Des colères en veux-tu en voilà !

 

mairie-bleueCombien de fois Sénert a-t-il donné de lui l'image - fâcheuse ! - d'un grand gamin incapable de se maîtriser devant un tiers ? 100, 200 fois ? Il est évident que son caractère explosif, ses coups de gueule à répétition lui ont coûté moult électeurs réjouis de ne point le soutenir en mars 2008 (on se venge comme on peut !) malgré son excellent bilan !

 

Tous avaient eu au moins une fois l'occasion de le rencontrer en chair et en os et de le quitter en se disant : "Quel excité !" "Quel nerveux !" Pour expliquer cette nature irascible, incapable de se dominer devant l'électeur, je me permets d'avancer deux causes que certains psy trouveront peut-être loufoques : un surcroît de travail permanent et un côté "enfant gâté" dû à son éducation... 

Trop de travail rend nerveux : la mairie, la députation, l'agglomération puis le ministère de la Recherche puis le poste d'ambassadeur Iter puis la direction de la Cité des Sciences... cela faisait beaucoup pour un seul cerveau, fût-il parfaitement irrigué, entretenu. Sénert bossait la semaine à Paris et le week-end – qu'il entamait souvent le jeudi - dépensait ce qui lui restait d'énergie en séances de représentation qui l'intéressaient de moins en moins. On sentait qu'il était pressé et qu'à moins d'être de ses intimes, on n'aurait point le bonheur de lui parler de manière détendue, sans regarder sa montre...  

Il faut dire que la plupart des politiciens sont dans ce cas-là. Ils mènent une vie de dingue qui, a priori, les enchante ! Il arrive qu'ils jouent les pleureuses mais, au fond d'eux-mêmes, sont contents d'avoir des emplois du temps de domestique ! Quand j'évoque ces gens-là et leurs agendas noircis par des manifestations en tous genres, je pense toujours au bureau de François-Joseph à Schönbrunn, que j'ai visité en 1997, et dans lequel l'empereur d'Autriche prit, chaque jour, entre 1848 et 1916, le temps de recevoir des sujets pour discuter de la vie quotidienne...  

Mais il y avait aussi une autre cause à cette irascibilité permanente chez l'ancien maire de Laval : son côté "fils unique", "enfant gâté" que j'explique par l'éducation que sa chère maman lui donna afin qu'il fît son chemin dans la société, qu'il devînt Quelqu'un...

Contrairement à nombre d'adultes pleinement épanouis dans leur vie privée, Sénert n'a pas eu l'enfance heureuse de ceux qui eurent à supporter les contraintes - ô combien formatrices ! - liées à une vie de famille digne de ce nom : le coup de taloche injuste du grand frère rapidement irritable, la nécessité de composer avec la petite soeur qui dort dans la même chambre, l'obligation de partager sa maman...