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Liberté, liberté chérie ! (bonheur)

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Dès le premier numéro, Laval Infos s'est caractérisé par une liberté de ton qu'on ne trouve jamais dans les bulletins municipaux. Avec des titres qui, pour l'époque, claquaient à Laval (si, si !) : Bonne retraite, Mauricette !, Hélène et les cartons ! (article lié au déménagement des archives municipales et de son archiviste ainsi prénommée).

Et, sous le titre Ein, zwei, drei, Prosit ! annonçant le mini-marché allemand de Noël, cette petite précision qui annonce le peu d'enthousiasme du rédacteur pour l'Europe technocratique :

« L'Europe ne se limite pas aux contraintes financières de Maastricht (prononcez mât-strict) et à la prose souvent indigeste des fonctionnaires de Bruxelles... Cela passe aussi par le partage de la bonne chère, l'Europe ! » A Laval, j'écris aussi que chacun dans sa spécialité (salut des âmes, commerce, décorations municipales...) se prépare – et pour certains – depuis plusieurs semaines – à faire de Noël 1995, une excellente cuvée. » Cela semble bien calme, mais il faut se replacer dans le contexte...

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Un zest de provocation

Dans le 2e numéro, janvier 1996, j'ai livré un extrait du portrait que fait des Lavallois de son temps l'un des quatre docteurs Bucquet, Jean-Baptiste (1791-1841). C'était provocateur car à lire attentivement ce portrait on trouve qu'il n'a pas pris une ride... Je reçus une lettre d'un Lavallois de 1996 vexé qu'on pût ainsi se moquer de nos ancêtres... J'ai hélas jeté cette missive mais me souviens qu'elle m'accusait de porter un tel jugement ! Il est vrai que le docteur Bucquet n'y va pas avec le dos de la cuillère...

« Il est d'une taille moyenne [ce Lavallois], sa physionomie est tranquille et presqu'insignifiante ; son visage, un peu pâle, est rarement animé de la fraîcheur et du coloris de la jeunesse ; il a l'œil terne, les cheveux plats ; mats et sans couleur ; ses articulations sont grossières et ses membres mal conformés ; l'appareil musculaire est peu prononcé : on ne voit que très rarement de ces hommes musclés. Il a un corps lourd, mal assis sur ses hanches, un ventre déprimé, une poitrine étroite, des pieds larges et mal placés. »

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Faire c. les "vieux socialos"

La provocation je l'ai pratiquée à l'égard des vieux socialos, ceux qui étaient toujours prêts à cogner sur les curés et - surtout - sur les patrons... Normal, mon père l'était : patron, pas curé... Mon arrière-grand père aussi, ainsi que mon grand-père, mon grand-père surtout (220 salariés). Avec ce pedigree je me suis fait traiter de « capitaliste » toute ma jeunesse. Y compris par des enfants dont les parents gagnaient beaucoup plus que les miens ! C'était les années 70, Mitterrand cartonnait avec ses tirades anti-fric...

Quand on est gamin, adolescent, qu'on se moque de l'argent et qu'on privilégie les choses simples, les choses vraies, ce genre de remarque a le don de crisper. On se dit que les donneurs de leçons ont plutôt intérêt à avoir le cul propre. J'entends, à gagner moins d'argent que ceux qu'ils vilipendent... Ensuite, je l'ai déjà dit, j'ai assisté, gamin, dans la salle du conseil, à la victoire des socialistes à la mairie de Laval en 1977. J'avais 14 printemps, l'âge où la justice vous obsède et je rageais de savoir mon père éliminé...

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Culture droitière

Dans les canards municipaux, les journalistes de droite se comptent sur les doigts d'une main salement estropiée. Fils de patron, élevé dans la foi catholique, l'étiquette du droitier ne m'a jamais semblé illégitime, même si la droite, la gauche, tout ça ! Il y a eu de farouches écolos d'extrême droite et des nationalistes « à gauche toute » ! Depuis la Révolution, nombre de thèmes sont passés d'un bord à l'autre... Et moult chercheurs en science politique ont écrit des dizaines de bouquins sur le sujet sans pour autant éclairer les lanternes...

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Non au politiquement correct !

