Le conseil du 17 novembre : la crèche, les étrennes de Boyer...

JC Gruau mon petit doigt m’a dit que le dernier conseil municipal avait été agité voire bruyant. Bref, comme on dit, le public en a eu pour son argent ! Disons qu’il y a eu des échanges parfois vifs entre des élus qui, forcément, ne pensent pas la même chose sur différents sujets mais qui ont néanmoins plaisir à exprimer et défendre régulièrement leurs points de vue publiquement. C’est ce qu’on appelle, je crois, la démocratie et, manifestement, certains ont du mal à l’accepter… 

Vous pensez au maire de la Laval… Oui car il a encore eu la mauvaise idée de me couper la chique ; j’entends : le micro, ce qui est tout-à-fait intolérable ! Elu d’opposition, je n’ai pas été élu pour lui servir la chicorée ni pour tenir des discours convenus sur tous les sujets – comme le fait l’UDI - mais pour exprimer des points de vue que sa situation politique, économique et sociale ne lui permet plus de comprendre ni même d’appréhender.  

En tout cas, cette fois vous avez tenu bon et le micro a été rebranché ! Je veux, mon neveu ! Car sa dernière – et première - censure m’était restée en travers du gosier. Je m’étais dit : « Plus jamais ça ! » Céder une fois peut-être un signe d’intelligence, mais deux fois, c’est le début de la servitude, très peu pour moi ! J’attendais l’occasion de lui signifier que je n’étais pas disposé à me faire censurer et gendarmer comme un enfant une seconde fois.

Vous lui avez dit que vous n’aviez pas quatre ans et qu’il n’était pas votre papa… Eh oui, c’est vrai ça ! je dispose, grâce au vote des Lavallois en mars dernier, d’un micro, alors je l’utilise ! Contrairement à la trentaine d’élus qui ne soufflent jamais un mot en attendant que le conseil s’achève.

Oui, cela me sidère à chaque fois : mais comment font-ils pour se taire pendant deux heures et demie ? Ils se disent que leur silence une fois tous les 45 jours (en moyenne) vaut bien la somme que la Ville leur alloue. Je ne vois pas d’autres explications d’autant que nombre d’entre eux sont plutôt bavards dans la vie courante, très bavards même pour certains, et, pour ce que je sais de quelques-uns d’entre eux, pas nécessairement zocchettiens…

Qu’est-ce qu’ils doivent trouver le temps long, c’est ce que tout le monde pense dans le public. Oui, ils tiennent la chandelle à chaque fois, à quelques élus près. Mais c’était déjà la même chose sous François d’Aubert et ses deux successeurs socialistes. Le maire, quelle que soit son étiquette politique, n’a pas envie qu’un de ses sbires prenne la parole de lui-même, fût-il septuagénaire, car ce serait prendre le risque de s’attirer une critique de l’opposition et d’entraîner quelques problèmes… pour lui, et la suite de sa carrière. Car c’est la grande obsession de nos hommes politiques UMPS, ça, leur carrière. Souvenez-vous de Chirac, présenté des décennies comme un homme de droite, qui, en 1992, a penché du côté de Maastricht pour garder une chance de devenir un jour Président de la république… et ne rien faire d’autre qu’obéir à sa fifille de la gauche caviar !

Si vous aviez été élu maire, vous auriez changé cela ? Bien sûr ! Je suis pour que tous les conseillers s’expriment. Du plus lettré au plus crotté, si j’ose dire. Les gens doivent faire du mieux qu’ils peuvent avec les moyens qui sont les leurs. Ce qui compte, c’est leur amour du Bien commun aiguillé par leur amour de la France en général et de Laval en particulier. Rien de plus triste que des hommes politiques dirigés par des communicants. C’est le formatage assuré et, au final, l’ennui. Et, plus grave, l’absence total de respect du citoyen pour ses représentants car, quand il en a entendu un, il a entendu tous les autres !  

A propos d’élu formaté à 300%, Guillaume Garot n’a pas aimé que vous demandiez à son alter ego Jean-Christophe Boyer s’il avait, oui ou non, touché dix mille euros d’étrennes de la part de sa patronne, la ministresse de la Fonction Publique et de la Décentralisation... J’ai demandé si cette information publiée dans la presse du Système était vraie ou s’il s’agissait d’un ragot. Je vous rappelle que ce sujet n’est pas tombé comme un cheveu sur la soupe pour rendre icelle indigeste. Non, il est tombé parce que l’excellent grand argentier Philippe Habault a écrit en page 3 de son fascicule consacré au Débat d’Orientation Budgétaire (le fameux DOB qui a donné lieu à un débat au conseil) que « l’effort significatif demandé aux collectivités locales » était « plus important que celui demandé aux ministères ».

