Conseil du 15 décembre : baisse des impôts, voiture de fonction...
Le conseil d’hier soir 15 décembre a permis à la nouvelle équipe municipale de présenter le budget 2015 dont la caractéristique la plus heureuse est une baisse de 10% des taux des taxes d’habitation et foncière. Quelle fut votre réaction ? J’ai d’abord commencé par féliciter notre grand argentier Habault pour la clarté de son rapport de présentation du BP 2015, lequel budget, force est de le reconnaître, tranche singulièrement avec ceux de ses prédécesseurs qui, en bons socialistes, ne savaient que claquer l’argent qu’ils n’avaient point gagner. Et, accessoirement, raser le square de Boston pour le transformer en terrain vague...
Toutefois, ce budget, vous ne l’avez pas voté préférant vous abstenir… Pour garder une image médicale, j’ai dit au docteur Habault qu’il avait vu la tumeur qui condamne le malade à une mort certaine mais – car il y a un mais - qu’il avait préféré la suturer plutôt que de l’extraire…
En clair, ces 10% de baisse d’impôts, ça va dans la bonne direction mais c’est trop faible ! Oui, il fallait, d’après moi, tailler davantage dans les multiples dépenses et, bien sûr, refuser vent debout ce stupide aménagement des rythmes scolaires qui coûte la peau des fesses aux contribuables sans que, pour autant, leurs enfants – nos enfants – sussent mieux lire, mieux écrire et mieux compter.
Même chose pour les emplois permanents décrits avec une précision d’entomologiste en pages 104, 105 et 106 du BP ? Oui, bien que la nouvelle équipe municipale soit passée de 1 241 « emplois autorisés » (c’est le terme) à 1 230 (bravo !) elle accroît néanmoins leur nombre dans les filières administrative, culturelle et médico-sociale – est-ce bien utile ? - alors qu’elle le stabilise dans la seule filière où ces emplois auraient dû croître : la police municipale, qui devra, une fois de plus, se contenter de sept agents…
Lesquels, en fonction de l’organisation du travail et des journées de récupération, ne seront jamais plus de cinq sur le terrain…
Oui, ce chiffre est trop bas ! Et ne rassurera aucunement la population locale, de plus en plus excédée par les cambriolages qui se multiplient tous les jours ou presque grâce aux arrivées massives de parasites du monde entier organisées par l’Union Européenne.
Vous avez également parlé de ce commerçant du centre-ville qui s’était fait dévaliser par deux couples d’étrangers vendredi dernier… Bien sûr ! Pourquoi continuer de nier la réalité : toute cette immigration incontrôlée nous pourrit la vie et va se terminer par un bain de sang car à un moment ou un autre, nous allons nous réveiller…
Nous réveiller ou… mourir. Nous n’aurons bientôt plus le choix et chacun le sent, le pressent…
Revenons à la critique du budget. Vous avez ressorti votre antienne des municipales : remplacer les fonctionnaires qui partent en retraite uniquement quand leur poste est indispensable… Oui. Et les remplacer prioritairement en interne, à savoir par d’autres fonctionnaires dont le travail, au sein de la famille municipale, n’est pas de première nécessité pour la collectivité. C’est le seul moyen de faire de réelles économies. De toute façon, nous y viendrons, contraints et forcés.
Au lieu de cela, ils ont encore accordé un privilège supplémentaire au directeur des services de la Ville ! Eh oui, voilà de nouveau une demande scandaleuse, qui, si j’ose dire, nous tombe dessus alors que des milliers de Lavallois peinent à joindre les deux bouts n’ayant pas eu, comme Jean-Christophe Boyer, la chance inouïe de recevoir 10 000 euros d’étrennes offertes par leur employeur. En clair, alors que le rejet des politiques – fort justement souligné par Monsieur Habault lors du vote du budget – atteint des proportions inquiétantes pour la démocratie, le maire nous demande de payer l’essence du directeur des services de la mairie de Laval, y compris quand ce dernier utilisera son véhicule de fonction pendant ses vacances hors de France !
Et puis quoi encore, pourquoi ne pas lui offrir ses pizzas les soirs de matchs à la télé aussi ou la crème solaire pour ses séances de bronzette à la plage ! C’est exactement ce que j’ai dit !
Evidemment, vous avez refusé de voter cette délibération ! Oui. Question de morale, de justice, d’intelligence aussi.
