JC Gruau, un conseiller municipal qui se fait de + en + rare à Laval...
Mon cher JCG, vous vous faites plutôt rare en ce moment puisqu'on ne vous a pas vu lors des deux derniers conseils communautaires et que vous avez «séché» le dernier conseil municipal du lundi 20 novembre dernier. Exact ! Il se trouve que ma nouvelle vie professionnelle en dehors de Laval rend fort onéreuse ma présence aux conseils, rapport aux tarifs que pratique Dame SNCF pour ceux qui n'ont pas la chance de voyager gratuitement - comme les parlementaires - ou certains «étrangers» protégés ou insolvables...
Cela vous a-t-il peiné ? Oui et non. Oui parce que j'aime prendre part au débat dit démocratique dans ma cité natale ; non, parce que cela ne sert strictement à rien, sinon à se faire traîner en justice quand on évoque la «noiritude» du chantre de la négritude Aimé Césaire, auteur, entre autres, d'un livre intitulé «Nègre je suis, nègre je resterai»...
Ah, on peut dire que cette attaque du maire de Laval a bien du mal à passer... La connerie, à ce stade, relève de la psychiatrie et, à ma connaissance, le maire de Laval ne consulte toujours pas un spécialiste... Cependant, son geste a été efficace car dans la foulée de cette pitoyable affaire j'ai cherché et -Deo gratias !- trouvé un travail en dehors de Laval, chose que je n'avais jusqu'à présent (et depuis 2008) jamais envisagé n'ayant jamais voulu quitter ni ma «petite patrie» ni ma famille. Il me verra donc nettement moins souvent dans ses deux assemblées de caniches toujours prêts à lui lécher le museau - ou le reste...
Mais cela n'est guère bénéfique pour un maire de perdre un opposant aussi bruyant que vous, non ? Cela serait vrai si nous avions affaire à quelqu'un qui aime le débat politique ! Mais François Zocchetto est un technicien cosmopolite qui a toujours refusé de croiser le fer sur des sujets d'ordre général. Ou liés à notre culture essentiellement catholique. La preuve est qu'il ne répond jamais à mes questions. Jamais ! Cela ne l'intéresse pas. J'ai cinquante exemples à citer...
Mais rassurez-moi JCG, on continuera de vous y voir de temps à autre ? Oui. Quand je pourrai assister à un conseil sans que cela ne me coûte trop cher, je viendrai y jouer mon rôle d'opposant. Enfin, je parle des conseils municipaux. Car concernant ceux de la communauté de Laval Agglo, je n'ai strictement rien à faire avec des élus qui émanent du Pays de Loiron. Rien ! C'était déjà assez emm. comme ça quand je devais parler des sujets liés aux autres communes alors je vous laisse imaginer la passion qui nous animera avec de nouveaux sujets qui ne nous concernent aucunement ! Le Pays de Loiron ne peut intéresser - et encore ! - que les habitants du Pays de Loiron !
Le dernier conseil municipal a pourtant entériné cette fusion... Oui et ma voix n'aurait rien changé ! Peut-être qu'il y a une affaire de pognon derrière tout cela, je l'ignore, je n'ai pas creusé le sujet. Puisqu'il y a plus d'habitants, je pense que les président et vice-présidents vont gagner quelques centaines d'euros de plus. Il faudrait vérifier, cela ne m'étonnerait pas... ils sont quand même rémunérés en fonction du nombre de concitoyens concernés, localisés sur le «territoire» de l'agglomération...
Vous me semblez de plus en plus détaché de la vie politique locale. Disons que l'affaire Césaire et ma nouvelle vie professionnelle m'ont conduit à réfléchir sur mon action municipale. En fait, je suis arrivé à la conclusion que je ne servais strictement à rien d'autre qu'à - dans le meilleur des cas - amuser la galerie par des prises de position susceptibles de me conduire non devant un éditeur intéressé par ma constance droitière mais... devant un tribunal !
La cause de tout cela ? Le nouvel ordre mondial qui se met en place est d'une violence sans nom et ne saurait souffrir la moindre contestation : tout ce qui est traditionnel, catholique, du terroir, de chez nous, gaulois, etc. en clair tout ce que MM. Attali, BHL, Minc, Arthuis, Zocchetto et consorts détestent doit être éliminé de nos cerveaux. Seuls les grands thèmes liés au cosmopolitisme (métissage, «ouverture aux autres», défense des minorités étrangères ou déviantes, vénération de la «religion de paix et d'amour», réchauffement climatique, etc.) ont droit au chapitre. Et quiconque pense différemment doit être éliminé. Ce sont les fameuses espérances planétariennes, si bien décrites dans le livre éponyme d'Hervé Ryssen. Vieux Lavallois attaché à la culture de ma «petite patrie» et à celle de mon pays, je suis dans le mauvais camp... Et, plus grave, je n'ai pas l'intention d'en changer - ne pouvant pas vivre dans une société qui ne se réfère à rien d'autre qu'à de la consommation pure et simple... Ce nouveau monde totalitaire qui se met en place me tape sur le système à un point que vous n'imaginez pas !
