Vive le passé (C'était Laval)
Outre les personnages de l’histoire de France et/ou de l’histoire locale ayant donné leur nom à une rue lavalloise, les C’était Laval de l’année 1998 permirent de mieux connaître le destin de Charlotte Jarry et de trois autres Lavalloises brimées, un sujet original que Jean-Pascal Lefebvre avait traité dans une conférence. Ils permirent aussi d'évoquer la naissance des Transports Urbains Lavallois, la Belle époque du centre-ville (pour vanter un livre de Jocelyne Dloussky, Laval en 1900. Boutiques et magasin) et les bains douches et leurs mosaiques de style art déco (construits entre 1925 et 1927 et fort peu fréquentés depuis que les salles de bain ont acquis droit de cité dans les habitations…).
Leçons d'humilité (fôte d'ortaugraf)
Le jeudi 11 juin, une faute énorme me rendit nerveux quelques heures. Elle concernait la légende en page 5 d’une photo représentant un radeau Ofnijec : "Le passage redouté de l'écluse de Laval, qui voit régulièrement d'excellents radélistes perdent leur mine enjouée, et plus ennuyeux, leur embarcation… » J’aurais donné cher pour avoir écrit « perdre »… Mais que croyez-vous qu’il arriva ? Tout le monde s’en moqua ! Y compris mon cousin Fernand Barau, qu’on apercevait très nettement sur la photo…
Le plus souvent, ces fautes étaient de mon fait (comme la précitée, par exemple) mais il arrivait aussi qu’un titre en comportât à cause de la graphiste qui, pour des raisons techniques, devait réécrire ce dernier sur son ordinateur. Je ne nommerai pas les coupables - il y a prescription - et me contenterai de dire que certaines seraient bien inspirées de mieux connaître la langue française… Mais il est vrai que leurs parents eux-mêmes (je pense aux petites nénettes de vingt ans) ne la connaissent pas non plus…
Journal personnel
14 octobre : Laval Infos vient de sortir et j'aurais toutes les raisons d'en être satisfait (articles enlevés sur plusieurs sujets qui me sont chers) si je n'étais tombé - et très rapidement - sur trois fautes dites d'inattention : votre boîtes aux lettres, octobren, le Vieux Panée. Et de me le promettre pour la 10 000ème fois : je dois trouver le moyen de ne plus laisser filer ce genre de saloperie qui me gâche le bonheur d'être le maître-d'œuvre solitaire de ce journal auquel je demeure très attaché…
La suite dans le livre...
Une paella peu ragoûtante (Perso)
Jusqu'en 1999, chaque Laval Infos comportait plusieurs double-pages en noir et bleu. Cela ne gênait point les lecteurs, qui les lisaient avec le même appétit que celles en couleur. Il arrivait en revanche que certains clichés souffrissent de ce traitement... Ce fut le cas, à ma grande désolation, dans le numéro d’avril 1998 où, pour la Fête de l’Europe du 9 mai suivant, j’invitais mes lecteurs à venir déguster, au square de Norton, une paella géante qui sera préparée par des Espagnols de Corridia, cité jumelée avec la nôtre depuis 1977…
Pour attirer l’attention, j’avais choisi de mettre en très gros plan la photo que les cuistots d’Espagne m’avaient postée et qui représente la paella géante en question cuisant dans un plat monumental (photo) En couleur cette photo met l’eau à la bouche mais... publiée en noir et blanc, pouah ! On se demande si le plat d'une tonne et de 4 mètres de diamètre contient, au choix, des milliards d’asticots ou des tonnes de galets ! A vous dégoûter à vie de la paella…
Pas tout à fait l'effet souhaité !
Petit dialogue sanguin (Originalité)
Pour entraîner les Lavallois à donner leur sang, je décidai de bâtir un petit jeu de piste dans le numéro de juin avec, à chaque fois, un petit texte dans un carré de couleur rouge. Pourquoi les citer tous présentement ? Mais parce qu'ils sont toujours d'actualité. Hormis les dates, bien sûr :
Sais-tu que la grande collecte annuelle de don du sang se déroulera les vendredi 19 et samedi 20 juin ? – Oui, et je sais même qu’elle aura lieu au Parc des Loges de Saint-Berthevin, et non à l’auditorium de la salle polyvalente, contrairement aux années précédentes. – Bien ! Veux-tu que nous y allions ensemble ? – Non, car moi je ne m’y rendrai point. - Comment ça, tu ne t’y rendras point ! Ignores-tu que ces dons peuvent sauver la vie d’un être qui t’est particulièrement cher. La tienne, peut-être… - Nullement, et je sais aussi que cette grande collecte permet de constituer les stocks pour l’été, période où les besoins de sang sont énormes et les donneurs… partis en vacances !
