CC du 23 novembre (I) : Le Pdt Zocchetto censure le conseiller JC Gruau

JC Gruau, lors du conseil communautaire du 23 novembre, le président Zocchetto vous a censuré d’une manière tout-à-fait injuste, scandaleuse et, avouons-le, dangereuse pour l’expression de la démocratie. Effectivement, alors que je donnais mon point de vue concernant le « rapport 2015 sur la situation interne et territoriale en matière de Développement durable » - un document de vingt pages expédié en moins de deux minutes chrono par le vice-président Bruno Maurin !, le président de Laval Agglo, après avoir manifesté plusieurs fois des signes d’impatience depuis le début de mon intervention, m’a coupé le micro…

Ce qui porte à trois le nombre de censures vous concernant… Oui, c’était en effet la troisième fois que François Zocchetto s’adonnait à ce genre de procédé à mon égard, procédé qui démontre qu’il a un problème – un gros problème - avec la liberté d’expression. Je vous rappelle qu’il a pondu pour le conseil municipal, et en accord avec Monsieur Boyer, un règlement intérieur tout-à-fait restrictif puisque nous ne pouvons plus aborder – comme c’était le cas jadis (Pinçon) et naguère (d’Aubert)  – des sujets d’actualité locale en début de conseil. Ce genre de discussion, pour agaçante qu’elle soit pour l’équipe municipale au pouvoir, avait l’avantage d’offrir une sorte de respiration à la démocratie locale : un sujet était dans l’air et les élus en parlaient…

En tout cas, lundi dernier, François Zocchetto a de nouveau démontré que, sous ses airs de premier communiant toujours prêt à brandir haut et fort les « valeurs républicaines », il n’avait rien d’un démocrate. C’est ce que je découvre depuis que je suis élu…

Vous découvrez aussi que sa foi religieuse n’est qu’une sorte de façade pour attirer dans les urnes les votes des catholiques… Je n’irai pas jusque-là mais force est de reconnaître que son obstination à refuser d’installer une crèche municipale dans le centre-ville est inquiétante car, à ma connaissance, le maire de Laval est un catholique pratiquant. Elle est inquiétante car il y a urgence à afficher clairement nos racines chrétiennes à la face de tous les étrangers ou « Français de papier » qui, progressivement, jour après jour, sont en train de transformer la « fille aînée de l’Eglise » en future république islamique. De plus, après les attentats, cette crèche s’imposait. Les gens sont très inquiets, les enfants surtout. Mais M. Zocchetto, comme l’autre François (Baroin),  préfère suivre la "laïcité 3 points", la laïcité de ces francs-maçons qui, pour gagner toujours plus de pognon, recevoir toujours plus de breloques, monter toujours plus haut dans la hiérarchie sociale, ont décidé de tuer la France chrétienne…

Revenons à nos moutons, enfin… à ce dernier conseil où vous fûtes censuré et au rapport traité par-dessus la cuisse par Monsieur Maurin. J’ai entendu Monsieur Gouril dénoncer cette manière d’occulter le débat. Oui, l’élu écolo avait fait remarquer, juste avant que je ne demande la parole, qu’un tel sujet méritait un débat digne de ce nom. Il avait d’ailleurs préparé « quelques notes éparses », si mes souvenirs sont bons. Mais, évidemment, en bon gaucho-bobo-écolo qui se respecte, il n’a pas levé le petit doigt pour crier au scandale quand le président Zocchetto m’a censuré sans raison valable.

Il est vrai que Gourvil ne risque pas de se voir couper la chique au conseil car c’est l’un membres du Système, de la Caste au Pouvoir, de cet Empire du Bien qui veut toujours plus de mondialisme, toujours plus de réglementations, toujours plus de métissage, toujours plus d’infantilisation auprès des citoyens en matière de tri des déchets... Bien sûr ! Et c’est pourquoi je n’ai aucunement été surpris – et encore moins déçu - par son absence de réaction. Je n’attends rien d’un personnage aussi formaté que lui. D’ailleurs, aux conseils, que ce soit celui de la Ville ou de l’Agglo, je n’attends rien de personne - et surtout pas des deux cathos que je connais, deux cathos pratiquants qui ne sont même pas capables de réclamer l’installation d’une crèche municipale dans le centre-ville après les attentats que la France a connus !

