Quand Zocchetto s'achète des toutous à l'Agglo...

Alors JC Gruau, on s’est encore fait remarquer au conseil communautaire ? Je dirai que c’est plutôt François Zocchetto qui s’est fait remarquer en faisant voter une augmentation de 56% des émoluments de ses vice-présidents. Concrètement, alors qu’ils gagnaient 811€ ils vont en palper 1 273 (je parle en brut). Un scandale !

Surtout par les temps qui courent où tant de citoyens ont du mal à joindre les deux bouts. Disons que je doute que ce genre d’augmentation soit de nature à réconcilier les Français avec la politique en général et leurs élus en particulier. Comment donner tort à ceux qui, de janvier à décembre, pratiquent oralement le « Tous pourris ! » ? Alors qu’il aurait pu se grandir en baissant leurs émoluments – déjà jugés trop élevés – voilà qu’il les augmente ! 

Et quel a été l’argument que le Président a avancé pour faire passer la pilule – ou plus exactement le suppositoire ? Un surcroît de travail desdits vice-présidents car le nombre de ces derniers a baissé de 21 à 15 ! François Zocchetto a eu le culot d’affirmer que ses vice-présidents auront deux fois de plus de travail qu’auparavant.

Mais personne ne croit à cette explication ! Evidemment ou alors il va falloir que certains élus déjà hyper-occupés – Richefou & Borde, principalement - ne dorment plus qu’un quart d’heure par nuit s’ils veulent respecter cette obligation présidentielle ! Tout ça c’est du bidon.

Quelle est, selon vous, la véritable explication ? En fin politicien professionnel, en bon connaisseur de la nature humaine,  Zocchetto achète tout simplement ses vice-présidents. Il s'achète des toutous qui lui lécheront les doigts pendant six années sans jamais oser se rebiffer sur le moindre sujet. Car avec une somme pareille qui tombe tous les mois, pas question de critiquer quoi que ce soit ! C’est aussi simple que cela. C’est pourquoi je pense qu’un bon élu, un élu digne de ce nom doit être peu payé afin de pouvoir s’exprimer librement, dire ce qu’il pense pour le bien du plus grand nombre. Dès qu’une certaine somme d’argent entre en jeu, c’en est fini des prises de position franches et directes. C'est pourquoi les débats à l'Agglo sont inexistants et les séances ennuyeuses au possible... pour tous ceux qui aiment à poser les vraies questions, celles qui fâââââchent, comme on dit  !  

Mais il va quand même réussir à faire baisser les charges de personnel, si vous me permettez cette expression. C'est bon pour le contribuable, non ?  Oui, mais il n’y pas qu’un problème de coût dans ce pays ! Il y a aussi - et surtout - un problème de confiance entre les citoyens et ceux qui les représentent même si, en Mayenne, les résultats du Roi Jean l’ont prouvé, la situation n’est pas encore catastrophique. Les électeurs – comme n’importe quels êtres humains – ont besoin d’admirer, d’avoir des modèles, des grands hommes. On ne peut pas – on ne peut plus - se contenter des pingouins qui nous gouvernent. Regardez Hollande ! Tout le monde s’en fout, plus personne ne lui accorde un zest de crédit : il est carbonisé. C’est l’anti-chef par excellente, le petit jouisseur qui n’amuse plus personne et qui fait monter la grogne dans ce pays en accumulant les gaffes, les petites vannes à quatre sous...

Revenons à ce conseil communautaire du 26 mai 2014.  Une fois n’est pas coutume, vous avez dit la même chose que Garot, car lui aussi a critiqué les 56%. Oui, mais j’ai ajouté qu’il était bien mal placé pour donner des leçons de rigueur dans le domaine des dépenses publiques inconsidérées car, pendant deux ans, il a coûté, lui aussi, fort cher aux contribuables avec son poste de secrétaire d’Etat aux petits pois et aux surgelés.

