Le coup des bisons (Le Goût de la farce)
En octobre, dans un article titré Toujours plus de services sur www.laval, je me suis moqué, à ma manière, du sacro-saint principe de précaution en écrivant que "la Ville proposera bientôt des formulaires permettant de signaler la présence massive d’animaux (étourneaux, moustiques, hirondelles, bisons…), des demandes d’emploi, de stage, de contrat d’apprentissage, d’inscription à Tremplin Jeunes. Sans oublier le signalement d’un problème de distribution du Laval Infos (si si, ça arrive !)."
Eh oui, j'ai mentionné le mot bisons, qui fit sourire quelques lecteurs agacés, eux aussi, par l'inflation des formulaires en tous genres qui fleurissent lors des quatre saisons dans nos boîtes aux lettres et, maintenant, nos boîtes mail...
L'année Jarry (Indigestion)
Toute ville se doit aujourd’hui de communiquer. C’est-à-dire de faire parler d’elle en organisant des événements susceptibles d’intéresser les media et, si possible, d’attirer la foule… Dans ce registre, la commémoration de la naissance ou de la mort d’un grand homme né au pays est toujours bonne à prendre. A condition toutefois… que le grand homme en question ne soit ni Corneille, ni Bossuet, ni Céline, ni Maurras, ni, dans notre région, Jean Chouan…
Eh oui, il doit être politiquement correct, le grand homme… Alfred Jarry réunissant tous les critères requis (enfin, presque, sa correspondance livre des propos qui laissent penser qu'il pencherait parfois du côté de la monarchie et serait aussi un peu anti... sur les bords), Alfred Jarry étant "commémorable", le père d'Ubu eut droit droit à son année, en 2007, pour fêter le centenaire de sa mort. Il y eut du reste tant de manifestations portant, peu ou prou, sa griffe qu'un programme géant fut installé place du Onze-Novembre (photo)...
La bonne question qui mérite d'être posée est celle-ci : toutes les réjouissances organisées en l'honneur de Jarry lui ont-elles fait gagner un seul lecteur ? Je l'ignore. Ce que je sais, en revanche, c'est que certains Lavallois m'ont avoué avoir, cette année-là, attrapé une indigestion de Jarry et ce sans même avoir eu la (saine) curiosité de lire une seule ligne du père Alfred !
La suite, dans le livre…
Guillaume Falot élu député (Journal intime)
Le samedi 8 juin, pour fêter l'inauguration de la Cave du Roy, j'ai soufflé dans mon sax ténor Yamaha. Le matin avec l'atelier jazz, devant des hommes qui ignoraient que j'avais ce dada (Fernand Noblart, le graphiste Ricky, le conseiller Jean-Pierre Cassegrain...) En fin d'après-midi, de 18 h à 20 h, lors du boeuf auquel assista pour la première fois de sa vie François de Sénert... Mal lui en prit : le lendemain, à la même heure, il se faisait étendre par Guillaume Falot lors du second tour des législatives : 49% contre 50%
Pour moi, c'est clair : je suis désormais assis sur un siège éjectable réglé sur une date qui clignote dans mon esprit chaque fois qu'il m'arrive d'y penser : 9 mars 2008. Concernant François de Sénert, c'est peu dire que cette défaite l'a sonné car il ne s'y attendait point. Personnellement, je la prends comme un avertissement pour les municipales de l'an prochain. Une chance pour Sénert, en quelque sorte, qui devra être beaucoup plus présent dans sa ville afin d'y « regagner le terrain perdu » auprès des électeurs l'ayant abandonné dimanche 9 juin. Il va aussi devoir bâtir une liste rajeunie (comme il l'a promis le soir même au Bourrier de la Moyenne). Bref, le maire va de nouveau devoir se battre comme un lion... Ce que Guillaume Falot a fait entre les deux tours en serrant des dizaines et des dizaines de mains d'électeurs enchantés par cette marque d'attention (tu parles, les c. !)
Le samedi 30 juin, lors de la fête de l'école de mes enfants, je discute avec plusieurs « acteurs de la vie économique locale » comme Pierre Z., Michel E., Philippe G., entre autres… Tous pensent que Sénert est battu d'avance pour les prochaines municipales, qu'il ne pourra pas constituer une liste rajeunie, qu'il a pris un méchant coup de vieux... En clair, que le personnage est has been... Que leur répondre ? Qu'il est plus motivé que jamais ? Qu’il faut y croire ? Qu’ils se trompent complètement ? Non, bien sûr : Falot va gagner, c’est inévitable… Le monde dans lequel nous sommes entrés - L'Empire du Bien théorisé par Philippe Muray ! - est le sien, celui des passionnés de rollers, du très haut débit dans la moindre bourgade, des prides et du mariage homosexuel...
Certes il est désagréable de devoir travailler assis sur un siège éjectable mais, en tant que membre de la famille Mortels, je sais que le grand départ peut tomber à tout moment ! Le problème de la perte d'emploi, c'est celui de l'argent surtout, du fric ! Il faut gagner de quoi payer la prochaine traite de la maison, les deux voitures indispensables, ce p. de gaz qui augmente son cesse ses factures, les grandes surfaces et le reste ! C'est à cela que je pense quand les élections de mars 2008 reviennent dans une conversation et que mes interlocuteurs me posent une question qui finit par me taper sur le système : "Mais que feras-tu (ferez-vous) après mars 2008, quand Sénert aura été battu ?"
La suite, dans le livre…
J'aime la banane (le Goût de la farce)
Le 6 décembre, l'afro-lavallois Marcel Biabo a remporté le premier concours Idénergie pour son projet, lequel aurait sûrement emballé Ray Ventura et ses Collégiens qui, en 1938, lancèrent un tube toujours très apprécié (J’aime les bananes parce qu’y a pas d’os dedans !). De fait, Saveur d’équateur (le nom du projet) permettra de mettre bientôt sur le marché une gamme de produits fabriqués en Mayenne à base de banane plantain. Laquelle n’est point celle qu’on connaît en Europe et que Ventura préférait, entre autres, à l’asperge et à la cannelle…