Ecoles : quand Guillaumette se pousse du col !

 

duconHier, obligé de poireauter dans une salle d’attente, j'ai parcouru le Ouest France du 1e juillet dans lequel Guillaumette, une fois de plus, se pousse du col dans un article illustré par une photo couleur le représentant, une fois de plus, avec le sourire de celui qui veut vous vendre des panneaux photovoltaïques ou une assurance-vie ; posant devant la cour de l’école primaire de Thévalles, le fringant maire de Laval est entouré de l’ancienne conseillère d’aubertiste Gisèle Chauveau et du jeune directeur de l’école précitée, ces deux figurants arborant eux aussi un sourire ultra-bright.

 

Cet article porte un titre pompeux, bien dans le ton de l’époque : La mairie lance son plan qualité écoles, et contient une multitude d’infos sans aucun intérêt pour 95% des Lavallois, lesquels - j'ose l'espérer - se moquent comme d'une guigne de savoir que la réfection de la clôture de l’école de Thévalles a été réalisée, que l’école Françoise-Dolto aura bientôt droit à une couche de peinture et que les tinettes des maternelles de la Senelle et d’Hilard seront rénovées (et le PQ, Monsieur le journaliste, il sera rose ou blanc ? A moins que la Ville ne décide que l’on revienne au PQ marron de jadis, celui qui grattait légèrement et que Valérie Lemercier brocarda dans l’un de ses meilleurs sketchs ? ).

Personnellement, tout cela me laisse de glace, ainsi que les chiffres concernant les "douloureuses" pour la collectivité (270 000 € pour 2011 et 143 000 € qui seront investis en 2012). Si les chiottes ont besoin d’être repeintes, eh bien qu’on les repeigne !, et qu’on me foute la paix avec ce genre de travaux ! Non mais c’est vrai ça, quel intérêt ? Enfin, passons ! Ouest France devant remplir chaque jour plusieurs pages concernant Laval (un programme titanesque, parfois), je peux comprendre que ses journalistes nous bombardent d’infos au ras des pâquerettes ! Regrettons seulement qu'ils n'aient pas plus d'humour, ces journalistes, pour traiter des sujets aussi creux !  

Dans cet article sans intérêt et louangeur (un de plus !), une chose m'a surpris : le ton paternaliste de Guillaumette quand il évoque « nos chères têtes brunes ». Un ton qui m’a fait penser à celui d’un célèbre et très controversé Maréchal de France, que les circonstances de la vie politique (la gamelle de mai 1940) ont démocratiquement (le vote des parlementaires élus en 1936) placé à la tête de l’Etat français pendant quatre ans  : « Notre ville se tourne à nouveau vers ses enfants, résume Guillaume Garot, le maire de Laval. » « Se tourne  à nouveau vers ses enfants », avouez que ça sent le Pétain ça, non ?

En revanche, ce qui ne m'a pas surpris c'est que le maire se permette de lancer une nouvelle pique contre son prédécesseur. Pour justifier que la Ville se tournât à nouveau vers ses enfants, Guillaumette en effet poursuit : « C’est une vraie nécessité, après des années de négligence et d’abandon. » « Des années de négligence et d’abandon ! » Comme il y va ce cher Guillaumette ! Mais il est vrai que n’ayant point d’enfants, ce célibataire à 9 000 € par mois ignore tout des « vrais besoins » de la jeunesse actuelle.

Lesquels besoins ne relèvent ni de la propreté d’un mur ni de la réfection d’une clôture mais de l’éducation que doivent leur transmettre leurs parents…