– Et malgré cela, tu refuses de m’y accompagner ? – Oui. - En fait, je sais pourquoi tu refuses de venir : Monsieur est sensible, il a peur des piqûres… - Du tout. Crois-moi, mes séances de vélo du dimanche après-midi me font plus mal aux mollets le lundi qu’une prise de sang effectuée par un spécialiste. – Et malgré cela, tu refuses de venir ! – Oui, Il faut peut-être que je te l’écrive sur ta chemise ? - Laisse-moi deviner… Ah oui, j’ai trouvé ! C’est à cause du scandale du sang contaminé, tu penses que c’est devenu dangereux de donner son sang…- Faux. Je sais que chaque prise de sang est effectuée avec du matériel stérile à usage unique. Qu’il en a toujours été ainsi et qu’aucun donneur de sang n’a jamais eu le moindre problème de santé dans le passé. – Tu sais cela et tu refuses de… - Da ! Change de disque, veux-tu ?
- Ah, j’ai enfin compris, tu n’es pas là les 19 et 20 juin… - C'est vrai, je travaille le vendredi et j'ai promis aux enfants de jouer aux boules avec eux le samedi... - Comment, c’est à cause d’une partie de boules que tu refuses de pouvoir sauver une vie humaine !!! Tu es un monstre ! – Reste correct, s’il te plaît. – Qu’à cela ne tienne, je n’insiste plus. – Tant mieux ! Ta conversation devient pénible… - Juste une dernière chose : tu sais que tu peux aussi donner ton sang à l’hôpital, niveau 02, 6 jours sur 7 aux horaires suivants… - Mais espèce de… - Lundi et jeudi toute la journée (8 h à 17 h), mardi et mercredi (de 14 h à 17 h) et samedi le matin (8 h à 12 h 30) … – Mais je te dis que… - Laisse moi finir : qu’à ton âge, à moins de présenter une contre-indication médicales ou d’avoir été transfusé dans le passé, tu peux donner ton sang cinq fois par an, avec un minimum de deux mois entre deux dons… - Ah enfin, nous y voilà…- Comment ça ! - Je ne viendrai pas avec toi au Parc des Loges parce que figure-toi que, pas plus tard qu’hier matin, une bonne semaine avant la grande collecte… -Tu jouais aux boules avec tes mômes… - Eh non, pauvre cloche : je donnais mon sang à l’hôpital pour la troisième fois de l’année - !!! »
Ce dialogue fit venir plus de donneurs que l'année précédente et j'eus droit à des compliments de la collecteuse en cheffe. Certes, ce n’est pas à faire tous les ans mais l'idée est à retenir...
La suite dans le livre...
Pas de justice pour Zezette ! (C'était Laval)
Dans le numéro de janvier, j’évoque « les Lavalloises brimées », un sujet que l'historien local Jean-Pascal Lefebvre a traité dernièrement lors d'une conférence. Parmi ces malheureuses, une attire particulièrement ma commisération, Zezette, citée dans l’ouvrage de Georges Lebreton, Le refus du destin. Zezette ou l’histoire d’une femme de qualité qui fut tondue à la Libération de Laval, bien qu’elle eût fait partie d’un réseau local de Résistance !!! Secrétaire à l’aérodrome, elle avait reçu les ordres de se procurer les plans de ce dernier en utilisant son charme auprès des Allemands…
Mais son appartenance à l'Armée des Ombres ne fut pas rendue publique le jour où il eût été utile qu’elle le fût ! Et Zezette fit alors partie de ce groupe d'une dizaine de femmes que des gens haineux tondirent publiquement devant l'hôtel de ville les 7 ou 8 août 1945, juste après le départ de l’occupant teuton. Le genre de scène qui donne encore la nausée un demi-siècle après… Et qui, jusqu'à mon dernier souffle, m'interdira de regarder la Résistance avec des yeux totalement admiratifs...
La suite, dans le livre…