Vive la lecture !
Laval Infos a toujours accordé une large place à la littérature française et à la discipline intellectuelle permettant, entre autres, de l’apprécier : la lecture. Georges Pompidou aimait à dire : La culture, c’est la lecture. Ainsi, lors de chaque « fête du livre », je saisissais l’occasion de vanter les bienfaits de cette dernière. Bien sûr, chaque auteur local savait pouvoir compter sur Laval Infos pour évoquer son dernier ouvrage...
La lecture et ses bienfaits eurent droit à deux copieux dossiers. Dans le premier, en 1996 (Vous aimez les livres ? Vous voici heureux pour la vie. Jules Clarétie), je passe très vite sur la manifestation Le Temps des livres et rappelle qu’il y a urgence à défendre la lecture car l’appétit pour cette dernière s'émousse sérieusement, dangereusement à cause de l’invasion de l’électronique… Et de citer Claude Gagnière qui pose une question à 1 000 francs (à l'époque, pas d'euro !) : « Où trouver le temps de lire, la volonté de lire, lorsque plusieurs chaînes de télévision offrent chacune un film pour vous bercer, lorsque les ordinateurs de plus en plus sophistiqués vous proposent le choix entre des centaines de jeux. Magnétoscopes, disques à laser, vidéo, photo, comment résister à tant de merveilles qui pour vous séduire ne réclament pas de votre part le plus léger effort ? » Il s’agit pourtant d’un combat vital car « tout livre digne de ce nom s’ouvre comme une porte ou une fenêtre (Philippe Jacottet)»
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Rebelote en 1998 !
Trois ans plus tard, je remets le couvert sur deux pages, toujours à l’occasion du Temps des livres qui a troqué son nom pour Lire en fête. Cette fois, j’insiste surtout sur les périls qui guettent la lecture. Mon titre :Que vive le livre ! Le chapeau est combatif : « Amis lecteurs, sans être désespérée la situation devient inquiétante pour notre cher Livre, qui est en train de perdre la place centrale qu’il « détenait, sinon dans l’acquisition du savoir au moins dans l’information et le loisir populaire. » (Baptiste-Marrey)
C’est la raison pour laquelle, à l’heure où l‘économiquement correct nous serine à longueur de journée avec l’internet et le multimédia (…), il convient de rappeler qu’il serait gravissime que la lecture disparaisse des habitudes culturelles de l’espèce humaine.Oui, gravissime ! Car n’oublions jamais que « le secret de la lecture, son charme profond est qu’à partir d’un texte le lecteur s’invente lui-même librement ses propres images, alors que l’effort colossal de notre civilisation électronicienne est de les lui livrer toutes faites dans sa chambre ! »
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