Présidentielles (II) : Non à l'islamisation de la France ! (Villiers)

Bon, et maintenant, cher JCG, parlons, si vous le voulez bien, d'un sujet encore plus angoissant que la dictature médiatico-judiciaire évoquée la semaine dernière via l'interview du journal Minute avec Le Gallou : l'islamisation du pays... Avec "plaisir", cher Bois-Renard,  car je viens d'achever ces jours-ci le dernier Villiers qui, justement, aborde ce sujet avec un talent de plume exceptionnel et un titre qui donne des frissons, surtout quand on a des enfants : "Les cloches sonneront-elles encore demain ?"

L'ouvrage est remarquable mais je ne vous cache pas qu'il m'a mis le moral dans les chaussettes ! Car je ne vois vraiment pas comment nous allons pouvoir relever le défi sur lequel il s'achève : "La France doit rester la France. Elle n'a pas vocation à devenir la fille aînée de l'islam." Avouez quand même que cet ouvrage - qui succède à l'excellent Le moment est venu de dire ce que j'ai vu - mérite d'être lu par tous les Français qui, parents ou non, ne peuvent accepter de voir la France disparaître...

Ah, ça oui ! Si j'étais au pouvoir je proposerais aux intermittents du spectacle payés par le contribuable d'organiser des séances de lecture publique dans toutes les bibliothèques éponymes de ce pays ! Et de ne sécher aucun des chapitres de ces Cloches qui, manifestement, n'intéressent aucun des onze candidats aux présidentielles... Entièrement d'accord avec vous ! Mais je leur demanderais, moi, d'insister tout particulièrement sur le chapitre IX,  "Le plan secret des élites", dans lequel le talentueux Vendéen révèle comment les Eurocrates s'y prennent pour dissoudre le peuple européen...

Ah oui,  ce "plan secret" est terrifiant et j'aimerais que vous en touchiez deux mots à nos lecteurs qui, pour la plupart, ne le connaissent pas... D'abord, dans ce chapitre IX, Philippe de Villiers montre comment notre "vieille" vision de l'Europe inféodée à l'Amérique nous a désarmés (faute, entre autres, "d'aucun projet de puissance propre"). Puis, page 76, il nous explique comment "l'Europe est en train de devenir la colonie de ses colonies. Dans leurs exaltations, nos experts bureaucrates nous ont précipités dans une cascade de lâches disciplines : la France obéit à l'Europe, qui obéit à l'ONU, qui obéit à l'Amérique." Et de donner l'explication suivante : "Les Américains cherchent à affaiblir l'Europe en instrumentalisant l'islam établi chez elle [...] Ils veulent une Europe dénationalisée, recomposée en damiers, livrée au communautarisme, une Europe qui ressemble à l'Amérique, une réserve de consommateurs compulsifs, qui fournisse un marché annexe, où l'Oncle Sam pourra écouler ses produits. Mais, poursuit Villiers, il y a plus grave..."

Plus grave ? Oui. "Dans cette vision de l'Europe, l'immigration n'est pas seulement tolérée et acceptée. Elle est voulue, programmée. Complotisme ? Pas vraiment. Il suffit de s'intéresser au dossier..."

Continuez, car ce dossier nous concerne tous... "Pendant des années, écrit Villiers, les élites ont caché aux peuples européens leur plan secret : L'ONU a donné instruction à l'Europe d'appliquer le principe de la "Replacement migration", la migration de remplacement. L'auteur de cette formule est un démographe français, Joseph Grinblat : "Le concept de migration de remplacement correspond à la migration internationale dont un pays a besoin pour éviter le vieillissement de la population qui résulte des taux bas de fécondité et de mortalité. Le déclin de la population est inévitable, en l'absence de migration de remplacement." Ainsi s'exprime le secrétariat des Nations Unies."

Terrifiant ! Oui... mais je continue de citer Villiers. "Dans son nouvel Agenda du développement durable 2030, publié en septembre 2015, le Programme des Nations unies pour le développement reprend le concept en soulignant la contribution positive des migrants à une croissance inclusive. La Division de la population des nations unies établit régulièrement des projections scénarisées qui évaluent les "migrations de remplacement" nécessaires pour maintenir un ratio actifs/inactifs convenable préservant la croissance européenne.

Le scénario migratoire qui viserait au maintien du ratio 3 actifs pour 1 retraité recommande de faire entrer dans l'Union européenne 153,6 millions d'immigrants de 2015 à 2040, au rythme d'une moyenne de 6,1 millions par an au cours de cette période.

