CM du 27 juin 2016 : un Pillon décevant, un Zoc lassé, un Boyer surexcité, le Schtroumpf Maurin
JC Gruau le conseil municipal d'hier soir a duré quatre heures. N'est-ce pas trop long ? Bien sûr que ça l'est ! Et beaucoup trop. Car les sujets traités après deux heures et demie de débat ne peuvent obtenir toute l'attention qu'ils mériteraient. De plus, très vite, au bout d'une heure au maximum, on sent que le maire de Laval est agacé dès qu'un opposant demande la parole... Il se dit qu'il va devoir écouter quelqu'un qui ne pense pas comme lui, et cela l'ennuie. Car le lundi soir, il est déjà dans sa journée du mardi au sénat...
Il faut voir la tête qu'il fait quand il vous donne la parole... Oui mais aussi quand il la donne aux autres opposants comme Boyer et Gourvil... D'ailleurs, il nous le dit : "Vous vous êtes déjà exprimé, Monsieur X" ou "On vous a déjà entendu, Monsieur Y." Comme si c'était incongru de demander la parole dans un conseil municipal ! C'est franchement pénible et je pose la question : pourquoi François Zocchetto fait-il de la politique s'il a horreur de débattre, de discuter, de s'exprimer ? J'ai vraiment l'impression que l'avenir de la France ne l'intéresse pas...
D'ailleurs il ne parle jamais de la France, de son passé, de ses gloires nationales... Jamais. Toujours des sujets calibrés, chiffrés, sur lesquels il a du reste une excellente connaissance, il faut lui reconnaître cela. Mais il n'a pas la tripe française, c'est vraiment un cosmopolite forcené, qui ne cesse de vanter l'ouverture aux autres, le métissage, le grand n'importe quoi...
Ah, si vous aviez été élu... J'aurais fait en sorte qu'il y ait des conseils plus courts - avec moins de délibérations, tout simplement - mais avec une liberté de parole totale. TOTALE ! Et personne n'aurait été gêné de s'exprimer, au moins durant la première heure car elle aurait été à huit-clos, sans la presse aux ordres du Système ! Ensuite, au bout d'une heure, les medias - à l'exception de Radio Mayenne - auraient pu entrer dans la salle et rendre compte des sujets qui les intéressent... Mais au moins nous aurions eu une heure de liberté totale...
Revenons au conseil et commençons par la fin. Vous vous en êtes pris à Didier Pillon. Oui, enfin, j'ai dit une fois de plus à cet esprit cultivé - dans le domaine de la musique classique en général et de Mozart en particulier - qu'il me décevait au poste qu'il occupe car il ne fait rien d'autre que de signer les programmations que lui propose son directeur culturel de gauche ! A la mairie tout le monde sait que c'est Chédotal - qui a travaillé pour la gauche après avoir été recruté par Catherine Fayal - qui s'occupe de tout dans le domaine culturel... De tout. Pillon, lui, ne s'occupe de rien en profondeur car ce mondain est beaucoup trop pris par toutes ses activités professionnelles, ses clubs, ses réseaux...
Il a complètement raté le coche avec la grande exposition de Rousseau au musée d'Orsay ! Oui et il nous fait régulièrement acheter des "oeuvres" sans intérêt, pondues par des "bobos" qui ne laisseront pas leur nom dans l'histoire de l'art, laquelle, avouons-le, est bien mal en point. Il fallait voir hier soir les "oeuvres" que la Ville va acquérir avec nos sous... Misère ! Il y avait, entre autres, une chaise renversée avec des moules agglutinées autour d'un des pieds ! Si ce n'est pas se moquer du monde, ça ! D'autres ressemblaient à des étrons, ce que je n'ai pas manqué de signaler, étant, à mes heures, un homme de goût...
