre la spontanéité des interventions – bien au contraire ! – mais, dans ce cas précis, c’est le maire que je critique, car le règlement intérieur du conseil  – SON règlement intérieur -  précise que toute question non inscrite à l’ordre du jour doit faire l’objet d’une demande écrite au moins dix jours avant la tenue du conseil. Les règles doivent s’appliquer pour tout le monde !

C’est un peu idiot de ne pas pouvoir évoquer au conseil un sujet du moment, qui intéresse nombre de citoyens ! Totalement !  Disons que j’ai de bonnes raisons de penser que cette mesure a été prise pour m’empêcher de m’exprimer sur tous les sujets qui fâchent (j’y reviendrai un jour). Cela étant dit, j’ai toujours respecté cette mesure et ne vois pas pourquoi le maire accorderait à un homme dont le parti a plusieurs centaines de millions de morts « à son actif », le Parti Communiste Français, ce qu’il ne m’accordera jamais ! Voyez-vous, Bois-Renard, je suis resté sensible à l’injustice malgré mon grand âge…

Votre grand âge !... comme vous y allez ! Vous n’êtes pas le doyen du conseil que je sache. D’ailleurs, à ce sujet, je crains que ledit doyen, Jean-Paul Goussin, ait mal pris le fait que vous souhaitiez donner son nom au futur EHPAD qui réunira prochainement « L’Epine » et « Port-Val » sur le site du 42e… à défaut de réunir les 45 conseillers municipaux de la mandature Zocchetto, comme Xavier Dubourg l’a suggéré en souriant après avoir évoqué le sujet de l’EHPAD ! C’est du reste à la suite de cette remarque que j’ai proposé, Jean-Paul Goussin étant notre doyen – et quel doyen : actif, disponible, toujours prêt à rendre service aux citoyens -, que j’ai proposé – moi aussi sur le ton de l’humour – que son nom soit dès maintenant attribué à cette future maison de retraite. Cela permettra de montrer qu’un doyen peut avoir la frite, ai-je précisé. J’espère qu’il ne s’est pas vexé mais… aujourd’hui, on ne sait jamais comment les gens réagissent quand on lâche une blague ! Beaucoup, pour différentes raisons, ont définitivement perdu le sens de l’humour et prennent la mouche pour un oui, pour un non…

Revenons à nos moutons, ou plus exactement à notre coco de service. De quoi s’agissait-il ? D’un sujet qui ne concerne pas la Ville mais l’Etat : l’expulsion d’une jeune maman africaine – une certaine Isabelle - en situation irrégulière. Le coup classique qui, forcément, mobilise parents d’élèves et profs indignés de voir un étranger repartir chez lui – conformément à la loi française - alors que des dizaines de pays appliqueraient cette loi à des Français sans que cela ne gêne nos belles âmes une seule seconde ! De toutes façons, ce n’était pas – je le répète – une question inscrite à l’ordre du jour et l’intervention du jeune élu n’avait d’autre dessein que de redorer le blason de son parti qui, du temps de Marchais, son « grand homme » des années 70 et 80, était partisan de renvoyer chez eux les immigrés manu militari…

Ensuite, vous avez fait une remarque d’ordre sémantique… Oui, j’ai regretté, dans une délibération concernant la – souhaitable car nécessaire - mutualisation de certains services de la Ville et de l’Agglo, que figure l’expression « avantages acquis » pour qualifier la situation des fonctionnaires concernés par ces changements de crèmerie ! En effet, j’avais cru comprendre que la Grande Révolution, celle qui fit couler le sang par dizaines de litrons Place de la Trémoille (entre autres lieux), avait été motivée par la volonté de supprimer les « avantages acquis » justement, ceux d’une certaine classe sociale qui avait eu le tort d’oublier les devoirs dus à son positionnement en haut du cocotier, et qui, pour prendre une image cinématographique, continuait de vivre comme le cousin « Hub’ » des Montmirail dans les Visiteurs avec la mentalité, la médiocrité et la laideur d’un Jacquouille-la-Fripouille…

Tout cela est frappé au coin du bon sens. Je le pense et j’ai terminé en indiquant que cet épisode important – que dis-je « fondateur » - de notre histoire démontre s’il en était besoin que les « avantages acquis » ne le sont que jusqu’à ce que le peuple décide de changer l’ordre des choses ! C’est pourquoi, afin d’éviter que la population qui s’enfonce chaque jour dans la crise à cause du chômage et des petits boulots, ne se rebiffe avec une violence digne de celle des Grands Ancêtres sanguinaires, il serait bon, ai-je suggéré au maire, de retirer cette expression qui apparaît, je le répète, comme une provocation. Ou alors, ai-je rajouté, de la remplacer par une autre, qui sonnera juste à de nombreuses oreilles qui fréquentent Pôle Emploi : « avantages injustifiés » !

