CC du 21 décembre : le cumul des mandats de Samia, les voitures de fonction...

JC Gruau vous avez participé, le 21 décembre, au dernier conseil communautaire de l’année 2015, qui s’est achevé autour de 21 h 30. Cette fois, le « gros morceau » c’était le budget 2016. Oui, mais nous avions déjà eu l’occasion d’en débattre, si j’ose dire, lors du DOB présenté le 23 novembre dernier. J’ai donc de nouveau signalé ma déception de ne pas avoir vu les impôts baisser d’un iota. Cela était possible mais à condition de serrer davantage la vis de tous les services, d’abandonner certaines dépenses (celles liées au contrat de ville, notamment, inutiles voire contre-productives car elles créent des assistés qui détestent notre pays), de baisser les émoluments des élus au lieu de les augmenter... Dans le contexte actuel, c’eût été, pour les futurs chefs d’entreprise de l’Agglo, un signe encourageant…

Vous avez dit que les jeunes d’aujourd’hui préféraient choisir le confort d’une vie de fonctionnaire dans une collectivité comme Laval Agglo, par exemple, où le secrétaire général coûte très cher aux contribuables : 133 475 € par an ! Je peux comprendre qu’on refuse aujourd’hui de se lancer dans une activité privée car les ennuis liés à ce choix sont innombrables, ainsi que les taxes et impôts ! Faut vraiment avoir un cœur d’or, un amour immodéré pour son prochain ! De plus, vous êtes constamment dans le collimateur de tous ceux qui nous gouvernent si lamentablement, si dramatiquement, si pitoyablement  : en organisant, via, entre autres, le refus du passé, les arrivées massives d’immigrés à la culture étrangère à la nôtre, la fin de la France ! En clair, de plus en plus d’inactifs professionnels, gradés ou non, « profitent » de quelques actifs, lesquels préfèrent continuer à payer plutôt que de faire la grève des impôts…

La France compte encore un grand nombre de vaches à lait… « Pourvou que ça doure », aurait dit la maman de Napoléon…

Il y a quand même eu un progrès concernant les voitures de fonction réservées aux trois plus gros salaires de la collectivité. Oui et j’ai tenu à le signaler. Désormais, quand l’une des trois « huiles » de Laval Agglomération utilisera « sa » voiture de fonction pour un trajet privé, elle paiera l’essence ainsi que son ticket d’autoroute si elle quitte le département.

On progresse. Bravo ! C’est exactement ce que j’ai dit au Président Zocchetto, avant d’ajouter une petite remarque...

Laquelle ? Je lui ai demandé pourquoi, dans ce combat hautement justifié contre les privilèges injustifiés, il n’est pas allé au bout de sa logique en remplaçant carrément la « voiture de fonction » par une « voiture de service » ! Car qui dit « voiture de fonction » dit « avantages injustifiés » ; jaloux de nature, les citoyens-contribuables diront que les cadors de Laval Agglo ne décompteront jamais les kilomètres effectués hors service les samedis ou dimanches pour emmener belle-maman chez le coiffeur ou aller chercher fifille chez son nouveau copain... En clair, si le président Zocchetto leur avait accordé des voitures de service avec obligation de noter chaque kilomètre parcouru en dehors du travail, aucune contestation n’aurait été possible… Et j'eusse été totalement satisfait...

Ensuite vous avez contesté une dépense de 8 300 euros concernant un « outil numérique de valorisation des parcours» destiné à aider les chômeurs qui ne peuvent plus sortir de leur situation… Oui, j’ai trouvé que cet « outil » était à la fois bidon – inutile - et humiliant. Connaissant très bien Pôle Emploi, mon sang n’a fait qu’un tour !

Que propose cet outil ? Trois choses, que je ne résiste pas au plaisir de vous citer : « 1. Consigner, expliciter et capitaliser les éléments de parcours tout au long de la vie professionnelle : connaissances, compétences, diplômes, réalisations diverses, retours d’expériences… 2. Penser, construire et organiser son projet professionnel : métiers ciblés, moyens pour y parvenir, perspectives, plans d’actions… 3 Elaborer, formaliser et actualiser des outils de recherche d’emploi immédiatement disponibles : CV, courriers de candidatures, réseaux professionnels…

Quel baratin ! En fait, des petits malins de la communication ont eu l’idée de regrouper dans un document tous les échecs, tous les ratages, tous les mauvais souvenirs du demandeur d’emploi, d’en faire une sorte de « paquet cadeau » qu’il va pouvoir trimbaler avec lui tout au long de sa vie qui s'apparente, chrétien ou non, à un chemin de croix !

C’est se moquer du monde, des chômeurs ! C’est ce que j’ai dit à Samia Soultani, en ajoutant qu’elle prouvait ainsi sa méconnaissance de la recherche d’emploi dans la société d’aujourd’hui… Je ne me souviens plus exactement des termes que j’ai employés (j'improvise de plus en plus), seulement de l’image qui m’est venue spontanément à l’esprit (et que j’ai déjà eu l’occasion d’évoquer dans cette enceinte concernant je ne sais plus quelle mesure de « replâtrage ») : "peinture sur merde égale propreté" !

Et que vous a répondu Madame Soultani ? Qu’elle aussi avait connu le chômage ! C’est, toute proportion gardée, comme si un type qui souffre d’une gastro venait expliquer la souffrance à un cancéreux en phase terminale… Madame Soultani est fonctionnaire, dispose d'un emploi à vie et, à ce titre, ne devrait même pas évoquer ce genre de problème. Par simple décence.

