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Enfin, des nouvelles du chômeur (Librairie française, lectures...) !

Cher JCG nous n'avons pas eu de nouvelles de votre part depuis de longs mois et certains lecteurs se posent des questions…  Pourriez-vous, s'il vous plaît, leur indiquer ce que vous devenez ? Avec joie, Cher Bois-Renard ! Car ce genre d'information est tout-à-fait dans mes cordes [rires]. Amis lecteurs, sachez d'emblée que  j'ai repris les deux activités physiques que j'accomplissais chez moi, à Laval, avec une régularité métronomique avant  d'être engagé à la Librairie française en juillet 2017 : piscine & sax ténor. Hélas, aimant toujours autant la table, étant toujours aussi peu porté sur le jeûne, je dois ces jours-ci me mettre au régime…  Ce qui, pour moi, confine au supplice

Prenons les choses dans l'ordre, quid du saxophone…

C'est un bonheur de rejouer des dizaines de standards de jazz,  accompagné par des cédés de rythmiques qui donnent l'impression d'avoir de bons musiciens avec soi  ! Des musiciens jamais fatigués et toujours prêts à reprendre tel ou tel titre [rires] J'essaye de souffler tous les jours et dois reconnaître que je ressens le même plaisir que celui que j'avais quand je fréquentais, il y a plus de quinze ans ,les cours de l'école de musique de Laval (devenue conservatoire départemental), le big bang qui était dirigé par l'excellent trompettiste de jazz de Cossé-le-Vivien Johann Lefèvre ainsi que les bœufs qui se déroulaient dans une cave située sous le théâtre de la rue de la Paix.

Je m'inscrivais toujours pour les morceaux de type Ballades… Car si j'apprécie les airs très rapides comme auditeur, les tempos endiablés, je préfère jouer des airs tendres, sentimentaux… Qui donnent la chair de poule...

C'était le bon temps ?

Non, c'était le temps où mes idées politiques dites d'estrême-droaaate n'avaient pas encore été disséquées par la presse locale et où je pouvais  m'exprimer avec mon sax dans un milieu musical où les idées de gauche tiennent lieu de catéchisme… Une fois candidat-tête-de-liste-soutenue-par-le-Front-National en 2014, autant dire sponsorisé par Lucifer en personne, j'ai dû quitter cet univers musical lavallois où j'étais devenu persona non grata après le tout premier article de Ouest-France concernant l'annonce de ma candidature, en juillet 2013.

Non, rien de rien, non, je ne regreeeette rien mais... ça fera dix ans que ça dure en juillet prochain...

Les gens vous ont étiqueté comme le candidat anti-africanisation de la ville de Laval…

Oui, mais je dois avouer que c'était l'un de mes thèmes clairement assumés ; autant pour me démarquer de mes adversaires de la droite molle que parce que c'est , c'était déjà, je parle de l'africanisation, l'une des principales caractéristiques de ma ville natale.

Il suffit d'ailleurs de faire la moindre promenade dans n'importe quel endroit du chef-lieu du département de la Mayenne pour le constater.

C'est absolument délirant ! Et c'est un Lavallois de soixante balais qui vous le certifie !

Mais ce que j'ignorais à l'époque, en 2013-2014, et que j'ai appris ces cinq dernières années, c'est que cette invasion est voulue, programmée, planifiée par les instances internationales (ONU, OMS, UE...), qu'elle a pour but de métisser l'Europe entière afin que plus personne n'ait le jamais sentiment d'appartenir à une nation, à un peuple, à une race donnés.

Eh oui, quand tous vos aïeux alignent de multiples origines vous n'êtes plus rien d'autre qu'un humain sans racines, sans liens culturels dignes de ce nom. Vous êtes un citoyen du monde, à la disposition du Système obèse, et prêt à suivre toutes les directives que des types comme Klaus Schwab veulent tester sur votre personne.

Quid de la Librairie française dans votre vie ?

Figurez-vous que je la retrouve tous les jours depuis six mois car j'achève présentement le premier jet d'un gros ouvrage la concernant ou, plus exactement, concernant mes cinq années de vendeur-polyvalent dans une petite librairie d'estrême-drouaaate d'un arrondissement parisien…  Car je parle d'elle, bien sûr mais aussi des auteurs qu'elle vendait…

Vous en parlez au passé ?

Oui, la librairie que je décris n'existe plus. Elle est morte avec mon départ occasionné non par la mauvaise situation financière de la boutique mais par la volonté du gérant.  

Où en est l'avancée de vos travaux ?

J'ai actuellement 400 pages A4 de rédigées et  pense pouvoir en présenter dans quelques mois deux versions au public : une  longue (l'intégrale, pour les «super-fans») et une  courte (250 ou 300 pages, pour les fans de base et simples curieux).