Des noms ! Il y a un certain Jérémy Gobé, "illustration parfaite d'une nouvelle approche de l'art contemporain qui investit le champ des savoir-faire auxquels il redonne une certaine poésie" (je cite le rapport). On apprend également que "sa démarche tourne autour de l'objet récupéré et se double souvent de l'apprentissage d'une technique qui le pousse à remettre sans cesse en cause sa propre pratique." D'où mon intervention : "Au lieu de remettre sans cesse en cause sa propre pratique, je pense que monsieur Gobé devrait remettre en cause ses tarifs car 5 200 € pour une "oeuvre principalement textile" ça fait cher le morceau de tissus ! Et, ai-je ajouté, je sais qu'il "manipule, sculpte et sublime" ce dernier pour "lui redonner une certaine noblesse" mais, malgré tout cela, pensons à M. Habault, économisons nos euros... "
Et Pillon tout content de jouer les mécènes... Toujours pétaradant d'enthousiasme chaque fois qu'il nous vante le Renoir ou le Picasso de demain, oui. Mais il faut reconnaître que nous vivons une basse époque, surtout culturellement. Car les théâtreux d'aujourd'hui, sincèrement, tout le monde les plaint...
Il est vrai qu'un auteur de théâtre de 2016 est condamné au silence car tout ce qu'il peut écrire de politiquement incorrect tombe sous le coup de la loi... A qui le dites vous...
C'est vrai que vous connaissez le problème... Oui, impossible d'écrire quoi que ce soit de mordant, d'incisif, de vachard qui puisse être joué. Mais là n'est pas le problème car il y a longtemps que j'ai fait une croix sur ma carrière de dramaturge. J'ai eu mon heure de gloire et sais qu'elle ne reviendra pas...
Revenons à Pillon, que vous avez repris, si j'ose dire, au moment de la délibération concernant la convention entre la ville de Laval, l'Education nationale, le Théâtre-Scène conventionné de Laval et le collège Alain Gerbault pour la mise en place de classes à horaires aménagés théâtre. Oui car, contrairement à mes chers collègues, moi je lis la plupart des délibérations de A à Z...
Pour chercher des poux dans la tête de la mairie ? Non. Pour faire mon devoir d'opposant de droite, ou d'extrême-droite si vous préférez car je me moque des étiquettes attribuées par des journalistes de plus en plus incultes dans le domaine des idées politiques.
Revenons à la convention... Oui, j'ai fait une remarque à Didier Pillon, une remarque liée à l'introduction du rapport que nous avons reçu, rapport où lui ou son rédacteur parle de la "formation d'une identité culturelle respectueuse de la diversité de chacun". Or, il dit aussi, dans les fondamentaux, "qu'il est nécessaire de créer une cohésion de groupe" pour "donner la dimension collective que suppose la pratique théâtrale". Fort bien, ai-je poursuivi, mais je ne vois pas trop comment le prof de théâtre va pouvoir créer un groupe digne de ce nom tout en respectant "la diversité culturelle de chacun !" Car la société multiculturelle dans laquelle nous sommes contraints de vivre interdit certains sujets...
"Oh que ce thème il est chaud !", diraient certains "djeunes". Oui et c'est pourquoi je l'ai laissé au rang de remarque et que j'ai préféré demander à Didier Pillon ce qu'il pensait du programme - indiqué en annexe 2 de la délibération - réservé aux élèves de 6ème ; un programme sinistre et de nature à perturber nos chères têtes - de moins en moins - blondes...
Quels titres avez-vous cités ? "L'hiver quatre chiens mordent mes pieds et mes mains". J'ai demandé si l'été les clebs mangeaient les oreilles et le nez ? Autre spectacle : "J'ai trop peur." Des Jihadistes ? Nenni ! De l'entrée en 6ème ! Quant à "L'as-tu vu ?", autre spectacle, il ne s'agit pas de mon c. (expression qui nous faisait rire dans notre jeunesse... de plus en plus lointaine). Mais d'un dragon...
Il y a aussi un Hansel et Gretel "revisité"... Oui. "Une nuit d'insomnie, la femme de Jacob lui suggère de conduire ses parents dans la forêt et de les y abandonner... Dans cette forêt, vit une sorcière qui dévore les personnes âgées..." Super sympa, non ? Bref, je trouve cette programmation lamentable !