Depuis plusieurs années, les médias imposent LE discours à tenir sur quantité de sujets. On parle de pensée unique ou de politiquement correct. Sur la guerre 39-45, Vichy, l'avortement, l'esclavage, le colonialisme, l'homosexualité, quantité de thèmes ! Mais aussi sur des personnages comme Simone Veil, Charles Maurras, Philippe Pétain, Pie XII... il y a un « discours obligé » sans quoi, ça barde et... on se retrouve devant les tribunaux ! Bien sûr, il reste encore des opposants mais jusqu'à quand ?

Ces opposants se partagent en deux familles : les esprits libres et ceux qui ont vécu assez longtemps pour refuser d'avaler certaines couleuvres ! Ou des traités dont ils sentent confusément qu'ils ne permettent pas le bonheur du plus grand nombre mais l'enrichissement de quelques-uns ; la meilleure preuve en a été fournie en mai 2005 avec la victoire du "Non" à un référendum vanté à la fois par les socialistes et les chiraquiens, les patrons, les journalistes, les politiques, les francs-maçons, les évêques de France...

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Le goût de la farce

Plusieurs Lavallois de mes amis ou que je savais assez « cools » pour se faire charrier dans un journal qui tombait dans toutes les boîtes aux lettres de la ville, ont eu droit à des surnoms ou des informations d'ordre privé. Ainsi, mes lecteurs apprirent que le président de la Jeune Chambre Economique de l'an 2005, le sieur Régis Célèbre, fut surnommé Tarzan dans sa prime jeunesse à l'école de La Balle. Logique : il passait son temps sur la cour de récré à pousser le cri de l'homme singe en se frappant le poitrail.

De quelques originalités

Pour rompre la monotonie et donner envie aux lecteurs de lire mon journal, j'ai tenté plusieurs fois d'être original dans le traitement de certaines infos... Les exemples suivants ne passèrent pas inaperçus. Ils peuvent donc donner des idées à tout apprenti journaliste municipal qui se demanderait comment faire connaître la bobine de « ses » élus, comment toucher un public de rockeurs (a priori peu portés sur la lecture d'un canard municipal) et comment faire venir des volontaires à une séance de don du sang...

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Pas de relecture, jamais !

Cette liberté de ton, ce zest de provocation, cette appartenance affichée à la droite, ce refus du politiquement correct tiennent à mon caractère bien sûr, et à mon imagination, à ma culture politique aussi et à mon idiosyncrasie. Mais ces facteurs tiennent avant tout aux trois mots suivants : pas de relecture... Oui, vous avez bien lu : avant d'être imprimés, mes articles n'étaient jamais relus par un responsable ou un élu quelconque. Parole d'honneur : jamais ils ne furent sur le bureau du maire ou du directeur de cabinet avant BAT...

Je présentais les sujets et leur pagination lors du comité de rédaction, tenais compte de l'avis des uns et des autres et hop ! une fois la réunion achevée, écrivais en toute liberté la totalité du numéro. La totalité. Bien sûr, l'actu commandait souvent d'ajouter certaines articles à la liste présentée en comité... Et j'avais parfois de fréquents échanges avec le directeur du cabinet et le responsable de la communication... Mais enfin, personne ne venait vérifier mon travail, relire ma copie, me conseiller tel mot, telle pensée, telle retenue surtout...

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Signer certains articles

Ne faisant pas mystère de mon appartenance à la famille droitière (sur certains thèmes seulement, pour les autres, vaste débat !), disons au camp plutôt « conservateur » que Sénert représentait à l’époque (aujourd’hui, grande confusion, vaste débat là encore !), il arrivait assez souvent que certains de mes articles déplaisent fortement aux adversaires plutôt situés à gauche. Qu’un journaliste – et municipal par dessus le marché - puisse s’afficher clairement droitier était intolérable à certains « gauchos »…

 

Ma réaction à leurs grognements et à leurs diverses critiques ? « Tant mieux ! » Eh oui, je n’écrivais pas pour plaire à ceux qui ne pensent pas comme moi ! Mais pour être lu par le plus grand nombre de contribuables locaux… Quand on est journaliste, il n’y a pas d’autre objectif : susciter l’intérêt du lecteur, le reste, c’est du pipeau ! De plus, n’étant pas libéral – toutes les opinions ne se valent pas ! – j’ai tendance à croire, c’est logique, que mes idées sont plus justes, plus vraies que celles de mes adversaires…

La suite, dans le livre…

 

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