Je n'ai pas encore tranché…  Pas plus que je n'ai choisi  l'éditeur…

Il est possible que j'opte pour  l'auto-édition car certains sujets…

Ce travail vous occupe beaucoup ?

Oui, cinq à six heures par jour, du lundi au vendredi. Il m'a permis deux choses délicieuses :  retrouver le bonheur d'écrire de longs textes, habitude que j'avais perdue ces dernières années, et, surtout, de rester en communion avec de nombreux anciens clients devenus des amis et qui ont droit à un portrait plus ou moins important dans l'ouvrage en gestation.

Car figurez-vous que je croque mes clients, si j'ose m'exprimer ainsi, ce qui sera  l'une des principales originalités de cet ouvrage… 

A ce sujet, la mort récente d'un des fidèles de la maison, Francis Tomczak, que je voyais tous les jours ou presque, m'a beaucoup affecté. Heureusement, j'avais eu la bonne idée de lui lire les lignes que je lui réserve dans mon livre, quelques jours avant son dernier départ…

Bien sûr, j'ai depuis retouché le portrait, l'ai enrichi…

C'est triste vraiment car vous vous entendiez très bien avec lui…

Oui, c'était un ami et nous nous téléphonions toutes les semaines. Sachez que nous fûmes une demi-douzaine d'anciens habitués de la Librairie française à nous rendre à sa cérémonie de funérailles, ainsi qu'au cimetière de Montmartre où il est inhumé, à deux pas de Stendhal et de Jacques Charon…  

Que faites-vous d'autre ?

Le reste du travail intellectuel est dédié à la recherche d'emploi, en priorité dans le domaine de la librairie ou j'ai encore quelques pistes en vue. Mais je pense également à un plan B au cas où les choses seraient plus difficiles…

Et aussi à un plan C. ou, plutôt, à un plan B.P

B.P.  comme Boulots pénibles,  physiquement, des missions exclusivement alimentaires. J'ai connu ce genre de travaux dans les années 2010-2011 et me sens encore capable de les pratiquer quelques années, si ma santé reste ce qu'elle est.

Mais je n'en dirai pas plus concernant cette recherche qui, et je m'y attendais, n'est pas un long fleuve tranquille…

Je reviens à la Librairie française. Aux dernières nouvelles, elle est toujours ouverte contrairement à ce que vous aviez annoncé lors de nos derniers entretiens…

J'avais en effet annoncé ce que le gérant m'avait dit lui-même quand il m'avait signifié le 8 septembre dernier, que j'allais partir dans les semaines à venir à cause des très mauvais, très très mauvais résultats commerciaux : fermeture de la boutique à la fin de l'année 2022 et maintien de l'enseigne uniquement en ligne…

Je me souviens que vous aviez des doutes concernant la véracité de ses propos…

Oui, et j'avais cent fois raison car il m'a menti, ce que je lui ai dit pas plus tard qu'il y a quinze jours  car, contre attente, ce monsieur a jugé bon de me téléphoner. C'était le troisième appel de sa part (mais je n'avais pu prendre les premiers, ni le jeudi d'avant, jour de l'inhumation de Francis, ni le dimanche de Pentecôte).  

Ce coup de fil m'a beaucoup étonné…

En tout cas, il a démontré une fois de plus ce que nous savions déjà lui et moi : nous n'avons vraiment plus rien à nous dire, plus rien à partager…

Rien à partager, et même pas les souvenirs liés à la boutique car, vous le savez, j'en parle longuement dans nos précédents entretiens concernant La Librairie française, il s'est toujours comporté comme quelqu'un qui ne souhaitait pas qu'on prît ensemble le chemin de l'amitié… 

Jamais !

De lui je garderai le souvenir d'un croque-mort, d'un rabat-joie de compétition…

Pourquoi vous a-t-il téléphoné ?

Pour tâter le terrain, je pense, savoir dans quelles dispositions je me trouve. Je crois qu'il craint une plainte de ma part aux prud'hommes…  Il ne doit pas être très fier de ce qu'il a fait… En tout cas, les anciens clients, eux, ont compris…

Et boudent désormais sa boutique de pompes funèbres !

Que vous a-t-il dit ?

En gros qu'il aurait dû m'appeler plus tôt « pour m'expliquer la situation de la boutique » qui, en effet, n'a toujours pas fermé ses portes contrairement à ce qu'il m'avait laissé entendre.

Pourquoi ?

Parce qu'il a eu « la possibilité de continuer » alors qu'il n'avait pas prévu cette possibilité quand il a décidé de me mettre au chômage.

Un don ? Le Frère Thierry aurait-il cassé sa tirelire ?

Je l'ignore [rires] et ne l'ai pas questionné là-dessus.