Que vous a-t-il répondu ? Que je n'y connaissais rien au théâtre, et qu'il s'agissait de "catharsis" ! Mot que je connais pour l'avoir étudié en philo jadis mais que je me permets de définir pour les lecteurs qui l'ignoreraient et n'auraient pas le courage d'aller ouvrir leur Petit Robert : "Selon Aristote, effet de purgation des passions produit sur les spectateurs d'une représentation dramatique".
Que lui avez-vous répondu ? Que je n'avais pas de leçon à recevoir de sa part en matière de théâtre et que j'avais sur lui un avantage : j'ai un de mes enfants qui va entrer en sixième et je peux vous garantir que je refuse de l'emmener voir des spectacles pareils ! J'ose espérer que je ne suis pas le seul parent à penser cela... J'ai également signalé qu'une équipe municipale dite de droite devrait présenter un programme culturel plus adapté à la sensibilité des jeunes enfants et, si possible, différent de ce que la gauche propose à longueur d'années dans toutes les collectivités où elle tient le secteur culturel...
C'est chose quasi impossible ! Non. Si j'avais été élu maire, j'aurais proposé d'autres spectacles. Il y en a, je le sais. Il y a encore quelques troupes qui ne sont pas de gauche... Même si, je vous l'accorde, la plupart le sont - ou font mine de l'être - afin de pouvoir récolter chaque année les sacro-saintes subventions sans lesquelles elles ne pourraient monter et jouer leurs spectacles systématiquement présentés dans les brochures comme "dérangeants", "festifs", "décalés", "jubilatoires", etc. ! Des spectacles qui, très souvent, sont boudés par le public qui a su garder un peu de bon sens et celui des valeurs qui élèvent l'homme ou qui le détendent. Mais bon, rien de nouveau sous le soleil !
Un dernier point sur la culture... La preuve est faite que ce sujet n'intéresse pas l'équipe zocchettienne, qui le place toujours en fin de conseil. Or, je le répète, comme ce dernier est trop chargé, beaucoup trop chargé, la culture est traitée, si j'ose dire, sur le coup de 22 h 30, heure à laquelle la plupart des conseillers municipaux sont pressés de rentrer chez eux... Et la moindre question concernant le théâtre, une exposition, la lecture publique... est reçue par des mines revêches, des "encore lui" ou autres bâillements...
Revenons à la fusion du Pays de Laval avec celui de Loiron. Vous avez souhaité redire votre refus complet d'une telle fusion... Oui, car icelle n'a aucune nécessité et va rendre encore plus indigeste le mille-feuille administratif qui, déjà, donne envie à tant de créateurs d'entreprises de quitter le pays. Pas celui de Laval, le pays tout court...
Le Pays de Loiron, mes chers collègues, ai-je dit en jouant les De Gaulle, c'est le Pays de Loiron !, qui n'a rien à voir avec le Pays de Laval, point barre.
J'ai également tenu à préciser qu'à ce train-là, et avec les arguments qu'il avance, François Zocchetto pourrait aussi avaler le Pays de Mayenne parce qu'il est plus près de Paris, puis celui de Craon parce qu'il possède un beau château, puis celui de Meslay-Grez qui organise un festival de jazz, puis celui de Château-Gontier parce que c'est la ville natale de votre mentor Jean Arthuis, etc. Et après, il obtiendrait ... le Pays de Richefou, à savoir le conseil départemental...
Bref, ai-je terminé, il y a toujours une bonne raison à évoquer quand il s'agit de faire des fusions... Sans oublier l'aspect financier, le pognon, car, si je ne m'abuse, plus les habitants d'un Pays sont nombreux, et plus leurs vice-présidents touchent d'émoluments...
Vint ensuite l'heure du compte administratif présenté par Philippe Habault, le grand argentier qui se verrait bien au Palais Bourbon... C'est vrai qu'il s'exprime bien, Philippe Habault, et sait nous expliquer les comptes municipaux avec beaucoup d'aisance. Je l'ai d'ailleurs félicité une fois de plus en insistant sur le fait que nous le regardions désormais comme un futur candidat à l'élection législative de 2017... Enfin, comme un candidat possible car je sais - comme tout le monde à la mairie - qu'il y a également mon "amie" Béatrice Mottier qui brigue cette candidature... Une concurrente redoutable pour Mister Habault avec des dents à déchiqueter non le plancher de l'hôtel de ville mais la salle polyvalente, toiture et parking compris...