Vous croyez donc qu'il n'y a aucune opposition entre Zocchetto et les écolo-socialos-bobos-cocos ? Aucune digne de ce nom. C'est comme l'écrivait Philippe Muray, «Moderne contre Moderne» ! Sur tous les grands sujets, Zocchetto est d'accord avec Gourvil et Guillot, comme il l'était jadis avec «Guillaumette» (Garot) et naguère avec «Jean Cricri» (Boyer). Leur opposition n'est que de façade. Ils sont tous liés par un refus de la transcendance, de la verticalité, par un goût immodéré pour la réussite matérielle (le compte bancaire) et, plus grave, la haine de la «race blanche», de la culture européenne et de nos racines catholiques qui remontent à Clovis ; ils ont également un goût prononcé pour la repentance permanente. Pour eux l'étranger a toujours raison et quand il échoue c'est toujours de notre faute et jamais de la sienne ! Oui, ils sont d'accord sur tout, y compris sur le rejet d'un FN qui ne présente plus aucun intérêt depuis qu'il est dirigé par Marine Le Pen...
D'où votre baisse de motivation... Disons, je le répète, qu'il m'est difficile aujourd'hui d'être présent systématiquement à chaque conseil pour de basses raisons matérielles. Il est vrai aussi que je ne crois plus du tout à la moindre amélioration qui serait apportée par les urnes. Enfin, je suis totalement isolé et ne dispose plus d'aucune troupe décidée à me suivre...
J'ajoute que le FN lui-même, via la voix de son nouveau «chargé de mission», Jean-Michel Cadenas, vous a chargé lamentablement dans l'affaire Césaire ! Oui. Mais cela n'a rien d'étonnant car le FN mayennais est aujourd'hui «mélenchoniste» ou «mélenchonien», à gauche toute ; ce qui est fort dommage car je me souviens d'y avoir croisé naguère d'excellents compagnons de combat...
Vous faites allusion aux municipales de 2014 ? Oui, quel bon moment ce fut ! Bruno de La Morinière avait réussi à fédérer un excellent groupe sur lequel nous aurions pu nous appuyer pour bâtir un pôle droitier à Laval. Mais tout cela a volé en éclat à cause de Marine Le Pen qui, je le répète, est à la droite française ce que Lorie a été à la chanson française (je prends cet exemple parmi cent autres parce qu'il me vient à l'esprit et que je suis pressé. j'ajoute également - pour être complet sur le sujet - que je préfère Lorie, que j'avais eu le «plaisir» d'interviewer quand elle était venue chanter à la salle polyvalente...)
Bon, vous avez vu que vos collègues, lors du dernier conseil municipal, ont choisi de donner à Simone Veil le nom d'une rue de votre cité. Oui, et cela ne me surprend pas. Veil est une icône pour tous mes collègues municipaux, une de ces «intouchables» qu'on ne peut critiquer sans tomber sous le coup de la loi Gayssot ou Pleven. Je m'étonne seulement qu'ils ne l'aient pas choisie de son vivant... Si j'avais été présent le lundi 20, je me serais opposé à ce choix, évidemment, considérant que rien ne justifie qu'on puisse choisir cette femme pour nommer l'une de nos rues. Il y a au moins cent Lavallois à choisir avant elle ! A commencer par l'autre Simone Weil, celle avec un W, qui a vécu à Laval pendant plusieurs mois, rue Hoche dans le quartier d'Hilard quand son père y était en garnison chez nous. Et elle a écrit des choses superbes dans ses livres... Mais je pense surtout à Noël Meslier...
Et à Sylvie Deslandes... Joker !
Pourquoi ? Vu les mauvaises relations que j'ai toujours eues avec celle que j'avais surnommée sur mon blog «Notre-Dame de La Parité» j'aurai la décence de me taire. Cette femme a beaucoup souffert et mérite le respect que l'on doit à ceux qui viennent de nous quitter. Mais du temps de sa splendeur (si j'ose dire), de sa puissance politique, elle était d'un sectarisme absolu... Et quelle langue de vipère... Ah, on peut dire la concernant qu'elle ne laissait pas indifférent mais qu'elle n'avait pas que des amis... Enfin, j'indiquerai seulement que la seule fois où j'ai croisé le fer avec elle, en juin 2008, juste après l'arrivée des socialos à la mairie (et pendant ma période de placard avant d'être licencié), c'était lors du banquet annuel des Amis du Vieux Laval 2008 qui se tenait dans la salle d'honneur du Vieux-Château. Notre-Dame de la Parité avait tenu à se mettre en face de moi, alors que je lui avais fortement déconseillé cette place. C'est peu dire que nous sommes d'emblée détestés - et à tous les niveaux ! L'échange fut houleux , violent même ; et il laissa des traces : il n'y eut jamais plus de banquet des Amis du Vieux-Laval... Mais tout cela est une autre époque...
Paix à son âme. Bien sûr !
Cher JCG, je sais vos moments à Laval plutôt rares et me propose de vous rendre votre liberté. Une phrase pour conclure ? Oui, l'une de mes préférées, qui nous a été offerte par Zinoviev : «On peut lutter contre le nazisme, on peut lutter contre le communisme mais on ne peut lutter contre la Banque.» La Banque resserre son emprise depuis quelques années et j'avoue avoir du mal à trouver les armes pour nous sortir du monde qui se profile à l'horizon, un monde toujours plus matérialiste, toujours plus surveillé, toujours plus froid... Un monde souhaité, désiré, préparé par les cosmopolites qui souhaitent mordicus un gouvernement mondial où tout s'achète et tout se vend... Un monde que l'on pourrait combattre plus efficacement si l'on avait le droit de parler librement. Car tout pendant que certaines opinions apparaîtront comme des délits, toute résistance sera impossible.
Vous pensez que les carottes sont cuites ? Je n'ai pas le temps de répondre à cette question comme je le souhaiterais. Une prochaine fois, peut-être...