Oui, a-t-il continué, j'aurais dû vous prévenir car je sais que « vous êtes en souffrance » et que « vous m'en voulez d'avoir dû me séparer de vous alors que les chiffres étaient très mauvais  encore plus mauvais que je ne le pensais.»

En fait, si on le suit bien, c'était très mauvais avec vous quand le magasin regorgeait de clients et c'est bien meilleur avec lui alors que plusieurs personnes m'ont dit d'elles-mêmes qu'il n'y avait plus grand monde dans la boutique ! Pas très cohérent tout ça !

Non, mais le personnage ne l'a jamais été qui, pendant cinq ans, m'a fait part de sa réticence à tenir lui-même un commerce, une librairie…

Je l'ai quand même écouté dérouler son laïus et me dire plusieurs fois que certains de mes amis lui avaient certifié que je disais du mal de lui et de la boîte, que je souffrais…

Blababla…

Je lui ai répondu que je n'étais pas « en souffrance »  (s'il avait pu me voir vivre ces derniers mois, il saurait que ce n'est pas le cas) mais que j'avais le sentiment - très désagréable, je l'avoue  - d'avoir été  «couillonné» par mon ancien patron…

En gros, lui ai-je indiqué : « Vous m'avez dit quasiment avec des larmes dans la voix que la boutique était dans un état déplorable et qu'elle allait fermer, or, huit mois après, que constate-t-on ?

Deux choses : qu'elle est toujours ouverte et, partant, que vous êtes un menteur. »

Il m'a menti et n'avait qu'un dessein, qu'il a d'ailleurs confié à quelqu'un que je ne citerai pas : se débarrasser de moi.  Parce que ma personnalité le gênait aux entournures, qu'il avait le sentiment que la librairie ne lui appartenait plus, qu'il était jaloux de mon ascendant, etc.

Je suis au regret de constater que tout ce que m'avaient dit les anciens clients était vrai : je lui faisais de l'ombre…

Je le pense aussi…

Je me suis rangé à cette conclusion mais il m'a fallu du temps… 

Et c'est ce sentiment de m'être fait avoir dans les grandes largeurs qui a effectivement suscité mon courroux et une animosité certaine à son égard. En tout cas, un manque de respect total.

Il aurait dû avoir l'honnêteté de me le dire en face…

Il vous a dit autre chose lors de son coup de fil !

Oui, bien sûr beaucoup de choses, et que j'ai notées dans mon cahier personnel…

Il m'a, par exemple, laissé entendre que la boutique fermerait peut-être ses portes dans les mois à venir, que sa survie n'était aucunement gagnée…

Et, a-t-il ajouté, « comme ça vous pourrez sabler le champagne ! »

Délirant !

C'est un procès d'intention ! Comment peut-on me reprocher d'attendre avec impatience la fermeture d'un commerce qui devait fermer il y a six mois ! Maintenant que j'ai compris le pourquoi de mon éviction, je me moque bien de l'avenir de ce commerce.

D'autant, et je lui ai signalé, que la boutique étant aujourd'hui tenue par un trio de tristounets  (lui, le Frère Thierry et la petite jeune femme qui a remplacé désavantageusement mes deux anciennes collègues), elle ne m'intéresse aucunement !

Rien que d'y penser, je me sens déprimé…

Le ton a monté…

Oui. Forcément ! Suffisamment en tout cas pour qu'il laisse éclater, une fois de plus, le rejet que je suscite chez lui. C'est pourquoi il m'a avoué qu'il avait décidé désormais de « répondre aux attaques » de ma part, que si procès je lui intentais, il utiliserait des arguments susceptibles de me faire passer pour un mauvais salarié, qu'il avait en stock des « fautes graves » commises par bibi, etc.

En clair il vous a menacé…

Oui, c'était un peu ça. Il m'a parlé de factures que j'aurais planquées !

La grosse rigolade !

Car il s'agit des vieilles factures de Culture & Racines, l'éditeur de Pierre Hillard, que je lui avais demandé durant plusieurs semaines de régler avant mon départ.  Ce que je ne pouvais plus faire moi-même techniquement depuis de longs mois n'ayant plus accès au moyen de paiement informatique…

Lui avez-vous avoué que vous aviez en moyenne deux coups de fil par jour d'anciens clients devenus des amis ?

Non.  Cela ne servirait à rien car il ne peut pas comprendre que des gens puissent être durablement liés par un sentiment qui semble lui être étranger, l'amitié.  

Mais bon, cessons ces explications que j'évoquerai dans le bouquin…

J'espère que votre livre parle d'autres choses, d'autres sujets autrement plus intéressants  !