Celle-là, on peut dire que vous ne l'aimez guère... Disons que j'ai travaillé avec elle. Ou elle avec moi... Et que je l'ai bien observée... C'était au siècle dernier, dans une autre vie. Au service communication de la mairie de Laval... Mais j'admire l'artiste : 1 500 € par mois pour s'occuper de "l'attractivité de la Ville", c'est fort... Avec le titre d'adjointe. Sans oublier le conseil départemental...
Philippe Habault est désormais prévenu... Je ne lui apprends rien.
Je vous ai entendu, en revanche, féliciter la majorité municipale... Oui, pour le travail qu'elle a accompli en 2015, travail qui donne des résultats meilleurs pour nos finances que ceux que la gauche aurait obtenus si elle était encore au pouvoir car pour elle, et ça dure depuis qu'elle est au monde, c'est au contribuable du privé de se montrer toujours de plus en plus généreux. Toutefois, ai-je ajouté, si côté baisse des impôts et mise en place de la mutualisation vous méritez des applaudissements, vous pouvez, vous devez faire mieux ! (Je m'adresse toujours à Philippe Habault.)
Sinon... Sinon les Lavallois, demain, prenant conscience qu'ils n'ont plus ni retraite ni sécurité physique assurées, mettront les élus de chez Zocchetto dans le même sac que tous les politiciens qui gèrent la France depuis quarante ans en créant, organisant, planifiant le drame dénoncé par Eric Zemmour dans son "Suicide français".
Vous avez ensuite ressorti votre antienne favorite... Oui, j'ai redit qu'il y a trop de fonctionnaires à la mairie de Laval, trop de normes imbéciles, trop de réunions qui ne servent à rien, trop de textes idiots, trop de services aussi proposés à la population. etc. Tout cela est connu mais je suis le seul à le dire.
Nous ne retrouverons une situation réellement saine et réellement dynamisante - comme disent les pubeux - qu'en réduisant les dépenses de manière draconienne : alors, ai-je dit à l'attention de Philippe Habault, Monsieur le futur candidat à la députation, allez-y carrément, allez-y franco ! et ne vous demandez pas ce qu'il faut faire pour que le citoyen devienne de plus en plus assisté mais ce qu'il faut faire pour qu'il devienne de plus en plus fort, courageux, "couillu" en un mot, pour surmonter tous les obstacles qui vont lui tomber dessus prochainement...
Et ce d'autant, ai-je poursuivi, que vous avez décidé d'accueillir des "migrants" qui, partout où ils passent suscitent autant de désagréments que de dépenses... Et quand j'emploie le mot "désagréments", je suis gentil...
Mais j'ai tenu à m'arrêter là car je sais que Monsieur le Maire ne prise guère les sujets fondamentaux...
Ensuite, il y a eu le lancement d'un "passeport citoyen"... Oui et j'ai bien évidemment critiqué ce nouveau passeport présenté par Samia Soultani qui vaut infiniment mieux que ce genre de gadget ! Je suis toujours un peu agacé de critiquer la première adjointe avec laquelle j'ai des relations cordiales car je la tiens pour ce qu'elle est : une (très jolie) femme tout-à-fait estimable même si la politique politicienne - cette vieille catin ! - la pousse parfois - trop souvent - à proférer certaines niaiseries...
Qu'est-ce que son "passeport citoyen" ? L'exemple même d'une création inutile. Peu coûteuse, certes - 600 euros - mais inutile car elle ne servira à rien d'autre qu'à occuper ceux qui vont créer matériellement ce "passeport" citoyen... Pardon : un "passeport citoyen" soutenu par un "passeport bénévole" qui s'inscrit dans une "démarche bénévole et citoyenne" menée par l'association "France Bénévolat"...
Quel charabia - citoyen et bénévole ! Oui, que de grands mots pour pas grand chose, à savoir un CV, qui recense non ce que l'enfant ou l'adolescent aime dans la vie et ce qu'il est capable de faire, mais les actions qu'il a accomplies dans une logique citoyenne et de participation à la vie de la cité...
