Conseil du 10 juillet (1) : Non à une rue Jean Zay !

JC Gruau, le conseil d’hier soir a été animé et, parmi les sujets de discorde qui vous ont opposé à François Zocchetto figure l’attribution du nom de Jean Zay à une plaque de rue lavalloise. Oui, je trouve honteux, scandaleux, idiot, tout ce que vous voulez, de donner le nom de ce personnage controversé à une rue de notre cité. Ce ne sont pas les hommes de qualité supérieure qui manquent, non ?

Qu’avez-vous dit ? Que si le radical-socialiste Jean Zay est aujourd’hui considéré comme un homme admirable par notre Président Normal Premier, l’étude approfondie de sa biographie révèle qu’il n’en est rien et que ce franc-maçon du Grand Orient (loge Etienne Dolet) a d’abord été un déserteur qui a refusé et le combat et la résistance.

Non ? Eh oui, ce monsieur qui est entré récemment au Panthéon ne s’est jamais battu pendant la guerre et, une fois en prison, n’a jamais tenté de s’évader. Quant à sa mort, pour odieuse qu’elle soit (tué par un milicien), elle semblerait être le fruit de conflits internes au sein du parti socialiste de l’époque car le personnage était on ne peut plus controversé. Pour résumer, et comme l’a fort justement écrit dans un article de Boulevard Voltaire Renaud Camus, si Jean Zay « a beaucoup pour se faire pardonner », il a aussi « beaucoup à se faire pardonner » à commencer par le fait qu’il souhaitait – belle prouesse pour un futur ministre ! – se torcher avec le drapeau français. 

Non ? Si. Jean Zay est en effet, l’auteur d’un poème, « Le Drapeau », écrit en 1924, dans lequel il conchie celui pour lequel sont morts des millions de Français ! Il le compare, je cite, à une « saloperie tricolore », à un « ignoble symbole » et à un « torche-cul ».

Qu’avez-vous dit en conclusion à Didier Pillon qui présentait cette délibération ? Qu’en choisissant Jean Zay, alors que la France traverse une crise d’identité très grave – mortelle peut-être – où des centaines de milliers de jeunes haïssent notre drapeau, il commettait une faute très grave… A moins, ai-je terminé, qu’il ne souhaite donner à ces jeunes un encouragement officiel à conspuer notre drapeau. Et ce tout en faisant plaisir à vos amis francs-maçons.

Car, bien sûr pour vous, il s’agit d’une délibération maçonnique… Evidemment ! Ce conseil municipal est garni de francs-maçons. Il y a le lecteur de cette délibération, bien sûr, mais également Bruno Maurin et… tous les autres. J’aurai, je pense, le temps de les dévoiler les uns après les autres… Six ans, c’est long, vous savez…

Que leur reprochez-vous principalement ? De ne penser qu’au pognon, de ne considérer que le pognon, de vouloir un monde où le pognon est roi ! Pour un « franc-mac », il n’y a que ça qui compte, le pognon ! Je les connais bien, vous savez, j’ai eu le temps d’en étudier des dizaines, de les voir fonctionner…

C’est pourquoi ils détestent la religion catholique ? Oui car ils veulent impérativement faire sauter tous les freins que cette religion a, en quelque sorte, installés depuis deux mille ans pour que la cupidité de l’homme soit ralentie autant que faire se peut.

Que souhaiteriez-vous ? Qu’ils affichent clairement la couleur ! Qu’ils maçonnent au grand jour si j’ose dire ! A ce sujet, Maurin, lui, au moins est honnête. Car il m’a dit un jour que je le titillais sur le sujet, qu’il ne cachait pas son appartenance à « la boutique ». Mais il m’a dit aussi – avec un sourire de triomphateur - que je ne faisais pas le poids, que je n’avais aucune chance d’obstacler en aucune manière leur puissance…

Quand avez-vous parlé de « ça » avec lui ? Lors de l’inauguration de Laval Virtual. J’avais profité de cette mondanité organisée quelques jours après les municipales pour lui dire tout le mal que je pensais de son association « Graal » - uniquement créée pour que lui, Bruno Maurin, entrât au conseil municipal afin d’y décrocher deux grosses timbales bien juteuses au conseil municipal et, comme vice-président, au conseil communautaire. Pas mal pour un homme qui n’a pas dû coller deux affiches électorales dans sa vie !

Mais laissons les « frangins » de côté et revenons à cette plaque de rue Jean Zay. On vous a entendu crier, la plaque une fois votée : « C’est ça la droite ? » Vos adversaires vous auraient-ils déçu ? Disons que de voir Pascal Huon, qui passe une grande partie de son temps libre avec un uniforme de l’armée française, et Sophie Lefort, dont le père a été un combattant valeureux, de voir ces deux personnes qui se disent de droite et patriote accepter le nom de Jean Zay m’a peiné. Certes je n’avais déjà pas une grande estime pour leur manière de défendre publiquement les idées qu’ils prétendent chérir en privé. Mais alors là, de les voir accepter une chose pareille ! De ne pas voter contre une telle décision (Sophie Lefort s'est simplement abstenue). Honte à eux ! 

Cela dit, au risque de vous décevoir, cher Bois-Renard, je pense que tout le monde se moque de Jean Zay et de l’Histoire de France, non ? Non. Il y a certes beaucoup de Français qui ne ressentent rien en se tournant vers le passé de leur peuple mais il y en a aussi – et notamment chez les jeunes, identitaires ou non – qui se sentent solidaires des actions et combats menés par les Français d’hier. En tout cas, quand on a été élu pour défendre des idées nationales, quand on estime que la patrie, c’est du sérieux, on n’a pas le droit de laisser passer certaines choses, de baisser la garde. C’est une question d’honneur. Ne comptez pas sur moi pour m’écraser sur ces sujets…

Je n’en doute pas… Ces choses dites, le conseil a aussi évoqué la coûteuse passerelle de la gare, les augmentations des élus, le « plus grand tricotin du monde », la situation de Didier Maignan à la mairie et d’autres menus sujets…

Je sais mais nous en parlerons dans notre prochain entretien, si vous le voulez bien… Vos désirs sont des ordres, cher Bois-Renard…