L'hommage au père Hamel à Avesnières, la venue de Macron au Théâtre...

Présent à la messe célébrée hier, mercredi 27 juillet, en hommage au prêtre de 86 ans égorgé la veille dans son église de Saint-Etienne-du-Rouvray, je vous ai vu quitter la basilique d'Avesnières dix minutes environ après le commencement...  Exact. Je suis parti après les applaudissements que certains catholiques (100 ? 200 ?) ont réservé au discours du vice-président du Conseil régional du culte musulman des Pays de la Loire, M. Ahmed Dibi, qui se trouve aussi être le président de l'association de l'Amitié Interreligieuse de la Mayenne.

Ces applaudissements vous ont choqué ? Oui. Déjà, en période dite normale, lorsqu'il m'arrive d'assister à des messes où ce type d'effusion est autorisé (voire  exigé par le curé !), je suis agacé  car, comme disait l'autre, "on n'applaudit pas les subordonnés dans la maison du patron" ! Mais là, hier soir, j'ai trouvé maladroit et, je ne vous le cache pas, tout-à-fait déplacé d'entendre un responsable musulman - aussi sympathique et ému soit-il - nous dire - en ce jour et en ce lieu - que "les premières victimes du terrorisme actuel sont musulmanes" !

Il faisait allusion à la première victime de la tuerie de Nice, je crois. J'entends bien - et il a raison sur ce point - mais nous étions réunis hier soir dans une église pour rendre hommage, via une messe, au père Hamel qui, lui, contrairement à ses assassins, n'était pas musulman ! Et il a été égorgé parce qu'il était catholique ! Je le dis avec force : je n'étais pas venu à la messe pour entendre ce genre de propos ! Ni des applaudissements qui n'ont pas à trouver leur place dans la maison du Seigneur. Pour ce genre de cérémonie, la salle polyvalente convient parfaitement !

C'est donc aux prêtres du diocèse que vous en voulez ? Bien sûr ! Car cette intervention de M. Ahmed Dibi n'était pas nécessaire. Dans une église on n'a pas à "vanter" une autre religion que celle de Notre Seigneur Jésus Christ ! Si un catholique avait tué un imam, je prends le pari que la cérémonie d'hommage à la mosquée concernant le disparu aurait eu lieu sans qu'un représentant de l'Eglise ait la possibilité de faire un discours pour "justifier" sa religion et condamner le criminel !  

Je comprends que vous ayez été agacé. Oui, j'ai trouvé cela maladroit dans un tel contexte même si je sais qu'un très grand nombre de musulmans de nationalité française ont été réellement choqués par l'égorgement de ce vieux prêtre de 86 ans. Dieu merci ! nombre de musulmans de France sont des gens estimables et bienveillants ! Mais... une messe est une messe ! Et non un meeting en faveur d'un vivre-ensemble auquel plus grand monde ne croit désormais.

En fait toutes les mauvaises nouvelles que vous avez annoncées arrivent... Oui. Et cela ne me réjouit nullement même si on ressent toujours un petit plaisir à avoir eu raison avant le gros du troupeau... En fait, nous sommes en train de vivre en direct le roman de Houellebecq "Soumission"...  mais avec quelques années d'avance sur le calendrier conçu par le plus célèbre Michel des lettres françaises... Si nous voulons nous en sortir, il faut urgemment commencer par retrouver la fierté de ce que nous sommes, de notre culture, de notre histoire. Mais aussi retrouver le chemin de la religion qui a tant façonné notre pays, laquelle religion n'a rien à voir avec le "bisounoursissme" ambiant... Et, de grâce, rendons à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu... Car les hommes politiques ont le devoir impératif de protéger leur peuple, pas de le laisser égorger par des ennemis de l'intérieur ! Il faut se montrer fort, c'est plus que jamais une nécessité. Maintenant, en sommes-nous capables ? C'est une autre question...

