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CC du 6 février 2017 : l'élection de "M.Culture", Pillon élu contre bibi et Beaudoin présentée par son maître Gourvil...

Hier soir, lundi 6 février, au conseil communautaire, Didier Pillon a été élu à bulletin secret Monsieur Culture de Laval Agglo. Il entre ainsi au bureau communautaire avec le dossard n°17. Oui, et cette création de délégué est justifiée par le travail et les pouvoirs de l'agglomération en matière "d'énergie culturelle". Laquelle Agglo intervient dans la construction, l'aménagement et l'entretien des équipements culturels d'intérêt communautaire mais aussi en matière d'enseignement artistique (niveau 3) et dans les domaines de la lecture publique et des musiques actuelles. Voilà, vous savez tout...

Mais nom d'une pipe en bois, c'est du sérieux ce que vous me dites ce jour ! Disons que l'agglo élargit ses compétences d'année en année, y compris dans les secteurs précités. Résultat :  il lui faut donc un élu spécifiquement chargé de ces questions au sein de la commission Sports/Culture/Tourisme. Ce que Didier Pillon fera "très bien" car il est déjà membre de cette commission et surtout déjà adjoint à la culture à la mairie ; partant, il s'occupe depuis trois ans des dossiers les plus importants dans moult domaines dits culturels.

Malgré cela vous vous êtes quand même présenté ? Oui et j'avais pronostiqué en famille d'obtenir deux voix. En ayant gagné trois, je n'ai pas sablé le champagne mais me suis couché en bombant le torse et en rappelant à ma femme qu'elle avait épousé un futur homme d'Etat... [rires].

Que leur avez-vous dit ? J'ai commencé mon laïus en évoquant l'importance de la culture, qui unit les gens d'un territoire car elle permet de défendre leurs traditions, leurs valeurs communes ; c'est aussi ce qui les élève par la qualité de l'expression et/ou l'altitude des sentiments mis en avant ; c'est enfin ce qui permet le divertissement en faisant vibrer les cordes sensibles, qu'il s'agisse de rires ou de larmes...

Pour ce faire, ai-je poursuivi, la culture doit être confiée à des personnes enracinées dans un territoire, qui ne peuvent vivre sans elle et qui, si possible, se sont illustrées dans quelques travaux pratiques méritant d'être qualifiés de culturels...Ayant la prétention d'appartenir à cette catégorie j'ai donc décidé de poser ma candidature...

On m'a dit que vous aviez également fait connaître votre CV culturel... Oui, j'ai demandé quelques minutes pour évoquer mon pedigree culturel car je suis persuadé que mes électeurs d'un soir l'ignorent totalement, n'ayant de moi qu'une image, comment dire... un peu bruyante, voire un tantinet nerveuse certain lundi soir quand on augmente ma facture d'eau sans me prévenir...

Sans vouloir me pousser du col je pense être pour ce poste "the right man at the right place" car je me suis illustré aussi bien dans l'expression écrite que dans le domaine musical...

Je vous écoute... Je me suis illustré dans l'expression écrite en écrivant des milliers d'articles liés à la culture lavalloise mais aussi au cinéma, au théâtre, aux acteurs (Gabin...), à nombre de grands écrivains français (Montherlant, Muray...) et ce tant dans des revues que sur le Net ; j'ai également écrit comme nègre une quinzaine de livres de commande dont deux relatifs à la vie de deux célèbres Mayennais aujourd'hui disparus et qui avaient eu la malchance de connaître, pour le premier, Jacques L'Hoste, ancien président de la chambre de Métiers de la Mayenne, l'enfer de Buchewald après huit jours à Auchwitz, et pour le second, Marcel Renaudin, récemment décédé, 15 mois au camp de concentration de Dachau.

C'est bien d'avoir dit cela car nombre de vos collègues l'ignorent, qui ont pourtant lu l'un ou l'autre de ces deux récits de vie. Je le pense aussi car cela leur permet d'apprendre que je connais l'histoire des camps de concentration en l'ayant puisée aux meilleures sources : celle des témoins...

La suite, Maestro... J'ai dit que grand amateur de livres et de lecture, je vis entouré des premiers et, chômeur en fin de droits depuis des années, pratique la seconde chaque jour avec un appétit jamais rassasié.

"La culture, c'est la lecture", aimait à dire Georges Pompidou. Oui, je le pense aussi : quelqu'un qui ne lit pas ne saurait être cultivé, ce qui ne veut pas dire qu'il est idiot, sans intérêt, sans qualités, etc.  J'ai ensuite abordé ma passion pour le théâtre, que je pratique 365 jours par an y compris dans la salle du conseil municipal et communautaire. J'ai écrit deux pièces de boulevard dans les années 90 - Appelle-moi papa et Bon séjour en Ukraine - qui sans l'aide d'aucune subvention d'aucune sorte, ont été jouées des milliers de fois dans une cinquantaine de départements français, dans des pays francophones mais également sur le territoire de l'agglomération par deux excellentes troupes ayant pignon sur rue en Mayenne puisqu'il s'agit de celles d'Ahuillé et de Soulgé-sur-Ouette...

