Charlie Hebdo, le comte de Chambord, les départementales...
JC Gruau on vous a vu aux vœux du maire de Laval, salle polyvalente, au milieu de vos petits camarades conseillers municipaux. Affirmatif ! J’étais présent jeudi pour souhaiter « une bonne année, bonne santé » au personnel municipal (le midi) et aux « forces vives » (le soir). J’étais également « en mission » dimanche après-midi devant, si j’ose dire, le « tout venant » puisque toute la population lavalloise était conviée…
Ne le niez pas, vous n’êtes pas resté bien longtemps à cette dernière cérémonie… C’est vrai car je devais, dare-dare, rejoindre les militants et sympathisants du Front National 53 qui festoyaient, eux, autour d’une galette des rois, à Craon. J’étais en retard et souhaitais absolument pouvoir prononcer un petit mot devant des Mayennais qui refusent encore la dictature du politiquement correct.
C’était sympa ? Très sympa ! Mais j’ai manqué le discours de notre député français au parlement européen, l’excellent Gilles Lebreton, un professeur de droit dont on peut dire qu’il est aussi calé que peu fier ! Il a – paraît-il – très bien parlé de cette Union Européenne qui nous empêche de réaliser la première de nos ambitions : redevenir maître chez nous.
Revenons aux cérémonies des vœux municipales, ne les trouvez-vous pas aussi inutiles que coûteuses ? Non.Je pense qu’un maire doit souhaiter – le plus modestement possible, cela va de soi - la bonne année à ses administrés ainsi qu’à son personnel municipal. En revanche, concernant les chefs d’entreprise et les responsables associatifs, ceux que la Ville dénomme un peu pompeusement « les forces vives », je suis plus circonspect car peu de gens s’étaient déplacés…
Le fait d’être dans l’opposition n’est-il pas gênant ? Non car il s’agit avant tout de politesse, de courtoisie, deux valeurs qui ont tendance à déserter notre société au détriment de deux fléaux : violence et grossièreté… Pour le reste, sachez que j’ai eu la décence de me tenir – légèrement - à l’écart de la haie d’honneur formée, le long de l’entrée de la salle, par des élus de la majorité qui serraient la louche aux invités… L’esprit d’équipe a des limites, quand même !
François Zocchetto avait l’air plutôt content d’avoir des membres de l’opposition à ses côtés. Oui, car ainsi, à défaut de citer l’ennemi intérieur qui nous a déclaré la guerre le 7 janvier et d’évoquer les causes du drame identitaire que nous vivons depuis déjà plusieurs années, il a pu rappeler – ce qui est vrai - que la liberté d’expression a droit de cité au conseil municipal de Laval.
Grâce à vous et vos cordes vocales, il faut le dire… Oui, malgré avoir eu le micro coupé deux fois pour de stupides raisons, j’ai toujours pu dire ce que je pensais au conseil municipal et au conseil communautaire. Mais je me dois d’ajouter que mes cordes vocales resteraient à la maison si un bon gros millier d’électeurs ne m’avaient élu en mars dernier, électeurs que je remercie de nouveau.
Revenons sur la liberté d’expression, que depuis quelques jours, les élus UMPS ne cessent de vanter… Ah ça, oui, c’est… l’expression à la mode !
Cela est dû à la tuerie dite de Charlie Hebdo… Certes mais cela ne doit pas nous conduire pour autant à complimenter nos pitoyables gouvernants qui se sont empressés d’organiser des défilés en l’honneur de cette liberté d’expression alors que, quelques minutes avant le drame, ils étaient tout-à-fait décidés à embastiller ou faire taire nombre de figures intellectuelles du pays…
Vous pensez à qui ? A Dieudonné, bien sûr, qui sort d’une garde à vue scandaleuse, mais aussi à des auteurs aussi dissemblables que les très talentueux Alain Soral, Eric Zemmour, Richard Millet, Renaud Camus… Je pense aussi à des journaux qui – contrairement aux quotidiens et news magazines financés et formatés par le Système - ne sont jamais cités dans les revues de presse alors qu’ils apportent des informations et des réflexions souvent très pertinentes (Rivarol, Minute, Présent, Action Française…).