Très bon, on vous a applaudi j’imagine ? Vous rigolez !

Bien sûr ! Quel conseiller municipal serait-il assez fou pour vous donner raison au sein du conseil ? Aucun.Ce serait contraire à la règle du jeu politique…

Ensuite vous êtes intervenu concernant la « réactivation » de la procédure de « rappel à l’ordre » permettant au maire de convoquer, dans son bureau, des « Lavallois » ayant eu un comportement individuel intolérable (tapage nocturne, insultes, divagation d’animaux dangereux...) et susceptible de les mener un jour en prison. J’ai bien sûr mis en cause cette procédure d’injonction verbale car je doute qu’elle puisse avoir le moindre effet positif auprès des Lavallois qui, si j’ose dire, y auront droit.

Vous croyez ? Bien sûr ! Car j’imagine d’avance là scène où, dans son grand bureau que je connais bien, le maire expliquera posément au perturbateur pris en faute que son comportement est hautement blâmable, qu’il est méchant le grand garçon, qu’il lui faut retrouver urgemment le droit chemin, que la République ne saurait admettre de pareils débordements, etc. Et pourquoi pas non plus lui faire copier cent fois : « Je respecterai les règles de la République comme M. Valls me le demande ? » Oui, vraiment, ai-je dit au maire, je doute que vos paroles, qui furent efficaces auprès du corps électoral en mars 2014, pussent l’être aussi devant des individus qui, le plus souvent, pour x et y raisons, n’ont jamais eu le moindre contact avec l’autorité, la règle, la morale chrétienne ou kantienne (ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu’il te fasse).

Et que dire s’il s’agit d’une « Chance pour la France » comme le disait feu Bernard Stasi ? Le maire n’osera même pas lui faire la moindre remarque de peur de passer pour ce qu’il n’est pas : un odieux raciste !

Si l’injonction verbale était efficace, ça se saurait ! C’est pourquoi, ai-je achevé, je crois que la seule méthode qui vaille en pareil cas est celle qui consiste de « taper au portefeuille », à savoir : menacer le perturbateur adulte ou les parents du mineur concerné de ne plus pouvoir – en cas de récidive, bien sûr - bénéficier des avantages sociaux permettant à une frange de la population de rendre la vie délicate – voire insupportable - à ceux qui leur permettent de vivre souvent sans rien faire ! Tout le reste est du baratin ! Y compris les plus copieux bilans statistiques annuels et les plus subtiles analyses quantitatives et qualitatives réalisées par la Ville et transmises au Parquet... Quand on voit avec quelle efficacité la Justice de Madame Taubira s’occupe des voyous, on abandonne tout espoir de régler les problèmes dans ce domaine avec une leçon de morale à la sauce comtesse de Ségur !

Qu’avez-vous conseillé au maire de Laval ? De consacrer son temps si précieux à œuvrer, au sénat ou ailleurs, auprès des personnes susceptibles – en haut-lieu - d’arrêter cette escalade de la délinquance de plus en plus violente. Et c’est pourquoi j’ai achevé mon intervention ainsi : « Vous êtes parlementaire, président de groupe, personnage influent qui connaissez parfaitement la marche à suivre pour faire avancer une loi, alors allez-y franco ! Et opérez avec la même détermination qui vous a mené, non sans courage, en Syrie dernièrement. Pour la plus grande fierté de notre cité !»