Quant à la France, le scénario de l'ONU préconise pour elle l'entrée de "16 millions de migrants de 2020 à 2040, soit 800 000 personnes par an sur la période." Je continue, pour bien enfoncer le clou et ne pas avoir à y revenir...

Allez-y... "La formule onusienne, appliquée par les dirigeants de l'Europe, vient d'être reprise en France, par une note officielle de l'Institut National des Etudes Démographiques (Ined). Elle date du 6 avril 2016. Elle préconise ainsi le recours à l'immigration massive : "Alors que la crise économique va passer, la crise démographique va au contraire prendre de l'ampleur et sa résolution prendra du temps. Les migrations de remplacement pourraient faire partie des réponses de l'Europe à sa situation démographique."

"Les Nations unies ont même osé esquisser un scénario dit numéro 6 visant à maintenir le ratio de 4 actifs pour 1 retraité. Les chiffres bondissent spectaculairement : dans cette hypothèse, l'Union européenne devrait faire venir 701 millions de migrants avant 2050.

La France seule devrait en accueillir 93 millions. Il s'agit d'un chamboulement complet de population. L'Europe deviendrait un trou noir. "

Villiers explique aussi, si je me souviens bien, que ce plan est de moins en moins secret, que les langues se délient... Oui. Il cite notamment le ministre des finances allemand, un certain Schäuble, qui estime ainsi : Nous avons aujourd'hui besoin de l'immigration. Nous devons évidemment vivre avec les immigrés. Cela va changer notre vie de tous les jours, non pas pour le pire, mais pour le meilleur. Les gens ont raison de redouter le terrorisme, mais pas l'islam."

Il cite aussi ce profiteur de Moscovici, je crois. Oui, ce dernier a commis un lapsus révélateur trois jours avant les fameux attentats de novembre 2015, au micro de RTL : Contrairement à l'idée reçue que l'Europe serait envahie et que ce serait une source de coûts considérables, l'afflux de réfugiés et de migrants a un impact positif sur la croissance." Et, poursuit Villiers, il annonce une croissance de 0,2% ou 0,3%, grâce aux nouveaux flux migratoires des "réfugiés". Plus on accueille, plus on va fouetter la croissance. CQFD."

Dingue ! Oui, et Villiers de poursuivre : "Autrement dit, notre niveau de vie est indexé sur la migration. Si elle stagne, il baissera. Si elle est bien soutenue, à son tour, elle soutiendra la reprise à venir. Trois jours après sa déclaration [celle de Moscovici], il y avait cent trente cadavres dans les rues de la capitale. A ce moment-là, la seule croissance réelle est celle des gyrophares indexée sur celle des kalachnikovs. Car il ne faut pas se voiler la face : l'immigration est devenue le terreau de l'islam, qui est le terreau de l'islamisme, qui est le terreau du terrorisme. [...]"

Le problème c'est que l'Union européenne nous force à accueillir des musulmans salafistes qui ont vocation à devenir des terroristes de l'Etat islamique... Des gens qui nous détestent et souhaitent d'autant plus notre disparition qu'elle est un devoir religieux pour eux... Oui, c'est pourquoi nous devons sortir de l'Union européenne de toute urgence si nous souhaitons que l'invasion s'arrête...

Je ne vois pas en effet comment, en restant dans l'UE, la France pourrait ne pas disparaître... Mais l'affaire est loin d'être gagnée car Villiers dit également que le combat pour "la migration de remplacement" est largement soutenu par les groupes de presse... Evidemment ! Et il suffit de lire n'importe quel numéro de Ouest-France pour s'en convaincre ! En Allemagne, le géant Bertelsmann met, lui aussi, le paquet pour que les Allemands accueillent avec un sourire grand comme ça des "migrants" !

Incroyable ! Oui et non car quand on ne veut plus faire d'enfants, quand on considère que la démographie de son peuple ne compte pas, quand on passe son temps à vanter la capote anglaise, l'euthanasie, l'avortement, la théorie du genre, etc. eh bien... on crève ! C'est ce qui est en train de nous arriver...

