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Les débuts de la boxe à Laval

boxe.bertronTerre de boxeurs, Laval a vu éclore Bouttier et l'actuel champion de France des mi-moyens Salmon. Mais dès les années 30, elle comptait de sacrés champions !

Les frères Rousseau

Née en 1924, la section boxe du Stade Lavallois Omnisports se fait une excellente réputation dès les années trente grâce à une pléiade d’amateurs entraînés par Jean Coste : Montaland, Bastille, Leroux, Grudé, les frères Rousseau, Gaston Bourons…

 

Déjà, à l’époque, des récompenses honorent Laval et en font une terre de boxeurs. Boulay, par exemple, est finaliste au championnat de France 1936. L’un des frères Rousseau, un dénommé Mézange et un certain Loyant décrochent, eux, le titre envié de champion de l’Ouest.  Bréguin est finaliste des « gants d’or ». Bourons est présélectionné olympique…

Hélas, aucune cassette vidéo ne permet aujourd’hui de voir combattre ces premiers grands représentants du noble art à Laval…

Constant Laisis

En 1938, six titres régionaux sur sept sont attribués au Stade Lavallois ! C’est dire si l’excellence de nos boxeurs ne date pas du dernier championnat de France remporté par Stanislas Salmon le 20 avril 2010 !

Mise en sommeil pendant les années 39-45, la section boxe redémarre à la Libération. Présidée par Jean Coste, elle a pour entraîneur Gaston Bourons. Les boxeurs de l’époque ? Ils s’appellent Lebreton, Besnard, les frères Brault, Jarry, Bourre et Laisis (dont le nom a été attribué à un gymnase situé aux Fourches, un quartier lavallois né au début des années 60).

Daniel Bertron

Mais la grande époque débute avec le premier professionnel que le Stade Lavallois va compter dans ses rangs, Daniel Bertron. Pour ceux qui l'ont vu combattre, c'était unanimement un excellent boxeur et un battant. Il avait beaucoup de tempérament et était très dur au mal.

Employé à l’abattoir de Laval, Bertron avait commencé à boxer en 1948. Après 51 combats amateurs, son niveau lui permettait de passer pro, le 3 novembre 1951, sous la présidence de M. Madec. Et d’effectuer 40 combats qui n’ont pas laissé que des bons souvenirs à ses adversaires…

Le Palais de l’Industrie

En revanche, nombre d’entre eux ont influencé des jeunes qui voulurent « se mettre à la boxe » pour égaler le grand Bertron… Et de briller comme lui dans une ambiance extraordinaire : celle qui régnait au Palais de l’Industrie…

Construit en 1901 sur la place de Hercé, ce Palais a laissé à tous ceux qui l’ont fréquenté un souvenir inoubliable et la nostalgie de toute une époque. Paradoxe il y faisait aussi froid que l’ambiance était chaude. Chaude  comme…  les braséros du Palais :  de grands bassins de métal remplis de 200 litres de charbons ardents, posés sur un trépied, et destinés au chauffage.

Un lieu exceptionnel

La hauteur du plafond, le nombre de spectateurs autour du ring, les promesses de primes qui se succédaient au micro, les affrontements qui survenaient parfois dans l’assistance entre supporters… tout concourrait à motiver le boxeur, à lui donner envie de se surpasser, d’entrer dans la légende de la boxe lavalloise…

Mais les meilleures choses ont une fin : après la saison 72-73, le noble art dut quitter ce lieu fantastique pour le Parc des Loges de Saint-Berthevin (trois saisons) puis, où il a toujours sa place, la salle polyvalente (qui avait remplacé le Palais de l’Industrie en 1976).

Lenain-Pinault-Trou

Après l’épopée Bertron, plusieurs pros brillèrent sous les présidences Forner, Lucas, Noury et Rayon. Un trio en particulier tenait la vedette dans les années 60 : Marcel Pinault, Michel Lenain et Michel Trou.

Finaliste au championnat de France 1966, Marcel Pinault fera 86 combats professionnels (16 défaites) et laissera le souvenir d’un boxeur aussi doué que fort physiquement. Michel Lenain obtiendra, lui, 90 victoires au cours de ses 110 combats. Il avait de quoi atteindre un niveau international mais aimait trop la fête… Deux fois finaliste du championnat de France militaire, Michel Trou combattit 80 fois dont 20 en tant que professionnel…

Jean-Claude Bouttier

Deux autres vedettes tenaient aussi l’affiche : Guy Pinault : 40 combats amateur (de 65 à 67) puis 15 chez les pros (de 68 à 70) ; et Bernard Chaumond : 50 combats amateur et 47 professionnels (jusqu’en 1971).

A côté de ces « stars », plusieurs amateurs faisaient, eux aussi, honneur à la boxe lavalloise : Philippe, Livois, Robineau, Baudon, Jousse, Bellanger…

Sans oublier un jeune garçon-boucher appelé à connaître une réputation internationale, Jean-Claude Bouttier que nous retrouverons dans l’article La boxe à Laval : de Jean-Claude Bouttier à Stanislas Salmon…

 

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