Il y a aussi tous ces sujets « dangereux », qui exigent qu’on les laisse de côté si l’on veut rester en vie socialement et professionnellement : Shoah, chambres à gaz homicides, Vichy, avortement, mariage pour tous… Oui. Aucun débat objectif sur ces sujets n’est possible en 2015 dans le pays de Voltaire, aucun !
Et que dire des lois liberticides qui depuis 1972 – Pleven, Gayssot-Fabius, Taubira, Lellouche… Une chose, une seule : ces lois interdisent aux Français qui ont le malheur d’être de souche, blancs, catholiques et hétérosexuels de s’exprimer librement sur de nombreux sujets et les condamnent à vivre dans une société de plus en plus irrespirable dans le domaine de l’esprit, de l’intelligence, de la culture. Une société dominée par l’Argent, la Banque, la Pensée Unique, celle des boutiquiers, souvent francs-maçons et toujours mondialistes, qui considèrent que l’Homme n’a de valeur qu’en tant que consommateur – de préférence inculte et apatride !
Est-ce une des raisons pour lesquelles vous n’êtes pas allé manifester dimanche sous la bannière Je Suis Charlie ? Oui, je ne voulais pas m’afficher avec des élus, des gouvernants qui profitent d’un très grand choc émotionnel pour faire oublier qu’ils sont entièrement responsables de la situation qu’ils dénoncent aujourd’hui… C’est la fameuse citation de Bossuet – très grand écrivain catholique français aujourd’hui bien oublié : « Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes. »
La responsabilité de ces politiciens concerne surtout l’ouverture de nos frontières à une immigration extra-européenne et musulmane… Bien sûr ! Mais pas seulement ! Car parallèlement à cette ouverture suicidaire pour notre culture, nos gouvernants ont détruit tout ce qui faisait notre force, notre fierté, notre culture, tout ce pour quoi la France était tant désirée dans le monde… Il faut dire qu’en tapant inlassablement sur le catholicisme, ils se sont attaqués à l’âme de la France. Ils ne l’ont pas détruite, du moins pas encore ! mais ils l’ont éloignée de nombreux compatriotes…
Eric Zemmour – depuis les événements défendu par trois policiers - a très bien décrit les raisons de ce « suicide français ». Oui, et cela m’évite d’y revenir.
Qu’aurait-il fallu pour que vous vous déplaciez ? Il aurait fallu organiser une marche blanche, une marche silencieuse, sans banderole d’aucune sorte en faveur de Charlie Hebdo, journal qui, chaque semaine, insulte ma religion et des idées auxquelles je crois depuis toujours.
Vous faites allusion à une caricature de Benoît XVI représenté en train de sodomiser un enfant… Oui mais aussi, entre autres, à un dessin abject représentant Monseigneur Vingt-Trois, une charge qu’aucun catholique ne saurait accepter… sans se renier !
Nous, catholiques, sommes tombés bien bas… Affirmatif ! Mais la descente, si j’ose dire, ne date pas d’hier… Et il nous faut relire et méditer ces mots de saint Augustin qui circulent régulièrement sur le Net avec l’histoire de la grenouille…
De quoi s’agit-il ? D’une petite grenouille qui se trouve dans une casserole d’eau froide que l’on va faire chauffer tout doucement jusqu’à ce que la grenouille, d’abord séduite par la chaleur, finisse par perdre toute capacité de réaction pour s’échapper et, partant, par perdre la vie dans l'eau bouillante. Alors que, jetée directement dans une eau à 50 degrés, cette même grenouille aurait eu le réflexe de donner le coup de patte salvateur ! Eh bien, cette grenouille, c’est nous ! Nous qui sommes endormis par le gavage de cerveau des médias actuels !