J'ai grâce à ces succès rencontré des centaines d'acteurs amateurs qui savent égayer leur village une fois par an et je sais pertinemment ce qu'il faut présenter pour susciter, non de la fausse tristesse à répétition, mais de la gaieté...

Vous m'avez dit avoir aussi abordé la musique ? Bien sûr ! J'ai été le plus complet possible prenant le risque d'agacer mes collègues qui ont dû me trouver bien prétentieux de me vanter ainsi...

Pas sûr, il fallait bien, de toutes façons qu'il vous connussent pour pouvoir apprécier le bien-fondé de votre candidature. Oui, c'est pourquoi je l'ai fait...

Alors, question musique... Eh bien, outre la trompette et le piano, j'ai pratiqué le pipo quand j'étais commercial pour deux grandes maisons d'édition (Lavoisier et La Nouvelle Librairie de France) et, plus sérieusement, le saxophone soprano (celui de Bechet) puis le saxophone ténor au sein de l'école de musique de Laval et d'un big band qui avait l'honneur de jouer parfois devant le pouvoir socialiste le jour de la fête du patrimoine dans le jardin de la Perrine...  

J'ai enfin dit que je m'intéressais également à la peinture même si je n'ai pas les mêmes goûts que Monsieur Pillon et que je refuse de dépenser un seul euro d'argent public pour des croutes confectionnées le plus souvent par des artistes qui se singularisent davantage par la haine de notre pays - la France - que par leur talent...

Terminé ? Oui, il ne me restait plus qu'à conclure avec cette invitation :  "Mes chers collègues, n'hésitez pas, votez pour moi !"

Et tout ça pour trois voix, deux en fait car vous avez désormais pris l'habitude de voter pour vous... Exact : pour éviter le risque de biser Fanny, de n'avoir aucun voix... Pour info Beaudoin en a décroché 17 et "Pillon de Lampedusa", 44...

Même si vous avez plaisanté sur "la montée de l'extrême-droite au conseil communautaire", on ne peut pas dire que vous ayez une cote d'enfer au sein de la maison  L. A. [rires]. Ah ça non ! Mais au risque de vous surprendre sachez que cela m'est égal car, dans l'état de délabrement dans lequel nous nous trouvons - je parle de la France - seule compte la défense de certaines idées nationales et catholiques... Le reste... Mais j'avoue que la partie est loin d'être gagnée...

Moi je dirais même plus : elle est ingagnable ! Le problème, c'est que les Mayennais dans leur grande majorité n'ont aucunement conscience des dangers qui vont nous mettre bientôt à terre car, chez nous, beaucoup de choses - Dieu merci ! - tiennent encore la route... D'autre part, ils vont très peu sur les réseaux sociaux ou fourrer leur nez dans des canards comme Minute ou Rivarol qui disent la vérité. Ils ne lisent que Ouest-France et Le Courrier de la Mayenne, de la presse gnangnan et payée par le Système. De la presse qui vante le métissage à longueur de colonnes, la déliquescence des moeurs, la haine de notre histoire française blanche, la pensée unique quoi ! laquelle nous tue...

Pas faux  ! C'est pourquoi quand on évoque certains problèmes politiques très graves devant un Mayennais, il vous regarde avec un air hébété et son premier réflexe est de mettre en cause ce que vous lui dites : "Tu exagères !" Le réveil sera d'autant plus terrible que quand certains ouvriront ENFIN les yeux, il sera trop tard, beaucoup trop tard pour trouver une solution... Pour bien comprendre le mayennais il suffit de le regarder rouler en ville. Le feu est vert et il a trente mètres à parcourir pour passer sans aucun problème  : eh bien, devant ce feu vert, le Mayennais ralentit pour arriver... devant un feu orange ! Il s'arrête et il est content. Je vis ce genre de scène tous les jours ou presque, rue du Britais notamment. On l'aime ainsi le Mayennais, mais bon... c'est tout de même pénible. Mais revenons à nos moutons...

Vous parlez de vos collègues ? Oui [sourire], enfin : non, je parle de cette élection...

Il paraît que Monsieur Gourvil, encore très disert hier soir en l'absence - et de deux ! - de Monsieur Boyer, a souhaité présenter une femme, Isabelle Beaudoin, je crois. Oui, au nom de l'égalité des sexes il a demandé qu'une femme soit dans la course. Vous noterez que ce n'est pas la femme qui a souhaité se présenter mais Monsieur Gourvil, qui, comme le pire des machos, décide de la candidature de cette femme et parle en son nom ! Il ne se rend même pas compte que son comportement est sexiste à souhait et témoigne de la suprématie du mâle au sein de la gauche lavalloise ! Ce que je n'ai pas manqué de relever. Quelle soumission de la part de cette Isabelle Beaudoin ! Elle n'a vraiment aucune fierté pour se faire mener de la sorte ! Pour le reste, imposer une femme est aussi stupide qu'en éliminer une...   

