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JC Gruau boycotté par Radio Mayenne et FR3

 JC Gruau, bonjour, vous semblez contrarié. Un problème de digestion peut-être ? Disons une mauvaise semaine dans le domaine des médias car j’ai été successivement privé d'une interview à la radio et - excusez du peu ! - d'un débat à la télévision. Expliquez-nous... Radio Mayenne d’abord, avec un sale coup d’une certaine Armelle Roque, qui officie généralement le matin avec une voix de dame patronnesse du XIXème siècle. Pour ne pas avoir à me convier à son interview (« L’invité de la rédaction »), l’ancienne épouse de l’actuel directeur de la communication de la Ville de Laval a trouvé la parade en conviant… le secrétaire départemental du FN Bruno de La Morinière. 

Non, elle a fait ça ? Quelle… Oui, Monsieur. Elle a osé. Ainsi a-t-elle pu m’éliminer sournoisement de sa liste des invités tout en invitant néanmoins un membre du FN… Mon tour est passé, et à jamais sur cette radio que j’ai connue enfant ! Bien joué ! Oui, si on veut.

Vous savez pourquoi elle a fait cela ? Bien sûr. Mais je garde la réponse pour moi car cela relève du privé. Un jour peut-être…

Enfin, vous n’avez pas tout perdu car votre ami Bruno de La Morinière a pu s’exprimer. Certes, et avec suffisamment de réactivité et de pugnacité pour éviter de tomber dans les pièges tendus mais... là n’est pas le sujet ! En tant que tête de liste je devais être – au moins une fois – invité pour évoquer la campagne. Il est vrai que je n’ai pas – comme Monsieur Zocchetto – un vacataire de Radio Mayenne à mes côtés…

Vous pensez à qui ? A Didier Pillon, qui a eu droit à une hagiographie sur les ondes de Radio Mayenne le jour où il a annoncé son ralliement à François Zocchetto après avoir, pendant des mois, juré ses grands dieux qu’il ne repartirait pas. J’aime bien Didier Pillon. C’est un type valable, charmant. Il a aussi des compétences dans le domaine musical en général et mozartien en particulier mais enfin cette érudition (plus connue à Laval qu’à Salzbourg) ne justifie pas le portrait enamouré qu’a tracé de lui la seconde femme de l’actuel directeur de la communication de la Ville de Laval, Isabelle Marchand, l’une de ses collègues de Radio Mayenne…

Et alors ? Alors, j'aurais souhaité que Radio Mayenne présentât la candidature du colonel Cadenas, qui sera notre adjoint à la sécurité. Par les temps qui courent, les Lavallois ont davantage besoin d'un "spécialiste de la sécurité" que d'un amateur de musique classique ! De plus, quand on est un journaliste bien planqué derrière un micro et payé par le contribuable, la moindre des choses devrait être de réserver le même traitement à tous les candidats !

Vous êtes jaloux ? Non, bien sûr ! Seulement agacé par ce petit milieu de bourgeois lavallois qui n’arrêtent pas de se renvoyer l’ascenseur entre deux dîners chez les uns et chez les autres. Je vous assure que quand on se présente uniquement avec ses convictions, c’est fort pénible de constater combien certains réseaux sont puissants pour vous mettre systématiquement des bâtons dans les roues…

Les réseaux, vous voulez dire les clubs et certaines associations, comment dire, plus secrètes… Oui, bien sûr. Pour être franc (tout court), à chaque fois que j’entends le nom d’un petit nouveau qui rejoint l’équipe  Zocchetto, je me dis in petto : Mazette, ce n’est plus une liste, c’est une loge !

Des noms ! Des noms ! Non.

Revenons à Armelle Machin Chose, elle a donc préféré vous snober et inviter le responsable du parti qui vous soutient… Oui. Pourtant, quand Zocchetto s’est présenté, elle s’est bien gardé d’invité son ami et associé « Twitfou »...