Oui, et Villiers avait d'ailleurs commencé ainsi son chapitre IX : "L'histoire, c'est la démographie. C'est elle qui l'enfante. Et elle est sans pitié quand elle redistribue les cartes. Car c'est elle aussi qui commande toutes les dynamiques de puissance et parfois tire un trait su les peuples qui ne veulent plus vivre, parce qu'ils n'ont plus la force de se perpétuer." J'en suis convaincu et c'est pourquoi, dans Laval Infos, et ce dès le premier numéro de décembre 1995, j'avais placé l'état-civil en page 5 pour bien montrer que les Simone et les Colette étaient de plus en plus souvent remplacées par les Ramayada ou les Fatoumata... 

Comme l'écrit Villiers page 121 : "Les nourrissons viennent du Grand Sud. les vieillards sont bien de chez nous." Oui, mais tout le monde s'en moquait déjà à l'époque ! D'autre part, ayant choisi, comme mes ancêtres pour lesquels j'ai le plus grand respect, de fonder une famille traditionnelle (dite nombreuse), je ne peux qu'être personnellement vent debout contre cette évolution sociétale car je préfère la famille classique - avec ses inévitables défauts & contraintes - à toute autre forme d'organisation familiale.

Je la préfère par goût personnel, certes. Mais aussi parce que sans elle, le pays s'effondre. D'où cette vérité que d'aucuns verront d'un sale oeil : il faut faire des enfants et les élever en restant, si possible, des parents unis. Au moins jusqu'à ce que les gamins soient indépendants.. (Oui, j'écris cela pour ceux qui pour x ou y raison quittent le navire en cours de route...). Qu'on le veuille ou non, nous ne pouvons sortir de ce schéma jadis accepté par le plus grand nombre.

Hélas, nombre de Français ne voient pas ce que vous voulez dire ou, pire, considèrent que c'est dépassé... "Tu comprends, on ne peut pas obliger un homme et une femme à rester ensemble !" Certes... mais alors, dans ce cas là, ne nous plaignons pas et... continuons la descente qui ira jusqu'à l'abandon du domicile principal en faveur... des nouveaux arrivants...

Il est clair que nous sommes envahis, et envahis par des musulmans... Je crois qu'on peut dire que c'est LE problème principal de ce pays. Oui, c'est le problème le plus urgent à régler, celui qui commande tous les autres. Car, comme l'écrit Villiers, "le muezzin est déjà dans l'escalier. Depuis les premières pages de ce livre, il a eu le temps de monter plusieurs marches. Il patiente, il piaffe,. Il se fait la voix. Il sera bientôt tout en haut du minaret. On attend juste l'arrêté municipal qui est à la rédaction. La semaine dernière, le maire a refusé ce que les voisins de la place de l'Eglise lui réclamaient : interdire les cloches de l'Angélus pour nuisance sonore. Il a résisté. C'était courageux. Mais du coup il s'apprête à autoriser le muezzin."

Ah, c'est évident que ce sujet est infiniment plus important que la parité, la "lutte contre le développement climatique", savoir s'il faut ou non manger de la viande rouge deux fois par semaine ou se torcher le derrière avec des lingettes, et tout le reste ! Oui. Et pourtant que d'énergies dépensées pour les petits sujets minables que vous venez d'évoquer... Une seule question, personnellement, m'obsède :  Voulons-nous que nos cloches sonnent encore demain oui ou non ? Vous connaissez ma réponse... 

Parlons maintenant de la partie de ce livre la plus enthousiasmante, si l'on peut dire, celle où Villiers se demande comment la France peut redevenir elle-même... En retrouvant "l'étincelle"

Oui. "Il faut, écrit Villiers, réinstaller la France chez elle. Et pour cela, s'aider du dépôt millénaire et sortir de la honte"...  Ah, la honte ! la honte de ce qu'on est, de ce qu'on a été ! C'est peu dire qu'elle joue un rôle essentiel dans la détestation que les gauchiasses portent à notre "cher et vieux pays"... C'est elle aussi qui explique pourquoi ces misérables en pincent autant pour le premier clandestin venu qui débarque en France (avec ou sans portable) : "La stratégie des islamistes et des dhimmis est très claire : nous priver de notre passé. Le rendre odieux pour que la barbarie change de camp dans l'esprit de la jeunesse." Et ça marche ! Il suffit d'interroger un jeune sur deux pour en être convaincu...   

J'ai également apprécié, dans le chapitre "Un roman d'amour", le passage dans lequel Villiers avoue avoir été profondément marqué par la devise de Dostoïevsky : "C'est le beau qui sauvera le monde." Et Villiers sait de quoi il parle, qui a appliqué cette recette (magique ?) au Puy du Fou, ce petit paradis où tant de Français retrouvent chaque été l'envie d'aimer leur pays, de le défendre... "Il faut aller rechercher dans nos enfouissements, écrit-il, les affleurements de tendresse française et les offrir aux jeunes Français. Passer par le Beau."

