CM du 18 mai 2015 : Garot, Soultani, La Trémoille

Alors, JC Gruau, ce conseil d’hier soir, j’ai lu dans le Ouest-France de ce matin que vous aviez défendu Garot ? Je ne l’ai pas défendu mais j’ai tenu à revenir sur les propos de Samia Soultani qui avait reproché quelques jours plus tôt dans la presse à l’ancien ministre des petits poix et des surgelés de préférer le conseil départemental (à 1990 € par mois) à la mairie de Laval (à 26 €). En clair, de choisir son assemblée en fonction du pognon qu’on en tire. Cette critique émanant de Samia Soultani, c’est un peu l’hôpital qui se f. de la charité car, dans le domaine de la gamelle, notre première adjointe n’est point, permettez-moi cette rime, une gente pucelle…

Que voulez-vous dire ? Que si l’on additionne ses indemnités de première adjointe de la Ville de Laval à celles de vice-présidente de l’Agglomération et de conseillère régionale des Pays de la Loire, on obtient de copieuses fins de mois même si – je vous l’accorde – les sommes récoltées sont moins juteuses que celles touchées par Monsieur Garot via l’Assemblée nationale et le conseil départemental… J’ai également ajouté pour être complet que Madame Soultani a la chance d’exercer un travail qui ne craint guère de disparaître sous les assauts de la concurrence étrangère…  

C’est obsessionnel chez vous, ces indemnités des élus ! Oui, car il s’agit, d’après moi, de l’un des deux principaux problèmes du pays (avec les lois liberticides, qui interdisent d’aborder certains sujets essentiels à l’avenir de notre peuple sans se retrouver devant un tribunal). Je suis convaincu que nos politiques sont trop payés, beaucoup trop payés, je l’ai écrit cent fois. Quand on touche les sommes que certains touchent, quand on flirte ou qu’on dépasse les 10 000 € mensuels alors qu’on n’en gagnerait pas la moitié dans le privé, pourquoi vouloir fermer le robinet qui laisse couler pognon et avantages divers et variés… Le but est de maintenir la circulation du Système.

Même si ce dernier nous tue avec l’immigration à la puissance 10, la suppression du moindre effort intellectuel à l’école, le rejet de la culture de base. Bien sûr ! Et c’est pourquoi les notions de droite et de gauche n’ont plus aucune signification pour l’immense majorité des électeurs. Il y a un Système, que les grands partis défendent mordicus. Défendent et accroissent chaque mois, de manière à étouffer toujours plus les citoyens qui espèrent trouver des solutions pour que les choses se passent mieux. Hier soir, par exemple, la majorité et l’opposition de gauche ont accepté que la Ville recrute  – défense de rire ! – « deux adultes-relais ».

Allons bon, nous avions déjà les « bébés-relais » sur l’autoroute, les ateliers-relais dans les zones artisanales… les relais H dans les gares… les relais 4 fois 100 mètres sur les stades… Oui et voilà maintenant les « adultes-relais » de la Ville de Laval !

Et que vont-ils faire ? Œuvrer « en axant plus spécifiquement leur action dans l’accès des jeunes de 16 à 25 ans à l’emploi et à la citoyenneté. »

Nom d’une pipe quel jargon ! Oui, et encore, vous n’avez pas lu le texte explicatif !

Que Dieu m’en préserve ! Vous êtes chanceux, vraiment. Car ce fut un supplice, j’ai dû m’y reprendre à trois fois… Il y a de ces expressions !

Si vous deviez en citer une, laquelle choisiriez-vous ? Celle-ci : « Aider les jeunes dans leurs parcours vers l’autonomie implique nécessairement une démarche "d’aller vers" » !

Non ? Si. C’est pourquoi, devant un tel verbiage prétentieux, j’ai dit au conseil que, dans ma jeunesse – pas si lointaine – nous chantions tous « Allez les verts ! » pour encourager Rocheteau et Jean-Michel Larqué. C’était simple, tout le monde comprenait ! Aujourd’hui, à la lecture d’un tel baratin, on ne comprend qu’une seule chose : une fois de plus, il s’agit de dépenser de l’argent public en pure perte au nom de la coûteuse et scandaleuse politique de la Ville qui, pour faire passer la pilule du grand remplacement de la population française, continue de saigner le contribuable français aux quatre veines sans jamais satisfaire en aucune façon les prétendus bénéficiaires !

Comme quoi, le maire a beau ne pas avoir sa carte au PS, il pratique la même – désastreuse - « politique de la Ville » que ses prédécesseurs ! Oui.

