Présidentielle 2017 (I) : Non à la "dictature médiatico-judiciaire" (Le Gallou) !

Alors cette campagne présidentielle, pas de quoi s'enthousiasmer, cher JCG... Oh, que non ! Et pour tout vous dire je ne suis même pas certain de vouloir en parler tant elle me laisse froid ! Il est vrai qu'aucun candidat ne me plaît vraiment... Mais ce qui me chagrine le plus ce sont deux maux qui, avec d'autres (hélas !), sont en train de tuer la France à petit feu, deux maux que deux esprits fins ont récemment dénoncés avec le talent qu'on leur connaît : la dictature médiatico-politique (avec Le Gallou) et l'islamisation de la France (avec Villiers).

Parlons-en, je suis d'accord, et commençons par cette prétendue Justice, qui ne cesse de taper avec frénésie sur les deux candidats dits "de droite", Fillon et Marine Le Pen, et seulement sur ces deux là ? Oui, on tremble vraiment à l'idée d'être un jour confronté à l'un de ces juges rouges qui auraient eu grandement raison de "bâtir" un "mur des cons"... s'ils l'avaient réservé à leur profession !

Qu'en dit l'excellent Jean-Yves Le Gallou ? A-t-il écrit un livre sur le sujet ? Je ne pense pas qu'il ait écrit ce livre mais, dans le dernier Minute, il ose parler carrément de "dictature médiatico-judiciaire". Pour le président de la fondation Polémia, pas l'ombre d'un doute :  si Marine Le Pen accède en finale, "la machine médiatico-judiciaire va se déchaîner. Avec, probablement, la révélation de nouvelles affaires accompagnées de leurs lots de perquisitions et de mises en examen, et pourquoi pas de mises en détention."

Oui, tout est possible, désormais, dans ce pays ! Le problème c'est que ça commence à se voir comme un nez au milieu de la figure...  

C'est toujours un plaisir de lire du Le Gallou - dans Minute ou sur son site Polémia - car il sait décrypter les travers du monde politico-administratif dans lequel nous vivons.  Ah, si tous les énarques avaient son bon sens et son intelligence, nous ne les détesterions pas autant ! Avec Villiers, Lesquen et d'Aubert (mon ancien patron), il fait partie de mon quarteron d'énarques préférés...

Revenons à son article. Que vous a-t-il apporté ? Il m'a fait prendre conscience d'une vérité que je pressentais sans être en mesure de la formuler aussi clairement que lui, à savoir que "depuis quarante ans, la politique migratoire de la France n'est absolument pas décidée par les élus, ni par les ministres, mais par les juges."

Vite, des exemples ! En voici un, que j'ignorais et qui, si j'ose dire, redore quelque peu le blason de VGE. En 1979, "Monsieur Giscard" (comme disait Dutourd), trois ans après avoir instauré le catastrophique "regroupement familial", se rend compte de son énorme erreur et souhaite revenir dessus. "Or, cette décision, écrit Le Gallou, a été cassée par le Conseil d'Etat, qui a interprété à sa manière la Convention internationale des droits de l'enfant."

Honteux ! Un autre exemple, cher Bois-Renard ? "Aujourd'hui, poursuit Le Gallou, 97% des clandestins ne sont pas expulsés - ils ne sont pas reconduits à la frontière - parce que chaque procédure fait l'objet d'un recours et que les juges trouvent toujours l'élément de procédure qui permet de rendre ce renvoi impossible." Et Le Gallou d'ajouter : "C'est du délire judiciaire !"

J'allais le dire moi-même ! Je continue ? Oui car il faut que nos lecteurs comprennent ce qui ne va pas dans ce pays qui est le nôtre, pourquoi nous sommes dans une telle mélasse !  "Lorsque le préfet du Pas-de-Calais a voulu démanteler une partie de la "jungle de Calais", des associations, évidemment subventionnées, ont contesté cet arrêté. A ce moment on a assisté à cette scène tout-à-fait surréaliste d'un juge administratif se baladant dans la jungle entouré d'une forêt de micros et de caméras, et prenant une décision qui interdisait la destruction de certains "lieux de vie" (des cabanes appelées "mosquées par exemple) ! Là c'est ce juge qui a exercé le pouvoir exécutif !" Délirant, non ?  

Oui !  Mais où est donc passée la célèbre séparation des pouvoirs si chère à Montesquieu ? "De manière générale, indique Le Gallou, ce sont les juges qui exercent le pouvoir législatif puisque toute la législation sur l'immigration est susceptible d'être censurée par le Conseil constitutionnel, qui lui-même interprète à sa manière les décisions de la Cour européenne des droits de l'homme, qui elle-même a sa lecture politiquement correcte de textes extrêmement généraux."