Et les mots de saint Augustin permettent de comprendre comment nous en sommes arrivés à ce stade ? Oui. « A force de tout voir on finit par tout supporter ; à force de tout supporter on finit par tout tolérer ; à force de tout tolérer on finit par tout accepter ; à force de tout accepter on finit par tout approuver… »
Force est de reconnaître que Charlie Hebdo ne cognait ni sur les juifs ni sur les francs-maçons ! Ah ça non ! D’ailleurs, les tristes événements ont montré que les « frères la gratouille » – c’est ainsi que François Mitterrand les nommait – les « frères la gratouille » - étaient nombreux dans la maison Charlie…
Bon sang de bon sang, ces gens-là sont vraiment partout ! Partout ! Et le Grand Orient a d’ailleurs tenu à saluer ce journal, c’est tout dire !
Concernant l’islam, Charlie avait commencé à charger avec les caricatures représentant le Prophète il y a quelques années. Oui. Puis ils ont recommencé, sous les ordres de Charb…
Oui, et cela est d’autant plus idiot de leur part – si je puis dire – qu’ils ont facilité, encouragé, vanté, célébré, fêté l’arrivée massive de millions de musulmans sur la terre de France et, avec eux, forcément, de « radicaux »… En fait, ils auraient dû lire très attentivement le numéro de Minute publié à la veille de Noël, quelques jours après la floraison de déséquilibrés qui avaient tué des innocents, à Joué-les-Tours notamment…
Pourquoi ? Parce que cet exemplaire avait évoqué la puissance et la « dangerosité » des fous d’Allah dans un article excellemment titré : « L’escalade d’un ennemi intérieur que l’Etat n’ose pas nommer ».
Pouvez-vous nous en citer quelques lignes ? « Aujourd’hui des blessés, demain des morts, au cœur même de notre territoire où, d’un simple clic sur un clavier d’ordinateur, se lèvent ceux qu’on appelait autrefois, du temps de la guerre froide entre Est et Ouest, des « agents dormants » lorsqu’il s’agissait d’agents soviétiques, des stay-behind – ceux qui restent derrière les lignes – lorsqu’on parlait du réseau d’agents clandestins piloté par l’Otan. » Et Minute d’ajouter la chose suivante, assez terrifiante avouons-le…
Laquelle ? « Sauf qu’à la différence des agents dormants de l’un ou l’autre bord, les combattant islamistes : 1°) sont en nombre inconnu et en tout cas bien supérieur aux cinquièmes colonnes qui étaient pré-positionnées sur notre territoire ; 2°) n’ont pas peur de mourir et en éprouvent même de la fierté ; 3°) peuvent être activés par un simple message ou une vidéo postée sur Internet ; 4°) se renouvellent sans cesse, au fil des migrations. »
Vous n’allez quand même pas jusqu’à dire que les journalistes de Charlie n’ont eu que ce qu’ils méritaient ! Non, bien sûr, mille fois non ! Car contrairement à ce que pensent nombre de musulmans, qui ont parfois avoué que leur Prophète avait été vengé, je crois fermement qu’aucune caricature, aucun point de vue ne peut justifier une tuerie ! Je dis simplement que les bobos-ados de Charlie Hebdo, par leur irresponsabilité soixante-huitarde, ont joué avec le feu…
D’un certain point de vue, ils ont eu une « belle mort », une mort de combattant. Oui, on peut voir cela ainsi. Maintenant en faire des symboles de la liberté d’expression, il y a un pas que je ne franchirai pas. Car, comme l’a fait remarquer Yvan Benedetti dans le dernier numéro de Rivarol « ceux qui sont morts étaient des ennemis des libertés qu’ils prétendaient défendre : liberté religieuse – ils interdisaient de croire et de prier – liberté historique – ils étaient ennemis acharnés du révisionnisme – : et liberté politique – ils exigeaient l’interdiction du Front national. »
Disons qu’ils auront, je l’espère, ouvert les yeux de certains Français concernant l’équation : les sociétés multiculturelles, multiethniques et multiconfessionnelles sont nécessairement des sociétés multiconflictuelles… Espérons-le mais, compte tenu des réactions que j’ai entendues depuis, j’en doute.