C’est vraiment du grand n’importe quoi ? Oui et c’est pourquoi j’ai dit au maire que je regrettais qu’une équipe municipale comme la sienne, qui œuvre dans le bon sens sept ou huit fois sur dix, continue de pondre des délibérations pareilles et que tous les élus responsables jugent scandaleuses quand les micros de Radio Mayenne sont aux vestiaires. En clair, c’est du grand n’importe quoi et il est dommage qu’un maire aussi lettré et diplômé que lui (Sciences Po, école supérieure de commerce de Paris, expertise comptable…) ne réagisse pas comme il se doit : en mettant cette délibération au seul endroit où elle mérite de l’être : au dessus du cabinet de toilette situé à deux pas de son bureau !

C’est idiot, dangereux, ridicule et, but not last least, c’est mal écrit. Oui, c’est pourquoi j’ai également dit que si j’étais au pouvoir, je ferais mille fois copier au rédacteur de ce texte les célèbres vers du père Boileau :

« Avant donc que d’écrire apprenez à penser

Selon que notre idée est plus ou moins obscure

L’expression la suit, ou moins nette, ou moins pure

Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement

Et les mots pour le dire arrivent aisément.»

Ah, le Grand Siècle, quand même ! Mais revenons au début du conseil d’hier soir, quand vous avez évoqué le gaspillage alimentaire… Oui, brièvement, parce que Claude Gourvil ayant cité une circulaire municipale relative aux cantines et trop compliquée pour votre serviteur (je m’en étais expliqué en commission avec Marie-Cécile Clavreul), Claude Gourvil donc a évoqué ce sujet du gaspillage alimentaire qui est en train de prendre une importance démesurée depuis que M. Garot a pondu – à nos frais - un rapport le concernant. Un rapport qui lui permet de faire la tournée des « merdias » aux ordres et de donner des leçons de morale à la terre entière, ce qu’il sait faire à la perfection en tant que socialiste professionnel.

Vous n’êtes quand même pas pour le gaspillage alimentaire ? Bien sûr que non ! Mais je refuse de voir ce thème devenir un nouveau « combat » destiné à punir certains Français qui en ont ras-le-bol d’être emm. toute l’année avec des interdiction qui tombent de partout. J’ai été élevé avec des valeurs chrétiennes, catholiques, dans le respect de la nourriture, du pain en particulier, à une époque où certains – en France et bien que français depuis toujours - en manquaient. Je me souviens que quand nous ne voulions pas terminer notre assiette, eh bien nous n’avions pas le choix ni chez nos parents ni à la cantine de La Salle où le frère Guy surveillait très sévèrement la descente des plats (si j’ose dire). Maintenant, je ne veux pas qu’un célibataire plein aux as comme Garot vienne me donner des leçons de morale, me dire ce que je dois faire quand je suis à table ! En fait, je fais partie de ces esprits libres qui ne supportent plus les réglementations en tous genres qui nous empêchent de vivre sans la crainte de se faire piquer par je ne sais quelle autorité que nous finançons avec nos impôts !

C’est comme ces petits signaux lumineux qui nous imposent de rouler à 30 km/heure dans telle ou telle rue et qui affichent des visages grimaçants quand on roule à 31 ! Oui, ras le bol de cette infantilisation ! Pour en terminer avec le gaspillage alimentaire, je préfère un Français qui s’occupe de sa famille et qui, de temps en temps, gaspille un peu de nourriture, à un Français qui laisse tomber sa famille mais qui, en bon lèche-cul de l'époque actuelle, veille à ne jamais gaspiller une seule miette de pain. En tout cas, étant père de famille, je ne reçois pas, et ne recevrai jamais de leçon d’aucune sorte émanant d’un célibataire autre que… Jésus-Christ Lui-même.

Voilà Garot et quelques autres célibataires de la vie politique française prévenu. Oui. 

On vous a également entendu concernant une histoire de remboursement de pneus, pneus que la directrice de la maison de quartier de X a dû changer suite à la crevaison de ses deux pneus gauche par des voyous introuvables… Elle avait garé sa voiture près de son lieu de travail, les assurances lui remboursent les crevés mais il lui faut aussi changer les deux autres… Les deux pneus à rembourser étant ceux de droite, j’ai accepté encore plus volontiers que la Ville les payât, et le plus promptement possible, à qui de droit.