C'est sublime mais... je doute fort que les Mayennais que je croise toutes les semaines dans ma grande surface "favorite" puissent comprendre le message.... Ils ne comprennent peut-être pas ce passage-là mais, au Puy du Fou, quand ils s'y rendent d'eux-mêmes ou grâce aux réductions de leur comité d'entreprise, ils en reviennent le plus souvent emballés... N'allez pas croire que la beauté laisse insensible ceux qui ne lisent pas un livre par an...  La beauté est contagieuse, en tout cas chez nombre de Français qui souhaitent rester ou devenir français.

Mais cette phase est superbe quand même ; d'ailleurs tout ce livre est superbe. Triste mais superbe. A qui le dites-vous ! Je l'ai reçu au pied du sapin de Noël et viens seulement de le finir, l'ayant lu en prenant tout mon temps, à la fois heureux de lire d'aussi belles pages et... malheureux de voir ce qui nous attend, si nous ne faisons rien...

Nous ne ferons rien. Il est vrai qu'il faudrait des dizaines de milliers de profs qui connaissent et aiment l'histoire de France et qui, surtout, soient convaincus que "la France est né du baptême de son roi" et qu'il ne s'agit pas "d'une nation païenne devenue chrétienne par son baptême."

D'où la formule La Fille aînée de l'Eglise", qui fait grincer tant de dents chez des Français qui, au train où "avance" l'inculture vont bientôt nous dire que l'islam fait partie de nos racines ! Oui, comme l'écrit Philippe de Villiers, "le principe de l'équivalence des religions conduit à une impasse. Si on ne fait pas prévaloir les racines de la France, présentes encore aujourd'hui dans la trame de nos civilisations et malheurs intimes, on perd toute chance d'éviter le muezzin. L'antériorité de la conversion de la France au christianisme lui donne ce que René Rémond a appelé un droit d'aînesse sur les autres nations chrétiennes et a fortiori une primogéniture sur la terre même du baptême de Clovis par rapport à toute autre religion."

Et Villiers de poursuivre : "Naturellement, à cette antériorité s'ajoute un motif supérieur pour refuser non pas les musulmans mais l'ordre de l'islam suprémaciste et régressif. Ce motif supérieur tient à la distinction morale d'une civilisation comme la nôtre, dont la spécificité est de rendre possible l'universalité humaine, aux antipodes de la charia."  

Nous ne sommes pas sortis de l'auberge !  Non, et je ne constate pas chez la plupart des gens que je croise une réelle volonté d'en sortir... Ils ont marre de ces étrangers qui viennent vivre chez nous à nos frais et nous prennent pour des fiottes, mais ils ne veulent pas rebâtir moralement le pays...

Du coup, si plus personne ne vous comprend, c'est vous qui risquez de perdre votre tonus légendaire...  Je suis conscient du travail à accomplir et avoue que dans une société aussi pauvre intellectuellement et culturellement que la nôtre, il m'arrive de me dire que le pays de mes ancêtres...a vécu. Qu'il est foutu, que les carottes sont cuites. Place au fusil de chasse ! Si encore nous étions capables de respecter la littérature... 

Vous avez, j'imagine, pleinement apprécier, les lignes superbes que Villiers consacre à cette dernière dans son chapitre "Né d'un acte littéraire". Et comment ! En voici quelques-unes...

"En France, la littérature est au-dessus de la politique, elle est sa légitimité supérieure. Elle fait l'histoire. Sans les mémorialistes, que saurait-on des temps passés ? Sans Grégoire de Tours, le Vase de Soissons ne serait pas venu jusqu'à nous. Sans Joinville, Saint Louis fût demeuré un roi obscur. C'est Saint-Simon qui fait découvrir la Cour de Louis XIV et Chateaubriand sait, comme Tacite avec Néron, que ce qui restera de Napoléon, c'est qu'il aura écrit : "L'historien paraît chargé de la vengeance des peuples." 