En fait, il a présenté cette élue pour des raisons idéologiques... Bien sûr ! Il voulait faire son intéressant avec un thème à la mode. N'oublions jamais que Gourvil est un homme de gauche, qui privilégie l'idéologie, les constructions intellectuelles. Il a une sainte horreur du réel.

Qu'aurait été le réel dans la circonstance ? Que Madame Beaudouin se présentât d'elle-même parce réellement motivée pour exercer la fonction. Qu'elle se nommât et dît quelques mots... Comme une grande fille, tout simplement. Elle est majeure et vaccinée, non ! Là, elle passe pour une dinde, le jouet de Gourvil, une sorte d'instrument qu'il utilise pour faire passer le message : il faut la parité des sexes partout.

Sauf, j'imagine dans les maternités...  [rires] Qui sait ! Un jour, peut-être...

On m'a dit que l'assemblée avait ri car Gourvil - encore lui-, juste après votre intervention, a présenté Beaudouin justement, en disant "il y a une femme également" laissant sous-entendre par cet également que vous étiez vous-même du beau sexe... Oui. Il voulait dire qu'il y avait également une femme à se présenter mais sa manière de le dire laissait sous-entendre qu'il y avait eu une femme à se présenter juste avant... L'assemblée - enfin, ceux qui suivaient - a ri et j'ai, pour la galerie, démenti ce bobard [rires] puis je me suis levé avec l'intention de bien montrer que j'étais prêt à apporter une preuve irréfutable de mon appartenance au sexe masculin, qu'on ose à peine qualifier de fort aujourd'hui tant nous sommes devenus, nous les hommes, des moutons, des soumis, des lâches... en fait des gens trop bien élevés. Le maire m'a demandé de me rasseoir car je pense qu'il devait se dire in petto que j'allais mettre ma menace à exécution...

Vous n'auriez tout de même pas osé vous... Non, je vous rassure. Mais François Zocchetto, en bon ennemi du chahut qu'il est, craint toujours que la situation ne dégénère avec moi...

On m'a dit que vous aviez également mouché Monsieur Guillot en début de conseil. Disons qu'une fois de plus le camarade Aurélien a critiqué une subvention très importante accordée à une entreprise, 200 000 € en l'occurrence attribués  à la dénommée "Ceva Santé Animale" via une délibération prise par le Bureau communautaire. J'ai tenu à rappeler certaine vérité...

Laquelle ? Depuis quelques années les journaux aiment bien mettre en avant un chiffre qu'ils encadrent sur telle ou telle page afin de bien marquer l'attention de leurs lecteurs. Il se trouve qu'en écoutant de nouveau Monsieur Guillot dénoncer une grosse subvention accordée aux entreprises privées locales, j'ai envie de lancer moi aussi cette rubrique au conseil communautaire avec le chiffre 7 !

Pourquoi ce chiffre ? 7 comme 7 millions d'euros, la somme que touche annuellement le journal préféré de Monsieur Guillot, L'Humanité. Ce journal étant aux dernières nouvelles une entreprise de presse privée, il apparaît donc comme tout-à-fait irresponsable de voir l'un de ses lecteurs les plus assidus critiquer sans répit les aides publiques que Laval Agglo accorde aux entreprises privées de notre agglomération, lesquelles entreprises ont un impact économique réellement primordial contrairement au torchon précité qui restera dans l'Histoire pour avoir rendu hommage à des camarades-dictateurs aussi cruels et sanguinaires que Staline et, tout dernièrement, Fidel Castro ?

Toutefois, ai-je ajouté, cette critique concernant celles de Monsieur Guillot ne doit pas nous faire oublier que si l'agglo verse autant de subventions aux entreprises, c'est aussi parce qu'elle leur pompe trop d'impôts ! Je me suis donc permis de redire ce que j'ai déjà dit : quand les boîtes payent autant d'impôts il est normal qu'elles aient envie de voir l'argent revenir chez elles par le biais des subventions. Donc, si l'on veut éviter lesdites subventions, assainir la situation et, accessoirement, clouer le bec (sur ce sujet) à Monsieur Guillot, il suffit de baisser les impôts. 

Cela me semble, une fois de plus, frappé au coin du plus élémentaire bon sens. Voilà le plus beau compliment qu'on puisse me faire après une intervention. Je vais donc le savourer toute la journée...

En conclusion on peut dire que c'était un "petit conseil" car je crois qu'à 20 h 30 la séance était levée. Oui, même si d'autres délibérations étaient également au programme ! Mais rien de croustillant ou d'important, c'est pourquoi Radio Mayenne n'en a même pas touché deux mots ce matin dans ses éditions de 7 et 8 heures.

Bon, eh bien il nous reste à nous quitter et à nous donner prochainement rendez-vous pour évoquer les sujets politiques du moment ou, qui sait ?, vos dernières lectures, nombreuses et passionnantes. Comme vous le souhaitez, cher Bois-Renard. A très bientôt !

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