Vous ne vous êtes pas contenté de ces quelques mots ! Non. J’ai également souhaité qu’on arrêtât les auteurs de cette crevaison et rappelé que j’avais critiqué, lors du conseil municipal du 15 décembre dernier, le fait que la Ville attribuât « pour nécessité absolue de service » un véhicule de fonction à son responsable administratif. En fait, ai-je dit au maire, c’est au « p’tit personnel » qui travaille dans certaines maisons de quartier qu’il conviendrait d’offrir cet avantage !

Vous avez également lancé une idée que certains entrepreneurs pourraient bien reprendre… Exact. J’ai dit qu’il était sans doute trop tôt pour savoir si la crevaison de pneus est en passe de devenir une tradition comme « les incendies de voiture la nuit de la Saint-Sylvestre » ou « la tournante dans les caves de certaines cités » mais si tel était le cas il serait bon que tel ou tel industriel local – je pense à Gruau ou à Techni-Industrie – ou telle ou telle start-up – sous l’égide de NeoShop - se lançât dans la fabrication de mini-char susceptible de se garer n’importe où sans que leur utilisateur – de la Mairie ou d’ailleurs - ne craignît la moindre crevaison.

Autre demande de remboursement sur laquelle vous êtes intervenu : 300 € de dommages et intérêts pour deux de nos policiers municipaux. Oui et j’ai évoqué devant mes collègues les grandes dates de cette affaire pour constater que « l’outrage à personne dépositaire de l’autorité publique » remonte à février 2013 et que les auteurs de cet outrage ont, eux, été reconnus coupables en mars 2014, un an après… Or nous sommes en mai 2015 – plus de deux ans après les faits ! - et les deux agents de la police municipale n’ont toujours pas touché leur dû, à savoir les 300 € de dommages et intérêts…Je ne pense pas qu’on fasse attendre aussi longuement les étrangers en situation irrégulière pour leur verser de quoi vivre sur notre sol ! Je ne pense pas non plus qu’on fasse attendre aussi longuement l’artisan qui a du mal à payer ses cotisations sociales…

Non, moi non plus ! J’ai ensuite ajouté ce que pensent beaucoup de gens, à savoir qu’il y a quelque chose de pourri dans la justice de ce pays où la Garde des Sceaux passe plus de temps à tweeter des niaiseries alambiquées et à combattre l’homophobie qu’à s’occuper de sa mission. Et j’ai conclu mon intervention par deux questions à François Zocchetto : Pourquoi les agents municipaux n’ont-ils pas pu obtenir le recouvrement de la somme qui leur ait due ? Comment ferez-vous votre affaire de la poursuite du recouvrement auprès des auteurs ?

Et il vous a dit que les coupables étaient insolvables mais qu’il ferait tout pour que l’affaire se réglât le plus vite possible ? Oui, gagné.

Sujet suivant : vous avez salué la délibération autorisant la Ville à vendre le bâtiment jadis occupé par le Tribunal de Commerce afin de le voir transformer en brasserie. Oui. On ne peut que se réjouir d’apprendre qu’enfin, sur une place aussi belle et passante que celle de la Trémoille, le bâtiment que vous évoquez connaisse prochainement une nouvelle vie, une vie joyeuse avec chopine et bonne chère à tous les étages !

Vous avez donné aussi une autre raison de vous réjouir. Oui, cette transformation va obliger la Ville à créer des places de parking supplémentaires pour accueillir les clients de cette nouvelle brasserie…

D’où votre conseil… Appliquer la solution que « Laval Mieux Vivre » présenta aux électeurs en mars 2014, solution qui consiste à remettre tout simplement en cet endroit superbe les places de stationnement qui existaient avant que Monsieur Boyer ne refasse les pavés avec nos impôts dans l’espoir de se faire élire maire de Laval par la majorité des électeurs.

Vous pensez que c’est une bonne idée ? Oui car, outre qu’elle sera très appréciée par les commerçants du coin, cette remise des places aura un autre bienfait : mettre un peu d’ordre et de sécurité dans le secteur. En effet, et cela n'a pas dû vous échapper, on constate que, depuis qu'elle est rénovée, la place de la Trémoille est devenue fort dangereuse : les voitures s’y garent n’importe où et y circulent trop souvent en fonction du passage des piétons en tous sens…

Je crois savoir que vous avez préconisé une autre mesure. Oui, si on veut. Disons que j’aimerais que les nouveaux propriétaires fassent également une bonne action dans le domaine du « devoir de mémoire ».

