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La présence de l'opposition (Journal intime)

journauxA partir du numéro 70, avril 2002, l’opposition a obtenu un encart dans le Laval Infos. Une demi-page exactement, avec un fond orange (sauf pour le numéro 1). Pour ce faire, j’ai travaillé avec une certaine Emmanuelle, que j’ai dû voir une ou deux fois, une femme charmante avec laquelle je n’ai jamais eu le moindre accrochage. Chaque mois, je la contactais pour lui demander sa copie et lui donner la date du prochain Laval Infos. Je recevais sa prose la veille ou le jour du bouclage…

Je voulais que les choses se passent bien, que l’opposition ne puisse pas dire que le « journaliste de droite » rendait difficile l’exercice de sa liberté d’expression… Le plus souvent, Sénert, via son directeur de cabinet, avait connaissance du papier le jour même. Une ou deux fois, je sentis que le maire, agacé par telle attaque ou telle contrevérité, souhaitait y répondre directement dans le canard… Bien sûr, c’était hors de question ! Nous n’allions pas offrir à l’opposition de quoi se mettre en valeur…

La suite dans le livre...

Dans ce numéro 74, j’évoque le départ de Pierrick Sautard qui vient de se faire élire député du Nord-Mayenne. Lors d’une petite cérémonie qui a lieu dans la salle du conseil municipal, le maire félicite chaudement son ancien « dir cab » qui « a toujours eu de bonnes solutions à proposer». Il évoque aussi « deux modifications culturelles exceptionnelles ayant, récemment, transformé Pierrick » : « De Breton, il a su devenir Mayennais » et, à table, il peut désormais remplacer « le Coca Cola par le Bordeaux ».

Pour lui succéder, Sénert a choisi l’un de ses collaborateurs de Laval Agglo, Renaud Souriant. Agé de 33 ans, marié à Sophie et père d’un petit Jules de huit mois, ce Rennais d’origine est Lavallois depuis 1980. Intéressé par la politique il aura l’occasion, suite à la démission de Marc Kodack, de siéger un an au conseil municipal, dans l’opposition, aux côtés de François de Sénert. Son Deug de droit public en poche, il quitte Laval en 1995 pour Bordeaux où enseigne son ancien professeur, le doyen André Pouille.

Chargé de TD, ce bosseur réussira l’exploit de décrocher un doctorat sans être bachelier (il avait opté pour la capacité). Avec un sujet de thèse à faire bâiller les fans de la Star Academy : Les juges de la constitutionnalité. Etude sur la construction d’un système contentieux. En mai 2001, de retour au « pays », il entre au cabinet de Laval Agglomération, « plus spécialement chargé de l’enseignement supérieur et des nouvelles technologies ». Il connaît donc à la fois les dossiers et son « nouveau » patron…

Avec Renaud, les relations furent bonnes à deux ou trois frictions près (inévitables en six années de sénertisme).

La suite dans le livre... 

 



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