Bien sûr, votre petite allusion aux "chances pour la France" a fait réagir Samia Soultani qui vous a rétorqué que nombre de délinquants avaient les yeux bleus et que la délinquance n’avait rien à voir avec la couleur la peau… [sourires] J’ai répondu qu’on n’avait pas le droit d’évoquer ce sujet bouillant depuis l’Affaire Zemmour relative aux et trafiquants de drogue. J’ai également souligné la difficulté de réprimander, voire même de s’enguirlander amicalement, avec quelqu’un dit « de couleur » car, immédiatement, l’accusation de « raciste » nous revient comme un boomerang ! Qui n'a pas connu ce genre de problème ? Je lui ai également demandé de me présenter les délinquants aux yeux bleus… Mais je ne lui ai pas dit qu’il n’y avait pas de délinquants – ou très peu – dans le Laval de ma jeunesse, cela me mènerait trop loin…

Vous êtes ensuite intervenu concernant la mutation de l’ancien directeur des services de la Ville à un poste de directeur de la Société Publique Locale Laval (SPLA). Oui, bien joué l’artiste ! Alors que des milliers de Lavallois mordent la poussière professionnellement tout en étant particulièrement valable dans leur secteur, des petits malins réussissent à retomber sur leurs pattes sans même connaître trente minutes d’angoisse ! Mais ma question ne concernait pas ce « pistonnage », hélas fréquent au sein du Système qui conduit la France à la catastrophe financière et morale. Elle était de savoir si le nouveau directeur – homme sympathique au demeurant - bénéficiera, comme lors de son passage à la tête des services de la Ville de Laval, d’une voiture de fonction avec des frais kilométriques illimités y compris pendant ses vacances ?

C’est une question qui intéresse nombre de contribuables enfin… ceux qui ont pris ces dernières années l’habitude de ne plus faire le plein d'essence car, comme dit l’autre, la somme à débourser est trop élevée pour leur budget… C’est exactement ce que j’ai dit mais le maire, totalement insensible à ce genre de difficultés matérielles, a noyé le poisson en me donnant une réponse pour le moins… zocchettienne ! Il a dit que j’étais mal renseigné, que lui-même n’était pas concerné, etc. Il a essayé de me faire passer pour un amateur, mais cela n’a trompé personne…  

Outre plusieurs interventions ponctuelles liées aux réactions des uns et des autres, vous êtes ensuite intervenu à propos de la collection d’uniformes de la Seconde guerre mondiale détenue par le lavallois Jacques Perrin, uniformes que la Ville va lui emprunter pour les montrer au grand public lors des festivités liées à l’anniversaire des 70 ans de « 39-45 »… J’ai salué cette initiative et profité de l’occasion pour demander si la Ville envisageait d’acquérir cette collection extraordinaire que les descendants du collectionneur ne seront sans doute pas en mesure d’entretenir le jour où M. Perrin devra s’en séparer. Il y a là matière à faire découvrir l’Histoire de la Seconde guerre mondiale d’une manière tout-à-fait intéressante aux jeunes garçons qui resteront insensibles à la théorie du genre…

Concernant les manifestations liées aux cérémonies du souvenir de la Seconde guerre mondiale vous avez signalé une erreur sur le document du conseil lu par Pascal Huon, qui présentait le scientifique Albert Jacquard comme une figure de ce conflit… alors qu’il fut seulement une figure de la gauche française contemporaine tendance Mélenchon. Oui, j’ai souhaité corriger cette erreur et aussi renouveler ma désapprobation de voir le franc-maçon Jean Zay associé à un hommage qui se veut patriotique, lui qui, dans sa jeunesse, à l’âge où l’on est souvent le plus intéressant, le plus vrai, le plus percutant, a conchié le drapeau français dans un poème resté célèbre…

Ensuite il y a eu un numéro tout-à-fait surréaliste – « grotesque », diront certains - où l’on a entendu Didier Pillon, grand spécialiste de l’opéra sur Radio Mayenne et de Mozart au club APM, se faire le VRP d’un clip où des « rappeurs » à la mode font la promotion des Bains douches municipaux du quai Albert Goupil. J’ai trouvé le numéro de Didier tellement outré et démagogique que je me suis permis de dire ce que je pensais de cette musique électronique d’une grande banalité car on la retrouve aujourd’hui à tous les coins de rue. Pour moi, ce n’est pas de la culture, c’est un assemblage de sons susceptibles d’enflammer le cerveau reptilien, certes, mais cela ne doit pas mériter tant de ferveur ni d’enthousiasme de la part d'un esprit réellement cultivé !

Il faut dire qu’avant ce « coup de cœur » Didier nous avait fait un numéro sur la nécessité de défendre la culture via une « convention entre la Ville et le ministère de la culture et de la communication dans le cadre du pacte culturel ». Exact, c’était d’ailleurs particulièrement fumeux, "hors sol" comme on dit maintenant. Mais je n’ai pas souhaité lancer le débat sur la définition de la culture car... cela n’intéresse personne !

