Les lectures d'été du conseiller JC Gruau
JC Gruau j’imagine que vous avez profité du traditionnel farniente estival pour dévorer quelques ouvrages... Tout-à-fait Thierry, comme avait coutume de répondre Jean-Michel Larqué au regretté Thierry Roland. La Bretagne nord où je me suis reposé pendant une quinzaine de jours s’est, effectivement, transformée, pour moi, en salle de lecture ou, plus exactement, en plage de lecture… Car selon une vieille habitude, j’avais emporté plus de livres dans mon cartable que de bermudas et de polos dans la valise familiale !
De toute façon, pour vous, qu’il pleuve, vente, neige, que le soleil brille, que vous soyez au repos, en activité, n’importe ! pas de vraie journée sans lecture… Vrai. C’est ma drogue, mon « vice impuni » comme disait l’autre.
Ah oui, Valéry Larbaud, qu’évoque fort subtilement Roger Grenier dans son dernier livre, « Instantanés II » publié aux éditions Gallimard. C’est curieux que vous évoquiez cet ouvrage récent car figurez-vous que je l’ai parcouru pas plus tard que la semaine dernière chez un ami. Le titre, le nom de l’auteur et la célèbre couverture ont attiré mon attention et j’ai pris le temps de déguster deux portraits : celui de Valéry Larbaud et celui de Louis Guilloux, un Briochin dont j’ai beaucoup entendu parler par l’un de ses meilleurs exégètes, Yannick Pelletier, dans une vie antérieure (quand, commercial, je m’occupais des ventes d’une encyclopédie bretonne, dans les années 90 du siècle dernier, encyclopédie rédigée sous la direction dudit Pelletier chez qui je séjournais plusieurs fois par mois, à Saint-Brieuc).
Et alors ? J’apprécie les portraits quand ils sont bien troussés, ce qui est le cas dans ce livre de « papy » Grenier (né en 1919, comme Déon, à croire que l’intelligence conserve !). La pâte humaine, surtout quand il s’agit d’artistes en général et d’écrivains en particulier, m’a toujours prodigieusement intéressé. J’ai pour elle une curiosité de concierge ou de papparazo. La raison en est simple : neuf fois sur dix, je comprends ces « animaux-là », en particulier leur incapacité congénitale à s’insérer dans la société économique que nous devons affronter pour gagner notre vie et celle de nos enfants. Ce monde de boutiquiers où il faut toujours compter…
Parlez-nous de Guilloux, grand écrivain de gauche s’il en est. Une anecdote le concernant m’a fait sourire. Un jour, sans que Grenier sache quelle mouche avait piqué le plus célèbre éditeur des lettres françaises, Gaston Gallimard a engueulé Guilloux en lui reprochant de ne pas travailler comme tout le monde, de ne pas avoir de métier, etc. En gros d’être un parasite !
Et alors, quoi de drôle ? L’auteur du « Sang noir » avait alors 70 ans et tirait le diable par la queue depuis toujours à cause de son incapacité – congénitale ( ?) - à trouver un travail. Car ce n’est pas à 70 ans que les gens peuvent changer en eux quoi que ce soit ! Surtout quand, pour certains, leur vie est depuis des lustres liée au trio Lecture/Ecriture/Paresse…
C’est le genre de détails qui vous enchante ? Oui, je trouve ça plus intelligent, plus fin, plus drôle, plus émouvant, plus vrai que ne pourrait l’être la compilation de dix années de « Secret Story » ou de « Nabila aux Etats-Unis » !
Pourquoi évoquer ces émissions qui donnent envie de désespérer de l’espèce humaine et, surtout, de balancer sa télé par la fenêtre ? Parce que, chez l’ami qui nous accueille en Bretagne depuis quatre ans - (et gratis pro Deo c’est notre « côté Chirac », logé, lui, alors qu’il touche 30 000 € de retraite par mois, chez Pinault ou, cette année, le roi du Maroc!), chez cet ami donc qu’il faudrait inventer s’il n’existait pas, se trouve, dans la pièce principale, un poste de télévision que les enfants prisent d’autant plus que nous refusons d’en avoir un chez nous… Trop cher pour ce que ça représente ! Trop aliénant ! Trop débilitant surtout ! La vie est trop courte pour la passer devant la télé, non ?