Mais cela, les media se sont bien gardés de l’écrire ou de le faire passer à la radio… Qu’importe ! Je souhaitais critiquer cette mesure scandaleuse et j’ai pu le faire. Une nouvelle fois, merci aux électeurs qui m’ont permis en mars dernier de devenir un citoyen disposant – et pour six longues années - d’un micro… Ce n’est pas grand-chose, je le sais mais c’est mieux que rien…

En revanche, surprise : vous avez voté contre la décision d’équiper les Tuls de caméras de vidéo-surveillance ? Disons que j’ai voté contre « l’avenant n° 5 à la délégation de service public » qui, entre autres, permet d’équiper 64 Tul avec des caméras de surveillance. J’ai refusé cet avenant pour deux raisons : la première est que je l’ai reçu trop tardivement dans ma boîte postale pour l’étudier avec attention : il est arrivé le samedi matin pour un conseil se déroulant un lundi soir, après un weekend électoral où j’étais, si j’ose dire, réquisitionné pour présider un bureau de vote au Bourny.

C’était le bureau n°6 si j’ai bonne mémoire et j’ai eu l’impression en vous apercevant officier – ou, plus exactement : présider - que tout s’est bien passé. Oui, j’ai eu la chance de travailler avec des personnes qui, sans avoir mes idées, ont été on ne peut plus agréables. Des gens compétents, sympathiques, de qualité.  

Pas de problème avec des électeurs qui auraient mal pris de vous voir officier… Si. Un homme m’a insulté sans faire d’éclat, presque poliment si j’ose dire. Il m’a dit que ma présence dans ce bureau le rendait malade. Et, de fait, il tremblait en me disant cela. Et que lui avez-vous répondu ? De se soigner… Avant de conclure avec mon plus beau sourire : « Bon dimanche quand même ! » Mazette ! Comment peut-on être aussi ridicule ? Je l’ignore et j’avoue que cela me laisse de glace.

Revenons à votre seconde raison de refuser l’avenant n°5 … L’un des points de cet avenant – l’embauche d’un vérificateur supplémentaire – m’a laissé pour le moins dubitatif. Qui sera ce vérificateur supplémentaire payé 13 K€ par an ? Sur quels critères sera-t-il recruté ? Quels seront ses pouvoirs d’intervention ? Ses horaires ? Etc. J’ai alors demandé des explications à M. Richefou qui, je l’avoue, ne m’ont pas convaincu.

En clair, avant de donner votre avis, vous souhaitiez vérifier… le vérificateur ! Disons que, dans la mesure du possible, pour tous les sujets que je juge importants – et la lutte contre le sentiment d’insécurité en est un,- je préfère, en effet étudier la mesure avant de me prononcer. Mais, pour cela, encore faut-il que je reçoive les documents dans les temps.

Vous évoquerez ce retard au prochain conseil ? Si les documents du prochain conseil arrivent au dernier moment, oui. Là, pour cette fois, je n’ai pas voulu signaler ce point car il se peut qu’il y ait parfois du retard. Ce sont des choses qui arrivent. Je veux bien passer l’éponge une fois. Mais pas deux… Affaire à suivre...

Terminons, si vous le voulez bien, par le bon score du FN aux européennes. J’imagine que vous avez dû être sacrément heureux ! Oui et non. Oui, parce que le FN est en tête dans toutes les régions - sauf l’Ile de France et, pas de chance pour nous, la nôtre ! Non, parce que, au risque d’apparaître comme un rabat-joie, l’abstention a été la grande gagnante de ce scrutin, une fois de plus. L’abstention et le grand n’importe quoi ! A Laval, par exemple, le FN a réuni moins de voix que notre liste « Laval Mieux Vivre » le 23 mars dernier : moins de 2 000 bulletins ! Moins de 2 000 bulletins pour 32 000 électeurs lavallois !  Or, quand on s’intéresse à la situation française et qu’on se promène dans le pays, quand on prend des nouvelles de Léonarda et de la sœur de Mérah, on se dit que les listes FN auraient dû rafler 70% des suffrages ! Oui, 70% au moins ! Car l’Europe – pardon : l’Union Européenne telle qu’elle fonctionne aujourd’hui, est un véritable fléau pour la survie de notre identité et, partant, la suite des événements dits français. Au lieu de cela, les Mayennais ont choisi de privilégier l’un de ses plus fervents défenseurs, un homme qui ne pense qu’au fric, au pognon, à l’euro, aux pépètes, Jean Arthuis !! Il n’y a vraiment pas de quoi pavoiser !

