CM du 5 octobre (II) : les leçons de Samia, rien pour KKS, la maison Jarry...
JC Gruau, le conseil du 5 octobre commençait à peine que, déjà, vous critiquiez une décision municipale. Oui, la n°47-15 relative à une association qui n’a absolument pas besoin de deniers publics pour vivre sa vie et qui s’appelle La Gom 53. Quelle est sa mission déjà ? « Informer et accompagner les personnes autour des orientations sexuelles et de la transidentité. » En gros, donner des renseignements à des personnes qui se posent des questions sur leurs préférences sexuelles.
Mais cela relève de la vie privée des gens ! C’est exactement ce que je me suis permis de dire au maire. Et aussi que la « transidentité » ne devait pas concerner plus de 0,001% des Lavallois ! Pour ces deux raisons, ai-je ajouté, et aussi parce que la Ville doit faire des économies, je considère que le contribuable n’a pas à mettre la main à la poche pour aider cette association.
Qui vous a répondu ? Samia Soultani, la « cumularde » la mieux payée du conseil municipal : première adjointe + vice-présidente de Laval Agglo + conseillère régionale + boulot de fonctionnaire à l’IUT, faites le total de l'argent public dépensé pour cette dame et pensez à tous ceux qui ont vraiment du mal à boucler leurs fins de mois !
Qu’a-t-elle répondu ? Si j’en crois l’inénarrable Nicolas Emeriau de Ouest France, l’admirateur enamouré du jeune communiste Aurélien Guillot, elle aurait prononcé - au moins - la phrase suivante : « Il n’y a pas de place à la discrimination des associations » !!!
Mais ça ne veut rien dire ! Rien ! Absolument rien ! Mais cela n’empêche pas le sinistre Emeriau d’écrire cette phrase comme s’il s’agissait d’une pensée profonde, d’une vérité biblique !
Après tout, quelle importance, personne ne dit jamais rien à côté des clous au conseil, à part vous ! On peut voir ça comme ça. De toutes façons, vous ne trouverez personne pour vous expliquer cette sentence : « Il n’y a pas de place à la discrimination des associations. » "Il n’y a pas de place pour toi, dans ma vie", je comprends. "Pas de place pour les vélos dans le couloir", aussi. "Pas de place pour un robespierriste pur jus dans une association de défense de la chouannerie mayennaise", également. Mais « pas de place à la discrimination des associations », je ne comprends rien ! Et pour une raison simple : ça ne veut rien dire du tout ! C'est du verbiage citoyen d'aujourd'hui. De la novlangue. Du charabia.
Oui mais un charabia que Madame Soultani maîtrise à la perfection et utilise à longueur de discours pour nous faire accepter le grand remplacement de population – républicain – en cours. Il est vrai que cette élue sait de quoi elle parle car elle doit, en grande partie, sa place et son ascension en politique à « la discrimination positive » mise en place par son idole, Sarkozy, l’homme qui a contribué à détruire la France et à mettre la pagaille en Europe en faisant tomber le dictateur libyen Kadhafi ! Pourquoi pensez-vous que François d’Aubert l’ait choisie comme numéro deux sur sa liste en 2008 ?
Poser la question, c’est déjà y répondre… Je dois reconnaître que Madame Soultani est une élue qui commence à me fatiguer (pour rester poli), avec ses leçons de morale et de « francitude » à deux balles ou, au choix, à deux dinars car je vous rappelle que cette politicienne qui a découvert Laval il y a quelques années possède la double nationalité française et marocaine… Cela devrait la contraindre à rester plus modeste devant le micro quand elle s'adresse à des gens qui sont lavallois depuis toujours...
Entièrement d’accord avec vous. Je la trouvais sympathique sous d’Aubert, intéressante, mais maintenant qu’elle a décroché ses mandats et les timbales sonnantes et trébuchantes qui les accompagnent, elle me lasse. Et je ne suis pas le seul… D’autant qu’elle ne fait rien ou presque ! Si. Elle parle, elle parle soir et matin, dans tous les sens et partout où on lui tend un micro ! Elle jacte des poncifs à la sauce républicaine d’aujourd’hui...
