La prison (Politiquement incorrect)

prisonLe 25 mars 2003, dans sa rubrique qui se veut humoristique Y'a du Jarry dans l’atmosphère, West Planplan m’épingle carrément : ses journalistes ont détesté le dossier que j'ai consacré à la prison de Laval visitée quelques jours auparavant en compagnie de son directeur Bertrand Vidock (enchanté, lui, par cet article qu'il a envoyé à de nombreux collègues de France et de Navarre). Mais lisons West Planplan : En prison : Laval Infos, le bulletin municipal fait rarement dans la nuance.

"Sans doute en panne de sujets sur de récentes réalisations municipales, son rédacteur a eu l'idée de consacrer un "dossier" à la maison d'arrêt de Laval. Résultat : deux pages écrites sur un ton très badin. On apprend ainsi que les détenus peuvent "se faire un petit plaisir le dimanche soir" en "s'offrant une pizza". Que "moyennant pépettes (sic), ils peuvent agrémenter leur séjour en achetant du tabac ou des produits frais". Ou encore que "les goûts des téléphages prisonniers sont très proches de ceux des téléphages en liberté : le foot arrive en tête, le Loft et la Starac font un malheur…" Amusant, n'est-ce pas ?" Et le journaliste de poursuivre : "Tous ceux qui connaissent les conditions déplorables de détention dans les prisons françaises surpeuplées (celle de Laval n'échappe pas à la règle avec un taux d'occupation de l'ordre de 200%), apprécieront le style de Laval Infos." 

Ces lignes irritèrent fortement François de Sénert, qui me fit savoir par Renaud Souriant, son directeur de cabinet, qu'il envisageait sérieusement de faire relire désormais tous mes articles afin d'éviter ce genre de déconvenue. Ulcéré par cette remarque indigne de mon patron, je menace de prendre la porte immédiatement si je ne suis pas suivi dans une affaire pareille... Mon article n'a pas pour ambition de plaire à West Planplan - qui ne défendra Sénert qu'une fois ce dernier couché à Vaufleury entre quatre planches de sapin - mais de décrire la situation telle qu'elle se présente à la maison d'arrêt. Bien sûr tout s'arrangea une fois que le maire eut enfin lu mon article de A à Z, article auquel il ne trouva, une fois de plus, rien à redire...  

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