Ne me dites pas que vous n’avez pas fêté la victoire de Marine avec vos amis du Front ! J’ai bien sûr bu quelques chopines en son honneur le soir même et, les jours suivants, beaucoup ri en regardant sur l’écran de mon ordinateur certaines tronches déconfites de personnalités de la gôche venues s’épancher dans les médias. Je pense à Noah qui veut quitter la France (si seulement !), BHL qui veut organiser je ne sais quelle manifestation anti-FN (vas-y mon gars !), Cohn-Bendit qui n’a pas dormi de la nuit (pauvre chéri !), Jean Daniel qui redoute le retour de la « Bête immonde » (ben voyons !),  et, bien sûr, le plus poilant de tous, Mélenchon, qui a donné dans un grotesque numéro de pleureuse en évoquant sa belle France (ou quelque chose comme ça !) ! Oui, je l'avoue, de voir tous ces gens-là faire une tête d’enterrement m’a procuré quelques instants de pur bonheur. Mais…

Mais… Les problèmes sont devant nous, énormes, multiples, et ce ne sont pas des députés européens qui vont les régler même s’ils seront plus à même de dénoncer certaines magouilles, certains lobbies, de mettre au grand jour certaines situations scandaleuses. Je répète qu’ils n’arrêteront pas aux frontières toutes les Léonarda du monde qui ont sciemment choisi de venir profiter des derniers avantages sociaux que la France peut encore donner aux étrangers, des avantages que souvent elle refuse à ses autochtones !

Vous en rajoutez, non ? Non. Je discutais l’autre jour avec un proche qui, sans être riche, possède un petit appartement parisien qu’il loue depuis deux ans à une Africaine qui refuse de lui verser le moindre euro. Ce type est en train de devenir chèvre car la locataire qui ne le paie pas le nargue. Forcément puisqu'elle sait pouvoir compter sur la législation en place pour continuer d’être logée à l’œil ! Cet ami a fait appel et m’a confié qu’entre la bonne nouvelle d'une expulsion probable et l'expulsion proprement dite il va se passer près d’un an et demi ! La scène se passe à Paris. A Laval, j’ai un ami travailleur handicapé qui loue (en tant que locataire cette fois) un studio dans le centre-ville depuis vingt ans et qui a toujours payé son loyer dans les temps. Voilà plusieurs mois que son voisin, lui aussi étranger, fait un boxon pas possible toutes les nuits alors que, lui, ne paie pas son loyer ! Pour aider cet ami, j’ai téléphoné au propriétaire des deux studios qui m’a dit textuellement que le locataire qui ne payait plus (via la CAF) n’était pas « virable » avant deux ans. Deux ans ! Et d’ajouter devant mon cri d’effroi : « Mais que croyez-vous cher Monsieur, nous sommes en France ! » Voilà où nous en sommes, cher Bois-Renard. Alors je veux bien me réjouir de la victoire de MLP et je m’en réjouis ouvertement mais, in petto, je doute fortement que les 24 députés FN puissent permettre à mes deux amis de régler leurs problèmes d’habitation…

Ont-ils voté Marine dimanche, au moins ? Ah ça oui !, Dieu merci ! Car avec les problèmes qu’ils endurent, s’ils avaient voté Arthuis et consorts, j’aurais cessé non seulement de les plaindre mais de les estimer.

Pour finir quelle mesure prendriez-vous si vous étiez subitement doté de tous les pouvoirs politiques dans ce pays ? Eh bien, avant de mettre dehors tous ceux qui n’ont rien à faire chez nous (oui, je sais cela fait du monde mais vous m’offrez tous les pouvoirs !), avant de libérer le territoire de certains parasites, je placerais tous les hommes politiques de premier plan appartenant aux partis autres que le FN dans des appartements qui leur permettraient de comprendre le malaise que certains Français endurent aujourd’hui en France. Et j’attendrais quelques semaines – que dis-je ? quelques jours ! de voir les réactions de tous ces nantis qui, avec leur Union Européenne dont plus personne ne veut, sont en train de nous précipiter dans une situation qui s’achèvera vraisemblablement par une guerre civile.

Je vous remercie, Monsieur le conseiller. De rien, Monsieur le journaliste, c’est moi qui vous remercie. Revenez me voir quand vous voulez…