Oui, bien sûr ! rassurez-vous ! j'en parlerai très peu afin de ne pas apparaître pour ce que je ne suis pas : un grincheux qui n'arrive pas à digérer son expulsion de la Librairie française…

Tant mieux car certaines personnes sont lassées par cette querelle.

Oui, vous avez raison. Trois ou quatre, à ma connaissance. Pas plus. Mais d'autres ne s'en lassent pas, qui trouvent que vraiment ce gérant a été très incorrect dans sa façon de me mettre en dehors de sa boutique. Boutique que j'ai aimée plus que tout au monde, je l'avoue. Et que j'ai dû quitter quasiment du jour au lendemain, pour replonger dans l'ambiance de Pôle Emploi.

Lui, à l'entendre, il me l'a encore répété, considère qu'il m'a fait un cadeau royal en me licenciant pour raisons économiques !

Mais de deux choses l'une : ou la situation économique de la boîte l'exigeait et, dans ce cas, il n'a fait que suivre la loi ; ou la situation financière de l'entreprise ne l'exigeait pas et, dans ce cas, il m'a viré en laissant accroire qu'il s'agissait d'un licenciement économique…

Mais j'arrêterai là le compte-rendu de notre conversation plusieurs fois houleuse.  Je commence à être lassé d'évoquer mon départ.

Disons, pour conclure sur ce sujet, que j'achève l'ouvrage, le publie et… basta !

Quand comptez-vous le publier ?

A la rentrée, je pense. Dans le meilleur des cas. Pour Noël autrement. Je vous tiendrai au courant…

J'imagine que vous continuez de lire plusieurs heures par jour.

Oui, surtout le matin, avant de me lever. Car j'ai gardé la saine habitude de me lever tôt. Non parce que je pense que l'avenir appartient à ceux qui détestent les grasses matinées mais parce que j'ai besoin de 5/6 heures de sommeil, pas plus.

Quels auteurs avez-vous lus dernièrement ou êtes-vous en train de lire ?

Depuis hier,  Puissance de la Grâce, un ouvrage qui recense une vingtaine de témoignages d'hommes et de femmes s'étant récemment convertis au catholicisme dit « sédévacantiste » (le vrai, le seul, le seul vrai pour ces derniers).

C'est un sujet qui m'intéresse beaucoup et que j'évoque longuement dans mon ouvrage à venir. 

J'avoue avoir beaucoup de mal à trancher …  

Si je devais écrire un article sur cet ouvrage, je garderais le titre, certes ;  mais j'ajouterais à Puissance de la Grâce : et du talent d'Adrien Abauzit

Car, pour l'instant, les conversions que j'ai lues évoquent toutes les émissions radiophoniques de ce jeune avocat parisien.

Un autre sujet me passionne, et encore davantage : le christianisme vu par le prisme de René Girard.  Je tourne autour de cet auteur depuis plusieurs mois, Girard étant devenu l'un de mes grands penseurs, avec Muray, Hillard… 

J'ai encore relu pas plus tard qu'hier son discours de réception à l'Académie française par Michel Serres, qui m'a beaucoup plu. Eh oui, Girard a réussi à me faire apprécier ce Michel Serres que je ne supportais pas jusqu'à présent. Je le trouvais pédant, péteux, insupportable...

Mais encore ?

J'ai commencé également le livre de Jean-Louis Debré, Ce que je ne pouvais pas dire, qui ne m'emballe guère car les hommes politiques qu'il évoque, à commencer par Chirac, me sortent par les yeux depuis des années et des années… Il y a quelques anecdotes à conserver mais, comme on dit vulgairement, cela ne casse pas trois pattes à un canard…

J'ai lu également le dernier Houellebecq, Quelques mois dans ma vie (Octobre 2022- Mars 2023), un petit bouquin dans lequel  le romancier français actuel le plus lu à travers le monde revient sur deux mésaventures qui l'ont beaucoup perturbé.

J'ai lu également Mort de Staline, un vieil ouvrage de feu Georges Bortoli, un ancien journaliste TV qui officiait dans ma jeunesse et, petit chef d'œuvre que je recommande à tous ceux qui s'intéressent à l'histoire de la Seconde Guerre mondiale, Hitler ou Juda ? Un second procès de Nuremberg, une œuvre de fiction écrite par un écrivain hors du commun, un homme hors du commun :  Saint-Loup.

Pouvez-vous nous en parler ?

Je me contenterai de vous donner le nom de son éditeur, La Sfinge.

Mais je n'en dirai pas un mot de plus… Nous sommes en France où la liberté d'expression n'existe pas.

Cher JCG ce petit entretien n'ayant d'autre dessein que celui de donner de vos nouvelles, je vous propose de vous rendre votre liberté…

Je vous remercie car le travail ne manque pas…

A bientôt !

Pareillement.

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