D'où la conclusion de Jean-Yves Le Gallou : "Nous ne sommes plus en démocratie, nous sommes dans une dictature médiatico-judiciaire."Oui, et quand on prend conscience de cela, franchement, on a des sueurs froides, on a peur. Comme dans une dictature, même si, pour l'instant, on ne risque pas encore une balle dans sa peau (par l'Etat j'entends, car en ce qui concerne la délinquance étrangère...) On sent, en lisant ces lignes, que le combat politique est vain, inutile, car tout est joué d'avance... dans cette "démocrassouille" qui ne nous réserve rien de bon, à nous autres Français de souche...

Oui, j'ai conscience que rien ne peut, dans ce pays, arrêter la descente... Toutes les forces au pouvoir (justice, media, politiciens, lobbies...) sont du côté de l'Etranger, de l'anti-France et souhaitent la mort de la France blanche, catholique, éduquée...  On le constate quand on voit comment le Système essaie de placer Macron à l'Elysée en lui préparant une finale contre Marine Le Pen, laquelle Marine, même si elle s'en sort plutôt bien à la télé, ne fait qu'effleurer certains sujets, rapport à sa stratégie de dédiabolisation...

Elle a fait son choix en 2011, elle s'y tient ! Mais qu'est-ce qu'on s'emm. ! Ah, si vous saviez comme je regrette son père, le premier tour de 2002...  Mais que pourrait-il dire aujourd'hui le Jean-Marie sans verser des centaines de milliers d'euros à ces associations à la noix (LDH, Licracra...) qui ne vivent que de la parole des esprits libres !

Pourquoi dites-vous que Marine ne fait qu'effleurer certains sujets ? Parce qu'elle ne veut pas - comme l'écrit Le Gallou (toujours lui !) - "redonner aux parlementaires la possibilité de faire des lois sans être censurés par le Conseil constitutionnel !" De plus - et c'est pour moi essentiel - elle ne veut pas censurer les lois liberticides comme la loi Pleven de 1972 ! C'est une grave erreur...

Pourquoi abroger cette loi ? Mais tout simplement - je l'ai déjà dit cent fois - pour qu'on puisse de nouveau débattre dans ce pays de tous les sujets possibles et imaginables  ! Car aujourd'hui, c'est chose impossible sans prendre le risque d'être attaqué en justice, ce qui est arrivé, entre autres, à Jean-Marie Le Pen (cent fois !) et à Henry de Lesquen récemment, mais aussi à des personnalités moins droitières comme Zemmour et Ménard. Je pars du principe qu'aucune opinion ne doit être un délit. Aucune ! (Hormis l'injure publique et la diffamation, of course). Moi-même je ne vous cache pas que si j'abandonne un jour la politique active, ce sera exclusivement à cause de ces maudites lois scélérates qui interdisent de s'exprimer librement. C'est intolérable ! Car quand on dit certaines choses, qui étaient anodines il y a quelques années et qui le sont encore dans certains pays, quand on dit certaines choses et qu'on n'a pas les moyens de payer les amendes que l'Etat impose, que fait-on ? On va en prison ! Pour avoir dit qu'il y avait trop de... et que les... sont plus souvent... que les..., on peut se retrouver derrière les barreaux ! Non, mais dans quel monde vit-on ? Et à quoi ressemble cette censure ? D'autant qu'on laisse en liberté nombre de voyous ayant violé, tabassé, estropié...

Et Marine Le Pen ne souhaite pas la fin de ces lois ? Non, car le débat d'idées ne l'intéresse pas. Elle ne lit rien, ne fait jamais référence à tel grand auteur, tel grand penseur français. La vie intellectuelle la laisse tout-à-fait indifférente. Contrairement à son père - et à sa nièce aussi. Elle, Marion la vraie (car Marine s'appelle aussi Marion), elle lit, se cultive, travaille. Mais la tantine, elle, se contente des petites fiches techniques d'un Philippot qui n'a aucune culture littéraire. Lui son truc à Floflo, ce sont les "fiches éco". C'est bien, c'est nécessaire, nous sommes d'accord ; mais cela ne fait pas un homme d'Etat français ! C'est du reste pour cela que mon éviction du FN en 2015 ne m'a pas déçu outre mesure car je ne peux évoluer dans un parti qui n'affiche aucune préférence littéraire, aucun "auteur fétiche", aucun "penseur vedette". Qui se fout comme de l'an 40 des disciplines intellectuelles, en clair.  