Un exemple ? Si j’en crois le coco Emeriau de Ouest France (encore lui !), voilà ce qu’elle aurait dit après ma demande – tout-à-fait justifiée - d’un débat en matière d’accueil des clandestins : « La France n’est ni laxiste, ni extrémiste. Nous serons dignes du drapeau tricolore lorsque nous perpétuerons la tradition d’accueil de la France. »
Hein, quoi ? La France n’est pas laxiste ! Elle a bu ou quoi ? La France qui libère des voyous, des violeurs, qui accordent des permissions de sortie à des malfrats, soigne des clandestins (hors la Loi), nourrit et loge des types qui la détestent, etc. La France qui laisse des rappeurs chanter qu’ils veulent la « niquer », etc. Quant au mot « extrémiste », quelqu’un peut-il nous dire ce qu'il signifie ? Enfin, je préfère me taire car cette femme - comme Taubira et Belkacem - appartient à la caste des intouchables de la République… Quant au drapeau tricolore, cette femme ne l'ayant point servi pendant douze mois dans une caserne ou sur un champ de bataille, il serait sage qu'elle ne donne pas de leçon...
Vivement que cette situation change ! Oh, que oui ! Vivement qu’on se redresse, si la chose est encore possible… Et que les Français de France réellement touchés par la crise se rebiffent contre tous ces politiciens – et toutes ces politiciennes - qui gagnent des sommes énormes tous les mois pour nous pondre des lois, des arrêtés, des décisions qui, sans cesse, nous font plonger, tête baissée, dans la servitude… Quand je les vois, je repense aux livres de Lucky Luke que je lisais gamin…
Tiens donc ! Oui, je pense aux emmerdeurs qui se faisaient virer de la ville avec le corps enduit de goudron et de plumes…
On vous sent remonté ? Bien sûr ! Car c’est de mon pays que je parle. De ma patrie. Je n’en ai pas plusieurs, moi ! Et, surtout, s’il y a une chose que j’ai en horreur, ce sont les leçons de morale que les gens qui nous gouvernent si mal ne cessent de nous asséner ! La rééducation qu’ils nous imposent ! La dernière en date concernant le monde blanc, la race blanche ! Insupportable ! Je ne pensais vraiment pas qu’un jour j’aurais, à 52 ans, un tel mépris des politicards, de l’extrême gauche au Front National !
Comment ça !, même du Front National ? Oui, depuis que Marine a honteusement lâché son père pour Philippot, depuis qu’elle s’est mise à virer tous les militants qui s’exprimaient comme leurs parents, qui disaient franchement ce qu'ils pensent, je les mets tous dans le même sac ! Ils ne sentent pas tous aussi mauvais, bien sûr ! Et certains ont encore l’haleine à peu près fraîche. Mais tous ont vocation à nous trahir, à profiter du Système ! Résultat : les esprits libres sont condamnés à s'écraser et à assister impuissants à la déroute de leur pays ! Ras-le-bol de cette situation dans laquelle nous sommes plongés !
Vous n’êtes pas le seul à en avoir marre, croyez-moi. Oh, je vous crois ! Car je rencontre (et connais) pléthore d’électeurs qui ne veulent plus entendre parler de ce Système, qui le haïssent à un point inimaginable…Tous ces discours convenus, ces compliments, ces prospectus, ces réunions à n’en plus finir, ces remises de médailles, ces gerbes de fleurs aux monuments aux morts… Tout ce cirque faussement tricolore devient carrément insupportable, irrespirable ! Et il suffit d’écouter Madame Soultani pérorer sur son pays d’accueil pour en prendre conscience.
Ce qui ne l’empêche aucunement d’être sympathique et… agréable à l’œil. Attention, malheureux, vous allez vous faire verbaliser si vous donnez dans ce genre de compliments ! Vous ne vous souvenez pas des ennuis que j'avais eus en évoquant sa joliesse lors d'un de mes premiers conseils... Le maire m'avait coupé le micro et Ouest France m'avait, dans un premier temps, présenté comme un affreux raciste...