Très bien… Oui, enfin, si on veut car, ai-je dit, cela semble confirmer ce que j’ai lu dernièrement dans la presse concernant les primes que les ministres accordent à leurs collaborateurs… 

Et là, vous avez parlé de Boyer : Oui. J’ai cité un exemple qui nous intéresse tous, celui du ministère de La Décentralisation et de la Fonction publique où travaille l’ancien maire de Laval. J’ai dit que – comme des millions de Français – j’avais été abasourdi que Marylise Lebranchu bénéficiât d’une cagnotte de 568 000 euros pour distribuer ses primes de la fin de l’année 2014 à ses équipiers, lesquels seraient au nombre de 80. Résultat : chacun a touché – ou aurait touché -  10 923, 08 euros. J’ai dit que j’espérais que tout cela fût faux et que les équipiers du ministère – tous de gauche, on imagine - ne donnassent pas dans ce genre de cadeau… Et d’achever ainsi mon intervention : « Mais peut-être que Monsieur Boyer ici-présent peut nous donner lui-même des explications concernant ses étrennes… »

Et Boyer a-t-il répondu ? Non. Il a même refusé de me regarder dans les yeux, comme je le lui ai demandé. Et, malgré mon insistance – car, je l’avoue : j’ai insisté lourdement -, il a refusé de dire quoi que ce soit. Curieux, non ? C’est Garot qui est monté au créneau pour dire que ma remarque était inconvenante…  

Mais elle ne l’est pas ! Bien sûr que non ! Car nous sommes dans une situation financière extrêmement difficile et que les collectivités locales sont invitées, comme les Français les plus modestes, à se serrer la ceinture ! Ma remarque avait tout-à-fait sa place dans le débat et j’eusse été un triste sire, moi l’élu à 26 euros par mois qui tire le diable par la queue depuis si longtemps, de ne pas la poser.

Enfin, en ce qui concerne les étrennes de Monsieur Boyer, je pense que tout le monde a compris : Qui ne dit mot consent ? Sans doute…J’attends toujours un désaveu de sa part. Lequel viendra peut-être lors du conseil communautaire, qui sait ? Après tout, ces étrennes, ce n’est pas lui qui en a eu l’idée, il n’y est pour rien ! Et s’il les a touchées, qu’il se rassure : je ne vais pas lui demander de me payer un repas au Bistro de Paris, ni même au KFC, chaîne qui s’est implantée à Laval sous son règne.

Ces choses dites, vous avez aussi vexé Gisèle Chauveau… Oui, car, piquée par une remarque de Didier Pillon signalant que la gauche n’avait pas beaucoup travaillé ces six dernières années, elle a tenu à démontrer le contraire, qu’elle avait énormément mouillé le maillot pour les Lavallois. Je ne pouvais pas laisser passer le fait qu’elle avait aussi – et surtout – beaucoup travaillé sous François d’Aubert dont elle fut, et jusqu’à la dernière ligne droite électorale, l’une des conseillères municipales les plus adulées, vantées, etc.

Vous n’oubliez rien ! Sa trahison, je fus le seul à la prévoir dès le début de la mandature d’Aubert, en 2001, sitôt que je l’eus interrogée pour écrire son portrait dans Laval Infos.  Je savais qu’elle était de gauche (elle vénérait Badinter, Veil, Stasi, Rocard…) et qu’elle n’avait suivi d’Aubert (alors classé plutôt à droite) que parce qu’il avait des chances d’être élu. Ensuite, quand son cher Guillaume eut le vent en poupe – non, pardon : quand il fut clairement établi qu’il allait remporter les municipales de 2008, Gisèle le choisit sans vergogne, au grand dam de François d’Aubert qui, je l’apprendrai peu de temps après, avait essayé de la retenir… Non, je n’ai pas oublié cette trahison qui, sachez-le, a participé à la défaite de d’Aubert et partant, permettez-moi de tout vous dire, à ma mort professionnelle et sociale. 