Encore ! Encore ! Encore !  "Pour la postérité, ce qu'on retient ce ne sont pas les faits mais ce qu'en ont dit les écrivains. La trace des hommes politiques s'efface. Le jugement des écrivains demeure. C'est un besoin très ancien que ressent notre patrie littéraire d'accorder l'histoire et l'écriture. C'est un besoin très ancien que ressent notre patrie littéraire d'accorder l'histoire et l'écriture. Dès le XIIe siècle, le conseiller du roi Louis VI confie aux moines de Saint-Denis le soin d'un travail historique prodigieux : ce sera la Grande chronique de Saint-Denis, elle traversera les siècles pour venir jusqu'à nous. Dans le vieux fonds gaulois, fort en gueule, les mots ne sont pas au-dessus des actes. Ils sont les actes. C'est à cause de cela - quel symbole ! - que les écrivains accèdent au privilège de l'immortalité sous la Coupole. Pour eux seuls, les phrases prononcées ne s'éteindront jamais . Ils ne meurent pas. Les saints ont le paradis. Les Immortels ont la postérité. "

C'est superbe !  Oui, et, surtout, "très vrai". J'espère que ceux qui ne lisent pas s'apercevront de ce qu'ils perdent, de leur pauvreté, de leur indigence... car "la culture, c'est la lecture", disait Pompidou.

Comme l'écrit un jeune philosophe de grand talent, Bellamy [cité par Villiers], "il n'est pas anodin que l'apprentissage des langues et de la littérature ait longtemps été désigné sous le beau nom d'humanités. S'attaquer à la culture, c'est en fait le plus sûr moyen de s'attaquer  à l'humanité vive de l'homme".

Et Villiers de poursuivre : "Ainsi s'éclaire cette incroyable prophétie lancée par Heinrich Heine : Là où on brûle des livres, on finit par brûler des hommes. La déculturation précède la déshumanisation."

C'est tout-à-fait exact et c'est pourquoi j'ai toujours placé les écrivains au sommet de la pyramide... N'oubliez quand même pas le paysan, qui nous nourrit, le soldat, qui nous défend, et le prêtre qui nous relie à Dieu... Disons que l'écrivain arrive juste après ces trois-là... et que sans lui, en tout cas pour moi, l'existence perdrait de son attrait... 

Quand on pense que Belkacem fait entrer l'arabe à l'école, la langue de l'islam et qu'elle ne veut plus ni du grec, ni du latin, ni de l'histoire, ni du français... Mais c'est de notre faute ! Enfin, des socialos... Mais nous n'avons pas su nous montrer ferme, défendre notre culture. Souvenez-vous de Sarkozy, de cet arriviste de Sarkozy avec ses critiques contre Madame de La Fayette et La Princesse de Clèves ! "Dommage, écrit Villiers, qu'elle ne fût pas la Princesse du Qatar !" Le ludion électronique aurait eu beaucoup plus d'égards..."

Enfin, bref, il faut lire ce livre ! Oui. Et plutôt deux fois qu'une car il pose parfaitement le défi à relever...

Et que dire - je le répète - des formules à apprendre par coeur pour bien les assimiler, et pouvoir les recracher aux indécis...  C'est en effet assez bluffant ! Villiers a vraiment un sacré talent de plume. En voici quelques-unes qui pourront, peut-être, vous servir...

Allez-y... "Le pape François répète à l'envi : "Nous sommes tous des migrants." Et si les migrants de demain, c'était nous ?" (p.22)

Avenir possible, hélas... "Ce n'est pas que les hommes d'aujourd'hui soient pires que les hommes d'autrefois, mais ils ne sont plus reliés les uns aux autres. Il n'y a plus vraiment de communauté de destin." (p. 27)

Vrai nous nous contentons d'être connectés les uns aux autres...  "Naître sans héritage, grandir sans apanage, mourir sans lignage, c'est le lot de l'homme de passage, de l'homme sans ancrage. L'homme de rien." (p.31)

C'est l'idéal des socialistes et de Philippot... "Hélas toutes les religions ne se ressemblent pas. C'est la grande erreur des Occidentaux de le croire." (p.39) Et, plus loin, "c'en est fini de l'idée que, si les religions sont égales devant la loi, elles ne le sont pas devant la mémoire. Surtout, si toutes se valent, alors que l'une d'elles porte des commandements violents, plus rien n'est à opposer à la barbarie." (p.289)

Très juste... "Le Coran a très tôt conduit les musulmans à considérer la division du monde en deux blocs antagonistes : la Demeure de l'Islam - le Dar al-islam - où prévaut la vraie paix et la Demeure de la Guerre - le Dar el-Harb- qui lui échappe encore mais qu'il faut soumettre de gré ou de force." (p.40)