Vous pensez à Sophie Lefort et à Pascal Huon, j'imagine. On ne peut rien vous cacher ! J’ai honte pour eux. Surtout pour l’une… C’était bien la peine de militer tant d'années du côté de chez Villiers pour se coucher ainsi une fois élue et faire fi de ses positions les plus personnelles, intimes. Une crèche quand même, ce n'est pas la mort, non ? Enfin, pas encore... Ah, la vie politique offre de nombreuses désillusions sur les êtres humains ! 

Revenons à la censure de lundi. Votre intervention, vous l’aviez préparée ? Bien sûr ! Comme toutes mes interventions écrites du reste ! Car je prends très au sérieux les idées que je défends en tant que conseiller même si je sais pertinemment – et depuis le départ - que mes propos ne feront pas avancer le schmilblick d’un millimètre puisque, vous vous en êtes aperçu cher Bois-Renard, tout est joué d’avance ! Malgré cela, je reste fidèle à ces idées quitte à prendre le risque d’offrir de moi l’image d’un agité (que je ne suis pas dans le privé) auprès des représentants des différentes communes les plus proches de Laval. Qu’il me soit permis de rappeler que, ne touchant aucun kopeck de Laval Agglo, je n’ai pas à me gêner de dire ce que je pense sur nombre de sujets plus ou moins liés aux délibérations…

Je pense que tout le monde a compris. J’espère !

Rassurez-vous, vous n’êtes pas un élu comme les autres. Mais le ton, parfois, que vous employez vous dessert… Que voulez-vous, chacun son style et le mien flirte en permanence depuis cinquante ans avec un goût fortement prononcé pour le théâtre. N’oubliez pas qu’à la base, si j’avais réussi à faire jouer ma première pièce, « Appelle-moi Papa », par des professionnels parisiens, si j’avais pu être libéré financièrement de certaines inquiétudes, je n’aurais sans doute jamais vécu à Laval ni fait de politique locale ! La vie m’a conduit à choisir une vie familiale et provinciale, comme mes ancêtres, avec ses bons et ses mauvais côtés (d’autant plus prononcés quand on est littéraire). Mais le goût pour la tirade, « la grande scène du 2 de l’acte 3 », le trait d’esprit, la citation, la riposte cinglante… font toujours partie de ma façon de m’exprimer. Chez moi ou au conseil, j’essaye de rester le même bien que je sois infiniment plus libre à la maison… Demandez à ceux qui y sont venus un jour, ne serait-ce qu’une minute… C’est vraiment la maison de la liberté de ton et d’opinion ! Heureusement qu'on ne nous y espionne pas avec un détecteur de politiquement correct conçu par je ne sais quelle Taubira ou Belkacem !  

Il est vrai que votre style permet à certains conseillers de ne pas somnoler du début à la fin de la séance en attendant que le temps passe… Il ne vous a pas échappé que ces conseils étaient d’autant plus sinistres que notre Président anti-crèche François Zocchetto n’a rien d’un comique troupier ! Richefou, à la limite, pourrait davantage détendre l’atmosphère avec des pointes d’humour et des saillies mais c’est devenu un personnage de la Ve République, un « Monsieur », une figure départementale qui n’osera pas sortir des discours convenus… On sent qu’il a envie de se lâcher parfois, mais… la respectabilité prime ! Pourtant, quand on y pense, le conseil départemental, dans le domaine du débat d’idées, c’est le néant absolu, le vide sidéral.  