Revenons, si vous le voulez, au dernier conseil municipal… Et au Festival des "cultures urbaines" présenté par Chantal Grandière. Je pense ne pas avoir besoin d’évoquer mon absence totale de « culture urbaine » à la sauce Grandière même si j’ai eu droit, moi aussi, à un métissage urbain entre mes grands-parents : Maisoncelles-du-Maine et Louverné d’un côté ; La Chapelle-au-Riboul et Laval de l’autre. Le nec plus ultra des croisements qu'un homme puisse connaître...
Cependant, et pour la première fois, vous avez voté pour cette délibération… Oui, et la raison ne vous surprendra pas car la cuvée 2015 organise une dictée qui concernera peut-être un texte de littérature classique. Les bonnes nouvelles étant rares pour les littéraires, je ne peux qu’approuver une telle initiative à l’égard de notre langue… En espérant, toutefois, que si le mot « caractère » apparait dans le texte, il soit orthographié comme il se doit…
Vous avez ensuite évoqué un lieu d’accueil enfants-parents (un LAEP, comme on dit !) qui doit être installé au Pavement, je crois. J’ai découvert en réunion de commission ce qu’était un LAEP – « un lieu de rencontre, d’écoute, de parole et de réassurance ou sont accueillis conjointement l’enfant et ses parents ou l’adulte qui l’accompagne ». Je ne m’oppose pas à cette création qui pourra sans aucun doute améliorer le moral de certains parents qui rencontrent moult problèmes pour élever leur progéniture. Mais j’ai tenu à faire deux remarques concernant cette délibération.
La première concerne la forme, si j’ai bonne mémoire. Oui, j’ai tenu à épingler le style jargonnant et archi-péteux de cette délibération. Première phrase, que lit-on : « La parentalité est un axe fort dans le domaine de l’éducation. » Pourquoi ne pas écrire que les parents jouent un rôle capital dans l’éducation des enfants. C’est le mot « parents » qu’il faut écrire et non « parentalité » qui relève du verbiage actuel ! Même critique pour la phrase : « C’est une opportunité pour la municipalité de réaffirmer sa volonté de soutien à la parentalité sur son territoire. J’ai demandé au maire de dire à son rédacteur de cesser de multipliez les mots à cinq ou six syllabes pour jouer les importants !
Vous avez des exemples ? Bien sûr, et je les ai cités : opportunité (5), municipalité (6), parentalité (5). Remarquez qu’avec territoire, Dieu merci, on a évité « territorialité » (6) ! Bref, il faut en revenir à ce cher Boileau : « Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement/ Et les mots pour le dire arrivent aisément. » Ma seconde remarque concerna, elle, le fond du problème.
J’allais vous le dire… J’ai dit au maire que, dans le domaine de l’éducation, il devrait remonter aux causes des problèmes et non se contenter de soigner les conséquences. Si j’ai bien compris – et je ne jette la pierre à personne étant un père de famille avec un numéro matricule à Pôle Emploi – si j’ai bien compris, la plupart des personnes concernées sont des mères ou des pères qui élèvent seul(e)s leur(s) enfant(s). Dans ce cas, il faut s’attaquer au problème n°1 qui est la déstructuration familiale : la séparation ou le divorce des parents.