Quelles actions ? C'est exactement ce que j'ai demandé... Avoir tué une guêpe qui allait entrer dans la bouche de son petit frère ? Avoir aidé une vieille dame à traverser la chaussée ? Avoir grondé un jeune qui avait traité de tata un petit camarade efféminé ? Soyons sérieux, ai-je poursuivi, si l'abus d'impôt tue l'impôt, l'abus du mot citoyen tue la citoyenneté ! Même chose pour le mot passeport, qui ne veut plus rien dire !
Bref, c'est du grand n'importe quoi, une fois de plus ! Oui, de l'enfumage pondu par des communicants à la solde du Système, et j'espère que les jeunes - de 12 à 25 ans - refuseront ce genre de paperasserie qui n'a aucune valeur.
Vous souhaitez vraiment que les jeunes le refusent ? Oui, bien sûr ! Comment accepter un truc pareil à l'âge où l'on se révolte pour un oui ou pour un non ?
Mais que proposez-vous pour les jeunes ? De leur apprendre - d'abord et en urgence - à lire, écrire et compter ! Puis de leur transmettre l'amour de la France, de son histoire, de ses coutumes. Il faut qu'ils apprennent à fonder une famille aussi, et à savoir se battre pour elle et pour eux également quand ils sont - ou seront - attaqués, etc. Aimer les jeunes, les respecter, c'est vouloir les élever ! Et pas leur offrir des papiers sans aucune valeur malgré les grands mots usités !
Je suis sûr qu'au fond d'elle-même Madame Soultani est d'accord avec vous car elle aime réellement la France. Je le crois. Et plus que certaines élues de gauche qui glandouillent au conseil...
Vint ensuite - rebelote - le vote du transfert des compétences de l'eau et assainissement de Laval à Laval Agglo... Oui, c'est le sujet "chaud" du moment, celui qui m'a valu - vous vous en souvenez - les remontrances du conseil communautaire...
Malgré cela vous avez tenu à redire - et sans bras d'honneur cette fois - votre opposition la plus absolue à cette augmentation de tarif. Oui, et j'ai tenu aussi à signaler que je me désolidarisais totalement des critiques émanant de Monsieur Boyer qui, lui, est pour cette augmentation, mais contre le calendrier des opérations que Monsieur Maurin lui a imposé...
Vous vous êtes flatté d'être le seul élu à 100% contre cette augmentation. Oui et j'ai rappelé que cette dernière était un très mauvais coup porté aux familles ayant des enfants et... des revenus modestes. Je ne parle pas de certaines familles étrangères bien sûr qui, elles, débarquent chez nous avec l'assurance de ne jamais payer la moindre facture d'eau...
C'est scandaleux ! Oui. Et pourtant la presse collaborationniste n'en parle jamais. Jamais. Car cette presse est systématiquement pour les étrangers, quoi qu'ils fassent, disent et pensent.
Vous avez ensuite critiqué l'argument technique mis en avant par Monsieur Maurin pour justifier cette augmentation. Oui, car je n'y crois pas. Je sais, par expérience qu'on peut tout justifier par des raisons techniques...
Vous avez alors apporté un autre argument... plus personnel bien qu'il soit tiré de Ouest-France... Oui, j'ai dit à Bruno Maurin qui sait avoir de l'humour que... question technique, j'espérais qu'il s'y connaissait davantage dans le domaine de l'eau potable que dans celui des normes sanitaires... Car, lors de l'inauguration récente de la légumerie, si j'en crois Ouest-France et sa rubrique "Y'a quand même d'l'Ubu" du 18-19 juin, il avait confondu la charlotte blanche qu'on se met sur la tête avec le chausson bleu qui recouvre les chaussures !!!
Non !!! Si !
Il voulait sans doute ressembler à un Schtroumpf ! C'est ce que je lui ai dit... Avant d'évoquer, autre argument avancé par B. Maurin, "la mise en oeuvre d'une démarche de certification dans les domaines de la qualité, de la sécurité et de l'environnement".