Mais les socialistes pratiquaient ce genre de privilège… Oui, et cela ne nous surprend pas car les socialistes sont des privilégiés ! Mais, ai-je dit à François Zocchetto, ce n’est pas une raison pour faire comme eux ! A moins que le nouveau maire ne souhaite qu’on lui colle une étiquette UMPS dans le dos ! Ou, plus grave, qu’il ne souhaite faire passer tous les fonctionnaires de la Ville pour des profiteurs du régime car, je m’excuse de le dire, beaucoup de gens ne font pas la différence entre un directeur général et un responsable de bureau…
Il faut dire qu’ils ont fait fort, et ce jusqu’à l’intitulé de la délibération : "Attribution pour nécessité absolue de service d’un véhicule de fonction" ! Oui, et c’est peu dire qu’un tel intitulé fait bondir de rage le citoyen-contribuable sidéré de vivre dans un pays qui glorifie la Révolution chaque 14 Juillet et offre à ses serviteurs des plus hautes marches des avantages que même les plus brillants aristos du temps passé ne pouvaient imaginer ! Bref, j’ai rappelé à Monsieur le maire que la seule nécessité était que ce monsieur payât son essence comme tout le monde.
Vous avez également donné un dernier conseil à ce monsieur signé… Philippe Habault ! Oui (hasard ou humour ?), l’adjoint aux finances a achevé sa page d’introduction par les deux lignes suivantes : « Baisser les dépenses de fonctionnement en soutenant l’investissement, c’est garder la même voiture mais réduire sa consommation. Chacun sait que moins le véhicule consomme, plus on fait de distance avec le plein. »
Bien vu ? Oui. Mais j’ai eu l’impression que peu de monde autour de la table avait lu jusqu’au bout l’introduction du docteur Habault…
C’est alors que le maire vous a dit que son directeur de cabinet ne bénéficiait pas d’une voiture de fonction, lui. Oui, et cette réjouissante remarque – réjouissante pour nos finances - me permit de donner connaissance à l’assemblée d’un bruit insistant concernant l’ancienne cheffe de cabinet de Monsieur Boyer, une certaine Anne Pelat, je crois.
Je l’ignore. Mais qu’est-ce que c’est que cette histoire ? Le bruit court que cette personne bénéficiait d’une voiture de fonction via Laval Agglo alors qu’elle n’y avait pas droit n’exerçant point de responsabilité dans cette collectivité… Ce moyen avait été – paraît-il – utilisé parce que la Ville de Laval où elle officiait comme directrice de cabinet du maire, ne pouvait lui en fournir une n’ayant pas 80 000 habitants, seuil de population nécessaire pour donner droit à pareil privilège…
Vous voulez dire que Monsieur Boyer était dans l’illégalité ? Je ne dis rien, je rapporte ce que j’entends un peu partout quand je tends l’oreille du côté de la mairie…
Vous allez porter plainte ? Toujours les grands mots, Bois-Renard ! Mais il ne faut rien exclure…
Votre dernière intervention concerna un changement sémantique, la transformation du « temps du midi » en « temps de pause méridienne », qui fut du reste la toute dernière délibération de ce conseil qui a duré près de trois heures... Eh oui, après avoir remplacé les parents d’élèves par les « géniteurs d’apprenants », les ballons par « les référentiels bondissants », les clochards par les « SDF » et, entre autres, les cantines par les « restaurants scolaires » voici que le « temps du midi » se transforme en « temps de la pause méridienne ».
Quelle connerie ! Quelle prétention surtout ! Oui, j’ai tenu à dire que ce texte résumait parfaitement le jargon prétentieux de l’administration quand elle se pique de parler d’éducation…
Le plus grave étant que nous sommes obligés de voter ce genre de niaiserie sous peine de ne pas pouvoir bénéficier des subventions de la CAF ! C’est la triste vérité. C’est pourquoi j’ai tenu à dire que si nous devions lutter de toutes nos forces contre le remplacement de population il fallait aussi combattre le remplacement de dénomination qui plonge les Français attachés à la clarté de leur langue dans la stupéfaction !
Bravo ! Je vous suis complètement ! Ne parlant guère la novlangue d’aujourd’hui, j’ai eu droit à une remarque de M. Gourvil qui m’a appris qu’on ne disait pas « référentiels bondissants » mais « rebondissants ».
Par ailleurs, comment avez-vous trouvé vos adversaires de gauche ? Fidèles à eux-mêmes, c’est-à-dire mauvais, à l’exception de MM. Gourvil et Guillot, les deux seuls à avoir des idées à défendre, qui ne sont d’ailleurs pas toutes mauvaises. En revanche concernant les deux « vieilles gloires » du PS, Boyer et Garot, j’avoue, à chaque fois, ma consternation, surtout quand ces deux « notables » donnent des leçons de morale pour faire pleurer Margot ! Ils se croient sous Mitterrand, dans les années 70 avec des dénonciations pitoyables.