Deux mots sur la baisse des impôts, vous convient-elle ? J’ai félicité le maire d’avoir tenu sa promesse. Je lui ai dit que sa politique budgétaire était infiniment meilleure que celle de MM. Garot et Boyer mais – car il y a toujours un mais – elle ne me conduisait pas aux frontières de l’orgasme citoyen pour autant et ce pour trois raisons.

La première ? C’est que les dépenses liées à la vie de tous les jours continuent de s’accroître impitoyablement pour les classes que nous sommes obligés de qualifier de "moyennes" bien qu’elles concernent la majorité de la population. En revanche, pour certains étrangers vivant chez nous avec leurs familles et leurs coutumes si exotiques, c'est le bonheur mon frère ! : ils ne payent pas d’impôts et tout leur est offert, à commencer par les soins médicaux. Résultat : cette baisse de 10% fera l’effet d’une petite caresse très brève entre deux coups de poing sur un corps endolori qui sait qu’il souffrira encore pendant des années compte tenu du très mauvais et très inquiétant contexte économique fort bien décrit en introduction du document relatant le Débat d’Orientation Budgétaire.

Bien. Quelle est la deuxième raison qui vous empêche de crier « Bravo Monsieur Zocchetto ! » ?  Cette baisse aurait pu, aurait dû être plus importante. Nous préconisions 30% dans notre programme, chiffre que le maire et son équipe auraient pu tenir s’ils avaient refusé certaines « usines à gaz »  comme l’aménagement des rythmes scolaires.  S’ils avaient refusé aussi de faire certaines dépenses inutiles (genre logiciel à plus de 40 000 euros pour aider les parents à savoir quelle animation péri-scolaire justement leur rejeton fera dans trois mois) et, surtout, s’ils avaient décidé de faire baisser les dépenses de personnel sans, bien évidemment, prendre le moindre risque de mettre un seul employé municipal chez Pôle Emploi.

Et votre dernière raison ?  En augmentant les indemnités des élus et, à l’Agglo, celles des vice-présidents (+ 56%, ce chiffre est dans toutes les mémoires), le maire a clairement montré qu’il était surtout attaché, en bon politicien qui se respecte, à se créer une armée de conseillers bien dociles plutôt qu’à réellement faire baisser les impôts.  

Revenons à la censure du maire à votre égard, comment l’expliquez-vous ? Ces cinquante dernières années, le centre, la « droite molle » et ceux qui, à tort ou à raison,  se prétendent de gauche ont pris l’habitude de gérer les collectivités entre eux, en famille avec, de temps en temps, quelques menues escarmouches faussement montées en épingle par la presse du Système. Avec la montée du FN liée aux problèmes très graves que nous connaissons, les choses ont changé et cela ne s'arrangera pas ’car, n’ayons pas peur de le dire, le pire est devant nous !

C’est vrai qu’hier soir, on aurait pu croire que Garot et Boyer d’un côté et Zocchetto/Pillon de l’autre étaient vraiment "ennemis"… Certes, mais vous avez vu – ou plutôt entendu – les allusions à la « Lumière » et aux « Ténèbres » qui ont rapidement calmé le jeu et remis les choses à leur place… Boyer était mal à l’aise, très mal à l’aise et demandait à ses contradicteurs de se calmer, de mettre la pédale douce, c’était évident… Il y eut aussi les allusions de Béatrice Mottier dont j’ignore si elle est maçonne ou seulement tentée de le devenir (son ambition est proverbiale à Laval et ses dents ne rayent plus le plancher, elles le déchiquettent !). Enfin, changeons de sujet…

Le micro a été coupé au moment où vous avez réagi suite à la nouvelle plaque de rue proposée par Didier Pillon. Oui. J’ai dit à l’adjoint à la culture que je me réjouissais de constater que la Ville continuait d’honorer, via de nouvelles plaques de rue, des résistants du cru, des Français qui ne supportaient pas de voir la France envahie militairement par des soldats qui appartenaient alors à un pays mû par une idéologie démoniaque. En l'occurrence un certain Paul Derouet.

Oui mais… avec une petite allusion à la Résistance qui se dessine actuellement dans ce pays… Eh oui, ce n’est pas interdit de creuser les sujets que je sache, d’en extraire certaines images parlantes…

Que lui avez-vous dit alors qui a suscité des remarques de vos voisins de gauche d’abord et la censure du maire ensuite. Je lui ai dit que je voyais dans cet hommage une sorte de clin d’œil amical en direction des Français d’aujourd’hui qui, avec plus ou moins de netteté et d’exaspération, sentent qu’une autre invasion est en cours, et qu’une nouvelle résistance ne manquera pas d’apparaître dans les années ou les mois à venir..