Nous ne pourrons pas dire que nous n'avons pas été prévenus mille fois... "On ne fouille pas les caves des banlieues mais on défait les ceinturons des honnêtes gens." (p.49)

Vous le constatez lors de chaque conseil municipal ou communautaire, l'intelligence ne se manifeste plus que pour des c.  "Le multiculturalisme nous sort du champ politique, il nous est présenté comme une sorte de dessein humanitaire : on bouscule les héritiers pour qu'ils fassent de la place aux arrivants, au nom même d'un humanisme sourcé à nos racines chrétiennes : J'étais un étranger et vous m'avez accueilli, elle coucha l'enfant dans une mangeoire car il n'y avait pas de place pour eux dans l'hôtellerie. On va chercher saint Matthieu pour accueillir Mahomet. Bienvenue à la crèche. Venez donc crécher chez nous. Et nous mettre sur la paille." (p.113)

"On va chercher saint Matthieu pour accueillir Mahomet", excellent ! Mais combien de Français sont capables d'apprécier cette tirade à sa juste valeur ?  "Le déracinement prépare le grand dérangement. Quand on ne s'accroche plus à rien, on risque d'être soufflé à la première tempête. Nous y sommes." (p.124).

Hélas...  "Au recensement de 1891, on n'avait trouvé que 813 Africains sur le territoire." (p.129) Et, qui va avec, si j'ose dire : "C'est récemment, avec le regroupement familial dans les années 70, que l'idée du creuset français s'évanouit. Le flux tourne au flot." (p.130)

Oui, "le flux tourne au flot", encore un jeu de mot percutant ! "Deux peuples se sont établis, côte à côte : l'un préserve sa demeure intime, le peuple d'islam, l'autre, qui n'a plus de moeurs, se traîne dans la honte. Du temps des migrations anciennes, les nouveaux arrivants s'inscrivaient dans l'histoire commune. C'est fini." (p. 131)

Et la dernière car il faut bien finir, qui concerne nos assiettes : "En résumé, lorsque j'achète de la viande, je ne sais si elle est ou non halal. Je prends un risque sanitaire considérable et je finance le culte musulman. C'est la carte forcée, et le tout dans un pays qui se prétend encore fièrement "laïc". (p.144)

C'est l'une des plus tristes car chaque jour des Français dits de droite financent, à l'heure des repas, une religion qu'ils ne veulent pas pour leur pays et leurs descendants... Ah, j'avoue que c'est l'entretien le plus pénible que nous ayons eu, celui aussi qui va le plus loin dans l'exposé du problème. Mais Villiers le savait, qui commence son ouvrage ainsi :

"J'ai écrit ce livre avec une boule au ventre. Ma plume, souvent, hésitait, trébuchait. Faut-il vraiment dire tout cela ? Parfois mon sang se glaçait en écrivant. J'avais la gorge serrée. Non, je ne peux plus. Et puis mon instinct reprenait le dessus. Oui, il faut l'écrire. La France est en danger. Il est grand temps de donner l'alerte, de sonner l'alarme. Il faut que quelqu'un le fasse. Il faut aller réveiller le bedeau pour sonner les cloches. Pas le glas, la France n'est pas morte. Mais le tocsion, pour qu'elle ne meure pas."

Hélas, vous connaissez la phrase de Chanfort. Bien sûr !  "En France, on laisse en repos ceux qui mettent le feu, et on persécute ceux qui sonnent  le tocsin."

Une chose est sûre, on ne pourra pas reprocher à Villiers de ne pas l'avoir sonné, le tocsin. Ah ça non ! Mais il n'oublie qu'une chose, une seule - et que de nombreux lecteurs avaient déjà relevée dans son précédent ouvrage [ Le moment est venu de dire ce que j'ai vu]. Il oublie de citer Jean-Marie Le Pen qui, à ma connaissance, fut le premier homme politique d'envergure français à pointer du doigt le Big problème qui nous a néanmoins permis d'avoir, une fois de plus, l'occasion de discuter ensemble.

Vous avez tout-à-fait raison, et le Menhir aurait pu écrire ce livre, s'il avait le talent de plume de Villiers et... quelques années de moins... Oui, et cela méritait d'être dit. Car Villiers oublie systématiquement de citer Jean-Marie Le Pen...  

Heureusement vous êtes là pour corriger cet oubli... Et nous nous quitterons là-dessus... Ce mot de la fin me convient parfaitement !

A bientôt, Bois-Renard. A bientôt JCG.