Mais en vacances, il est interdit d’interdire… En tout cas, dans le domaine de la télé, c’est relâche pour certaines niaiseries mais attention : l’œil parental demeure vigilant concernant les programmes et – surtout – plage et bains de mer occupent la majeure partie de la journée… Mais enfin, à chaque chose malheur est bon : cet écran me permet d’étoffer ma « culture » télévisuelle en découvrant une (infime) partie de ce que mes concitoyens téléspectateurs avalent de janvier à décembre !
Tout n’est pas mauvais quand même ! Non, il y a même d’excellentes émissions (je pense à « La leçon de musique » de Jean-François Zydel sur la 2 au mois d’août) mais, tout bien pesé, il y a quand même énormément de fiente -pour prendre une image relative aux mouettes qui survolaient la plage toute la journée et, parfois, en lâchaient une qui vous tombait dessus sans prévenir…
Disons que le gros du troupeau préfère regarder ce qui le fait descendre que ce qui le fait monter. Oui, c’est humain. C’est aussi l’objectif – clairement avoué par son ancien patron Le Lay - de TF1 : « vendre du cerveau disponible pour Coca Cola »… D’où ce constat : pas question de ramener la télé à la maison quand je vois que « Secret Story » ne fait pas fuir mes enfants. J’avais beau leur dire que tous ces jeunots ne présentaient aucun intérêt, étaient - à leur manière - des esclaves du Système, qu’ils ne formaient qu’une bande de petits minets sans idées personnelles, sans culture, sans caractère, sans colonne cérébrale, etc. J'avais beau les dénigrer avec plus ou moins de finesse, que dalle ! Cause toujours, vieux débris !
Non ? Si ! Bien qu’ils sentent que le gars Truc et la fille Machin n’ont rien à leur dire de précis, d’intéressant ni même de drôle, mes enfants – comme ceux des les autres, j'imagine - demeurent scotchés devant l’écran… Résultat : il ne faut pas s’étonner que la société ne tienne plus la route ! Et que le moindre débat contradictoire soit banni de la vie des gens…
Saloperie de télé ! Ah ça oui, saloperie de télé ! Mais qui osera nous en débarrasser un jour ?
Bon, revenons à vos lectures, par quoi avez-vous commencé ? Par des romans policiers de James Hadley Chase, mon chouchou avec, dans un style différent, Fajardie. J’aime « m’envoyer » un Chase de temps à autre, cela me détend. En l’occurrence, j’en ai lu quatre à la suite dont j’ai oublié les titres sans m’inquiéter des effets de l’âge sur ma mémoire : ils ne sont pas parmi les meilleurs de cet auteur, qui en a pondu près de 90.
Vous les avez tous lus ? Non, il m’en reste une petite dizaine qui attendent sagement que je les ouvre, dans ma bibliothèque.
Avez-vous lu d’autres romans plus « consistants » ? Oui, « Le Procès » de Kafka (1883-1924) car, régulièrement, je lis un chef d’œuvre de la littérature mondiale pour combler mes énormes lacunes - et, aussi, essayer de comprendre pourquoi certaines œuvres sont assurées de durer.
Votre avis ? Finement mené, ce « Procès » permet de ressentir le genre de malaise que nos sociétés bureaucratiques font vivre aux innocents et autres victimes qui ont maille à partir avec la justice. Mais il y aurait bien d’autres choses à dire le concernant…
Est-ce bien écrit ? Disons que c’est magnifiquement traduit (Kafka écrit en allemand) par l’excellent Alexandre Vialatte, qui a du reste signé une introduction remarquable débutant par ces lignes : « Il est bien difficile de ne pas se dire qu’il y a, entre soi et le monde, une espèce de vieux malentendu. Une seconde d’attention et on ne comprend plus rien. La vie de la plupart des hommes se passe à faire comme si ce malentendu n’existait pas. Franz Kafka n’a cessé de s’expliquer avec lui. C’est toute sa vie et toute son œuvre. »
Bien vu ! Oui. J’aime particulièrement cette phrase, que j’ai cent fois éprouvée dans ma vie de tous les jours : « Une seconde d’attention et on ne comprend plus rien. »
Avez-vous lu un autre écrivain étranger ? Oui, Norman Mailer, auteur d’un livre que j’avais « en stock » si j’ose dire depuis plusieurs années dans ma bibliothèque : « Le combat du siècle » (1975). Il s’agit, nous indique la quatrième de couverture, « d’un des plus grands livres jamais écrits sur le sport ».