C’est pile à ce moment que le brouhaha s’est installé… Oui, le jeune communiste qui me tient lieu de voisin a lancé qu’il ne pouvait me laisser dire cela, oubliant - inculture ou mauvaise foi ? - que son parti avait signé un pacte de non-agression avec l’Allemagne nazie en 1939 et toujours admiré Staline, dont les mains étaient rouges de sang…

Le maire, sentant les critiques monter, vous a alors coupé le micro et ce fut l’explosion… Comme vous y allez ! Disons que je me suis levé pour lui dire ses quatre vérités, sans micro et…  sans fatigue particulière car c’est l’une de mes activités de faire des conférences dans des maisons de retraite où les résidents ont l'oreille paresseuse. Puis, voyant que le micro était de nouveau allumé, je me suis rassis et, le plus posément du monde, j'ai dit à Didier Pillon que cette invasion avait été finement décrite par un homme politique de sa famille, un centriste qui occupa l’Elysée entre 1974 et 1981, Giscard d’Estaing, dans un article du Figaro Magazine de 1991. Il est vrai que VGE savait de quoi il parlait puisqu’il était le père du regroupement familial…

Ensuite, vous avez évoqué le retour de la crèche, suite à une délibération lue par Béatrice Mottier et relative aux Illuminations de Noël… Oui. C’est bien le marché de Noël, ai-je commencé, c’est bien d’organiser les illuminations de Noël mais il manque quelque chose, quoi qu’on dise, quelque chose d'essentiel, c’est de rappeler tout simplement l’élément fondateur de cette grande fête de Noël que même les gens athées apprécient d’honorer chaque année. L’élément fondateur de cette fête, je ne vous l’apprendrai pas, cher Bois-Renard, c’est évidemment la naissance d’un Rédempteur auquel croient nombre d’élus autour de cette table à commencer par le premier d’entre eux.

D’où votre demande de crèche… Oui, au nom de nos racines et de notre culture chrétiennes qui ont, tout de même, plus de 1 500 ans ! J’ai également ajouté que, dans une société de plus en plus déboussolée par le matérialisme mondialisé et les délires sociétaux qu’il est désormais interdit de citer publiquement, bref dans une société malade comme la nôtre une telle installation permettrait de donner du baume au cœur à tous ceux qui n’attendent plus rien des hommes en général et des élites politico-médiatiques en particulier….

Bref, vous avez demandé à François Zocchetto de nous ramener dans le centre-ville le petit Jésus, Marie, Joseph, la vache et l’âne gris, comme l’avait fait François d’Aubert dès 1995 et jusqu’en 2008. Oui, et lors de chaque mois de décembre, la foule répondait présent…

François Zocchetto a-t-il favorablement accueilli cette demande ? Oui, il a dit qu’il pourrait l’envisager pour l’année prochaine. Ce qui a exaspéré le coco de service choqué qu’on puisse mettre une crèche dans l’espace public ! Je lui ai alors rétorqué qu’il y avait bien des femmes voilées à se promener partout ! Mais c’est Samia Soultani qui a été la plus ferme sur le sujet en indiquant que, pour elle, la crèche faisait partie des traditions de notre pays ! Et d’ajouter (je cite ce que Ouest-France a repris de son intervention) : «  C’est la fête de Noël, sinon il faut la rebaptiser autrement, ne pas faire les Lumières, ne pas faire de feu d’artifice ou le faire à un autre moment. »

Cette réponse a dû vous plaire… Oui, c’est pourquoi je n’ai pu m’empêcher de crier un  « Bravo ! » que le Ouest-France du lendemain a judicieusement repris. Mais je ne vous cache pas que j’attendais d’être appuyé aussi - et surtout !- par un Pascal Huon ou une Sophie Lefort deux catholiques manifestement hors service à chaque fois qu’il faut défendre nos couleurs chrétiennes au conseil municipal ! Enfin, d'aucuns auront retenu que Samia Soultani a su montrer qu’elle était plus française que certains Français, si vous voyez ce que je veux dire…