Par exemple ? Garot nous a parlé d’enfants qui n’auraient pas de toit à Laval pour dormir et seraient totalement démunis. Je lui ai alors demandé des renseignements concernant ces enfants qui, je l’imagine, arrivent de contrées qui savent pouvoir nous tondre la laine sur le dos sans jamais risquer la moindre critique officielle… Mais bien sûr, ce globe-trotter-financé-par-le-contribuable (il revenait du Pérou) n’a pas daigné éclairer notre lanterne…
Et c’est pourquoi vous lui avez dit : « M. Garot, vous n’avez pas d’enfant que j’sache alors prenez-les ? » Oui, car je pense qu’il faut joindre les actes à ses paroles quand on est, paraît-il, sorti de l’adolescence. Ce M. Garot est célibataire et gagne beaucoup d’argent chaque mois. De plus, il est un chaud partisan de l’ouverture des frontières tous azimuts, Maastricht, Schengen, le remplacement de population… alors, qu’il assume son cœur généreux ! Et surtout, surtout, qu’il arrête de nous balancer des leçons de morale à trois balles pour essayer de refaire surface !
Cela vous agace, vous, les leçons de morale ? Eh comment !, c’est la raison pour laquelle je déteste les socialos depuis plus de quarante ans ! A cause de leurs foutues leçons de morale à la noix ! Déjà, tout gamin, dans les années 70, le fils de patron que j’étais ne les supportait pas. En 2014, quarante ans après, ils n’ont pas changé et, je le crains, ne changeront jamais ! La faute à Mitterrand, ce politicien de génie qui leur a insufflé un discours dont lui-même ne croyait pas une seconde avec ses diatribes sur l’argent qui corrompt, etc.
Vous vous souvenez de la phrase de Mollet : « Mitterrand n’est pas devenu socialiste mais il a appris à parler socialiste… » Oui, mais nous nous égarons et mes lecteurs ne sont pas tous bien courageux devant l’écran d’ordinateur…
Revenons à Boyer, les gens ont bien ri quand François Zocchetto a malencontreusement écorché son nom. Oui, le maire l’a appelé « Boyau » et, je l’avoue, c’était tordant… Il est vrai qu’hier soir, l’ancien maire a été peu convaincant, surtout quand il a prédit les sept plaies d’Egypte pour Laval avec la baisse des impôts ! Sincèrement, qui peut-il espérer convaincre ? Et qui va se plaindre de payer 10% d’impôts en moins ?
Il tente peut-être de devenir comique en rodant, qui sait ?, un premier sketch ? C’est possible. Des gens qui l’ont connu de près m’ont certifié qu’il avait de l’humour.
Il a aussi balancé un numéro sur les propriétaires qui, pour lui, sont tous des richards qu’il convient d’imposer avec frénésie… Oui, et j’ai grande envie de lui présenter un vieil homme que je connais, dont les revenus sont d’autant plus modestes que le petit appartement qu’il avait difficilement acquis pendant sa vie active afin de pouvoir compléter une retraite riquiqui, ce petit appartement est loué à un Africain qui refuse de payer le loyer depuis plus de deux ans…. Je peux lui présenter cet homme mais je conseille à Monsieur Boyer de changer de discours s’il ne veut pas se faire insulter comme jamais il ne s’est fait insulter. En tout cas, qu’il évite de lui parler des « riches propriétaires » et des « chances pour la France »…
En clair, les socialistes sont en dessous de tout ? Oui, en dessous de tout. Et même encore plus… Mais je ne vais pas m’en plaindre. Car j’aime à les voir mordre la poussière au point d’en arriver à défendre les bonnes sœurs !
Comment ça ? Eh bien figurez-vous que la Ville a procédé à l’augmentation des tarifs de la cuisine centrale pour la fabrication et la livraison de repas à deux abbayes, la Coudre et Port du Salut, ainsi qu’à la communauté des Compagnon du devoir. Des repas qui peuvent être servis en semaine ou le weekend. Le prix de ces repas ayant augmenté sensiblement, eh bien nos deux socialos en panne de critiques ont commencé à poser des questions avec une insistance un peu suspecte… Ces hausses ne sont-elles pas excessives ? Et les clients ont-ils été dûment prévenus ? Etc. C’est pourquoi je me suis permis d’avouer ma surprise de découvrir MM. Garot et Boyer si proches des bonnes sœurs…
Ces socialistes sont vraiment impayables ! Oui, mais je crois qu’ils connaissent une baisse de régime qui risque de durer un certain temps.
Je dirai même plus, cher JCG : un temps certain. Oui, enfin, n’oubliez pas quand même que leur grand homme crèche à l’Elysée. Et qu’un homme politique qui n’a pas rejoint le cimetière peut toujours rebondir dans les sondages et ailleurs…
Nous en reparlerons. Quand vous le souhaiterez, cher Bois-Renard…