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Laval sous André Pinçon

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Personnalité sympathique capable d’attirer les voix d’électeurs refusant de chanter L’Internationale avec une « rose au poing », cet expert-comptable remplacera Robert Buron en 1973 puis se fera élire en 1977 et réélire en 1983 et 1989.

 

L’hôpital ouvre ses portes !

Parmi les événements marquants de la première mandature « Buron-Pinçon » citons l’ouverture de l’hôpital dont la « première pierre » avait été posée sous Francis Le Basser (13 juin 1970). Situé près du quartier des Fourches, ce C.H. présente de fortes et imposantes dimensions :  40 000 m², 14 km de couloirs, 65 m de haut…

Il entre en fonction après la « folle semaine » du 6 au 13 janvier 1974, qui vit 328 malades (181 « assis, 147 « couchés ») et 1 000 m3 de matériel quitter le vieil hôpital Saint-Julien pour la rue du Haut-Rocher.

Le Séminaire est détruit

Cette même année 1974 (« une ère nouvelle de la politique française » dixit le nouveau Président de la République VGE), le grand séminaire est détruit et remplacé, rue Jean-Macé, par le groupe d’immeubles Les Horizons.

Autre événement local : la construction d’un nouveau quartier de la ville, qui compte aujourd’hui 4 500 âmes (principalement socialistes, si l’on regarde les chiffres de chaque scrutin électoral), le Bourny…

« Allez le Stade ! Allez Laval »

Le 10 juin 1976, le public du stade Le Basser est en liesse, car ses chers Tangos ont gagné leur place en première division du championnat de France de football ! Présidé par Henri Bisson et entraîné par Michel Le Milinaire, le Stade Lavallois s’engage alors dans une aventure exceptionnelle qui fera connaître la ville aux quatre coins du pays…

Et même au-delà ! Car le 28 septembre 1983, dans un stade Le Basser en délire (16 436 spectateurs !), Laval, « Cendrillon du football français », éliminait le légendaire Dynamo de Kiev de la coupe de l’UEFA et devenait, en 1 h 30, célèbre dans l’Europe entière !

Mais revenons à 1976…

La « pissette à Pinçon »

Cette année-là,  André Pinçon décide de changer le plan de circulation du centre-ville (en supprimant les « fesses à Gonnet »), à cause du trop grand nombre de voitures transitant par le centre-ville.

Dorénavant les automobilistes devront tourner autour de la place du 11-Novembre et du square Foch réunis. La place est réaménagée autour d’une fontaine baptisée très vite  « la pissette à Pinçon ».

La Salle-Po

Au printemps, débute, place de Hercé, en lieu et place de l’ancien Palais de l’Industrie, la construction de la Salle Polyvalente. Semblable à celui de Cambrai, cet équipement de 4 000 m² a vocation à accueillir les manifestations locales.

 Juste derrière, un autre bâtiment sort de terre : la nouvelle bibliothèque municipale qui sera livrée en septembre 1977. Très fréquentée par d’innombrables lecteurs de tous âges et de toutes catégories sociales, elle a avantageusement remplacé celle qui était place Saint-Tugal, en lieu et place de l’actuel atelier de sculpture.

La fac de droit

Toujours en 1976, année préélectorale,  le Centre d’Etudes Supérieures de Droit et d’Economie de la Mayenne-Laval accueille ses premiers étudiants, dans les locaux de l’ancienne école de garçons, à La Maillarderie.

Sa naissance est due à la rencontre de deux André : le premier, nommé Pinçon, demandant au second, le doyen Pouille, d’organiser quelques enseignements de droit et d’économie à Laval…

L’arrivée du TGV

Outre la victoire de Laval contre Kiev, le grand événement des années 80 a lieu en 1989 (l’année où le Stade - encore lui !-  quitte la 1e division) : le 20 septembre, la gare accueille son premier TGV,  à 12 h 58 exactement (il avait 5 minutes de retard sur l’horaire prévu…)

Grâce à ce moyen de transport exceptionnel, la capitale n’est plus qu’à une heure et demie du chef-lieu de la Mayenne. Et réciproquement !

Yves Patoux

Dans les années 90, André Pinçon aménage les Allées de la Résistance (1992) et restructure, place du 11-Novembre, le bâtiment des anciennes halles qui, depuis, accueille un bureau de poste, l’office de tourisme et un « espace Tul ».

Le 28 janvier 1994, selon sa volonté, André Pinçon cède son fauteuil de maire à son adjoint aux finances Yves Patoux, « vérificateur des impôts ». Lequel, en un an et demi de mandat aura juste le temps de « chapeauter » le déménagement des services administratifs dans l’ancienne poste…

En 1995, après 24 ans de socialisme, Laval repasse à droite avec la victoire de l’UDF François d’Aubert.

Une autre histoire commence, qui s'achèvera treize ans plus tard…

 



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