CM du lundi 19 décembre 2016 (I) : Oui à la nouvelle organisation du temps de travail...

En attendant de rédiger le compte-rendu du dernier conseil municipal (a priori le 23 décembre), je vous offre dans leur intégralité les propos tenus ce soir par le conseiller Gruau concernant la nouvelle organisation du temps de travail pour les territoriaux. Cette intervention s'est déroulée en présence d'une foule qui, manifestement, ne s'intéresse qu'à ses petits problèmes d'intendance quand des millions de Français sont sans travail, au bord du gouffre. Certains ont même osé sourire quand le drame du suicide a été évoqué ! Le compte-rendu de Force Ouvrière est évidemment mensonger car il n'y a jamais eu, de la part de Jean-Christophe Gruau, la moindre critique concernant les fonctionnaires. S'il avait souhaité le faire, il l'aurait fait car, ayant passé treize ans à la Mairie de Laval, il peut, sur simple demande, narrer quelques faits qui ne sont pas à la gloire de ceux qui, aujourd'hui, jouent aux miséreux. Un jour, peut-être... En attendant, voilà sa déclaration intégrale, qui a précédé la description du match Public/Privé contenu dans le dernier numéro d'un hebdomadaire du centre-droit, Valeurs Actuelles, qui présente cette semaine un dossier relatif aux innombrables privilèges des fonctionnaires dans notre Douce France... C'est clair, nous sommes en 1788...

" Je n'avais pas, monsieur le maire, l'intention d'en remettre une louche ce soir sur le sujet mais le compte rendu (épisode 36) que le syndicat FO a fait sur son blog de mon intervention la semaine dernière m'y oblige car je trouve un peu fort de café d'écrire que si "le représentant de l'extrême droite" n'a pas, lui, "boudé son plaisir" c'est qu'il aimerait "casser du fonctionnaire".

Je répète que si je ne trouve rien à dire à cette réorganisation permettant de respecter les 1607 heures annuelles de travail, ce n'est pas au nom de "l'extrême-droite" - qui n'a rien à voir dans l'affaire - mais au nom de tous ceux qui ont réellement des problèmes de travail et qui, pour différentes raisons, les supportent en silence jusqu'à ce qu'un jour, au moyen d'une corde ou d'une carabine, ils décident de disparaître des statistiques de Pôle Emploi.

D'ailleurs il me vient une question : dans la semaine qui vient de s'écouler, combien de Français se sont-ils suicidés à cause de l'absence de travail ? S'ils avaient eu un boulot à vie et qui sait un syndicat pour les défendre et faire le buzz autour de leurs cas, auraient-ils seulement eu l'idée de le faire ?

Il est vraiment dommage, j'insiste, que vous ne connaissiez point le chômage chers camarades pendant deux ou trois ans au moins car ainsi vous seriez les premiers à juger - sévèrement j'espère - votre comportement qui ressemble à celui d'un enfant gâté.

Oui, c'est vraiment dommage car c'est le fond du problème camarades : si nous vivions dans une société d'opulence, celle des années 60 par exemple, les changements qui vous affectent pourraient passer pour ennuyeux car tout le monde serait mieux lotis que vous mais nous sommes en 2016 où la vie est difficile, invivable même pour de nombreuses catégories de personnes qui n'ont pas comme vous, je le répète, je le répète même si je sais que les media refusent de reprendre mes propos sur le sujet, un emploi garanti à vie.

Un emploi qui, certes, vous obligera à compter de septembre 2017 à travailler un peu plus mais un emploi, un emploi qui vous permettra de conserver vos vacances, toutes vos vacances, puisque la Ville vous autorise à traiter les jours d'ARTT "comme des jours de congés s'agissant de la possibilité de les poser sur le compte épargne temps"

Un emploi garanti à vie donc avec salaire, bien sûr, treizième mois, régime indemnitaire, allocations mensuelles pour les enfants mineurs au sein du foyer, etc. Pas de quoi se prendre pour un "damné de la terre", n'en déplaise à MM. Guillot le Coco et Boyer le Bobo qui, lors de chaque "conflit social", accomplissent leur répugnant travail de récupérateur politicien...

Mais j'ai beau penser cela - comme, du reste, une immense partie de la population lavalloise qui n'ose pas vous le dire en face - je ne mérite aucunement l'accusation que FO me lance dans son épisode 36 de vouloir "casser du fonctionnaire". Car sincèrement pourquoi me livrerais-je à ce genre de "casse" alors que je n'ai jamais remis en cause la nécessité des services publics  ! alors que les Lavallois, tous les Lavallois, ont besoin de vous ; que, dans l'ensemble, le travail que vous fournissez, tant pour vider les poubelles que pour illuminer le Pont-Neuf au moment de Noël, tant pour préparer les repas de nos petits écoliers que dessiner des jardins publics, etc. que toutes vos tâches sont appréciées des Lavallois.

Voilà ce que je tenais à vous dire, camarades, pour, je l'espère clore ce débat que les gens dans la précarité trouvent un tantinet scandaleux (pour rester poli).

Il me reste désormais à vous souhaiter d'excellentes fêtes de Noël et à demander aux catholiques présents autour de cette table de prier pour que vous puissiez être capables de faire la différence entre les vrais drames de la vie et les petits désagréments d'une carrière bénie par le Système...."

Voilà, vous savez tout... A bientôt !