Est-ce vrai ? Je n’ai pas lu assez d’ouvrages sur le sport pour le dire.
Quel est donc ce combat ? Le championnat du monde de boxe de la catégorie poids lourds qui opposa, le 25 septembre 1974, à Kinshasa, au Zaïre, le tenant du titre George Foreman à Mohammed Ali. L’écrivain et journaliste américain Mailer a non seulement suivi le combat – qu’il décrit adroitement – mais également – et durant plusieurs semaines - la préparation de ces deux cogneurs hors normes que j’évoque aujourd’hui avec émotion car ils me rappellent ma jeunesse.
Vous aviez onze ans à l’époque… Oui et j’étais en admiration devant les grands fauves qui osaient s’affronter sur un ring au risque d’en revenir avec un cerveau aussi consistant qu’un yaourt…
Vous n’étiez pas tenté de les imiter ? Si, bien sûr ! Mais n’ayant aucune chance de battre Mohammed Ali, j’ai préféré m’abstenir (rires).
Vous aimiez la boxe ? Oui et mon oncle Jacques C. m’a emmené plusieurs fois assister à des tournois au Palais de l’Industrie, palais qui – je le précise pour les non-Lavallois m’ayant lu jusqu’à ces lignes - fut remplacé par la salle polyvalente en 1977. Il y régnait une ambiance extraordinaire...
C’était aussi l’époque où l’étoile du mayennais Bouttier brillait au firmament de la boxe européenne… Exactement. Mon père avait du reste assisté au second championnat du monde où le célèbre Jean-Claude s’était fait battre par Carlos Monzon en quelques minutes. Il n’en avait pas eu pour son argent…(Je parle de mon père.)
Vous préfériez Ali ou Foreman ? Ali, bien sûr, comme tout le monde. Mais plus que son jeu de jambes et son visage parfait, j’appréciais ses provocations verbales devant les caméras de télévision. Le fait qu’il s’affirmât le plus grand boxeur de tous les temps m’amusait beaucoup. C’était, du reste, la stricte vérité même si, quelques années auparavant, en 1971, il s’était retrouvé au tapis suite à un direct du droit de Joe Frazier qui avait, qu’on le veuille ou non, démontré qu’en sport il est préférable de ne point trop fanfaronner.
Contrairement aux disciplines artistiques où l’on ne risque pas de se faire dépasser par qui que ce soit ! Exact. Stendhal, Céline, Rebatet, Dutourd, Déon, etc. chacun, grâce à son style, est, et à jamais, hors compétition. Le roi, si je puis dire. Car il a su émettre sa petite musique personnelle de la plus agréable des façons. Même chose, musicalement, pour Wagner, Haendel, Bach, Mozart et les autres. Et que dire de Renoir, Vinci, Cézanne et tous les autres grands ! Quel "concurrent" pourrait-il les surclasser ?
En revanche, en sport, un sportif chasse l’autre. Oui, dans 99% des cas. Mais pour Ali c’était différent, car ce boxeur n’avait pas que deux poings et une envie féroce de gagner de l’argent. C’était vraiment un personnage. Un mythe, un symbole… Un type intelligent, surtout. Du reste, sa victoire contre le monstre Foreman l’a montré. Il a su, souvenez-vous, jouer sur le point faible de son adversaire : le manque d’endurance. Il fallait y penser. Et, surtout, tenir le choc…
Revenons à votre lecture du Combat du siècle. Intéressant mais j’ai plusieurs fois constaté que j’étais par trop différent des personnages principaux et de leur entourage respectif pour entrer complètement dans l’ambiance. Finalement, j’ai préféré regarder le match sur You Tube…
Lecture suivante ? Il s’agit d’un livre que mes collègues conseillers municipaux de l’opposition de gauche ne risquent pas de me voler : « Mes entretiens de prêtre avec Charles Maurras », par le chanoine A. Cormier, lesquels entretiens eurent lieu entre mars et novembre 1952.