Comment ça ? Qu’ils se souviennent – ou apprennent - que la place de la Trémoille est également chargée d’une histoire particulière et de sinistre mémoire quand les Manuel Valls haineux de la Révolution coupaient en deux – via la guillotine - tous ceux qui refusaient de renier le Dieu de leurs parents pour se pâmer devant les pseudo-valeurs républicaines incapables de s’imposer de manière pacifique. En clair, c’est sur cette place – une plaque en témoigne - que plusieurs centaines de Mayennais et de Vendéens de grande valeur ont perdu la vie. Et, souvent, de manière extrêmement courageuse…

Vous pensez aux martyrs de Laval ? Bien sûr, mais aussi au prince de Talmont et aux sœurs de Jean Chouan, Perrine et Renée, âgées respectivement de 18 et 15 ans, qui avaient comparu devant le Publicola dont le nom, mes chers confrères, n’est autre que – je vous le donne en mille ! : que Garot !!!

Non, ce n’est pas possible ! Si. Garot, G.A.R.O.T, comme l’autre – Augustin, pour les dames. A ce titre, je suggère aux deux promoteurs – Kerisel et Khelifi – de trouver un nom pour leur prochaine enseigne qui rappelât ces épisodes - héroïques pour les cathos royalistes de l’époque mais peu glorieux pour les républicains qui n’avaient que le mot de liberté à la bouche ! « A la santé des Chouans ! » me conviendrait assez.

Qu’avez-vous pensé de ce conseil ? Qu’il y avait beaucoup d’absents et que cela se voyait à défaut de s’entendre car, je le répète, les séances ne permettent qu’à un petit nombre d’élus de s’exprimer…

L’argent, une fois de plus… Je ne vois pas d’autres explications au silence d’une bonne trentaine de conseillers de la majorité. Pourquoi rester, autrement, si on n’ouvre jamais son bec ?

Ce doit être assez difficile à vivre. Mais c’est le prix à payer des indemnités.

Une autre remarque ? Oui, je n’ai pas réussi à me faire comprendre quand j’ai réagi à l’installation de la future borne de la Deuxième DB au Bois Gamats. J’ai voulu dire que c’était bien de lancer ce genre d’opération (tout comme les remises de légion d’honneur à des anciens combattants) mais que c’était idiot d’attendre de le faire 70 ans après les faits !

Vous parlez trop ? Disons que je me laisse tenter par le micro et, parfois, ce n’est pas nécessairement indispensable. Ni intéressant... Il m’arrive encore de faire des remarques qui, parfois, tombent à l’eau. OU par trop provocatrices, pour certains. Mais… je répugne à devenir aussi fade que certains... Je sais que c'est la marche à suivre pour grimper dans la hiérarchie des élus. Je pense aussi qu'il convient de soigner le public, qu'il en ait pour son argent, comme on dit. Et puis, tous ces élus silencieux… c’est pesant, je vous assure. Heureusement qu’ils ont leur smartphone ou leur ordinateur portable. Heureusement aussi que, contrairement à votre serviteur, ils ont des voisins à qui parler... Mais ce silence, pour conclure sur ce sujet, confirme ce que j’ai toujours pensé : il y a beaucoup trop d’élus au conseil municipal ! Au moins vingt de trop…

Un dernier mot ? Oui. Après le conseil nous sommes allés boire un verre, mes supporters et moi, dans un café des environs où la patronne nous a fait part de ses inquiétudes de voir la nouvelle brasserie de La Trémoille ouvrir bientôt ses portes.

Elle n’y croit pas ?  Non. Elle croit que son établissement va couler suite à cette ouverture. Même son de cloche pour un autre restaurateur des environs (et encore plus près qu’elle du nouvel établissement). Je leur ai dit que leur échec n’était pas inéluctable et que la nouvelle brasserie leur apporterait peut-être de nouveaux clients. N'étant pas un homme d'argent, il m'arrive d'être optimiste pour les autres...

C’est là-dessus que vous souhaitez achever notre entretien ? Oui, sur un vœu concernant ces fort sympathiques restaurateurs du centre-ville : j’aimerais que l’avenir leur donne tort et que leurs établissements puissent continuer à les nourrir eux et leurs salariés respectifs le plus longtemps possible.

Rien sur le FN ? Non. J’attends d’être reçu par la commission des conflits, le 28 mai, de savoir vraiment ce que les « juges » me reprochent car j'estime bien faire mon travail, le job comme on dit depuis que Sarkozy a lancé cette expression. Après, et seulement après, je donnerai mon sentiment sur cette affaire à mes yeux pour le moins sidérante…

Au 29 mai donc, cher JCG. Oui, ou au 30.