Les gens croqués

journaux14 février 1997. Distribué cette semaine, le dernier Laval Infos m'a apporté son lot de compliments : Frédéric Lepassionner pour l'article sur le rock à Laval (1966 1985), Bérénice Hautemer (pour le sien, page 8), Le Bison Sirotant par l'intermédiaire de Djack, Guy Loiseau, Guette au Trou, Anselme Tricot-Laverie, etc. Des passages de ce genre, mon journal personnel en est truffé qui, pour la plupart, datent des années 95-99. Après, je l’avoue, j'ai cessé de noter les compliments que je recevais  par la poste ou par téléphone...

 

La raison de ces remerciements ? Un bon article, ça fait toujours plaisir ! De plus, qu’on le veuille ou non, verba volent, scripta manent… Eh oui, quand on est attaché à la chose écrite, on se dit qu’icelle nous permettra de laisser une trace que nos descendants ou quelques curieux liront sûrement un jour… C’est un peu ridicule de penser cela aujourd'hui, d'avoir ce genre d'orgueil  vu la débandade que l'écrit de qualité subit depuis quelques années... Mais c’est ainsi : l’imprimé fascine encore quantité de personnes. Jusqu’à quand ? Je préfère n'y point penser.

Une grosse enveloppe traîne quelque part, dans mon bureau ; elle contient plusieurs dizaines de cartes de félicitations de commerçants, retraités, petites gens, grands bourgeois, belles filles célibataires, présidents d’association, chefs d'entreprises… Tous se sont "retrouvés" dans tel article les concernant, ont lu ce qu'ils m'avaient dit entre quatre yeux... Cette enveloppe, je m'en flatte, aurait pu être plus épaisse car j'ai jeté nombre de compliments écrits au panier agacé de les voir traîner sur mon bureau... Je regrette un peu aujourd’hui ce genre de ménage car, dans vingt ans, la lecture de ces petits messages réchauffera mon vieux coeur de retraité (si Dieu me prête vie, bien sûr et si la retraite est encore au programme !)

La suite dans le livre...