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Les atteintes à la liberté d'expression

lepenAujourd'hui, dans cette multitude de mondes plus ou moins en guerre les uns avec les autres (Muray), la liberté d'expression s'est beaucoup rétrécie pour quiconque envisage de traiter certains sujets avec son stylo ou son ordinateur. En effet, des "grandes consciences" soutenues et relayées par les grands media peuvent, à tout moment, vous jeter au visage certaines accusations dont on ne se relève pas...  

Les deux plus "meurtrières" sont celles de "raciste" et d'"antisémite"... Et n'importe quel journaliste qui apprécie de s'exprimer librement les sent tourner autour de sa copie chaque fois qu'il doit évoquer des sujets historiques comme la Seconde Guerre mondiale, les années 30, Vichy, Pie XII, Le Pen (Jean-Marie, photo), la colonisation française, l'immigration africaine et/ou musulmane…

Il y a l’homophobie aussi, la petite troisième ;  un concept assez mal défini mais qu’on sent instinctivement… Il y a aussi celle qui frappe tous ceux qui préconisent la défense de la vie, de l'embryon, de l'enfant à naître, ceux qui refusent d'envisager l'avortement comme la "meilleure" des solutions... Eh oui, si jamais vous refusez de vous extasier devant ce qu'on nomme l'Interruption Volontaire de Grossesse (tu parles d'une interruption !), hop, la quatrième insulte vient vous clouer le bec illico presto : "intégriste" ou "tradi", au choix  !

En 2006, interviewant une commerçante malgache j’écrivis la phrase suivante : « Bien connue en Mayenne, Christiane Barangramoisancramoisie, alias Mme Jean-Luc Basset (c’est plus simple !), vend désormais ailleurs que sur les marchés ses beaux objets malgaches… » Cette femme m’a dit avoir beaucoup apprécié l’article et mon « c’est plus simple ! » ne l'a point fait tiquer mais qui sait si, dans les années à venir, ce genre de remarque frappée au coin du bon sens pourra encore être utilisée ? N’est-ce pas, pour certains, une forme de racisme ? Et qui, de ce fait, mérite une sanction judiciaire ?

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L'affaire du "sic"

doc_scanns_jc_060Le 9 janvier 2003, une lettre d’une « lectrice occasionnelle du journal Laval Infos », Mlle Jeanne Troudic, m’a fait froid dans le dos. Adressée au maire elle m’a été remise par le directeur de cabinet. Que dit-elle ? " J’ai été particulièrement choquée par le traitement que vous avez réservé à la rubrique, pourtant anodine, « état-civil » du numéro 77 de décembre 2002. J’ai ainsi constaté que le nom de M. Maroud Bouillie Fflaton avait l’insigne et unique honneur d’être accompagné d’un « sic ».

Cette locution latine, dont le Petit Larousse nous apprend qu’elle veut dire « ainsi » et qu’elle se met entre parenthèses après un mot, une expression, pour indiquer que l’on cite textuellement, si bizarre ou incorrect que cela paraisse, ne me semble pas spécialement appropriée pour la circonstance. Je souhaiterais donc qu’à l’avenir le comité de lecture se montre plus vigilant (et notamment sur l’usage des « sic »). Dans l’attente de votre réponse, et en espérant ne plus avoir à écrire pour ce même motif, je vous prie, etc."

Ffalot, Cchirac

Le 11 janvier, après avoir discuté avec le directeur de cabinet du maire, qui pense qu’il s’agit d’un coup des jeunes socialistes décidés à me faire passer pour un raciste, je prends la peine d'expliquer à cette "lectrice occasionnelle" le pourquoi de mon sic qui, manifestement, l'empêche d'être sereine : "Tout simplement pour montrer aux lecteurs qui sont à l'affût des moindres fautes d'orthographe (nous en comptons de nombreux, qui nous obligent à nous montrer vigilants dans ce domaine) que le nom de Fflaton commence bien par deux lettres identiques et qu'il ne s'agit point d'une coquille de notre part.

A ma connaissance, c'est la première fois que j'inscris dans la rubrique état-civil de Laval-Infos (que je tiens moi-même depuis le 1er numéro de décembre 1995) un nom de famille commençant de cette façon. A ce titre, c'est une bizarrerie orthographique. Laquelle mérite un "sic" qui n'a rien de choquant ! Un "sic" auxquels auraient eu droit aussi les Ttroudic, Ggruau, Bbedouet, Rrondeau, Hhoudayer ou autres Cchirac, Jjospin, Ffalot... s'ils étaient ainsi orthographiés. Me tenant à votre entière disposition pour de plus amples informations, je vous prie, Mademoiselle", etc.  

Il était évident que cette lectrice considérait ce sic comme une forme de racisme. Le simple fait de signaler un nom propre qui vous semble bizarrement écrit peut vous coûter une plainte de la Licra ou de la Ligue des Droits de l’Homme ! En clair, cela signifie que les bizarreries ne peuvent plus donner lieu au moindre commentaire, y compris en trois lettres ! A moins, bien sûr, qu’icelles ne concernent des "Français de souche". Car je suis convaincu qu’un Ddupont ou un Mmartin suivi d'un sic laisserait Mademoiselle Troudic de glace. Forcément, ce sont des noms de chez nous ! 