Fonctionnaire (professeur à l’IUT de Laval) et… détentrice de trois mandats a priori importants : première adjointe, vice-présidente de Laval Agglo et vice-présidente du Conseil régional… D’où votre dernière question : "Suite à votre brillante élection au Conseil régional, envisagez-vous, Madame,  de démissionner d’un de vos mandats ? Oui, entendre les politiques archi-pris, archi-planqués, courant d’un rendez-vous à un autre avec ou sans une paire de ciseaux pour couper un ruban bleu-blanc-rouge, entendre ces gens-là évoquer la recherche d’emploi avec des trémolos dans la voix m’agace au plus haut point ! Qu’ils commencent par faire des travaux pratiques ! Qu’ils ne prennent pas tout pour eux ! Car, dans le cas de Mme Soultani, de deux choses l’une : ou c'est une « superwoman » capable de travailler pour quatre ou les fonctions qu’elle occupe sont peu astreignantes et, dans ce cas, il faut d’urgence revoir ses rémunérations…

Et que vous a-t-elle répondu ? Elle, rien. C’est Papa Zoc qui a pris la parole !!!!

Hein quoi, elle n’est pas capable de répondre à ce genre de question ? A croire que non ! Ce qui est assez sidérant. Il a dit qu’elle avait été élue démocratiquement, que c’était pour elle comme pour les autres… Le pipeau habituel. En tout cas, ma question a été reprise – une première - par Radio Mayenne (si si, au flash de 8 heures le lendemain, j’ai failli en avoir une crise cardiaque n’étant jamais cité sur cette radio de bobos !) et aussi par le Courrier de La Mayenne. Mais rien dans le Ouest-France du lendemain...

Encore un coup du communiste Emeriau ! Non, comme son seigneur et maître Guillot, il était aux abonnés absents le soir du conseil...

Ils avaient dû se concerter… C’est tout-à-fait possible. Le journaliste de service ce soir-là était Mikaël Pichard, qui s’est contenté de citer, pour l'opposition de la gauche-bobo, les propos de M. Boyer concernant le budget. Je n’ai pas eu droit à la moindre ligne… Mais il est vrai que le fait de demander que les impôts baissent n’intéresse pas ce genre de journaliste...

Ce n’est pas une critique de gauche… Non. Mais je n’ai rien eu non plus dans Ouest-France concernant la demande que j’ai faite à Samia Soultani relative à son trop plein d’activités politiques rémunérées… Silence total.

C’est franchement dommage ! Bien sûr ! Car ma demande permet de toucher du doigt l’un des principaux problèmes de la vie politique française : l’importance de l’argent… Cela permet aussi de dire que les politiques ont un double discours : celui qu’ils tiennent dans l’opposition et l’autre qu'ils adoptent d'emblée quand ils se trouvent dans la majorité.

Pourquoi dites-vous cela ? Parce que dans l’opposition, Madame Soultani était toujours la première à critiquer le cumul des mandats pratiqué par MM. Garot et Boyer. Mais maintenant que l’argent tombe dans sa caisse tous les mois, elle ne critique plus rien ! Tout va pour le mieux dans le meilleur des systèmes possibles ! Ce qui me permet de penser que les politiques ne valent plus rien dès qu’ils ont atteint une certaine rémunération mensuelle...

Vous devriez dire : une rémunération certaine. Vous avez raison. Madame Soultani est devenue une professionnelle de la politique qui gagne maintenant énormément d’argent pour, somme toute, peu de travail réellement utile à la collectivité. Des réunions, oui. Des photos dans la presse, oui. Du blabla en veux-tu en-voilà sur les "valeurs républicaines" toutes favorables à l'islam mais toutes défavorables au catholicisme. Mais quoi de réellement utile ? Quoi qui puisse mériter autant d'argent tous les mois ? Que dalle ! Cela dit, je m’empresse de dire qu’elle n’est pas la seule dans ce cas et que je ne lui en veux pas personnellement. C’est humain. Elle en veut toujours plus. D'autant qu'elle ne se présentera sans doute pas aux législatives alors il faut bien compenser... C’est le Système qui permet ce genre d’abus, c’est le Système qu’il faut changer…

Mais on ne le changera pas ! Non, on ne le changera pas car ceux qui pourraient le changer sont ceux qui en jouissent, qui en profitent ! Il faudrait être complètement fou pour abandonner des avantages pareils !, surtout dans une période comme la nôtre, terriblement difficile. Avec autant de foyers endettés, de chômeurs de longue durée, de personnes baignant 365 jours par an dans la grande mer de la précarité… Les politiciens iront jusqu'au bout de ce que les contribuables pourront supporter. Mais cela pétera un jour ou l'autre, le chaos adviendra, c'est certain.

Vous n’en avez pas marre de critiquer l'équipe au pouvoir sans jamais être entendu ? Non. J’ai été élu pour cela et je tiendrai mon rôle d’opposant jusqu’à ce qu’on m’interdise de le tenir.

Vous croyez que la chose est possible ? Qui sait ? Notre liberté d’expression se réduit année après année. Au nom de la "défense des valeurs républicaines", bien sûr ! [rires] Regardez ce que l’on peut dire aujourd’hui concernant les juifs, les musulmans, les francs-maçons… Un jour viendra peut-être où il sera interdit de critiquer les politiciens qui nous envoient tout droit dans le mur… Je pense donc qu’un jour, oui, on m’interdira peut-être de dire certaines choses.

En attendant : Bonne année 2016 ! [rires] C’est l’expression qui va s’échanger dans deux jours. Mais… chacun sait qu’il faudra une bonne dose d’alcool pour la prononcer sérieusement…

Car 2016 promet d’être encore pire que 2015 ? Je le pense. Mais... n’anticipons pas et profitons du moment présent, enfin du futur réveillon. Pour ceux qui, bien sûr, en feront un.