Une chose est sûre, nous sommes dans une situation pour le moins délicate. On peut le dire. Et ce d’autant que nous avons aux commandes les pires gouvernants qu’on puisse imaginer pour régler les innombrables problèmes qui se posent à la France ! Des gouvernants qui n’ont même pas le courage de dénoncer l’ennemi qui nous menace ! Des gouvernants qui préfèrent concentrer leur énergie sur la théorie du gender ou autre niaiserie dite sociétale ! Des gouvernants qui n’ont même pas pensé un seul instant à suspendre les accords de Schengen ! Des gouvernants qui – vous allez voir ! - vont nous pondre des lois pour faire taire, non les islamistes radicaux, mais les patriotes réellement attachés à la survie de la France ! Des gouvernants qui continuent de réagir pour complaire au Système inféodé aux intérêts américano-sionistes… Oui, on est vraiment mal barré, très mal barré, c’est pourquoi, il convient de voter FN lors des prochaines élections…
Les départementales, c’est ça ? Oui, on connaît leur nom, on connaît les dates du scrutin – 22 et 29 mars - mais on ne sait toujours pas quelles seront les attributions des futurs conseillers !
Je ne vous crois pas ! Je vous jure qu’à l’heure où j’écris ces lignes - 15 janvier - nous sommes dans l’incertitude la plus totale alors que le dépôt de candidature doit être effectué avant le 9 février…
J’ai appris néanmoins que vous alliez vous présenter ? Oui, les journaux ont dit vrai, je formerai un binôme avec la sympathique Rachel Avril ; a priori, dans le canton de Saint-Nicolas. Le FN ayant des électeurs partout, nous espérons qu’il aura des élus dans toutes les collectivités…
Mon petit doigt m’a dit que vous aimeriez avoir comme opposant de gauche Guillaume Garot, que vous avez surnommé « le comte de Chambord ». Oui, depuis que cet ancien ministre ne sait plus quelle attribution demander en haut-lieu pour « exister » sur la scène nationale, je lui ai offert ce nouveau surnom. Un surnom digne d’un « Royaliste » comme lui puisque vous n’êtes pas sans ignorer que le comte de Chambord – le vrai ! - fut le dernier prétendant des Bourbons à avoir eu une chance réelle de monter sur le trône, en 1873…
Je me souviens de sa tirade célèbre quand, adepte du blanc de ses aïeux, il avait refusé le drapeau tricolore : « Ma personne n’est rien, mon principe est tout. » Oui, c’est exactement l’inverse de celle du nouveau comte de Chambord Garot 1er : « Mon principe n’est rien, ma personne est tout ! »
Pensez-vous qu’il osera se présenter à Saint-Nicolas ? Disons qu’il se trouve confronté à un choix de politicien, si j’ose dire. Car s’il était candidat à Saint-Nicolas, il devrait, en cas de victoire, abandonner l’un de ses trois mandats… Que choisirait-il alors de lâcher ?
Celui de conseiller municipal ? Cela voudrait dire qu’il abandonnerait toute possibilité de redevenir un jour maire de Laval ! Qu’il laisserait ce combat à Jean-Christophe Boyer dont la cote de popularité dans la population lavalloise ressemble à la mienne au PS 53 ?
Le conseil départemental ? Mais alors, dans ce cas, pourquoi se présenter ? Pourquoi se lancer dans une campagne en sachant qu’on ne siégera pas en cas de victoire ?
L’Assemblée nationale et les avantages énormes qui en découlent ? Autant dire que… la réponse est dans la question. Par les temps qui courent, il faudrait être fou pour abandonner une pompe à finances pareille, non ?
Je le crois et vous propose de reparler de tout cela très prochainement car il ne faut pas abuser de la patience de nos lecteurs… Comme vous le souhaitez, cher Bois Renard. Et à la revoyure !