De bien belles citations pour la fête des papas

sylvie.deslandesComme celle concernant les mamans, la fête des pères doit faire bondir Pudibonde de la Parité car elle va à l’encontre de son catéchisme anti-discriminatoire ! Mais enfin, quel scandale de fêter des hommes qui ont des enfants alors que d’autres n’en ont pas !

 

Malgré la rage de cette dernière à raboter la moindre différence afin que nous vivions dans un monde toujours plus invivable, j’offre à notre virago du conseil municipal quelques citations qu’elle pourra méditer le jour J, le dimanche 19 juin. Toutes montrent qu’être papa est un rôle difficile, surtout quand il convient d’accompagner fifille faire du shopping…

La toiture d’une maison

« La fête des pères est comme la fête des mères, sauf pour le cadeau qui coûte moins cher. » Cette remarque signée Georges Herbert souligne – s’il en est besoin – qu’un papa n’est pas, n’a jamais été et ne sera jamais une maman !

 

Est-ce à dire qu’un enfant pourrait, somme toute, s'en passer ? Que nenni ! « Un enfant sans père est semblable à une maison sans toiture », dit un proverbe cambodgien. Et George Herbert d’enfoncer le clou : « Un père vaut plus qu’une centaine de maîtres d’école ! »

 

Euripide

 

L’enfant vivant neuf mois dans le ventre de sa mère, les paroles du philosophe Euripide gardent toute leur force : « La mère tient plus à ses petits que le père. Elle sait qu’ils sont d’elle, le père le présume. » « En tout cas, écrit l'écrivain américain Frederick Buechner, « quand un enfant naît, un père naît aussi »…

 

Pour Denis Lord, « un père n’est pas celui qui donne la vie, ce serait trop facile ; un père c’est celui qui donne l’amour ! » Même son de cloche avec les proverbes « Il n’est d’amour que celui du père…» (Espagne) et « L’amour d’un père est plus haut que la montagne… » (Japon).

Pour sublime qu’il soit, ce don d’amour rend la tâche de père extrêmement difficile…

 

Comme l’écrit Jean XXIII : « Il est plus facile pour un père d’avoir un fils que pour un enfant d’avoir un bon père. »  Des propos confirmés par Wilhelm Busch : « Devenir père n’est pas difficile. L’être l’est, cependant.»

Père-fille

Heureusement, quand il s’agit de petits garçons, le père et le fils ont – généralement - des goûts communs (sport, musique…).  Les choses se compliquent dans le schéma père-fille : « Il est admirable pour un homme d’emmener son fils à la pêche, souligne John Sinor, mais il existe une place particulière au paradis pour le père qui emmène sa fille faire les boutiques…»

 

Sur ces relations père-fille, Geneviève Bersihand pense que «le père est un miroir dans lequel la petite fille puis l’adolescente peut discerner les prémices de la femme qu’elle deviendra…»

Brassens

Mais revenons à la communion père-fils, qu’un rhéteur de l’Antiquité tardive, Libanios, a résumée dans une formule célèbre : « Tel père tel fils. »

 

Plusieurs siècles après, Simenon écrit : « Ce n’est que quand ils n’ont plus besoin de lui que les fils comprennent que leur père est leur meilleur ami. »

 

Cela ne veut pas dire que les relations père-fils soient systématiquement idylliques ! « Trouver son père sympathique n’est pas automatique !, chante Brassens. Avoir un fils qui vous agrée, ce n’est pas assuré ! »

 

Jules Renard

En revanche, s’il arrive souvent qu’un fils soit écrasé par la personnalité d’un père qui a brillamment réussi (combien d’héritiers ont souffert toute leur vie d’être des « fils de »), il est rare qu’un père ne salue pas les mérites de son fils. Pour Goethe, « il n’y a que le père qui n’envie pas le talent de son fils ».

 

Cela tient au fait que, dixit Jules Renard, « un père a deux vies : la sienne et celle de son fils.» Cela implique des comportements déjà observés par Confucius plusieurs siècles avant J.-C. : « Le père cache les fautes de son fils, le fils cache les fautes de son père. »

 

Sur ce sujet, Balzac avait une idée bien arrêtée : « Il existe deux sortes d’hommes : ceux qui combattent leur père et ceux qui cherchent toute leur vie à les remplacer. »

Shakespeare

Petite question : un père connaît-il ses enfants ? William Shakespeare en doutait : « Sage est le père qui connaît son enfant.» Bref, être papa est un art difficile !

 

Bonne nouvelle : les choses s’arrangent avec l’âge ! « On comprend mieux son père quand on devient soi-même papa », confirme Jean Gastaldi. « Mais attention !, souligne Charles Wadsworth, « le temps qu’un homme comprenne que son père avait sans doute raison, il a généralement un fils qui pense qu’il a tort ! »

Bernard Werber

« En fin de compte, écrit Vincent Roca, la vie de père ne tient qu’à un fils ! » Et cette vie de père pourrait être étonnante dans le cas évoqué par Louis Commerson : « Si j’étais né avant mon père, j’aurais pu être le sien ! »

 

Enfin, concluons par le plus beau compliment qu’on puisse faire à son père. Il est signé Bernard Werber : « Dans une prochaine vie, papa, j’aimerais te reprendre comme père. »