En-voilà-une-idée-qu’elle-est-bonne… Je pense donc qu’il serait sage, en amont, comme on dit, de vanter plus souvent la stabilité familiale, de louanger toutes les bonnes raisons que les familles ont de rester unies, ensemble, même si la tâche est loin d’être aisée, je le sais. Faire en sorte qu’il y ait moins de concubins violents et volages, moins de concubines exacerbées par certaines routines, etc. En clair : de refaire de la morale, en quelque sorte… Oui, malgré les critiques qui risqueraient de tomber de la bouche des bobos adeptes du « nomadisme conjugal », si j’ose dire, il faut que la Ville ose défendre la famille classique, traditionnelle, celle qui a fait ses preuves et sans laquelle une société s’effondre, ce à quoi nous assistons actuellement. N’oublions jamais qu’une nation est d'abord un ensemble de familles…
Bien, très bien. Mais concrètement que faire ? Organiser des réunions gratuites et discrètes à l'attention des couples qui sentent que ça commence à déraper, que les enfants risquent de connaître bientôt les gardes alternées… Il faut lutter contre ce fléau, que les politiques n’osent pas nommer de peur de passer pour des ringards, des pétainistes, des « has been », des réacs… Il faut réunir une petite équipe de parents sympathiques, expérimentés dans le domaine de la vie familiale et suffisamment à l’aise pour donner des conseils avec un minimum d’humour. Il faut parler, causer, comme on dit en Mayenne. Mais suffisamment tôt, avant qu’il ne soit trop tard…
Je vous ai entendu également parler du marché de Noël, une délibération proposée par Alain Guinoiseau, votre ancien « patron » à la mairie, lors de la première mandature d’Aubert car c’était lui qui « chapeautait » Laval Infos. Par les temps de déchristianisation qui courent, j’ai tenu à me réjouir de constater que la Ville ose encore garder l’appellation de Noël pour ce marché auquel les Lavallois sont très attachés.
Hein, quoi ! Nous en sommes là ! A nous féliciter de voir encore le nom de Noël apparaître dans le programme des festivités de fin d’année ? Oui, hélas. Je crois que de plus en plus de villes le fuient, ce nom de Noël, comme la peste, au nom de cette laïcité avec laquelle certains pensent qu’ils réussiront à ralentir – voire à stopper – l’islamisation du pays. Mais attention, ne nous réjouissons pas trop vite car ma question à monsieur le maire est restée sans réponse…
Quelle était cette question ? Irez-vous néanmoins jusqu’à remettre la crèche que François d’Aubert avait installée dans le centre-ville durant ses deux mandats afin d’expliquer le pourquoi des festivités de fin d’année, la naissance du Christ Rédempteur ?
J’ai entendu aussi que vous lui avez donné des informations lui permettant « d’y aller sans risque »... Oui, ce sont mes propres termes car le Conseil départemental de Vendée, il y a encore peu de temps présidé par Bruno Retailleau, a gagné en justice le droit de remettre la crèche de Noël dans le hall de son bâtiment principal. Cette victoire contre les « laïcards », un autre maire l’avait également remportée quelques mois plus tôt, celui de Béziers, l’excellent Robert Mesnard. La raison invoquée par la justice dans ces deux cas de figure est que la crèche est considérée comme un élément culturel de notre pays, ce qui, évidemment, n’a rien de choquant quand on sait que la France – et tout particulièrement la nôtre – celle de l’Ouest est une terre profondément marquée par la culture chrétienne.
Qu’a répondu le maire ? Qu’il avait pris connaissance de ces décisions de justice et... qu’il allait réfléchir. Autant dire qu’il ne fera rien car rien n’est fait pour l'instant et nous sommes en octobre ! C’est franchement la preuve que le maire a beau fréquenter l’église le dimanche, quand il s’agit d’afficher sa foi, il n’y a plus personne. Pourtant ce n'est pas faute de connaître la date de cet événement essentiel de l'histoire des hommes...
Vous pensez qu’il ne veut pas déplaire à ses amis « frangins » ? Clairement, oui. Tout ce qui, de près ou de loin, peut apparaître comme un témoignage de notre culture catholique doit être gommé, éliminé par les « remplacistes » qui nous gouvernent si piteusement. Le but est de créer un homme nouveau qui trouvera sa place dans une humanité uniforme. Aucune trace du passé ne doit rester en place…
En tout cas, de la part d’un catholique pratiquant, c’est plutôt décevant. Oui, et je n’ai pas entendu les élus qui vont à la messe le dimanche m’applaudir sur ce coup. Une fois de plus, ils jouent les autruches, la tête dans le sable et les fesses au grand air… Je ne les citerai pas car tout le monde les connaît mais franchement, quelle déception !