Je vois. Mais certaines personnes me l’ont dit ce matin : elles ont été surprises que vous la félicitiez si fortement. Et pourquoi ne l’aurais-je point fait ? La première adjointe a approuvé une mesure de bon sens, conforme à notre culture, à nos racines chrétiennes. Sachez également que j’ai toujours apprécié Samia Soultani et ce d’autant plus que je n’ai pas à travailler sous ses ordres… C’est une femme intelligente et de caractère. Elle est aussi... non, je n'ai pas le droit de le dire... Censure zocchettienne...  Une seule chose me chiffonne chez elle, je ne vous le cache pas : sa double nationalité. Mais je dois reconnaître qu’elle aime la France. Maintenant, peut-on aimer deux pays ? Les aimer autant l’un que l’autre ? Moi j’en serais incapable. Et en cas de conflit entre ces deux pays, quel choix opérer ? Sacré problème qui n’intéresse aucunement les élites d’aujourd’hui mais qui pourrait se poser un jour… Mais nous entrons là dans des questions qui dépassent le cadre de notre entretien…

Vous êtes également intervenu concernant une délibération présentée par Samia Soultani - toujours elle ! - et relative à tout un ensemble de manifestations municipales censées «  remobiliser les citoyens autour des valeurs républicaines et citoyennes dans l’intérêt général et au bénéfice de tous ». Oui. Et je me suis montré dubitatif sur ce qu’elle propose même si je pense, comme elle, qu’il y a comme un malaise dans le pays actuellement et qu’il convient de « remobiliser les citoyens », voire même de les éduquer car, nombre d’entre eux, n’ont rien reçu chez eux. Toutefois, je ne crois pas qu’elle améliorera les choses avec « les valeurs républicaines et citoyennes ».

Non ? Non. Pour améliorer les choses, je pense qu’il faut insuffler l’amour du pays à ceux qui ne l’ont pas et qui sont nombreux à ne même pas imaginer que cet amour puisse exister, c’est pourquoi je lui ai recommandé de transformer son « Parcours citoyenneté », en parcours « Histoire de France » avec une partie « Histoire de Laval ». Comme je pense qu’il convient également de faire apprendre les règles de la politesse de base à nombre de nos coreligionnaires, je lui ai recommandé de changer ses « Jeudis Citoyens » en « Mercredi de l’art de Vivre poliment ».

Aimer son pays et connaître les règles de base du savoir-vivre voilà, d’après vous,  ce qu’il convient de mettre en route immédiatement avant même de parler de citoyenneté ! Oui. La citoyenneté ne peut venir qu’après.  

Enfin, je vous ai entendu également évoquer le conseil des sages, un « machin », aurait dit le grand homme de Samia (après Sarkozy), le Général de Gaulle, qu’on croyait avoir été inventé par Garot uniquement pour occuper Madame Salbert et le conseiller municipal Georges Poirier...  J'ai dit à Samia que si elle devait le conserver ce conseil qu’elle fasse au moins en sorte qu'il soit composé de « sages », de « vrais sages », à savoir de personnes ayant largement dépassé les 60 ans, seuil qui, aujourd’hui, tous les sexagénaires présents autour de la table du conseil municipal vous le confirmeront, n’est plus l’âge de la sagesse mais celui de la retraite heureuse et, parfois, amoureuse !  

Vrai de vrai vous lui avez dit cela ? Oui. Je lui ai dit de faire entrer dans son conseil ceux que nous appelions jadis les « nobles vieillards », les seuls à pouvoir prétendre à une relative sagesse. J'ai donc proposé en conclusion de fixer l’âge requis de ce conseil à 80 ans. Nombre d’entre eux qui ont toute leur tête à défaut d’avoir des visites tous les mois, seront ainsi contents d’avoir à donner leur avis et se sentiront réellement utiles car ils seront réellement pris au sérieux en tant que sages. Quant à ceux qui s’acheminent vers le grand âge avec tristesse, ils fêteront leurs 80 ans avec plus de plaisir sachant qu’ils pourront entrer dans votre nouveau conseil.

Est-ce tout ? Non, j'ai remercié à l’avance la première adjointe de prendre au sérieux ce conseil qui, ai-je avoué, ne vient pourtant pas d’un sage… 

Voilà une excellente conclusion d’une interview que d’aucuns auront, je l’espère, appréciée malgré sa longueur inhabituelle. A bientôt Bois-Renard ! A très bientôt, cher élu patriote et combatif.