Les noms de rues (C'était Laval)
Dans les C'était Laval, ce qui plaisait toujours beaucoup c'était l'évocation des noms de rue. J’avais commencé dès le premier numéro avec ceux portés par certains anciens maires de la ville. Grand succès ! En mai 98, je revenais sur le sujet - et dans les détails s'il vous plaît ! - via une série de huit double-pages. Intitulée Que faut-il avoir fait pour laisser son nom à une voie de Laval ? cette série démontrait que les personnages dont le nom est celui d'une de nos rues, places, avenues, passages, boulevards, impasses, ruelles, quais et autres allées, se sont illustrés dans toutes les activités de la comédie humaine. Et ce, qu’ils aient ou non jamais connu Laval !
Politesse oblige, j'ai débuté par les femmes puis vinrent les artistes et les sportifs…En juin, ce fut au tour des saints et des hommes d’Eglise : « La connaissance de notre culture chrétienne étant devenue ce qu’elle est (notre époque préfère les Spice girls à saint Martin et Cie), ouvrons le petit Robert au mot saint : Personne qui est après sa mort l’objet de la part de l’Eglise d’un culte public et universel en raison du très haut degré de perfection chrétienne qu’elle a atteint durant sa vie. Compte tenu de la difficulté d’atteindre jamais ce type de sommet (aimer son prochain comme soi-même exige plus d’efforts qu’il n’en faut pour présenter un "prime time" sur TF1), mais également du long, très long passé chrétien de notre « cher et vieux pays », personne ne sera étonné de trouver à Laval, comme dans n’importe quelle ville de France, beaucoup plus de noms de saints sur les plaques de rue que de saints tout court dans son entourage (...)
Le numéro de juillet-août s’intéresse, lui, aux médecins. A Ambroise Paré bien sûr. Mais aussi aux quatre générations de Bucquet qui, de 1798 à 1918, ont pratiqué la médecine à Laval d’où le nom de la place qui, au sommet de l’escalier des Eperons, perpétue leur mémoire. Après un numéro consacré aux hommes politiques, la série se poursuit avec les maréchaux d’Empire suffisamment nombreux pour mériter deux pages complètes ; les combattants (Du Guesclin, Ambroise de Loré, André de Lohéac, Leclerc, Félix-Grat…) Puis vinrent les chercheurs et savants (Rostand, Daniel Oelhert…) Le feuilleton s'acheva dans le Laval Infos de janvier 1999 avec des patriotes qui, ne supportant pas que la France fût occupée par les nazis, n’hésitèrent pas à mettre leur vie en jeu pour qu'elle recouvre sa liberté…
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