Evoquons maintenant votre dernière intervention préparée, qui concerne une subvention que la Ville veut accorder à un chanteur franco-tchadien que vous connaissez bien, le sieur Kaar Kaa Sonn, alias KKS. En effet, je le connais et suis revenu sur cette relation aujourd’hui inexistante car la dernière fois que je l'ai vu c'était dans une grande surface de bricolage et cela s'est plutôt mal passé entre nous car je lui ai dit ses quatre vérités...
De quoi s’agit-il ? Eh bien, quand Monsieur Kobdigué - alias Kaar Kaa Sonn - est arrivé à Laval, il a eu droit à de nombreux articles dans « Laval Infos », qu’il s’agisse de ses cédés, de ses concerts ou de son premier livre. Une relation amicale s’est nouée, ponctuée par plusieurs rencontres autour d’une passion commune : la musique. Le considérant comme un personnage agréable, et qui méritait d’être aidé, je l’ai personnellement recommandé à un organisme d’enseignement privé hors contrat où il a trouvé du travail comme professeur de droit.
Voilà qui a dû en surprendre plus d’un ? Pas les gens qui me connaissent, en tout cas. Mais attendez la suite... Car le remerciement à été à la hauteur de sa grande taille [KKS mesure plus d’un mètre 90] : en février 2014, il est allé jouer l’indigné à Radio Mayenne et à Ouest France pour me traiter de « raciste » sous prétexte que la liste que je conduisais – "Laval Mieux Vivre" - était soutenue par un parti de gauche, le Front National.
Sympa, ce type ! Et reconnaissant avec ça ! Je dois avouer que j’attendais un autre comportement de cet homme qui ferait mieux, eu égard à ses qualités intellectuelles et à ses diplômes d’études supérieures (ce monsieur a fait l’ENA du Tchad), d’aider son pays natal à se développer plutôt que de quémander à tire larigot des subventions aux contribuables lavallois dont je suis pour gratter quelques chansons. Ma conclusion n’aura surpris personne : le refus catégorique de voter le moindre kopeck pour favoriser la fabrication du prochain cédé de ce Monsieur car, le concernant, j’ai déjà donné.
Pour conclure, quelles furent les autres interventions que vous avez faites… Je ne saurais toutes les énumérer car, en quatre heure trente de conseil, vous imaginez ce qu’on peut dire ! Il me revient que j’ai tenté de défendre la « survie » de la maison natale de Jarry, qui doit être détruite prochainement, dans le cadre de la construction d’un grand ensemble commercial rue du Val-de-Mayenne. Le maire m’a immédiatement prévenu qu’un doute existait concernant cette demeure. Celle qui est présentée comme telle n’est sans doute pas la bonne... Et, de toute façon, si c’était celle-là, eh bien… ce ne serait pas celle-là car elle a été reconstruite… Bref, j’ai senti que les jeux étaient faits, que les carottes étaient cuites. Jarry, seul Lavallois à être édité par la prestigieuse bibliothèque de La Pléiade, n’est pas plus soutenu par sa ville natale qu’à l’époque où il y passait des semaines, rue Eugène Jamin ou rue Charles-Landelle !
Vous n’envisagiez pas de demander la création d’un musée, quand même ! Non car Jarry n’est pas Victor Hugo ! Et la littérature est aujourd’hui ignorée par le plus grand nombre. Mais je m’attendais quand même à une amorce de discussion, et à ce que MM. Pillon et Doreau défendissent l’idée de garder la maison du père d’Ubu, y compris au milieu du bloc commercial ! Cela aurait été une sorte de pied de nez à la société mercantile dans laquelle nous vivons, que Jarry n’aurait pas aimée. Je pense que c’eût été bon pour le prestige de la Ville de garder une trace de Jarry dans cet endroit où il vit le jour… Mais tout le monde s'en fout, y compris l'ancien adjoint à la culture, Emmanuel Doreau !