En fait il s’agit des derniers jours du Martégal ? Oui. Une fois qu’il eut obtenu sa grâce médicale, il choisit la clinique Saint-Grégoire de Tours. Informé de son arrivée, l’archevêque du coin chargea l’un de ses prêtres, le chanoine Cormier, lequel avait déjà assisté – avec bonheur – l’écrivain René Benjamin – pour assister spirituellement Maurras et, si possible, le faire tomber du côté du Seigneur… C’est un petit livre que j’ai déjà lu plusieurs fois depuis 2002 et que j’ai toujours plaisir à retrouver car la fin chrétienne de Maurras me réjouit.
Pourquoi ? J’aime les histoires qui finissent bien. Et la sienne s’achève bien. Par l’Extrême-Onction. Que demander de plus ?
De vivre ! Mais enfin, Maurras avait 84 ans ! Et travaillé comme vingt ! Il y a un temps pour tout. Et, ainsi, un temps pour le départ, chose inenvisageable dans nos sociétés où certains octogénaires n’imaginent même pas que leur vie va bientôt s’arrêter…
Ne me dites pas que ces histoires-là vous intéressent ? Et comment ! Le grand départ m’a toujours captivé bien que je ne sois ni morbide ni pressé de quitter les miens… Mais si j’ai une ambition dans la vie à laquelle je tiens mordicus, c’est bien celle-là : ne pas rater mon grand départ… Quant à Maurras, agnostique de compétition depuis le déclenchement de sa surdité quand il avait une douzaine d’années, c’est tout à fait intéressant de voir le chemin parcouru !
Ce qui doit être intéressant aussi c’est la manière dont le prêtre opère. Oui car il sait qu’il a peu de temps devant lui et que son « client » n’est pas un tiède. C’est pourquoi il va « se lancer » dès son deuxième entretien, en écrivant sur la feuille blanche que Maurras avait étalée devant lui : « Où en est votre âme avec Dieu ? » Et Cormier d’écrire la suite : « Il saisit la feuille, sembla ne pas comprendre, la posa devant lui, la reprit et lut une seconde fois. Je suivais tous ces gestes, anxieusement, en pressant dans ma main mon chapelet. Son visage s’était fermé. Comme pour se mettre en garde, il avait reculé sa chaise. La tête redressée, les yeux durs, il m’asséna cette réponse que je n’oublierai de ma vie : Sachez, Monsieur l’Abbé que sur ce sujet je suis très coriace. »
Bien. Et qu’avez-vous lu d’autre ? Un petit livre très agréable concernant l’un des derniers maudits (avec Maurras) du vingtième siècle, je veux parler de Philippe Pétain.
Tiens donc ! Pétain est un homme dont les jeunes entendent toujours parler en négatif. On dit les pires choses sur lui en oubliant le prestige qui fut le sien durant de longues années. Les Françaises de son temps le savaient bien, qui étaient des millions à l’aimer, à le désirer.
Pétain, homme à femmes ? Et comment ! Un séducteur hors normes. « Il est bel homme, très bel homme même. Le visage régulier, le front haut, le regard vif, la lèvre rieuse. De l’allure, Tireur habile, au pistolet comme à l’épée, excellent cavalier, bon danseur. » Et des yeux bleus irrésistibles (pour les dames, bien sûr !).
Sans parler de sa vigueur physique, paraît-il. Oui. On pense qu’il a connu ses dernières séances d’anatomie comparée à quatre-vingt-sept ans… Et sans médicament, bien sûr. Pas de viagra pour le Maréchal !
Mais pourquoi aborder ce sujet ? Parce que c’est le sujet du livre que j’ai dévoré et qui porte le titre – très drôle et bien choisi : « Et, surtout, pas un mot à la Maréchale ». Une femme acariâtre, que Pétain avait épousée après de longues années de liaison enflammée. Il avait alors 64 ans (« c’est encore bien tôt pour se marier », avait-il avoué) et, elle, vingt-et-un de moins… Ce livre est très agréable et évoque, entre autres, les relations avec De Gaulle, lui aussi « très porté sur les femmes » mais seulement dans sa jeunesse. Il démontre, ce livre, que Pétain ne fut pas le monstre décrit par certains. Il sut épargner la vie de ses soldats et se montrer généreux. Il n’était pas attiré par l’argent.
