Cinq C'était Laval
Les commerçants aussi, eurent droit à des doubles pages. La première rendit hommage à un établissement qui fit longtemps office de palace dans notre cité, et qu’un ouvrage copieusement illustré par des photos et des menus d’époque, a fort agréablement narré en 2004, L’hôtel de Paris. L’auteur de ce livre original, Stanislas Bereta, m’a permis de rencontrer sa grand mère Madeleine, celle qui, avec son mari Bignon, tint l’hôtel entre 1940 et 1972. Elle m'offrit quelques anecdotes à dévoiler dont une concerne mon jazzman préféré, Sidney Bechet…
La deuxième double page liée aux commerçants parut dans le C’était Laval du n°100 (février 2005). Elle décrit une charcuterie qui venait de disparaître du « Paysage Alimentaire Lavallois » après 66 ans d’existence. Cette histoire ô combien cochonne (mais que les prudes et les enfants peuvent lire sans être choqués !) me permit de rencontrer l’une des figures des Copains de l'Ancienne Cité, un "p'tit père" comme on dit, Robert Boursier, qui travailla chez ses parents, chez sa mère et chez lui enfin de 1958 à décembre 2004…
Le troisième s’intéressa à un mariage qui dure depuis plus de 130 ans : celui unissant la famille Vascier à la quincaillerie. A l’heure où les deux descendants en activité – Jean-Luc et Fabrice - viennent de quitter leur quartier du Pré Touffu – où ils étaient installés depuis 1968 – pour le Jardin du Marteau, j’ai retracé les étapes d’une veille maison née rue du Trio Sacré en 1880 et dont le nom le plus connu auprès du grand public est celui de Boulgom depuis l’an 2000.
Le quatrième concerna l’épicerie fine Papin-Launay qui vécut de 1909 à juin 2005. Cet article me permit d’interroger l’oncle et la tante de la dernière patronne, qui avait pris la suite de ses parents en 1968. Cette rencontre me donna des sueurs froides car, pendant l’entretien, Pierre Bézier, 92 ans, est tombé de sa chaise provoquant la frayeur de sa femme Hélène – elle aussi née Bézier. J’ai cru que ce nonagénaire incroyablement bien conservé (il avait arrêté l’année d’avant de jouer au tennis) n’allait point se relever…
La cinquième concerna, elle, l'imprimerie-papeterie Lacroix aujourd'hui disparue...