« Twitfou » ? Vous voulez dire Claude Gourvil ? Non, Twitfou, Olivier Richefou, le "John Kennedy de Changé" qui se trouve être le président de l’UDI. Si Zocchetto avait été traité comme je l’ai été, Armelle Truc Chose aurait invité le président (ou le secrétaire général) de son parti. Evidemment, elle a préféré inviter Zocchetto en personne et elle a eu mille fois raison. Je vous répète que je n’ai pas eu droit à cet honneur et je trouve ça injuste. Depuis début juillet, je n’ai pas pu prononcer un seul mot sur cette radio qui, je le répète, est quand même payée par nos impôts.

Autre mauvais coup de la part des médias, du côté de FR3 cette fois. Oui, alors, là, j’ai pu assister aux premières loges à la manière dont fonctionne la démocratie dans ce pays où une simple histoire de quenelle semble mettre la République de M. Valls sens dessus dessous.

Racontez-nous… Lundi je reçois un coup de téléphone d’un journaliste de France 3 Nantes qui demande à me rencontrer pour faire un article sur un site ouèbe lié à la chaîne, j’accepte, je le rencontre et tout se passe au mieux. Par ailleurs, un autre journaliste de cette télévision régionale me dit qu’il aimerait faire un reportage sur ma campagne et me propose la date de mercredi, que je refuse étant hors de Laval. Nous convenons d’un reportage jeudi matin et d’un coup de fil de confirmation et d’explication mardi ou mercredi. Or mercredi, le coup de fil que je reçois tôt le matin est celui de mon adjoint à la sécurité, le colonel Cadenas, qui me dit, écoeuré, que France 3 va organiser un débat pour les municipales à Laval entre Boyer et Zocchetto !

Uniquement ces deux noms. Uniquement ces deux noms. Je me fais lire l’article complet et, illico presto, téléphone au responsable de Ouest-France, Arnaud Bélier, dont j’ai appris qu’il participerait à ce débat tronqué en compagnie de sa consoeur de Radio Mayenne, Isabelle Marchand, seconde épouse, je le répète, du directeur de la communication du maire de Laval. Le Bélier en question botte en touche et me dit qu’il faut voir « tout ça »  avec son collègue nantais de FR3, un certain Rolland. J’appelle alors Nantes et tombe sur la collaboratrice dudit Rolland qui, avec un incroyable toupet, me jette aux oreilles qu’elle a reçu des consignes du CSA lui interdisant de contacter un candidat comme moi, à savoir un candidat n’ayant aucun poids politique dans son département et dont le parti de référence, le FN, n’a aucun élu !

Voilà où en est la démocratie dans notre pays, à organiser des débats tronqués ! J’avoue avoir été choqué car je suis resté, malgré mon âge (relativement) avancé (50 ans), très sensible à l’injustice. En tant que candidat j’estime surtout avoir le droit de participer à un débat qui concerne l’élection dans laquelle je suis plongé jusqu’au cou depuis plusieurs mois. J’ose avouer que je ne pensais pas que les gros médias du Système pouvaient se comporter de la sorte. Organiser un débat sans inviter tous les participants concernés ! Minable ! D’autant qu’il n’y en a que trois !

Vous découvrez la vie ou quoi ? Et le deuxième tour des présidentielles de 2002, vous l’avez oublié ? Le refus de Chirac de débattre contre Le Pen, ce scandale que les grands démocrates du pays ont trouvé formidable… Oui, c’est vrai ce système est vraiment terrifiant et mérite de disparaître. Car tous ces gens qui censurent le FN à tour de bras sont aussi ceux qui nous bassinent à longueur de journées avec la démocratie, les droits de l’homme, la tolérance, le respect de l’autre, j’en passe et de moins nobles. Pas étonnant que les journalistes soient à ce point mal vus par les Français ! Et vive le Net surtout, qui permet de plus en plus d’avoir une audience sans passer par eux ! Pour l'instant...

Personnellement, je pense que si FR3 ne vous invite pas c’est parce qu’ils ont peur de vous donner la parole. Peur que vous posiez certaines questions aux candidats, que vous évoquiez leurs immenses revenus liés à la politique, etc. D’un certain point de vue, c’est flatteur et cela montre aussi combien les idées du Front font leur chemin… Peut-être mais j’aurais préféré pendre part à ce débat. Même si j’ai maintenant un argument en béton pour démontrer la connivence qui existe entre les journalistes et les politiciens du Système.