Une messe est une messe, dites-vous. Oui, et je vous en donne la définition que j'ai trouvée dans le Petit Catéchisme à l'usage du Diocèse de Laval publié le 25 décembre 1939, en la fête de Noël ; définition qu'il n'est pas superflu de livrer à certains de mes lecteurs car l'inculture religieuse atteint des sommets depuis Vatican II : "Le sacrifice de la messe est le sacrifice du corps et du sang de Jésus-Christ offert à Dieu sur l'autel, par le ministère des prêtres, pour représenter, renouveler et appliquer le sacrifice de la croix". Ces choses dites, vous comprenez que je ne pouvais pas rester dans l'église d'Avesnières hier soir...

Je le comprends très bien, JC Gruau, merci pour vos explications. Un mot, pour conclure, sur la venue d'Emmanuel Macron au théâtre de Laval lundi après-midi 25 juillet puisque vous y étiez aussi... . Si vous voulez mais... force est de reconnaître que cette venue s'étant déroulée entre la tuerie collective de Nice et l'égorgement du père Hamel, j'avoue l'avoir déjà oubliée ! Mais j'y étais, comme vous le dites, et ai ainsi pu assister au cirque habituel des élus faisant le forcing pour être à côté du "grand homme", sur les photos de la presse locale ou... sur leur portable, via des selfies qu'on peut excuser chez des enfants de dix ans qui rencontrent Rihana ou Céline Dion, mais pas chez des "grandes personnes" qui, de surcroît, disent pis que pendre des socialistes à chaque fois qu'ils reçoivent leur feuille d'imposition !

Dans ce domaine, nombreux sont ceux qui ont considéré que le clown Garot avait encore décroché le pompon du sourire Colgate devant les photographes ! Oui, ses sourires et autres gesticulations pour se mettre en valeur ont beaucoup amusé les gens qui, comme moi, ne sont pas dupes de ce numéro de cirque... Et ce d'autant que M. Macron avait, si j'ai bien compris, été invité par François Zocchetto, à qui il a du reste donné du "cher François" après avoir reçu un "cher Emmanuel", ce qui en dit long sur la connivence qui existe entre les membres de notre classe politique...

Qu'avez-vous pensé de Macron ? Physiquement, c'est un mélange de Boris Vian et de Guillaume Garot. A la tribune, il s'exprime très convenablement, ce qui est la moindre des choses quand on est ministre. Mais il ne dit rien qui mérite d'être noté, commenté, étudié, appris par coeur... Maintenant, il s'agit d'un cosmopolite forcené, d'un partisan du Nouvel Ordre Mondial qui considère l'être humain comme un agent économique. C'est surtout, après avoir travaillé pour Rothschild, le "salarié" de MM. Valls et Hollande, et le collègue de travail de M. Cazeneuve... Cela suffit à le discréditer à mes yeux... Car comment tenir un discours crédible quand on est dans une équipe gouvernementale aussi "minabillissime" ? Comment parler d'avenir avec le minimum d'enthousiasme quand on a ouvert les vannes démographiques de notre pays au monde entier ? Tout cela n'est pas très sérieux. Et tout cela finira mal, surtout...

Bref, vous n'avez pas été séduit ? Aucunement ! Mais je me réjouis que Laval ait décroché un label supplémentaire, la fameuse French Tech, et, surtout, ait rendu hommage en la circonstance à l'homme sans lequel la réalité dite virtuelle n'aurait point trouvé place en Mayenne, François d'Aubert. Maintenant, le pipeau des "startupers", les tirades de l'insignifiante ministresse du numérique lors de la table ronde (quel ennui !), je m'en moque comme de ma première séance de surf sur l'Internet ! Mais vous le savez mieux que personne, cher Bois-Renard : moi, ce n'est pas le virtuel qui m'intéresse, c'est le réel ! Mes origines rurales, sans doute...

Il me reste à vous souhaiter, cher JCG, une bonne fin de journée et de bonnes vacances, si vous en prenez... Merci ! Et sachez que je me permettrai de vous faire signe prochainement, avant une quinzaine de jours, pour évoquer, c'est devenu une tradition, mes lectures d'été. Au cas où ce sujet intéresserait quelques internautes qui préfèrent encore se plonger dans un livre plutôt que de capturer des Pokemons dans les rues de Laval avec leur smartphone...