La maison de Simone Weil (actualité)

simoneweilLe vendredi 1er juin, les Copains de l'Ancienne Cité inaugurent une plaque qu'ils ont souhaité apposer devant le 10, rue Hoche, où vécut, entre octobre 1917 et janvier 1919, l’écrivain Simone Weil car son chirurgien-militaire de papa avait été muté dans notre cité…

Cette inauguration me permet d’évoquer – dans le numéro de l'été - la brève existence de cet écrivain qui refusa toujours de publier le moindre écrit de son vivant… C’est pourquoi tous ses livres - La Condition ouvrière, La pesanteur et la Grâce, Les Cahiers... - furent édités après sa mort par ses amis, en particulier par le philosophe-fermier Gustave Thibon chez lequel, en Ardèche, cette agrégée de philo avait trouvé refuge en 1940 après son exclusion de l'université pour cause d'origines juives...

Si l'on souhaite caractériser d'un trait son existence signalons qu'elle aimait à vivre jusqu'au bout ses expériences. Ce fut le cas entre 1934 et 1936 quand, abandonnant son poste d'enseignante, elle épousa la condition ouvrière en travaillant comme OS chez Renault. Le cas en 1936, sur le front de Barcelone, lors de son engagement aux côtés des Républicains. Le cas lors de son rapprochement avec le catholicisme, qui intervint après une semaine sainte passée à l'abbaye de Solesmes. Enfin, ce fut le cas à Londres où, réfugiée à partir de 1942, elle refusa toujours, à l'heure des repas, d'accepter une ration supérieure à celle que recevait un déporté juif dans un camp nazi...

La suite dans le livre...