Des aveugles heureux (Politiquement incorrect)

blasonlavalConcernant les aveugles, le politiquement correct exige qu’on parle de non-voyant ou de mal-voyant (ce qui peut exister, soit dit en passant). Employer le mot aveugle est du plus mauvais goût car jugé par trop humiliant, d’un autre âge. Autre vérité PC : un aveugle est forcément l’homme le plus malheureux de la planète. Il a une langue, des oreilles, des mains et des jambes. Il a aussi souvent une femme et des enfants. Mais on ne saurait envisager sa vie d’aveugle sous un autre angle que celui du malheur absolu….

Dans le numéro de novembre 1997 (22), je suis amené à évoquer les difficultés que rencontrent les aveugles et autres « mal-voyants » pour vivre dans la cité. Pour la forme, je demande à mes deux interlocuteurs si je peux écrire qu’ils sont aveugles. « Et que voulez-vous écrire d’autres ? » me répond le sieur Biraud, que tous les Lavallois ont au moins une fois écouté dans leur vie lors d’une célébration religieuse car il tient les grandes orgues de la basilique d’Avesnières depuis plus de trente ans…

La suite, dans le livre…