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Un nouveau monde

images_7Pas de doute là-dessus, un monde nouveau s’est mis en place sous mes yeux. Un monde composé d’individus qui passent leur temps à organiser des (pseudo) fêtes sur tous les sujets. On pense à la musique bien sûr, qui date de Mathusalem (Mitterrand). Mais il y a aussi celles du Jeu, du Jardin, du Pain, du Vin (et du Boursin ?), de l’Internet... On dirait que le nouvel objectif des « festivocrates » (selon l’expression de Philippe Muray) est de remplir le calendrier de fêtes en tous genres et sur tous les sujets…

Il y a aussi cette course effrénée, maladive, pour la reconnaissance, la repentance, la fierté (la pride), le grand déballage… Ce désir de narrer - et, si possible, devant des millions de gens - ce qui vous est arrivé de noirâtre, de glauque, de terrifiant ; cette envie de raconter ses problèmes de couple, d’érection, ses tendances suicidaires… Il y a également cette haine de l’occident chrétien, ce désir de nier des évidences culturelles, de ramener l’Histoire à l’éruption hitlérienne qui, dans l’esprit des plus incultes, est fille du régime de Vichy…

Il y a aussi cette course effrénée, pour les entreprises et les associations, à la performance, ce besoin de labels décernés par des "hautes autorités" en tous genres, cette quête de certifications remises par les assemblées d’experts auto-proclamés, de prix divers et variés qui permettent de communiquer toute l’année sur des sujets, le plus souvent, sans intérêt pour quiconque n'est pas dans la branche. J’ai donné, moi aussi, je le confesse, dans ce genre de niaiserie en pondant des articulets sur l’obtention d'un nouvel @ par exemple par le « jury des villes internet ». Bien sûr, je mettais des guillemets pour me démarquer, montrer que je n’étais pas dupe de ce genre de snobisme… Mais je devais quand même signaler le nouvel hochet en "page événements" car l’élu concerné en avait besoin. Pour communiquer, bien sûr !  Et justifier sa présence au conseil, ses indemnités…

Par exemple, je me souviens d’avoir informé mes lecteurs sur ces faits ô combien excitants : "Laval 2e au concours des villes les plus sportives des pays de la Loire" ! Ou encore "Laval décroche sa troisième fleur", qu’on va placer sur les panneaux d’entrée de ville en bombant le torse… Il y a quelques dizaines d'années, un réalisateur aurait tourné une comédie sur ce sujet, avec un Bourvil ou un Fernandel dans le rôle du jardinier. On aurait ri de ce genre de victoire alors qu'aujourd'hui, des journalistes municipaux vous les annoncent avec le sérieux d'un président du conseil qui vient de former un Gouvernement d'Union Nationale... 

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Le "phallus d'or" (goût de la farce)

phallusLa lettre relative au sic (qui annonce des temps nouveaux plutôt sinistres) a eu au moins le mérite de m’interdire de créer la rubrique dite du Phallus d’or, que je souhaitais placer à côté de l’état-civil pour féliciter les géniteurs les plus prolifiques de notre cité. Je me souviens d’un Lavallois d’origine africaine qui faisait des enfants à ses quatre ou cinq femmes comme d’autres pondent des romans à l’eau de rose : à la pelle ! Il s’appelait … et on retrouvait cinq ou six de ses rejetons tous les ans dans la rubrique de l’état-civil…

Pour rire, j’avais donc souhaité créer spécialement pour lui une rubrique que j’aurais intitulé Le phallus d’or… C’eût été d’un goût douteux, je vous l’accorde, mais exempt de toute méchanceté et de tout racisme. Après tout, on félicite bien ceux qui fleurissent agréablement leur jardin et ceux qui trient judicieusement leurs déchets… Pourquoi ne pas féliciter un homme fécond ! Qui fait de beaux enfants qui paieront la retraite de ceux qui n'en ont pas. Il se serait appelé Dubois ou Martin et aurait eu tant de gamins dans son quartier, sûr et certain qu’on m’aurait autorisé à vanter sa fécondité…

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Le respect de l'environnement

illuminations-jarryUne autre obsession de l’époque concerne le respect de l’environnement.Développement durable, commerce équitable, effet de serre, lutte contre les pollutions, biodiversité, recyclage des déchets, etc. quel que soit le terme utilisé, jamais on n’a autant parlé, débattu, colloqué, phosphoré, « grenélisé » sur le respect de la sacro-sainte planète… Ce fut aussi le thème de ma 51e chronique radiophonique qui répondit à la question suivante :

"Faut-il s’agacer de cette nouvelle obsession ? Oui, quand des chefs d’état ou des ministres viennent donner des leçons d’économies d’énergie avec des dizaines de voitures banalisées dans leur sillage… Non, quand l’homme de la rue comprend que, dans le domaine des ressources énergétiques, la civilisation ne peut plus continuer à procéder par une exploitation forcenée de dame Nature, mais qu’elle se doit désormais de collaborer avec elle comme le faisaient nos aïeux…

Dans un livre publié il y a une trentaine d’années, l’académicien René Huygues écrivait que, « vu de l’extérieur, via une fusée interplanétaire, notre globe terrestre apparaît comme une sphère ayant un contenu déterminé, pareille au sac de billes que possède un enfant : lequel doit en user en connaissance de leur nombre ; un jour il sera vide, d’autant plus tôt qu’il les gaspillera de manière inconsidérée… » Et René Huygues d’ajouter : « La terre n’est pas plus inépuisable que le sac de billes »"

Je poursuivais en disant que cet académicien aurait été ravi d’apprendre que pour ses illuminations de Noël 2007, la Ville de Laval s’était de nouveau lancée dans la chasse au gaspi… Comment ? En utilisant, sur le pont-neuf et ailleurs, des produits qui permettent une économie d’énergie de 70% par rapport aux ampoules incandescentes. Et maintenant pour conclure si vous parlez d’Laval... Dites-le autour de vous, c’est bon pour le mental ! Les illuminations sont environnementales…

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