La preuve : Garot a voulu y refaire son nid dernièrement ! Plus sérieusement, pouvez-vous revenir, pour nos nombreux lecteurs, sur votre intervention qui a été interrompue. Bien volontiers ! J’ai d’abord commencé par citer le rapport qui fut commenté lors du dernier conseil municipal (du lundi précédent), rapport qui, lui aussi, accordait une large place à la peur que doit impérativement susciter auprès des honnêtes gens le réchauffement climatique d’origine humaine…

C’est vrai qu’on ne parle que de ça ! Et comment ! Qu’il y ait des terroristes à se balader chez nous avec une liberté totale, ai-je lancé, des interdits religieux qui se mettent en place et qui n’ont rien à voir avec notre culture ancestrale, que la situation soit explosive à Calais ou dans d’autres villes de France, qu’il y ait plus de cinq millions de chômeurs dans ce pays et presqu’autant de sujets de mécontentement, peu importe : la grande frousse, la grande trouille c’est le réchauffement climatique d’origine humaine - et quiconque vient à le mettre en cause, pan ! Licenciement (je pense au journaliste de France Télévision, Philippe Verdier), en attendant, j’imagine, une loi communiste du type Gayssot, qui permettra aux lobbies mondialistes de continuer à faire du business sans qu’aucun opposant ne puisse venir le contrarier sans le payer de sa mort sociale… Et que dire, ai-je poursuivi, de la rééducation proposée aux citoyens en général et, nous en avons eu la preuve la semaine dernière, aux agents de la Ville de Laval en particulier ! Qu’en dire sinon que c’est une marche forcée vers toujours plus d’infantilisation ! Le papier de carambar dans la poubelle marron, pas bien ! Le papier de carambar dans la poubelle jaune, bien ! Se torcher le derrière avec du papier éco-conçu, pas bien ! Se torcher avec du papier recyclé, bien ! Ah, on va les avoir les excités de Daesch avec une population aussi misérablement à genoux devant des règles aussi cucul la pralinette et qui auraient fait hurler de rire nos ancêtres, ceux qui ont, excusez du peu, construit le pays que nous offrons clés et allocations en mains aux envahisseurs que Monsieur Zocchetto et sa clique ont baptisés « migrants » !

Cette entrée en matière achevée, je crois me souvenir que vous avez cité les désaccords qui vous sont venus spontanément à l’esprit rien qu’en lisant les quatre premières - je cite le rapport -  « finalités pour les projets territoriaux de développement durable et les agendas 21 locaux… » Exactement !

On vous écoute, quel est le premier ? Je ne suis aucunement convaincu par cette histoire de réchauffement climatique d’origine humaine que la première finalité propose de combattre. En gros, comme je l’ai déjà dit la semaine précédente, je pense qu’il s’agit d’un bobard, un de plus, destiné à faire avancer le mondialisme… Quand on vire un journaliste uniquement parce qu’il est sceptique sur un thème, vous me permettrez de croire qu’il y anguille sous roche…

Evidemment ! C’est pourquoi, j’aurais préféré que Laval Agglo transformât le titre de la première finalité, « la lutte contre le changement climatique », par « la lutte contre le changement de peuple », notion qui me semble beaucoup plus juste pour aborder le seul développement durable qui vaille, à savoir celui du peuple mayennais. Un homme du coin, une femme du cru, et hop, « crac crac », c’est ainsi que ça fonctionne le développement durable ! Et depuis Mathusalem, enfin, depuis qu’Adam et Eve ont eu la bonne idée de mieux se connaître… Ce qui doit être durable, ce sont nos traditions, nos coutumes, nos affinités, notre histoire commune, notre façon de manger, de nous habiller, de boire du pinard…

On ne peut pas vous contredire... Allez, deuxième finalité ? Elle est intitulée « Préservation de la biodiversité et protection des milieux et ressources» mais j’eusse préféré que la Ville parlât de la « biodiversité humaine », celle qui nous permet de rester ce que nous sommes et non de devenir obligatoirement des métis à la sauce Obama, là encore à cause du changement de peuple obligatoire ! En gros, comme je l'ai déjà dit la semaine dernière, vivent les blancs !, vivent les noirs !, vivent les jaunes !, et, ai-je ajouté en pensant à certains visages couperosés qui, au choix ou les deux, abusent du grand air ou du fruit de la vigne et du travail des hommes, vivent les rouges !

