Les people reçus à la mairie
De Gaulle, Michèle Morgan, Laura Flessel, David Douillet... l'hôtel de ville du chef-lieu de la Mayenne a reçu moult personnalités entre 1946 et 2000. Pour les retrouver, facile ! Il suffit de consulter le livre d’or sur lequel lesdites « vedettes » ont laissé une trace de leur passage, le plus souvent une signature…
Tour d’horizon entre 1946 et 2000…
Le timbre antituberculeux
Ce livre d’or municipal est étrenné le 12 décembre 1946 par trois inconnus, trois Suisses venus dans le chef-lieu de la Mayenne à l’occasion de la campagne du timbre antituberculeux…
Le fait d’être les premiers mérite qu’on cite leur nom : M. Bastain, adjoint à l’attaché aux affaires culturelles de la légation suisse de Paris, M. Enzen, chargé du consulat de Suisse à Nantes et M. Hesserling-Loo, délégué du Don Suisse pour la France, la Belgique et le Luxembourg. Voilà, c’est fait !
Charles de Gaulle
Après ce trio, l’hôtel de ville reçoit – et pour la deuxième fois -, « le plus illustre des Français ». C’était le 10 août 1947 et Charles de Gaulle venait remettre la Croix de Guerre à la Ville de Laval. Il reviendra le 21 mai 1965, comme premier Président de la Ve République…
Concernant les quatre autres présidents reçus à l’hôtel de ville entre 1946 et 2000, deux le furent avant d’occuper l’Elysée, Georges Pompidou et François Mitterrand ; et deux pendant leur mandature, René Coty et Jacques Chirac…
Michel Rocard
Deux premiers ministres ont également signé le livre d’or : Edouard Herriot (26 mai 1948) et, deux fois, Michel Rocard (mais avant d'occuper Matignon : en 1978 et 1987). Si le second occupe encore le devant de la scène, le premier, célèbre sous la IIIe République, ne survit plus dans les esprits que par sa fameuse formule : La culture, c’est ce qui reste quand on a tout oublié…
Dans la catégorie ministres, le pedigree des uns et des autres révèle la couleur politique du maire au pouvoir. En 1956, Le Basser reçoit Jacques Soustelle et, en 1970, le secrétaire d’Etat au sport Jacques Limouzy ainsi que l’un des mousquetaires du tennis français, Henri Cochet…
L’élite rose
Neuf ans plus tard, le « socialiste CERES » Jean-Pierre Chevènement vient vanter les mérites du maire André Pinçon qui, de 1985 à 1992, accueillera dans « sa » mairie dix membres de «l’élite rose».
Leur nom rafraîchira la mémoire de ceux qui vécurent intensément les " années Mitterrand ": Mmes André (Droit de la Femme) et Neiertz (Droits de la Femme et Vie quotidienne) et MM. Calmat (Jeunesse et Sport), Le Garrec (Fonction Publique), Quillot (Handicapés), Rocard (agriculture), Laignel (Formation), Gilibert (Handicapés), Chapuis (Enseignement technique) et Louis Besson (Logement).
Michèle Morgan
Après l’élection de François d’Aubert en 1995, trois de ses collègues du Gouvernement Juppé seront reçus à la Mairie de Laval : Eric Raoult (Intégration), Dominique Perben (Fonction publique) et Jacques Toubon (Justice).
Mais quittons la politique pour les artistes, peu nombreux, le livre d’or en témoigne, qui a gardé les signatures de Jesse Hahn (l’Américain des Barbouzes, entre autres), de Michèle Morgan et de Térésa Berganza (11 mai 1985)…
Dans la catégorie « hommes de Dieu », trois cardinaux : Richaux (11 juillet 1959), Tisserand (14 août 1964) et Lustiger (28 mai 1999)…
Longtemps en tête des personnalités les plus populaires auprès de Français, L’Abbé Pierre a également été reçu lors du lancement de ses chers Chiffonniers d’Emmaüs…
David Douillet
Dans la famille des généraux en retraite, le livre d’or signale le passage de Philippe Morillon (18 novembre 1996) et, dans celle des Princes condamnés au chômage forcé, celui de Monseigneur le duc d’Anjou, le 20 juin 1987, l’année du millénaire capétien…
Parmi les sportifs, on découvre les noms d’une équipe de handballeurs israéliens (venus rencontrer des Danois à Laval) et ceux de pilotes de la patrouille de France…
Quelques champions sont également passés dans la salle du conseil municipal: l’escrimeuse Laura Flessel, le judoka David Douillet et la lanceuse de marteau Manuela Montebrun…
Claudie Haigneré
Enfin, dans la catégorie (restreinte) des spationautes, Claudie André-Deshays (devenue depuis Mme Haigneré) donne un aperçu de son intelligence et de son charme le 11 octobre 1996, en tant que marraine de la Fête de la Science…
Que dire en conclusion ?
Que quelques passages de ce livre d’or sont trop mal écrits pour être décryptés et que certaines signatures relèvent de l’art abstrait…
A ce sujet, citons une définition du Journal de Jules Renard que d’aucuns gagneraient à méditer : Un homme simple : un homme ayant le courage d’avoir une signature lisible.