Alors, une fois que cette Nantaise vous a tenu ces propos, qu’avez-vous fait ? J’ai contacté le journaliste de France 3 qui m’avait proposé un reportage pour lui dire que, dans ces conditions, je refusais ce lot de consolation. Ensuite j’ai prévenu la presse locale qui m’a promis de publier ma réaction courroucée dans leur prochaine édition…

Et Ouest-France a joué le jeu ? Oui. Même si le titre de M. Bélier est tendancieux  : « Municipales : le candidat FN tacle France 3. » Je préfère de loin celui que le jeune Aubin Laratte a choisi pour son « papier » dans « La Mayenne on adore » : «  Jean-Christophe Gruau écarté du débat de France 3 ».

Disons que si on veut parler de tacle, force est de reconnaître que c’est France Trois qui vous a taclé, non ? Bien sûr ! mais le Bélier en question est « tenu » par ses « amis » de France 3 qui lui ont demandé de participer à ce débat qui – je me suis permis de lui dire - n’ajoutera rien à sa gloire journalistique. Pour avoir été journaliste, je peux vous garantir qu’à sa place j’aurais refusé d’aller interviewer deux candidats alors que je sais qu’il en existe un troisième qui aurait dû être dans l’arène, prêt à combattre les deux autres avec ses petites fiches et une intense volonté de montrer qu’il a concocté un programme de qualité pour sa ville préférée. Enfin, je me suis aussi permis à dire à ce M. Bélier qu’avec un peu de chance, il lui arriverait la même chose qu’au journaliste du Courrier il y a quelques semaines : il confondrait le nom de Boyer avec le mien. Vu que nous avons le même prénom, et que nous nous présentons à la même élection, ce sont des choses qui peuvent arriver…

Ces choses dites, il est probable que cette magouille soit mauvaise pour l’audience du débat. Zocchetto-Boyer, ce n’est pas une affiche bien excitante et beaucoup de gens vont regretter votre absence. Vous auriez sans nul doute apporté de la vie dans un débat qui promet d’être au moins aussi ennuyeux (pour rester poli) que le duel Chirac-Jospin de 1988 où chaque débatteur restait sur ses gardes… Peut-être. Nous ne le saurons jamais…

Je vous sens un peu triste. Non, juste contrarié. Disons que j’ai été énervé jusqu’à ce que je puisse dire ce matin tout le mal que je pensais de lui à ce Rolland qui « journalise » à Nantes. Enfin, j’ai pu me soulager et maintenant, je l’avoue : ça va mieux. Mais que de temps perdu !

C’est la politique, mon ami. J’allais le dire.

Un souhait pour finir ? Que la nouvelle (et provisoire) patronne de Radio Mayenne demande à la femme du directeur de la communication de la Ville de Laval de s’occuper d’autre chose que de politique pendant les élections municipales. Je trouve anormal que cette femme – par ailleurs agréable – interviewe, entre autres, le patron de son mari. Cela nuit, j’en suis certain, à la qualité des échanges et prête le flanc à certaines critiques malveillantes. Je me permets de signaler que je faisais partie des citoyens choqués, dans les années 90, de voir Mitterrand interviewé par Mmes Ockrent et Sinclair quand ces dernières étaient – à la ville - les épouses de deux ministres de Tonton : Kouchner et DSK.

Un dernier mot ? Oui, le 26 janvier prochain, dimanche en huit : tous à Paris pour ce « Jour de Colère » qui nous permettra de crier le mot de Cambronne à un Gouvernement d’incapables qui détruit notre pays semaine après semaine…

J’imagine qu’après ce que vous avez vécu cette semaine, vous allez vous en donner à cœur joie dans les rues parisiennes. Et comment ! On m’entendra peut-être jusqu’à Laval… 

A plus, cher candidat, et bon courage ! Je vous remercie. Et vive la liberté d'opinion, la vraie !

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