Les "petits cadeaux"
D’aucuns auraient pu penser que je profitais de la situation en me faisant offrir tel ou tel cadeau. Bien sûr, il n’en était rien ! Même si certains commerçants (que je peux compter sur les doigts des deux mains) voulurent absolument m’offrir un "petit quelque chose" : un pain au chocolat à la Vie Tartine, une bière à Mangémarchepied, une pizza chez le traiteur de la rue des Remontées…
La Table de Paname
Le plus beau présent fut un repas pour deux offert par La Table de Paname en remerciement d’un paragraphe écrit en 2000 suite à un 16/20 décerné par le Gillau et Mault… « Ah, la Table de Paname ! Souvent imitée, jamais égalée, toujours imbattable (c’est l’un des meilleurs rapports qualité-prix du monde !). Jean Lesorcier ? « Force est de reconnaître que nous avons affaire à un artiste, un créateur d’alliances subtiles que ce chef sait rendre évidentes. » Les plats ? « Le rouget, jus d’ananas aux épices et crevettes grises, touche au sublime et le menu « à six plats » est une aubaine. » Et Madame, en salle ? « Accueil et service parfaits et voilà un grand moment de bonheur. »
Tout est dit, ou presque : malgré les compliments qui pleuvent sur lui depuis son installation en juin 1981 (16/20 depuis 1983, une toque Duchemin depuis 15 ans, etc.), l’artiste Jean Lesorcier a su rester aussi modeste que sympathique (quand d’autres auraient eu la tête archi-gonflée). » C’est ce paragraphe qui nous valut un dîner gratuit, ce que nous sûmes au moment de l’addition où, en lieu et place de la douloureuse, figurait la mention suivante : L’un des meilleurs rapports qualité-prix du monde !
Un cadeau pour Flora
En mars 2005, je fis paraître un article sur Sophie-Aurore Rabot quand elle reprit une boutique de vêtements de luxe nommée Lactaïs. L’article lui plut énormément ainsi que la légende : Le plus beau sourire de la rue François-Mitterrand. Cette femme charmante voulut offrir un cadeau à ma femme mais, tombant sur mon cousin Ludo, ce dernier lui apprit qu'elle était enceinte et, à la grande déception de cette dernière, Sophie-Aurore préféra offrir un présent à l’adorable petite Flora qui vit le jour pendant l’été 2004…
D’une manière générale, je fuyais les boutiques que j’avais vantées pour éviter justement de mettre le commerçant dans l’embarras… Je ne voulais pas qu’il pût penser un seul instant que je revenais vers lui pour obtenir mon « petit cadeau »… Parfois il m’est même arrivé d’acheter des produits pendant l’entretien : fruits de mer chez un poissonnier de Saint-Pierre-Thomas, crayons à la Caisse à feutres… Je ne voulais pas qu’on puisse dire en ville que le journaliste municipal profitait de sa situation pour se faire rincer…
A ce sujet, je me souviens d’un article louangeant un bon restaurant de la ville. La patronne m’avait remercié et proposé de venir manger un soir avec ma femme… J’avais laissé tomber puis les années passèrent. Pour fêter mes dix ans de mariage je fis le pari de retrouver mon poids de jeune marié (10 kilos à perdre). Ma taille de jeune homme retrouvée, je vais dîner un soir avec des amis dans le bon restaurant en question. Mais... j’ai bel et bien payé mon écot car la patronne, j’vous le donne en mille, ne m’avait point reconnu…Foutu régime !
La suite dans le livre...