Pour en revenir à la Loi Pleven, loi votée par le Parlement, les juges ne font que l'appliquer... "Sauf que la loi pénale, explique Le Gallou, dans toute la tradition juridique française, est d'interprétation stricte, alors que la loi Pleven est d'application extensive pour ce qui est politiquement incorrect, et de non-application pour ce qui est politiquement correct."

Expliquez-moi tout cela avec un exemple, s'il vous plaît. Fort bien, je vais prendre celui que cite Le Gallou et qui m'avait choqué en son temps. "Quand Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déclare, comme elle l'a fait en 2015 : "On a une télévision d'hommes blancs de plus de 50 ans, et ça, il va falloir que cela change", c'est un délit (d'incitation à la discrimination raciale et sexuelle) si l'on applique la loi Pleven, mais là, elle n'est pas appliquée."

Je comprends... "La lecture dominante des textes est toujours la lecture politiquement correcte, poursuit Le Gallou. Elle est donc une lecture militante. C'est vrai pour la liberté d'émettre une opinion comme c'est vrai pour la liberté d'installation des migrants." Quant aux décisions concernant le Conseil constitutionnel...

J'allais vous en parler... Eh bien, Le Gallou pense qu'"il faut revenir à la constitution d'origine de la Vème" : le Conseil doit se contenter de "vérifier la conformité des lois aux articles de la constitution, qui sont précis, et non pas en interprétant à leur sauce des textes beaucoup plus généreux."

En gros, en revenir à ce que voulait De Gaulle. Exactement !  

Quand a eu lieu le changement, Le Gallou en parle-t-il ? Oui. En 1971, quand "le Conseil constitutionnel [présidé par Gaston Palewiski pourtant gaulliste de stricte obédience] a décidé d'étendre sa compétence en appréciant les lois au regard de textes généraux qu'il interprète à sa manière : préambule de 1946 d'abord, puis déclaration des droits de l'homme de 1789, et enfin, conventions internationales sur les droits de l'enfant, les droits des réfugiés, etc., la convention européenne des droits de l'homme et j'en passe."

Pour être complet, sachez que Palewski a "introduit le germe de la destruction de la Constitution du général de Gaulle" uniquement pour em. Pompidou, qu'il n'aimait pas... "Petit motif, immenses conséquences", écrit Le Gallou que nous allons désormais quitter en le remerciant de nous avoir ouvert les yeux de cette manière.

En clair, à vous entendre, mieux vaut entretenir sa carcasse, faire du tir sportif, cultiver un jardin et apprendre un art martial... Ce serait plus utile que de s'engager en politique. Voire même d'en parler en famille ou entre amis en prenant le risque de s'enguirlander... à vie, parfois. Joker.

Tout cela n'est pas bien réjouissant... Non, les réjouissances sont passées, maintenant il faut payer... les erreurs et l'irresponsabilité de nos gouvernants cosmopolites et de nos aînés... Les "Trente glorieuses" ont enrichi le pays, certes, et permis qu'on aille chez le dentiste en sifflant mais elles ont aussi fait de nous des consommateurs incultes et incapables de prendre la moindre décision courageuse allant dans le sens du respect de notre pays, de nos traditions, de la vie, etc.

Bon, et maintenant si nous parlions d'un autre sujet tout aussi angoissant que celui qu'on vient de traiter, l'islamisation du pays, avec le dernier ouvrage de Villiers, "Les cloches sonneront-elles encore demain ?". Entièrement d'accord car il s'agit d'un ouvrage tout-à-fait remarquable, et que j'ai achevé ces jours-ci...

Remarquable est le mot mais je ne vous cache pas qu'il m'a quelque peu déprimé car je ne vois vraiment pas comment nous allons pouvoir relever le défi qu'il nous propose à la fin de son ouvrage : "La France doit rester la France. Elle n'a pas vocation à devenir la fille aînée de l'islam." Je vous propose d'en parler demain ou après-demain, et de laisser présentement nos lecteurs digérer les propos que nous avons échangés concernant "la dictature médiatico-judiciaire", pour qu'ils comprennent parfaitement de quoi il s'agit...

Demande acceptée et... merci de vos explications concernant cette dictature. Merci surtout à Jean-Yves Le Gallou d'abord et à l'hebdomadaire Minute que les cadors du nouveau FN prennent pour un "torchon", alors qu'il a toujours été très honnête avec eux en ayant le courage de pointer du doigt tout ce qui, dans le nouveau FN, est susceptible de faire fuir l'électeur de droite...

A plus tard, JCG. Oui, Bois-Renard. Et bon samedi de farniente à vous !