Les obsessions médiatiques
Dans le journalisme municipal, il faut privilégier la nouveauté mais aussi tenir compte des sujets que les gros media présentent chaque jour aux consommateurs que nous sommes avec la finesse qui sied aux spécialistes du bourrage de crâne…
Parmi les grandes obsessions médiatiques des années passées, citons l’Internet, l’euro, la construction de l’Europe technocratique, la bouffe bio, le roller, la plage dans la cité, les prides diverses et variées, l’homoparentalité, la Shoah, la lutte contre le Front National et le sida… La télé en parle, c’est donc important !
Même si le journaliste municipal sait qu’ « il sera bientôt veuf celui qui privilégie l’esprit du temps » (Cardinal Poupard), même si ce journaliste abomine le côté mouton de Panurge de ses confrères de la télé et leur façon de traiter l’actualité, il ne peut totalement se tenir éloigné de l’un et des autres. Ses employeurs ne le comprendraient pas car l’homme politique d’aujourd’hui est un triste sire qui ne fait que suivre ce que (lui) dicte l’opinion. Rares sont ceux qui ont le cran de dire "Non" aux choix des gros media…
Ma particularité a été de ne pas systématiquement tomber dans le panneau, de ne pas avoir vanté tel mouvement que je refusais de suivre, telle mode qui m’agaçait sans glisser – plus ou moins adroitement -ce que j’en pensais. Et ce dans le moindre articulet. J’ouvrais alors une parenthèse et hop ! donnais mon point de vue car je pensais – je pense toujours – qu’il était frappé au coin du bon sens… Ce refus de marcher avec les grands media, je l’ai étrenné dès l’élaboration du premier numéro…
La suite dans le livre...