Continuons, troisième finalité… Son titre ? « Epanouissement de tous les êtres humains »

Comme c’est beau !, on dirait une affiche du front de Gauche ! Oui, c’est aussi ce que j’ai dit avant de conseiller au Président Zocchetto de se lancer dans une carrière de prédicateur à la Jean Arthuis en exploitant ce commandement écrit par l'un de ses plumitifs : « Les êtres humains [au centre des préoccupations relatives au développement durable] ont droit à une vie saine et productive en harmonie avec la nature ». C’est beau, ai-je dit, mais l’essentiel, pour un être humain c’est de vivre dans une société où il peut d'abord - et avant tout - se mouvoir sans se faire insulter ou casser la figure par des bandes de délinquants ou de racailles. Or, le président Zocchetto ne fait absolument pas mention de ce besoin humain dans le paragraphe concerné… Et pourtant, c'est déjà la grande inquiétude de demain… Et - qui sait ?-, l'une des grandes motivations des électeurs de décembre prochain...

Quatrième finalité… Elle concerne "la cohésion sociale et la solidarité entre générations et territoires". Là encore, j’ai vanté la beauté du texte et l’envie de sortir les mouchoirs ainsi qu’un vieux disque de Richard Clayderman ! C’est beau, mais… totalement creux ! Car ce texte n’évoque ni la transmission de l’histoire de notre pays ni la nécessité de sauvegarder, par tous les moyens, la cohésion familiale ! C’est dans les familles qu’on transmet la mémoire et la cohésion d’un peuple, pas ailleurs ! Et pour que ce peuple soit uni, encore faut-il qu’il ait un passé à partager...

Jusqu’à présent, pas de censure du côté du Président ? Non. Seulement des gestes d’impatience. Genre : « Dépêchez-vous de conclure ». J’ai poursuivi en évoquant « les actions, politiques publiques et programmes relatifs à la lutte contre le changement climatique" d’origine humaine. J’ai dit que, même s’il y a naturellement des points qui méritent d’être soutenus, deux au moins sont à éliminer… Et d’attaquer le sujet des éoliennes, que Laval Agglo souhaite implanter à La Chapelle-Anthenaise. A ce sujet, ai-je poursuivi, j’ai enquêté et lu quantité d’articles de gens plus compétents que je ne le suis. J'ai également recensé sur le site d’un petit village vent debout contre une implantation d’éolienne, Saussay-la-Campagne, en Haute-Normandie, pas moins de 28 arguments en béton pour lutter contre leur installation... A ce moment-là, et bien que j'aie promis de ne pas recenser ces 28 points, le Président a voulu m’interrompre une première fois mais j’ai tenu bon et pu poursuivre mes propos…  

Qu’avez-vous dit ? Qu'il me soit permis de critiquer également – et une fois de plus - votre dispositif "Vélitul" aussi coûteux qu’inefficace ! Il est vrai que Laval n’est pas Paris et que le vélo, quand on est chargé, qu’il pleut, qu’on accompagne des enfants, qu’on pèse son quintal, qu’on est pressé, qu’on n’aime pas arriver en nage à un rendez-vous, etc. on n’en veut pas ! Et si on en veut, on prend le sien !

Vrai ! La suite…  Concernant ce que le rapport appelle les « transports doux », certainement en opposition aux « transports violents » qui caractérisent certaines lignes du RER de la banlieue parisienne, j’ai constaté, ai-je dit au Président, que peu de gens actifs – et qui se considèrent comme tels – utilisent les Tul. C’est un phénomène culturel comme, dans un tout autre domaine, la préférence que les joueurs de foot venus d'ailleurs ont pour les femmes blondes ! Eh oui, que voulez-vous, le bus en province c’est pour les jeunes et pour les vieux qui n’ont pas encore ou plus du tout la possibilité de conduire, ce n’est pas pour les "battants" qui ont et auront toujours le sentiment de déchoir socialement en prenant les transports en commun autres que le train et l'avion.  

