Un film à voir : " La Journée de la jupe"

journe.jupeIl y a des films à voir pour mieux comprendre les « bienfaits » de la société multiculturelle dans laquelle nous vivons contraints et forcés. La Journée de la jupe de Jean-Paul Lilienfeld  est de ceux-là : il met en scène une prof qui, excédée de n’être jamais écoutée par ses collégiens, s’aperçoit qu’avoir un pistolet en main lui permet d’exercer son métier…

 


Enseigner arme au poing

L’histoire de ce film réellement dérangeant tient en quelques lignes : dans un collège de la banlieue parisienne, une prof de français, Sonia Bergerac (Isabelle Adjani), éprouve les plus grandes peines du monde à essayer de se faire respecter par des élèves qui l’humilient en tant que femme et se moquent de son enseignement comme de l’an 40…

Mais un jour, celui qui nous intéresse justement, ayant ramassé un pistolet tombé du sac d’un de ses élèves les plus crispants, Sonia réussit enfin à faire – arme au poing - ce pour quoi elle travaille, ce pour quoi elle est payée :  enseigner, tout simplement…

Pauvre Sonia Bergerac

Avec un talent qui lui vaudra un César largement mérité, Isabelle Adjani joue merveilleusement Sonia Bergerac ! Et ce de la première à la dernière image de ce film qui, désolé pour les amateurs de fins heureuses, se termine encore plus mal qu’il ne commence…

La journée de la jupe est surtout un film courageux car, faisant fi du politiquement correct si prégnant dans le cinéma français actuel, il ne cache rien de la manière dont certains élèves africains et musulmans se comportent entre eux et, surtout, il montre comment ces "Jeunes" traitent leur professeur « entre les murs » d’un collège réputé laïc…

Il va de soi que les amateurs de beau langage en seront pour leurs frais et ne quitteront point la salle de projection en ayant eu le sentiment d’avoir assisté à une leçon de poésie…

La lâcheté des collègues

Ce film montre aussi – et excellemment - le comportement - peu glorieux - des collègues de Sonia prêts à toutes les bassesses pour plaire aux plus mauvais de leurs élèves qui, en cas de sanction ou d’une simple remarque les accuseraient immanquablement de « racisme »…

On pense au prof qui s’empresse de sortir son Coran de sa serviette, à celui qui parle en verlan et qui, on s’en doute, « kiffe » les musiques arabes. 

Les officiels

Mention spéciale également aux deux policiers qui s’affrontent (dont l’un joué par Denis Podalydès) sous les yeux de Madame le ministre, laquelle n’a qu’une seule obsession :  que cette affaire ne déclenche pas une émeute dans la cité et, partant, une baisse de popularité du Gouvernement…  

Quant au directeur du collège, lui aussi « éblouissant de lâcheté », il faut le voir laisser sous-entendre que Madame Bergerac est « limite raciste » parce qu’elle s’obstine à venir enseigner en jupe !

Islamophobie

Le spectateur a compris le message : aujourd’hui, porter une jupe dans le pays de Sacha Guitry, Georges Feydeau et autre Jean Yanne équivaut, pour certains responsables, à un acte d’« islamophobie » !!! Nous en sommes là.

D’où l’exigence de Sonia Bergerac – qui sait de quoi elle parle mais chut… ne racontons pas tout ! - de souhaiter qu’une « journée de la jupe » soit promulguée tous les ans en hommage à cette façon - ancestrale dans notre « cher et vieux pays » - de se vêtir quand on appartient au beau sexe…

Bref, ce film sonne si juste, met si bien le doigt là où ça fait mal qu’il mérite l’appellation de documentaire… Comme il existe en DVD, il est permis d’espérer qu’il aura été visionné dans moult ministères de notre République qui, en matière d’enseignement, ne cache même plus qu’elle a échoué sur toute la ligne…