Et alors ? Pour avoir longtemps travaillé pour des communicants, ai-je poursuivi, je tiens ce genre de démarche pour du baratin, des affaires de petits malins qui s'en mettent plein les poche en faisant peur aux gens avec leurs certifications bidon...
Tous ces labels et autres certifications, il faudra dire un jour combien de petites sociétés elles ont fait couler... Oui, ce serait intéressant...
J'ai ensuite reproché à Bruno Maurin d'évoquer '"une baisse du prix de l'eau sur une partie importante du territoire" ! Je lui ai dit qu'il devrait plutôt parler d'une hausse du prix de l'eau pour une partie importante de la population du territoire puisqu'elle concerne 60% de cette dernière ! Et il se trouve que les Lavallois appartiennent au camp de ceux qui vont voir leur facture augmenter ! C'est tout de même incroyable d'être un élu de Laval et de faire payer les Lavallois davantage, c'est de la haute trahison !
Vous avez ensuite évoqué la baisse des impôts... Evidemment car ce n'est pas la peine de baisser les impôts locaux de 10 % si c'est pour augmenter les factures d'eau de 20% ! Car ceux qui ne payaient pas nécessairement "beaucoup d'impôts" (entre guillemets, bien sûr, les impôts sont toujours trop élevés !) payeront, quoi qu'il arrive, l'eau plus cher, ainsi que l'électricité, le gaz, le ceci le cela... Bref, le pouvoir d'achat va baisser, chuter... aucune bonne nouvelle à l'horizon dans ce domaine.
Enfin, j'ai déploré qu'un grand nombre d'élus se moquassent comme de leur première culotte de cette augmentation et fussent toujours prêts - comme les scouts - à tout accepter pourvu que la décision vienne de leur grand homme, de celui qui les a placés aux postes qu'ils occupent...
C'est pour cela qu'ils sont capables - pour certains - de se taire pendant quatre heures... Oui, je ne sais pas comment ils font. Personnellement, j'en serais incapable.
J'ai vu que Boyer s'est excité plusieurs fois hier soir, il a été anormalement blessant. Je n'emploierais pas ce terme. Disons qu'il a dit à Zocchetto que ses propos étaient "nauséabonds", ce qui m'a surpris car cet adjectif est d'habitude réservé aux gens que les "merdias" et les "socialopes" qualifient "d'extrême-droite" pour les discréditer, les mettre en dehors du jeu... La semaine dernière c'était le coco qui avouait apprécier le golf... Décidément, tout fout le camp !
Il l'a aussi traité de "honte publique"! Oui et là, Zocchetto n'a rien répondu. C'est pourtant plus méchant, plus vachard qu'un vulgaire bras d'honneur parti tout seul sous le coup de la colère parce qu'un élu justifie une augmentation de tarif au nom de la solidarité, non ? Mais - et cela ne vous surprendra pas - je n'ai pas été choqué par les cris de Monsieur Boyer qui ne craint pas de voir son micro coupé par Zoc 1er car ils sont tous les deux de la même équipe, du même bord, du même camp : celui des cosmopolites qui profitent à fond du Système. Et veulent la mort de la France que nous autres, nationaux, aimons. Mis tout cela se paiera un jour, rassurez-vous...
Bien, je vois que cette fois vous n'avez pas refait de bras d'honneur. Non. Mais j'ai évoqué - et calmement - le fait - honteux - que de nombreux Lavallois de papier ne paient pas l'eau potable, ni les tickets de cantine. Je n'oublie pas ces petits enfants africains que j'ai vus un matin sortir d'un hôtel de chez nous avec un cartable sur le dos pour se rendre à l'école. J'ignore pourquoi mais j'ai tout de suite deviné que la note d'hôtel et les tickets de cantine étaient payés par le contribuable local qu'on traite pourtant "d'esclavagiste", de "colonialiste" quand ce n'est pas de "collaborationniste" !
Pourquoi parler des tickets de cantine ? Parce que Bruno Maurin a également fait voter une augmentation de ces tarifs-là...