Tout cela est frappé au coin du bon sens. La suite… Quant au vélo électrique, cela relève de la farce même si, je crois me souvenir, que vous l’avez testé devant la presse locale il y a quelques mois…

Pour l’instant, vous avez toujours la parole… Oui, mais plus pour très longtemps car voici mes derniers mots : "Enfin, je terminerai cette intervention sur deux points qui démontrent une incohérence certaine concernant vos objectifs liés à ce fameux réchauffement climatique. Car, en effet, d'un côté, vous luttez contre ce que vous considérez comme un fléau et de l’autre, vous faites tout pour l’accroître… Prenons les futures arrivées de « migrants » et votre catéchisme pro-immigration. Si vous étiez réellement contre le réchauffement climatique, vous freineriez des quatre fers toutes ces arrivées qui vont rendre la vie de nos cités, de nos village aussi pénibles que celles des grandes villes : cessons de faire venir du monde qui font venir leurs familles et qui réchauffent la planète par leur consommation et, parfois, avouons-le, leur caractère belliqueux…"  J’ai été interrompu un peu avant ou un peu après cette dernière phrase, je ne me souviens plus… Le micro a été coupé et la parole a été donnée à Monsieur Maurin qui a répondu à Monsieur Gourvil...

Evidemment, vous avez râlé en criant au scandale ! Bien sûr ! Quel élu consciencieux, ayant passé autant de temps à lire ce très copieux rapport pour le comprendre et le critiquer ensuite n’aurait-il pas été scandalisé en se voyant subitement censuré. Ce que je vous ai lu jusqu'à présent est-il inintéressant ?  

Non ! Et ce que je vous ai lu est-il rédigé dans une langue qui ne se respecte pas ? Nenni ! J’ai donc indiqué avec force, je l'admets, que je prenais mon travail de conseiller bénévole au sérieux car, petit rappel, je ne touche pas un kopeck de la collectivité.

C’est à ce moment-là que vous avez traité M. Zocchetto de « dictateur » ? Oui. Et que vous avez crié les expressions reprises dans le Ouest-France de mercredi dernier : « Centriste, dictateur ! Liberté bâillonnée ! » ?  Oui, mais j’ai toutefois encore une critique à formuler concernant ce minuscule extrait que Ouest-France a fait paraître.  

Allez-y… Certes, la journaliste a précisé à juste titre que j’avais dit cela « après que le président [m’] a empêché de poursuivre [mon] intervention sur un rapport sur le développement durable », mais elle a aussi cité une de mes phrases en la sortant de son contexte, ce qui la rend ridicule…  

Quelle est cette phrase ? « Je suis contre tout ! »

Elle est fausse ? Non. Mais je l’ai criée juste après que le Président nous a demandé si nous étions « pour ou contre ce rapport » ! Et non juste après la censure ! Ce qui change la donne ! M’ayant en effet vu interrompu dans le commentaire de ce même rapport, j’ai trouvé fort de café qu’il nous demandât maintenant de nous prononcer sur ce rapport ! C’est pourquoi, n’ayant pas l’intention de voter ce rapport (toujours lui !) et n’ayant pas digéré sa façon de me faire taire, je lui ai dit que j’étais contre tous les articles de ce rapport ! Ecrire que je suis « contre tout » est incompréhensible pour les lecteurs de Ouest-France. Ils ont dû penser que le « conseiller municipal d’extrême-droite » tenait des propos pour le moins excessifs voire idiots. J'espère vous avoir démontré qu'il n'en était rien... De plus, je ne suis pas contre tous les points du rapport…

Quel passage de votre intervention a été censuré ? Le dernier. Celui qui insistait sur le fait que le Président évoquât la nécessité de lutter contre le réchauffement climatique à longueur de journée alors que, lors du dernier conseil d’agglomération, il s’est distingué en préconisant un procédé qui va l'accroître : la crémation.  