Puis vint l’intervention de Béatrice Mottier qui est à l’ambition politique ce que Ségolène Royal est à l’égocentrisme, Christiane Taubria au racisme anti-blanc et la jeune Miley Cirus au mauvais goût, une professionnelle. Ah oui, Mottier, j’en parlerai désormais car cette ancienne collègue du service communication de la première mandature d’Aubert (mitan des années 90 du siècle précédent) « mérite » d’être mieux connue du grand public maintenant qu’elle a réalisé son ambition de jeunesse : apparaître au grand jour sur la scène politique locale...

Elle avait déjà réussi à se faire nommer adjointe du Grand Pipo, "l’Attractivité de la Ville" (bravo !) et la voilà désormais entrée au conseil départemental avec celui que tout le monde appelle le « P’tit Lanoë ».  Oui, dans son genre c’est une tueuse, une sorte de NKM en plus… comment dire ?

Non, ne dites rien ! Je ne dis rien, promis. Mais croyez-moi, pour avoir travaillé avec elle, j'ai bien cerné le personnage… et souhaite à tous ceux qui vont oeuvrer avec elle : "Bon courage !"

Elle a fait un numéro assez lourdingue et convenu pour défendre et Pillon et le clip des Bains douches tout en voulant, au passage, vous donner une petite leçon de culture et vous faire passer pour un « ringard ». Le problème… c’est que sa délibération comportait deux grossières erreurs prouvant justement son absence de culture, son inculture crasse, à tout le moins dans le domaine de la langue française et de l’Histoire de France…  

Pouvez-vous êtes plus précis… En énonçant le programme des « dimanches à Laval pour le deuxième trimestre 2015 », Mottier a mentionné « la réalisation d’un film intégrant aussi des images d’archives qui sera projeté à la salle polyvalente pour commémorer les 70 ans de l’Armistice ».

Non !, ne me dites pas que l’adjointe à l’Attractivité de la Ville a cautionné cela ? Si. Incroyable mais vrai ! Deux grosses boulettes en moins de trois secondes, bravo  !

Que lui avez-vous répondu « Maître Capelo » ? Que le mot « commémorer » signifie « rappeler à la mémoire ». Donc, on ne commémore pas, comme indiqué, les 70 ans d’un événement ou un anniversaire ; on commémore l’événement lui-même lequel, soit dit en passant, n’est pas un armistice mais une capitulation, celle du 8 Mai 1945. Quand même !

Ensuite, il me semble que le maire a évoqué – lui aussi avec des trémolos dans la voix -, les liens de la Ville avec l’Education nationale. Il s’est alors lancé dans une déclaration enamourée à l’égard de ce ministère aussi inefficace que coûteux (plus d’un million de fonctionnaires, de gauche pour 90% d’entre eux) ! Ce fut, pour moi, l’occasion de revenir – non sur le directeur d'école pédophile qui avait une odieuse et répugnante façon de fêter "La semaine du goût" – mais sur la culture, si chère à notre rappeur Didier Pillon, car la semaine précédent ce conseil nous avions appris que l’Education nationale justement allait supprimer l’enseignement du latin au collège. D’où mon envie de critiquer ce ministère aussi obèse que dangereux pour l’avenir culturel de notre pays…

Il est vrai que  supprimer l’enseignement du latin en France et vouloir parler de culture, il faut quand même le faire ! J’ai tenu à rappeler ce fait à Didier Pillon, qui, il est vrai, aurait pu me répondre que cette suppression n’aura aucun impact négatif sur ses musiques désormais préférées…

Ces échanges démontrent ce que l’on sait depuis belle lurette : dans le domaine culturel, rien ne distingue la gauche du centre et de la droite molle. Les références sont les mêmes, ainsi que les clips et la manière de soigner la langue française… Avec ou sans Pillon aux commandes ! On ne peut rien vous cacher… Du moment que le tiroir-caisse sonne régulièrement, tout va bien...

Bon, comme il n'y a de bonne compagnie qui ne se quitte, il me reste à vous saluer cher JCG et à vous souhaiter une excellente semaine. Merci pour ce moment, cher Bois-Renard, et, comme on dit par ici, "à la revoyure" !

Ajouter un Commentaire


Code de sécurité
Rafraîchir

2024  Laval et son histoire   globbersthemes joomla templates