Ce qui a donné lieu à une passe d'armes avec le camarade Guillot. Oui, car ce dernier a tendance à systématiquement parler des familles les plus modestes en général et des chômeurs en particulier... Il a tendance à se prendre pour l'Abbé Pierre. Or ce monsieur n'a aucune légitimité à parler des chômeurs et ce pour une raison simple, évidente : il ne l'est pas lui-même et ne sait pas ce que c'est !
Contrairement à l'élu d'extrême-droite... Exact. C'est l'un des plus grands échecs de ma vie que celui de n'avoir pas su rebondir après mon éviction de la mairie, en 2008... Mais on ne meurt pas d'une vie sociale ratée, je vous rassure. Surtout avec les bourgeois et les élites d'aujourd'hui...
Cela ne vous gêne pas d'évoquer votre misérable situation sociale ? De dire que vous êtes chômeur alors que vous pourriez tout aussi bien vous présenter en bombant le torse comme "auto-entrepreneur" ? Nenni ! Car l'époque que nous traversons est "minabillissime", en-dessous de tout. Le Président lui-même, s'il me demandait de le rencontrer, je refuserais tant je le prends pour ce qu'il est... L'époque, autre drame, laisse également de côté des gens comme moi, à savoir des journalistes de droite qui n'ont plus aucune chance - vous m'entendez - aucune chance ! - de pouvoir exercer un jour leur métier avec un salaire, un statut social. Le politiquement correct, le terrorisme intellectuel, l'internet (et la gratuité qui va avec), le peu de goût des Français pour la lecture, l'immigration vantée par les "élites"... font que le mot de l'essayiste Alain Soral concernant les journalistes n'est pas prêt de se périmer : "Un journaliste, aujourd'hui, c'est une pute ou un chômeur." J'ai choisi...
Quand on pense à ce que fut "votre" journal, Laval Infos, la qualité de certains articles, les saillies, la densité humaine, la provocation aussi... Laval Infos a été la meilleure période professionnelle de ma vie. Ce fut aussi un cadeau empoisonné d'une certaine manière car j'ai pratiqué mon métier dans une liberté quasi totale n'ayant jamais été relu une seule fois par mon patron de l'époque... Ni par les trois directeurs de cabinet qui se sont succédé : Guy Le Bras , Yannick Favennec et Arnaud Derrien.
Comment voyez-vous votre avenir professionnel ? Je ne le vois pas et, partant, profite autant que faire se peut du moment présent, qui ne manque pas d'activités, je vous rassure. Bénévoles, hélas, le plus souvent. Il me faudrait une rentrée d'argent régulière et supérieure à celle que me rapportent mes très agréables petites causeries... A ce sujet, jamais je ne remercierai assez les deux Lavallois qui m'ont permis de m'exprimer en toute liberté devant des anciens autrement plus cultivés - malgré leur grand âge - que nombre d'élus de Laval...
Vous êtes bien sombre. Oui, mais je garde mon arme la plus solide, celle que j'ai avec moi depuis mon plus jeune âge, celle qui, jusqu'à présent, m'a permis de supporter les quelques désagréments parfois pénibles que la vie m'a réservés : ma gaieté. Et j'espère en faire profiter mes proches afin qu'ils ne soient pas trop malheureux de vivre avec un chômeur comme chef de famille... Plaie d'argent n'est pas mortelle, vous savez... Ce qui l'est en revanche c'est de ne plus rien apprécier, de ne plus croire en rien, de vivre comme un robot, comme un consommateur à qui il ne manque qu'un code barre strié sur la panse... D'envier son voisin aussi car, dans notre société de consommation, les jaloux ne se comptent plus. Qui veulent surtout ressembler à l'image qu'ils se font d'eux et... qui n'a parfois rien à voir avec ce qu'ils sont en profondeur. Vous savez, je vais vous surprendre : je suis un philosophe, un sage. Mais un sage qui s'excite trop vite, parfois. Un sage qui ne sait pas l'être... Et qui parfois, trop souvent, ne veut pas l'être.
Ce sera le mot de la fin... Il me convient très bien. Je vous souhaite le bonsoir.
Merci, bonsoir à vous aussi. On se retrouve dans quelques jours pour les lectures d'été du conseiller Gruau. Avec joie, cher Bois Renard.