Ah, vous souhaitiez revenir sur ce fait ? Oui, pour démontrer la nocivité de ce procédé, ou, à tout le moins, le fait qu’en matière d’écologie il n’a aucune leçon à donner à l’inhumation !

Vous en êtes sûr ? Oui, car il suffit d’une courte recherche sur Internet pour apprendre que la crémation dépense énormément de gaz naturel, une énergie fossile non renouvelable (27 litres d’essence pour une durée moyenne d’une heure et demie !), qu’elle libère beaucoup de CO2  (160 kg contre 39 kg pour l’inhumation) et que dire du mercure puisque la crémation en dégage jusqu’à 6 grammes qui est dû essentiellement à la présence de plombages dentaires. Il faudrait pouvoir l’enlever avant la crémation, mais il n’est pas sûr que les familles acceptent…  Mais ces pollutions ne sont pas les seules à constituer un problème pour l'environnement…

Ah bon !, mais vous êtes intarissable sur le sujet ! Normal, j'avais fait en sorte de pouvoir faire mon Gourvil ! [rires] Reprenons... Pendant qu’il est brûlé le corps, qui a été rempli de produits formolés  (pour son nécessaire entretien par les thanatopracteurs), dégage des dioxines ! A cela il convient d’ajouter le recours au bois : en effet même si le corps n’est pas inhumé, il doit tout de même être placé dans un cercueil. "Or, ai-je lu sur un site spécialisé, tous les fabricants de cercueils ne proposent pas des modèles de plus en plus respectueux de la préservation environnementale et du développement durable avec des bois issus de forêts écogérées et dont les essences peuvent être considérées à croissance rapide comme le pin." Beaucoup de cercueils utilisent également des "vernis toxiques responsables de rejets de métaux lourds" dans les sols certes, mais également dans les airs ! Peu proposent en effet des "finitions à l’hydrocire qui ne génèrent aucune pollution". Pour avoir des obsèques plus écologiques, ai-je ajouté, il faudrait que les Français acceptassent d’utiliser des cercueils en cellulose, c’est-à-dire en carton mais à ce jour ces derniers ne semblent pas correspondre, dans notre pays aux racines chrétiennes, aux exigences qualitatives des familles ni à celles, très techniques des crématoriums.

Est-ce tout ? Non, j'ai aussi souligné un autre blocage culturel, si j’ose dire : pour que la crémation soit plus efficace sur le plan écologique il faudrait qu’elle devînt une source d’énergie permettant d’alimenter les réseaux publics ou de chauffer piscines et écoles, or, concernant l’utilisation de ces calories d’outre-tombe, la France est encore frileuse et renâcle à se pencher sur l’impact écologique des cercueils. J’avoue que je me vois mal me baigner dans l’eau de la piscine Saint-Nicolas en la sachant chauffée par le cadavre de ma voisine fût-elle socialiste ! Alors, on va me rétorquer que la crémation évite l’occupation des sols contrairement à l’inhumation, l’occupation et l’entretien sur une longue durée !

J’allais vous le dire !  Et je vous réponds d’avance : Faux ! Car les cendres ne sont pas nécessairement dispersées dans la nature ou dans le jardin du souvenir mais conservées dans un columbarium ou un caveau et alors, l’occupation du sol redevient un facteur négatif !

Cette fois, c’est moi qui vais vous demander de conclure…  J’y arrive : ces choses dites on prend conscience que la crémation est surtout une mode, celle d’une société déchristianisée qui considère qu’il n’y a plus rien après la vie, une vie essentiellement consacrée à la sauvegarde du corps et du compte bancaire. Elle n’est aucunement une mesure écologique et, à ce titre aussi, mérite d’être dénoncée. Voilà pourquoi, Monsieur le Président, je trouve votre rapport bien pompeux et bien peu séduisant.

Eh bien moi, cher JCG, bien que je trouve vos propos tout-à-fait intéressants, je vous demande de marquer une pause et de reprendre notre entretien plus tard. Pour ne pas épuiser nos lecteurs qui n’apprécient pas forcément de rester trop longtemps devant un écran… Demande acceptée. A très bientôt !