L'Internet au Vulcain (Anecdotes)
L’Internet, j’en ai parlé pour la première fois dans le Laval Infos de février avec la naissance du premier cybercafé, Le Vulcain, café d’un genre nouveau, avec un pied dans le passé (et quel passé, celui de la Piste-Noire !) et un autre dans l’avenir (il possède des ordinateurs qui se connectent avec d’autres ordinateurs du monde entier !). Ainsi peut-on collecter au Vulcain - et en quelques instants - d’innombrables données sur d’innombrables sujets, qu’un(e) bibliothécaire aguerri(e) mettrait plusieurs semaines (années ?) à réunir…
Comment les choses se sont-elles passées ? Un jour le bistrotier a reçu la visite de deux cybernautes de l’ESIEA qui cherchaient une action extra-scolaire à réaliser à Laval. Ils lui proposent de convertir son café à l’Internet… Convaincu de « la nécessité de faire venir les gens au café en leur proposant autre chose qu’une boisson» ( ce qui en dit long sur l’époque dans laquelle on entrait en 1997 !), Marcel est enthousiaste et ouvre le premier cybercafé de l’histoire de Laval ce qui lui permet de figurer à vie dans la famille Pionnier de l’histoire locale...
Les lignes suivantes font sourire aujourd'hui mais, en 1997, elles fleuraient bon la toute dernière nouveauté du moment, la science-fiction même ! : " Ainsi, au Vulcain, il suffit de poser son verre et de pianoter les touches du clavier d’un des deux ordinateurs (munis d’un modem) pour pouvoir naviguer sur les sites du monde entier (pour les explications techniques, consultez vos proches qui tiennent la route en informatique). Si la ligne est fluide, vous vous retrouverez en moins de temps qu’il n'en faut pour le dire à l’Opéra de Vienne ou à la bibliothèque du Congrès des Etats Unis. Mais rassurez-vous il y a des sites plus amusants..
Ces fameux sites, de plus en plus nombreux (ils doublent tous les 18 mois), mettent à la disposition du public, en accès permanent, une quantité illimitée d’informations de tout ordre : livres, journaux, données statistiques, images, petites annonces, vie des entreprises... Pas étonnant que Marcel confesse en apprendre tous les jours, « chaque fois qu’un client fait une connection ». La semaine dernière, un étudiant qui préparait un exposé en anglais sur les fox terrier a trouvé son bonheur au Vulcain…"
La suite, dans le livre…
La crémation (Nécrologie)
J’ai écrit une page sur la crémation dans le Laval Infos d’avril 1997 parce que le responsable de l’association crématiste de la Mayenne m’avait plusieurs fois contacté. Pensant comme Tacite que le « vrai tombeau des morts, c’est le cœur des vivants », Philippe Martien est crématiste depuis un quart de siècle. Un engagement qu’à l’instar des quelque 300 adhérents de l’ACM il tiendra... jusqu’au bout ! Ce dernier pense d’ailleurs que la crémation sera un jour obligatoire. Pour des raisons de place, tout simplement…
Cet article donna lieu à un coup de téléphone d’une veuve en colère. Car son fils de 15 ans ignorait que son père avait été incinéré ! Or, sur la photo du colombarium prise par Djack Clic, on lit parfaitement le nom de ce dernier. Quand j’eus cette femme au téléphone, je lui expliquai que l’article avait pour dessein de faire connaître une pratique que son mari avait choisie et qu’il n’était point interdit de photographier un colombarium. Mais je ne lui dis pas ce que je pensais, à savoir que son rejeton aurait dû être informé…
La suite, dans le livre…
Le malaise ambiant (Journal intime)
L'année 1997 fut à la fois l’une des plus pourries et l’une des plus heureuses de la première mandature. Pourrie parce que la mauvaise ambiance qui régnait à la mairie battait chaque jour des records ! Heureuse parce que la dissolution Villepin allait ramener le maire-ministre dans sa cité et lui permettre de donner le meilleur de lui-même, après deux années de tâtonnements liées à une longue expérience de l'opposition... Mais revenons à la mauvaise ambiance...
Au départ de mon activité, pensant qu'il était utile que je sois informé de "tout", je me suis intéressé aux bruits de couloir, aux rumeurs, à « qui a dit quoi contre qui pour aider untel ». Puis, constatant que les informations recueillies le lundi soir étaient contredites par celles du mardi matin, j’ai vite cessé de traîner mes guêtres dans les endroits où l’information circule… Aucun intérêt. Temps perdu. Il faut dire qu’avec 24 pages à rédiger tous les mois, je ne chômais pas, loin s’en faut ! et que mon temps était précieux…
Toutefois, je sentais que l’inorganisation était la règle et qu’aucun retour du maire-ministre le ouiquende ne permettait d’améliorer la situation. Il faut dire que Sénert menait une vie de forçat, à 400 à l'heure ! D’autre part, les choses qui auraient dû être dites ne l’étaient pas car, même si ce grand fauve politique pouvait se montrer charmant (ce qu’il est au fond de lui-même), son caractère soupe au lait décourageait bien souvent certains aveux… Tant de gens ont horreur du conflit…
Bref, ça tournait bizarrement – plutôt mal, très mal même - avec des conflits politiciens qui venaient compliquer le tout. Je me souviens que le RPR râlait en permanence et menaçait régulièrement de faire un « puputsch » (comme aurait dit la « Bête immonde »), que le premier-adjoint, Jean-Fernand Le Biniou, un personnage celui-là et qui gagnait à être connu car la première image donnée n’était point la meilleure, Jean-Fernand Le Biniou donc avait un mal fou à trouver sa place, qu’il ne trouva du reste jamais…
A cette pagaille il convient d’ajouter le rôle – d’après moi – néfaste du directeur général des services qui était censé diriger – et à prix d’or (avec maison, chauffage, voiture...) – les services de la mairie, Jean-Paul Cossard (ah, celui-là, Pagnol aurait pu en faire une pièce de théâtre !). Bref, ça pédalait sévère dans la choucroute… Mais attention ! cela est la règle au sein des grosses machines administratives et, pour avoir travaillé avec la gauche avant 1995, et pour avoir recueilli moult échos de la manière dont cela tourne depuis le 16 mars 2008, pas de quoi en faire un plat…
La suite dans le livre