Non ? Si. A la fin de sa vie, sa fortune était estimée à 10 000 euros !
Autre qualité ? Il ne souhaitait aucunement renverser le pouvoir républicain, contrairement à ce que d’aucuns ont annoncé. C’était un fils du peuple, un fils d’agriculteur et qui aimait lui-même la terre. Il est ensuite entré à Saint-Cyr (avec un rang modeste mais quelle promotion !) puis survint la guerre de 14 qui en fera un héros… Sans elle, il serait resté un anonyme...
Une anecdote, pour finir. Oui et elle concerne la liberté de ton et le franc-parler de Pétain. « Au début du siècle, quand le ministre de la guerre fait la chasse aux catholiques et les met en fiches, Pétain, à qui l’on demande la liste de ses officiers qui vont à la messe, répond crânement : « Me tenant en général au premier rang, je n’ai pas l’habitude de me retourner pendant l’office. » Juste par bravade, conclut Hervé Bentegeat, l’auteur du livre, car, en fait, la religion l’indiffère. »
Ensuite, qu’avez-vous lu ? Un recueil de portraits, « Nouvelle Galerie », signés par l’une des meilleures plumes de Paris, un homme libre d’origine serbe, Patrick Besson. Cent-dix-sept pages – le plus souvent - amusantes qui permettent de retrouver quelques figures de la vie parisienne et de la galaxie pipole (people).
Vous avez des exemples susceptibles de me faire sourire ? Oui. « Chacun sait que la principauté de Monaco est une ZUP : Zone Urbaine Privilégiée. » Une autre, concernant le même « patelin » : « Les nouvelles de Monaco sont bonnes : les Grimaldi ont encore gagné un hectare sur la mer. J’attends le jour où la principauté, à force de combler progressivement la Méditerranée, se retrouvera en Corse. La tête des gars du FLNC ! »
Pas mal et cela concernait quelle « vedette » ? La jeune et fraîche Charlotte Casiraghi.
La compagne de Gad, le comique ? Oui. Elle pratique l’équitation, ce qui permet à Besson de viser juste : « Ce qu’il y a de bien dans l’équitation, c’est que c’est le seul moment où une fille ne se sert pas de son téléphone portable. »
Bien vu. Il y a aussi cette remarque concernant Françoise Sagan, qui ne fera pas rire tout le monde : « La dernière fois que je l’ai vue, dans sa propriété de Normandie, elle se déplaçait en fauteuil roulant, et je me souviens d’avoir pensé que, pour cette fanatique d’automobiles, ça devait être moins pénible d’être sur deux routes que pour d’autres. »
Bof… C’est du Besson, et personnellement, j’apprécie.
Une dernière pour la route. Si vous voulez, concernant cette même Sagan : « La critique l’a descendue pendant les vingt ans où elle a fait des chefs d’œuvre et l’a encensée pendant les vingt ans où elle a fait des daubes. Normal. Elle a vécu une vie sans tiers provisionnel alors que la plupart des gens payent leur tiers provisionnel sans vivre. »
Content de vos lectures ? Oui, j’ai eu la main plutôt heureuse. Mais les deux derniers, que j’achève actuellement, sont ceux que je goûte avec la plus grande délectation. Il s’agit du dernier journal de Renaud Camus, « NON année 2013 », acheté en ligne car édité à compte d’auteur.
Et le second ? Il s’agit du tout dernier ouvrage de Dominique Venner, « Un samouraï d’Occident, Le bréviaire des insoumis » publié après le suicide de ce dernier dans la cathédrale de Paris. Il s’agit de deux œuvres très différentes mais qui, toutes les deux, évoquent un thème qui finit par lasser les gens qui continuent de me fréquenter : le grand remplacement de population…
C’est vraiment LE grand sujet qui vous turlupine. Oui et, si vous me permettez de citer la poétesse Edmonde Gérard, femme du grand Edmond Rostand et mère de Jean : « Aujourd’hui plus qu’hier et moins que demain. »
Nous en reparlerons, soyez sans crainte. Oh, ça, je n’ai aucune crainte, ce terrible sujet n’a pas fini de faire parler de lui...