Vous avez aussi évoqué le problème de la pollution de l’eau, que Monsieur Boyer a exploité ad nauseum pour affaiblir le maire en place. Je me suis contenté de dire que la Ville – le maire, en l’occurrence – avait plutôt bien géré le dossier. J’ai également dit qu’il avait bénéficié de deux habitudes culturelles locales. La première est que le « téléphone arabe » a bien fonctionné. La seconde est que, durant le ouiquinde, beaucoup de Lavallois ne boivent pas d’eau…
Vous avez donc osé parler du « téléphone arabe » ! Bien sûr ! Car c’est une expression chaleureuse, et que j’aime d’autant plus qu’elle traduit une excellente communication entre les gens. Je l’utilisais gamin, comme tout le monde, et j’attends, pour l'abandonner, d’être condamné aux travaux forcés par les nouveaux maîtres du langage actuel, genre Valaud- Belkacem. En revanche, mais je l’apprendrai plus tard, à la fin de la séance, cette expression suscitera - paraît-il - plusieurs regards convergents d’élu(e)s vers l’un d’eux qui, sans être arabe lui-même, en a été prodigieusement agacé… D’où une légère tension entre lui et moi, tension étrangement narrée par le journaleux de service du Courrier de la Mayenne dans son article. Mais je ne vais pas tout raconter…
Concernant l’eau, il paraît aussi que vous avez posé deux « drôles » de question à Bruno Maurin, l’élu responsable de ce secteur. Voyant la tournure que prenaient les critiques émanant de Boyer, le temps que nous consacrions au sujet, etc. j’ai effectivement demandé à Bruno Maurin, pour rire (bien sûr), s’il avait pensé à la démission voire au suicide. Cela a détendu l’atmosphère… Et j’ai eu la bonne surprise de constater que tout le monde avait compris que je plaisantais… Ouf ! Maintenant, je n’ai pas dit que tout le monde a ri et/ou a trouvé ça drôle… Beaucoup d'élus détestent mes prises de parole et ne prisent aucunement mon humour...
Une dernière tirade, pour la route ? Oui, je n’ai pas résisté au plaisir de rappeler à Monsieur Gourvil, qui aime à faire montre de son savoir écologique dès qu’une délibération touche à Dame Nature, que sa stature de grand écolo de service en avait pris un sérieux coup la semaine dernière, dans cette même salle du conseil quand, après avoir vanté la multiplication des crématoriums dans le pays, il avait, quelques minutes après, défendu la lutte contre le réchauffement climatique...
C'est tout de même incroyable de balancer des choses pareilles et je trouve dommage qu’aucun des deux plumitifs présents lors du conseil municipal n’ait relevé cette saillie ! Hein ! quoi ! critiquer Gourvil, l'une de leurs idoles !, mais vous n'y pensez pas ! C'est aussi, dans son genre, un intouchable ! Mais, pour tout vous dire, je m'en moque ! Car la seule chose qui compte est que je puisse trouver la force de défendre les idées qui ont fait de moi un conseiller municipal. Un conseiller isolé, certes, mais déterminé à défendre les idées qu'il croit justes. Sur ce, à bientôt, mon cher Bois Renard ! Et merci de me permettre de raconter ce qui se passe vraiment au conseil municipal de Laval car si l'on ne devait compter que sur la presse locale...
Ah, quel dommage que vous ne soyez plus journaliste, cher JCG, pour nous écrire des comptes-rendus de conseils infiniment plus fins, plus drôles, plus subtils, plus précis, plus vivants, mieux écrits que ceux auxquels nous avons droit sous les signatures de MM. Emeriau ou Lanvierge... La vie en a décidé autrement... Hélas...
Mais, Dieu merci, il y a l'Internet, qui vous permet de remettre vous-même les pendules à l'heure. Oui, Bois Renard, c'est une grande chance. Allez, à la revoyure !
A très bientôt, cher JCG.